Aujourd’hui, je laisse la parole à Margaridou, cuisinière auvergnate, vous raconter l’histoire de ses « Jacques » :
Triomphe des simples.
Se mêler de faire la cuisine, non dans une « Tour d’Argent » ou d’ivoire, mais dans une simple cuisine, la faire avec le souci d’être utile, la faire pour les autres, quelle joie féminine !
Chaque jour passe, qu’un autre remplace, où l’on recommence dans le silence de menues besognes, à épousseter, à récurer, à allumer le feu, à faire « respirer la cheminée ».
Le Jacques, de tout temps, a symbolisé le paysan.
En Auvergne, lorsque l’on dit : « c’est un Jacques », il y a un sens de commisération et un sens péjoratif, intraduisibles en bon français…
Le jacques est encore un « chausson aux pommes » le plus modeste, le plus « maison » d’entre les gâteaux…
Et voici la recette telle qu’elle l’a écrite :
Faire une pâte comme celle des croissants, l’étendre au rouleau, la découper en ovales de douze centimètres de long.
Garnir la moitié de l’ovale avec des tranches de pommes crues saupoudrées de sucre.
Rabattre la moitié libre sur la partie du dessous un peu plus longue que l’autre de manière à pouvoir fermer le chausson, en formant avec les doigts des petits festons.
Dorer le dessus du « Jacques » avec du jaune d’œuf, le saupoudrer de sucre et l’enfourner à four chaud.
Laisser cuire environ vingt minutes.
On fait le Jacques avec des prunes ou des abricots, aussi bien qu’avec des pommes
*Et pour finir, je laisse le dernier mot à Henri Pourrat relevé dans la préface du livre :
« Ce qui est difficile en cuisine, c’est de faire les plus simples plats avec raffinement ».
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Sources : *Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne – Suzanne Robaglia –
Photo : Collection personnelle
En Lorraine on dit: « Ne fais pas le Jacques! » (ne fais pas l’idiot ou l’imbecile!)
J’aime bien toutes vos recettes et les photos et citations qui les accompagnent.
Excellente citation et belle photo comme d’habitude !