Assez de la grisaille, assez du mauvais temps, assez du froid et de la neige…
La recette de février de #MaCuisineAncestrale va vous faire voir la vie en rose !
C’est au confluent du Rhône et du Guiers, à la limite des départements de l’Ain et de l’Isère, à Saint-Genix-sur-Guiers, plus particulièrement que #MaCuisineAncestrale vous emmène…
Dans ce village, il existe une spécialité dont voici l’insolite histoire.
Son origine est liée à la légende de Sainte Agathe, martyre sicilienne du IIIeme siècle : comme cette jeune chrétienne repoussait ses avances, le proconsul romain voulut lui faire abjurer sa foi sous la torture, mais en vain. Agathe eut les seins coupés, mais ils repoussèrent miraculeusement le lendemain. Enfin, quand elle monta sur le bûcher, la terre trembla, tuant ses bourreaux.
La Savoie s’appropria cette légende lors du rattachement de la Sicile au Duché en 1713 et les femmes prirent l’habitude de confectionner un gâteau en forme de sein le 5 février, jour anniversaire de la sainte.
Puis, vers 1880, le pâtissier Pierre Labully, dont le magasin existe toujours sur la place de l’église de Saint-Genix-sur-Guiers, est à l’origine de l’actuel gâteau Saint-Genix . Il le baptise alors, le gâteau Labully.
En 1848, il épouse Françoise Guilloud, originaire de la petite ville voisine des Abrets, en Isère.
Pâtissier d’hôtel, elle lui fait connaître la recette d’une fameuse brioche locale au levain, légèrement parfumée à la fleur d’oranger, décorée d’une unique praline et cuite dans des coppets (moule rond réalisé en bois de tilleul).
Ce sont les clients de l’hôtel qui, appréciant le moelleux particulier donné par la praline en coulant, suggèrent à Pierre Labully de le garnir de plusieurs pralines.
Il perfectionne, alors, la recette initiale en ajoutant de nombreuses pralines à l’intérieur et à l’extérieur.
Pour réaliser le Saint-Genix, il faut :
350 g de farine
20 g de levure du boulanger
2 cuillères à soupe de lait
170 g de beurre fondu
3 œufs
1 pincée de sel
3 cuillères à soupe de sucre en poudre
200 g de pralines roses
Une cuillère à soupe de sucre perlé
Dans une terrine, délayer la levure avec le lait tiédi,
Ajouter le beurre fondu,
Mélanger,
Ajouter les œufs entiers, le sucre en poudre, la farine et le sel,
Travailler la pâte,
Former une boule, couvrir la terrine et laisser lever dans un endroit tiède pendant une heure.
Passé ce temps, enfoncer le poing dans la pâte, couvrir à nouveau et réserver au frais durant une nuit,
Le lendemain, retravaillez la pâte puis l’étaler sur une plan de travail fariné,
Plier la pâte en quatre,
Tourner et recommencer à deux reprises,
A la dernière reprise, ajouter 150 g de pralines concassées sur la pâte,
Rassembler le tout et former une boule sans déchirer la pâte,
Placer la boule dans un moule beurré,
Laisser poser pendant 30 minutes,
Décorer la brioche avec le reste de pralines et le sucre perlé,
Faire cuire pendant 45 minutes dans un four préchauffé à 180°,
Démouler à la sortie du four et laisser refroidir sur une grille.
Puis, il suffit de découper le sein de la sainte (je n’ai pas pu m’empêcher…) pour découvrir son cœur tout rose qui vous fera voir la vie de la même couleur et fondre de plaisir.
D’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources :
Histoire du Saint-Genix : https://saint-genix-sur-guiers.net/tourisme/specialites-gastronomiques/
Recette du Saint-Genix : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions – Editions Atlas
Image : Collection personnelle
Une réflexion sur « #MaCuisineAncestrale : Le Saint-Genix »