En novembre, Ma cuisine ancestrale visite le Bourbonnais, c’est-à-dire le département de l’Allier.
Là-bas, il existe une spécialité propre à cette région : une tourte aux poires nommée piquenchâgne (ou picanchâgne).
Disparue des étals des pâtissiers durant de nombreuses années, une confrérie s’est donnée pour mission de la ressusciter afin de la faire (re)découvrir.
Seul les pâtissiers partenaires dénommés “Maîtres Piquenchagneux”, reconnaissables à l’autocollant apposé sur leur vitrine, sont détenteurs de la recette de la confrérie.
Donc, la recette proposée ici est une recette ménagère.
Autrefois, le piquenchâgne était réalisé avec les restes de pâte à pain que l’on garnissait de coings, de pommes ou de poires.
L’origine du nom viendrait du fait qu’après les travaux de battage, les jeunes gens, sans doute grisés par le vin, s’amusaient à faire des acrobaties pour éblouir les demoiselles.
Ils se soulevaient sur les mains et se tenaient droits, en équilibre (comme les poires posées sur la tourte).
“Piqué comme chêne”, dit-on dans la région. En patois, on appelle cet exercice “faire le Piquenchâgne”.
En résumé, être piqué comme chêne, c’est faire le poirier… pense celle qui préfère garder les pieds sur terre pour déguster ce gâteau très gourmand.
Et vous, faites-vous le piquenchâgne ?
Rien ne vous empêche de vous exercer et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez vous… moi, c’est déjà fait !
Sources :
Dictionnaire de la gourmandise – Annie Perrier-Robert – éditions Lafont
Recette : Zeste.ca
Image et photos : Collection personnelle