Les sept frères…

Les sept sœurs – M45-Les étoiles au vent-Astronomie en Vendée


Cet été, j’ai dévoré la saga familiale : « Les Sept sœurs » écrite par Lucinda RILEY. J’ai été emportée par la lecture des huit livres que constitue cette histoire hors du commun.
Tout y est : la famille, des destins à la recherche de leurs racines sur les cinq continents, des secrets, du mystère, des histoires d’amour et de vengeance… le tout enrubanné d’un savoureux mélange de réalité, de légende mythologique et d’astronomie… Bref, j’ai adoré !

Cette lecture a été si prenante que je me demandais s’il existait une famille avec sept filles dans ma généalogie… Nos ancêtres ont eu beaucoup d’enfants mais il est rare de trouver uniquement des filles… ou des garçons.
Et oh, surprise mon arbre détient une sororie de cinq filles et une fratrie de sept garçons ; aucune dans l’arbre de Mr.

Voici l’histoire bien modeste de ces sept frères et tout commence avec leurs parents :
Jean-Jacques FOUQUES et Marie Françoise LESIEUR sont mes Sosa 240 et 241 à la huitième génération.
Jean-Jacques est né le 31 mai 1766 à Ifs dans le Calvados (14). Il est le quatrième des dix enfants de Jacques dit Belle étoile marié à Marie Magdeleine PAGNY.
Père et fils sont bouchers.
Marie Françoise est née le 10 mai 1772 à Soliers (14). Elle est la seconde des quatre enfants de Nicolas, cultivateur et de Marie Catherine Thomasse DUCELIER.
Jean-Jacques et Marie Françoise se marie le 23 novembre 1790 à Soliers(14) au moment de la Révolution française. Il a 24 ans et elle a 18 ans. Installés à Soliers, ils auront sept garçons :

Signature Jean-Jacques FOUQUES Sosa 240

Augustin, leur fils aîné, nait le 27 janvier 1792 à Soliers alors que le pays fait sa Révolution.
A 26 ans, il épouse Marie Anne LE DRESSEUR, une dentellière de 21 ans, le 20 novembre 1818 à Soliers. A ce moment-là, la France paie sa dette aux vainqueurs de Napoléon 1er pour prix de sa libération mettant un terme au 1er Empire.
De son côté, Augustin devient boucher comme son père et son grand-père.
Je lui connais deux enfants : Augustin Isidore, né en 1816, hors mariage mais reconnu et légitimé lors de ce dernier et Joséphine Armendine née en 1832.
Augustin décède le 21 avril 1865 à 73 ans à Bretteville-L’Orgueilleuse (14) tandis que le pays et notamment Paris connaissent une profonde transformation grâce au baron Haussmann.

Signature Augustin FOUQUES

Jean-Jacques, leur second fils, naît le 27 pluviôse An 2 (15 février 1794). La Terreur plane en France. Elle fait 16 594 victimes de mars 1793 à août 1794, pour 500 000 arrestations. Les trois quarts sont exécutés au terme de la loi martiale applicable dans les départements insurgés.
Jean-Jacques, lui, n’est pas boucher mais boulanger.
Il est le premier à se marier puisqu’à l’âge de 19 ans, il épouse Thérèse « Adélaïde » DUCELIER, âgée de 16 ans, le 12 mai 1813 à Soliers pendant que Napoléon bataille contre l’Allemagne où il sort victorieux à Lützen et de Bautzen.
Le couple a trois enfants.
Jean-Jacques décède le 11 avril 1865 à 71 ans, dix jours avant son frère aîné.

Signature Jean-Jacques FOUQUES

Victor, leur troisième fils, naît le 18 Messidor An 5 (6 juillet 1797) à Soliers. Le même jour, un ouragan dévaste Annecy.
Victor a exercé les métiers de garçon boulanger et de marchand épicier à Elbeuf (76)
Il est le dernier de la fratrie à se marier puisqu’il a 58 ans lorsqu’il épouse Rosalie Prudence THOMAS, épicière et veuve de 37 ans, le 18 juin 1856 à Caudebec-Lès-Elbeuf (76), alors que le pays célèbre le baptême du prince impérial Louis-Napoléon à Notre-Dame de Paris.
Victor décède le 18 avril 1867 à 70 ans à Caudebec sans descendance.

Signature Victor FOUQUES

François Adargiste, leur quatrième fils, naît le 8 Ventôse An 9 (27 février 1801) à Soliers. Le même jour, Bonaparte écrit au tsar Paul 1er sur « l’arrogance et l’insolence » des anglais.
François Adargiste s’installe à Rouen (76) où il est également boulanger.
Il se marie deux fois :
La première fois, le 10 juillet 1838 à Rouen avec Marie Marguerite DELAHAYE , couturière. Il a 38 ans et elle 26 ans.
Marie Marguerite décède deux ans plus tard en 1841 .
La seconde fois, le 8 décembre 1845 à Bosc-Roger-sur-Buchy (76) avec Adélaïde Désirée GUERARD, une ménagère de 30 ans.
Pendant ce temps, Victor HUGO a commencé la rédaction de son roman social « Les Misérables ».
J’ignore si François Adargiste a eu des enfants issus de ses deux mariages.
Il est décédé chez Auguste GUERARD, son beau-frère, le 23 août 1866 à Brémontier-Merval (76) à l’âge de 65 ans où il est dit « rentier » alors que dans le pays une circulaire met en place le Certificat d’études scolaires dans les écoles.

Signature François Adargiste FOUQUES

Jacques Aimé Marie, leur cinquième fils, est mon Sosa 120. Il est né le 9 floréal An 12 (29 avril 1804) à Soliers tandis que le Consulat vit ses derniers instants au profit du 1er Empire.
Jacques Aimé Marie est l’amoureux coquin de la bande mais lorsqu’on se prénomme « Aimé », tout est pardonné.
Il suit les traces de son père et de son frère aîné en devenant également boucher.
Le 6 mars 1828 à Mondeville (14), âgé de 23 ans, il épouse Clémence EUPHEMIE, Sosa 121, une orpheline de 19 ans, en reconnaissant et légitimant leurs quatre premiers enfants… Et bien oui, ils ont célébré Pâques avant les Rameaux !
Leur famille comptera aussi sept enfants (quatre garçons et trois filles).
Jacques Aimé Marie est le plus jeune de sa fratrie à mourir puisqu’il décède à l’âge de 35 ans, le 28 mai 1839 à Mondeville (14).

Signature Jacques Aimé Marie FOUQUES
Sosa 120

Jean Baptiste, leur sixième fils, nait le 30 juin 1809 à Soliers tandis que la veille Napoléon 1er a nommé Joseph FOUCHE au ministère de l’intérieur.
Jean Baptiste, lui, exerce le double métier de cultivateur et de boucher.
A 34 ans, il épouse Euphémie Cunégonde RICARD, une dentellière de 33 ans, le 4 février 1844 à Frénouville (14)
Je leur connais deux enfants.
Jean-Baptiste décède à l’âge de 64 ans, le 15 mars 1873 à Soliers. Quelques jours, plus tard, MAC MAHON est élu président de la République.

Signature Jean-Baptiste FOUQUES

Jacques Irma, leur dernier et septième fils, naît le 15 janvier 1816 à Soliers. Cette année-là est nommée « l’année sans été » à cause de l’éruption du volcan indonésien Tamboura. C’est l’une des plus violentes du millénaire avec de multiples conséquences en France et dans le monde.
Jacques Irma est resté célibataire et n’a pas eu de descendance.
Il est dit « rentier » lors de son décès, à 49 ans, le 27 janvier 1865 à Caen (14), trois mois avant Augustin et Jean-Jacques, ses frères aînés… Une bien triste année que cette année-là !
Je n’ai trouvé aucun document spécifiant sa profession et sa signature.

Ces sept frères ne sont pas des étoiles reconnues mais, ils font partie de ma constellation familiale… une constellation qui brille grâce à Ciel ! Mes aïeux.

cliquez sur l’image pour l’agrandir

Et vous , avez-vous sept sœurs ou sept frères dans votre généalogie ?

Sources :
Evénements en France et ailleurs : Kronobase.org ; Wikipédia ; Meteofrance.com
Les sept sœurs de Lucinda Riley : https://fr.lucindariley.co.uk/
Fichier personnel HEREDIS
et GENEANET

5 réflexions sur « Les sept frères… »

  1. Oui, dans mon arbre j’ai une fratrie de 7 filles : Jean Valette du village de Arzenc de Randon (Lozère) marié deux fois avec Marie André et Elisabeth Paulhan. Il aura aussi neuf fils et décèdera à 96 ans le 9 Mars 1842.

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