Saint Ilpize est un petit village auvergnat situé au cœur du Brivadois.
Il est accroché à flanc de coteau et les ruines de son château féodal bâties sur un éperon rocheux dominent la vallée de l’Allier.
Le nom viendrait de saint-Ilpide, Ermite du Gévaudan qui vécut au IIIe siècle.
Pendant des siècles, la commune de St-Ilpize ne cessa de s’accroître. La Paroisse, l’une des plus importantes de la région, s’étendait sur plus de cinq mille hectares et comptait plus de 4000 habitants répartis, comme en témoigne le Terrier original de St-Ilpize de 1293, sur 57 villages, dont certains ont disparu depuis longtemps et dont d’autres dépendent aujourd’hui de différentes communes.
Le château fut propriété des Dauphins d’Auvergne.
Par lettres patentes, le roi Louis XI autorisa, en 1467, l’établissement d’un marché chaque lundi et de trois foires qui avaient lieu avant Pâques dans le village.
En 1500, on comptait 500 feux dans l’enceinte seule des murs de St-Ilpize.
Saint Ilpize souffrit des guerres contre les Anglais mais, également, des guerres de religion entre catholiques et protestants ; mais sa résistance incroyable lui vaudra en 1588 d’être comptée parmi les « treize bonnes villes d’Auvergne »
Saint-Ilpize connut nombre de déboires et fut vendue, à plusieurs reprises, par ses Seigneurs jusqu’à être cédée à Louis XVI qui y établit, en 1781, une prévôté royale.
Au cours de la période révolutionnaire, sous la Convention montagnarde, la commune porta le nom de Roc-Libre.
Le coup de grâce lui fut portée lorsque le château longtemps inhabité et détérioré fut démoli.
Saint-Ilpize qui comptait encore 2600 habitants en 1822 était la seconde commune en population de l’arrondissement de Brioude.
Aujourd’hui, le village ne compte plus que 180 habitants.
C’est là, que naquit Marguerite Delherme, l’arrière grand-mère paternelle de mon mari :
Roc-Libre, étonnant comme nom !