Cette semaine, je me suis rendue aux Archives Départementales du Calvados à Caen.
Mes recherches effectuées, j’ai effectué un petit pélerinage dans la petite station balnéaire où j’ai passé mes 15 premiers étés : Bernières sur Mer !
Si la petite commune n’a guère changé, les stèles commémoratives célébrant le Débarquement ornent le paysage.
J’ai grandi autour de ces deux monuments et du blockhaus allemand :Depuis, différentes plaques et un inukshuk ont été dédiés aux soldats morts :
C’est sur ce petit bout de littoral long de 9 km, entre Ver-sur-Mer et Saint-Aubin sur Mer, que la 3e Division d’Infanterie et la 2e Brigade Blindée Canadienne ont débarqué le 6 juin 1944 à 7h45 :
La plage Juno était défendue par des barbelés, quelques 14 000 mines, des mitrailleuses qui se trouvaient dans les propriétés en bordure de mer et les blockhaus.
A marée montante et à cause du mauvais temps, il s’avéra difficile de neutraliser les mines submergées et un tiers des barges de débarquement furent endommagées ou détruites à leur arrivée.
Juno fut l’une des zones les plus dangereuses pour les alliés.
Il a été estimé que les chances de survie des soldats canadiens de la première vague étaient de 50%.
Ainsi, une compagnie du régiment « Queen’s Own Riffles » perdit la moitié de ses effectifs sur la plage.
Avec l’arrivée du Régiment francophone de la Chaudière, les alliés neutralisèrent les défenses allemandes.
A 9h30, Bernières était libéré. A 11h45, le Général Keller installa son P.C dans cette maison :Aujourd’hui, elle devenue la maison des canadiens :Parmi la 3e Division d’Infanterie se trouvaient plusieurs sections d’agents de liaison dont la particularité était de posséder une bicyclette.
Celle-ci devait leur permettre de progresser rapidement à travers la campagne à leur arrivée.
Cette stèle témoigne de leur passage :
Emouvant, ces petits hommages déposés par des visiteurs lors des cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement en juin 2014 :Puis, je me suis rendue au cimetière militaire de Bény sur Mer à quelques lieues de Bernières.
C’est là que reposent plus de 2 000 soldats canadiens dont 19 non identifiés, un soldat français et quatre soldats britanniques.
Ces soldats sont principalement tombés au combat entre le 6 juin et le 18 juillet 1944, prise de la ville de Caen :Il existe un autre cimetière à Cintheaux/Bretteville sur Laize où sont enterrés la plupart des 5 500 canadiens qui ont donné leur vie lors du Débarquement en Normandie.
Mais, ils sont 45 000 à avoir perdu la vie lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Parmi les civils, certains de mes ancêtres ont vécu le Débarquement, notamment ma Maman qui vivait à l’époque à Gray Sur Mer.
SOUVENONS-NOUS !
Sources :
Images : collection personnelle et normandie44.canalblog.com
Juno – L’assaut canadien – par Yann Magdelaine – OREP Editions
J’ai passé de nombreux étés de mon enfance et de mon adolescence à Pourville, juste à côté de Dieppe, et on y commémorait tous les ans le débarquement canadien du 19 août 1942. Un jour, avec un copain, nous avons même retrouvé à marée basse un fusil enfoui dans le sable depuis des années… et nous l’avons déposé au modeste monument aux morts, à côté de quelques autres. Il ne faut pas oublier le sacrifice de tous ces hommes.
Très bel article. Je suis allé deux fois au cimetière de Colleville s/ Mer et je trouve cela très émouvant. Tout comme les cimetières allemands avec les stèles noires.
C’est différent !