Je reviens de l’Île de La Réunion. Ce n’est pas une découverte car je m’y étais déjà rendue, il y a une vingtaine d’années.
Alors qu’en métropole l’hiver règne avec des températures négatives, là-bas, le thermomètre affiche +32°… Un petit paradis ensoleillé !
Les points forts de ce séjour sont, sans nul doute, le survol de l’île en hélicoptère… grandiose et époustouflant… et la visite du cimetière marin de Saint-Paul… émouvant et intimiste !
Suivez-moi à l’intérieur de cet endroit mystérieux et chargé d’histoire.
Implanté depuis 1788 face à l’Océan Indien dans la baie de Saint-Paul, premier lieu habité de l’île, le cimetière est un jardin luxuriant et paisible.
Seul le bruit des vagues perturbe le silence et berce les « z’endormis ». On a du mal à croire que parfois un cyclone ou un raz-de-marée peut tout dévaster. Ce fut le cas en 1883, 1932, 1948, et 1962.
Ces phénomènes climatiques ont mis à jour des tombes anonymes enfouies sous la grève, ce sont les tombes des esclaves noirs arrachés à leur pays. L’Afrique se situe à 1700 kms.
Dans l’enceinte du cimetière, il n’y a pas d’allées et les sépultures s’enchevêtrent pêle-mêle.
Au hasard des travées, se côtoient de grands propriétaires terriens, d’humbles colons, des poètes, des capitaines au long cours, des pirates, des Malabars, des Chinois, des religieux catholiques, des marins bretons et, dans la partie nord, une dizaine de curieuses tombes anonymes, au toit en arc en cercle, probablement les plus anciennes du cimetière.
Parmi les tombes célèbres, on découvre celle du romancier et journaliste, Eugène Dayot, né à Saint-Paul le 8 août 1810, décédé le 19 décembre 1852.
Celle du poète, Charles René Marie Leconte de Lisle, né à Saint-Paul le 22 octobre 1818, décédé à Louveciennes (Seine & Marne) le 17 juillet 1894. D’abord inhumé au cimetière Montparnasse à Paris, ses cendres sont transférées à Saint Paul le 28 septembre 1977.
Celle du pirate Olivier le Vasseur dit La Buse.
Celle de Eraste Feuillet, capitaine au long cours, mort en duel à 29 ans pour une raison saugrenue.
Et celle des naufragés du Ker-Anna, marins bretons venus se perdre à 9000 kms de chez eux.
J’espère que cette petite visite vous aura plu…
Cliquez sur les noms pour découvrir leur histoire.
Sources :
dcrp.free.fr
www.mi-aime-a-ou.com
www.974reprezente.fr
Images : collection personnelle
Oh oui, un cimetière peut faire rêver, celui ci particulièrement, parce que tu le racontes fort bien.
Il y a des lieux qui nous inspirent… Merci !