…Quand le raisin est mûr, par un ciel clair et doux, Dès l’aube, à mi-coteau, rit une foule étrange C’est qu’alors dans la vigne, et non plus dans la grange, Maîtres et serviteurs, joyeux, s’assemblent tous... (Aloysius BERTRAND 1807-1841)
Aujourd’hui comme autrefois, Septembre sonne le temps des vendanges. Et, dans les cuisines, on prépare les repas réconfortants. Les traditions perdurent… Cependant, nos aïeules usaient de diverses astuces pour édulcorer leurs desserts quand le sucre était encore une denrée onéreuse. En Bourgogne, en Charente ou dans le Périgord par exemple, elles utilisaient le jus de raisin pour réaliser une recette mi compote-mi confiture appelée raisiné.
Pour le réaliser, il faut :
2 à 3 kilos de raisins blancs et/ou noirs bien mûrs, Sucre en poudre, Fruits frais : poires, figues, melon, coings, prunes…à raison d’une livre par litre de jus de raisin.
Laver et égrapper le raisin, Verser les grains dans la bassine à confiture ou un faitout, Remuer sans arrêt sur feu doux jusqu’à ce que les grains aient rendu leur jus, Passer le tout dans un chinois et appuyer fortement avec un pilon pour récupérer tout le jus ou presser dans un filet à confiture, Remettre le jus à cuire tout en remuant, Laisser réduire de moitié, Peser le jus, Ajouter 100 g de sucre par litre de jus obtenu, Couper les fruits de votre choix en morceaux : une livre de fruits préparés par litre de jus, Les verser dans le jus, Laisser cuire tout en remuant jusqu’à ce que les fruits soient bien cuits, Remplir vos pots préalablement ébouillantés, Fermer les pots et les retourner jusqu’à complet refroidissement, Conserver les pots au frais.
Et voilà une recette aux mille saveurs… à savourer de mille façons : nature en compote, en confiture sur une tartine de pain beurrée ou non, avec du fromage blanc, un yaourt, de la brioche… le matin, à midi ou à quatre heures… Régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources : Recette : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions de A à Z – Editions Atlas Photos : collection personnelle
Pour notre rendez-vous d’août, il y a le ciel, le soleil et la mer… Suivez-moi, nous allons à Saint-Tropez !
En 1955, si Roger Vadim réalise « Et Dieu créa la femme » en lui donnant les traits de Brigitte Bardot… Alexandre Micka, un boulanger d’origine polonaise fraîchement installé dans la cité balnéaire, crée, lui, une tarte fourrée de crème mousseline en hommage à sa grand-mère. L’histoire dit que Micka préparait les repas pour l’équipe de tournage et qu’il servait sa fameuse tarte. Notre B.B nationale, conquise par le dessert, lui suggéra de le nommer : « Tarte de Saint-Tropez « Micka lui préféra le terme de : « Tarte Tropézienne » et en 1973, il déposa la marque et la recette.
Pour réaliser la tarte tropézienne, je me suis inspirée d’une recette trouvée sur le Net proche (parait-il) de l’originale car la vraie recette est « top secret » :
Pour la brioche : 275 g d’œufs (6 gros œufs ) 10 g de sel 50 g de sucre en poudre 25 g lait entier 500 g de farine 20 g de levure de boulanger 250 g beurre à température ambiante 1 œuf sucre en grains
La crème mousseline, façon Micka, est un mélange de crème pâtissière et de crème au beurre.
Pour la crème pâtissière : 160 g jaune d’œufs (3 œufs moyens ) 100 g de sucre en poudre 25 g de maïzena 25 g de farine 500 g de lait Pour la crème au beurre : 45 g d’œuf (2 petits œufs ) 180 g de sucre en poudre 45 g d’eau 180 g beurre à température ambiante
Utilisez de préférence un robot pour la préparation de la pâte, Versez dans le bol, les œufs, le lait, le sucre, le sel, la farine et la levure émiettée, Pétrissez à vitesse moyenne jusqu’à ce que la pâte se détache des parois du bol, Coupez le beurre mou en morceaux et ajoutez le, petit à petit, dans le bol du robot tout en pétrissant à vitesse moyenne, Une fois le beurre incorporé, augmentez la vitesse du robot pour que la pâte forme une boule, Rajoutez un peu de farine si la pâte est collante, Couvrez le bol du robot d’un torchon propre et laissez la pâte doubler de volume à température ambiante, Posez la boule de pâte sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et donnez-lui une forme ronde légèrement aplatie, Laissez lever à température ambiante, Quand la brioche a de nouveau doublé de volume, battez légèrement l’œuf et dorez la délicatement au pinceau, Saupoudrez la de sucre en grains, Préchauffez le four à 170° (th 5/6) et enfournez dans le four chaud 40 minutes, Vérifiez la cuisson en piquant la brioche au centre, À la sortie du four, laissez refroidir sur une grille à température ambiante,
Pendant la première levée de la brioche, préparez la crème pâtissière. Dans un cul de poule, fouettez les jaunes d’œufs avec le sucre en poudre pour les faire blanchir, Ajoutez la maïzena, puis la farine et fouettez à nouveau, Faites bouillir le lait et versez le en trois fois sur les œufs tout en mélangeant vivement, Reversez le tout dans la casserole et faites cuire, en remuant constamment, jusqu’à la première ébullition, Versez la crème pâtissière dans un plat propre, filmez-la au contact et placez-la au réfrigérateur.
Pendant la seconde pousse de la brioche, préparez la crème au beurre. Dans le bol du robot, fouettez l’œuf entier, Pendant ce temps, dans une casserole, versez l’eau et le sucre en poudre, Faites chauffer ce sirop à 120° puis versez le doucement sur l’œuf tout en continuant de battre, Laissez le fouet tourner jusqu’à ce que ce mélange refroidisse à 30°, Coupez le beurre mou en morceaux et ajoutez le progressivement dans le bol du robot en le laissant tourner.
Lorsque les deux crèmes sont à la même température, Fouettez légèrement la crème pâtissière pour qu’elle s’homogénéise, Mélangez délicatement la crème pâtissière et la crème au beurre, Versez la crème mousseline dans une poche à douille munie d’une douille lisse assez large, Découpez les brioches dans l’épaisseur à l’aide d’un couteau scie et pochez la crème mousseline, Recouvrez avec les chapeaux et réservez au réfrigérateur avant dégustation.
J’ai préparé ce dessert pour une dizaine de personnes et le repas s’est terminé en chantant :
Le ciel, le soleil, la mer, la musique, les amis… Et un twist pour éliminer les calories…😏 Rien ne manque ! A bientôt pour notre prochain rendez-vous ! Et d’ici-là régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources : Historique : La tarte tropezienne.fr Recette revue à ma façon : Encore un gâteau.com Chanson : Do you, do you, Saint-Tropez – Youtube Photo : collection personnelle
Il y a peu, j’ai visité le Musée de la nacre et de la tabletterie à Méru dans l’Oise, établi dans une ancienne usine du XIXe siècle.
La tabletterie met en avant un artisanat consistant dans la fabrication de petits objets qui peuvent être classer en trois catégories : objets de piété, jeux et divertissement, objets domestiques ou liés à la mode. Ils sont fabriqués avec des matières naturelles telles que l’ivoire, les fanons de baleine, l’os, la corne, l’écaille, la nacre, toutes sortes de « bois des Indes »
Cet artisanat regroupe une multitude de métiers (initialement métiers d’appoint) comme les boutonniers, les peigniers, les couteliers, les dominotiers, les damiers… et les éventaillistes.
Le musée présente, d’ailleurs, une sublime collection d’éventails à faire se pâmer les belles des siècles derniers… mais pas qu’elles !
Devenu objet de mode, l’éventail connait son âge d’or pendant le Siècle des Lumières. Mais son existence remonte à l’Antiquité où il était appelé « Flabellum » et se présentait sous forme de palme. Loin du monde de la mode, il servait à attiser les feux lors des cérémonies sacrificielles… En Chine, il est attesté durant la dynastie Tchéou (1122-255 av. J.-C.) Il fait partie intégrante du costume et définit le rang social de son propriétaire. L’éventail plié naît au Japon au VIIe siècle. Il fut inspiré par les ailes des chauves-souris. Il est, alors, lié à l’autorité, permet de diriger l’armée, les combats de Sumo ou les leçons de chant. Découvert par les navigateurs portugais, il est introduit en Italie au XVIe siècle et parvient à la cour de France grâce à Catherine de Médicis. On le nomme « Esmouchoir ». Tandis qu’au XVIIe siècle, il prend le doux nom de « Zéphyr » ou de « Plein vol ». Il devient vite un accessoire indispensable de la toilette féminine. Il reste un objet rivalisant de coquetterie jusqu’à la Révolution où seuls les éventails patriotiques de fabrication modeste diffusant les idées révolutionnaires ont le droit de circuler. Mais le XIXe siècle voit sa renaissance, tel le Phoenix, jusqu’au milieu du XXe siècle où seules l’Espagne et l’Asie produisent en masse. Aujourd’hui, l’éventail séduit de jeunes artistes qui le modernisent en inventant de nouvelles formes pour la haute couture ou le prêt-à-porter.
Saviez-vous qu’il existe un langage de l’éventail ?
Dans le courant du XIXe siècle, l’éventailliste Jules Duvelleroy publie un fascicule codifiant le maniement de l’éventail. Il lance une vraie mode qui a pour effet de booster ses ventes… Malin !
Mais avant de séduire, voyons la fabrication :
J’espère que vous aurez apprécié, comme moi, découvrir la petite histoire de cet accessoire pas si futile qu’il n’y parait. Je ne suis pas ekraventuphile (collectionneuse d’éventails) mais j’en possède un que j’utilise l’été… Et vous ?
Sources : Musée de la nacre et de la tabletterie -Méru Vous avez dit éventail ? – Céline LOUVET – Langage de l’éventail : Maison Duvelleroy https://eventail-duvelleroy.fr/ Photos : Collection personnelle
Depuis plus d’un an, je participe au Challenge #1J1Ancetre, #1J1Collateral, le but étant de mettre en lumière un aïeul ou un collatéral né, marié ou décédé à la date du jour. J’ai, d’ailleurs, écrit un petit billet sur le sujet, à lire ICI
Mon ancêtre du jour se nomme Guillaume KERVOLLIER. Il est mon Sosa 478 et il est le fils de Yves et de Anne GUILLOU, Sosa 956-957. Comme la plupart de mes ancêtres bretons, je suppose qu’il a travaillé la terre. Le 30 juillet 1726, à Plouégat-Moysan (29), il a épousé, à l’âge de 22 ans, Marguerite LE MERCIER, orpheline et mineure, Sosa 479. Marguerite a bénéficié, comme il était d’usage en Bretagne au XVIIIe siècle, d’un décret de justice pour se marier lorsque l’on était orphelin de père. Le couple a eu 12 enfants dont la moitié n’a pas atteint pas l’âge adulte.
Ancêtre du jour dit visite sur les sites de Généanet et Filaé afin de trouver les informations manquantes : il se trouve qu’aujourd’hui, j’ai découvert les dates de décès de Guillaume et de Marguerite. Une vérification sur le site du Cercle Généalogique du Finistère me confirme l’exactitude des données.
Guillaume est décédé le 24 mai 1754 à l’âge de 50 ans, au Manoir de Kervingant à Trémel (Côtes d’Armor), mais il a été inhumé dans le cimetière de Plouégat-Moysan (Finistère) situé à 3,5 kms de Trémel.
Marguerite est décédée, à l’âge de 64 ans, le 2 février 1769 à Plouégat-Moysan.
Si il y a une gourmandise liée à la généalogie sur les réseaux sociaux, c’est bien la chouquette. Il existe même une #TeamChouquettes… Et oui ! Il s’agit d’un groupe de généalogistes (je pourrai en dénoncer plusieurs, j’ai les noms 😈 ) qui a participé aux formations et/ou aux #MatinsMalins organisés par la Revue Française de Généalogie et tous friands comme moi des chouquettes !
Côté histoire : C’est au XVIe siècle que POPELINI, pâtissier italien attaché à la cour de Catherine de MEDICIS, perfectionne un dessert réalisé à base de pâte à chaud (pâte desséchée sur le feu) et créé par son prédécesseur, un certain Pantanelli et qu’il appelle popelin ou poupelin. POPELINI fait également frire ses petits choux… Le pet-de-nonne est né ! Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que Jean AVICE, pâtissier de TAILLERAND améliore la pâte à chaud qui devient la pâte à choux. Et c’est un de ses apprentis, le futur célébrissime, Antonin CAREME, qui lui donne ses lettres de noblesse.
Côté cuisine : Les chouquettes sont confectionnées avec de la pâte à choux. Pour réaliser 40 pièces environ, il faut : 1/4 de litre d’eau ou moitié eau-moitié lait pour des chouquettes plus moelleuses 100 g de beurre 150 g de farine 1 cuillère à soupe rase de sucre 1/2 cuillère à café de sel 1/2 cuillère à café de levure 3 œufs Un sachet de sucre vanillé Sucre perlé
Mettre l’eau, le sel et le beurre coupé en morceaux dans une casserole et porter à ébullition. Retirer alors la casserole du feu et ajouter d’un seul coup la farine et la levure. Remuer avec une cuillère en bois jusqu’à ce que la pâte se décolle toute seule des bords. Ajouter la cuillère de sucre et le sucre vanillé puis un œuf entier battu. Mélanger énergiquement jusqu’à absorption complète. Recommencer avec les 2 autres œufs. Déposer des petits tas sur une plaque recouverte de papier sulfurisé à l’aide d’une poche à douille ou d’une cuillère à café. Ajouter des grains de sucre perlé. Mettre à cuire dans le four préchauffé à 210° pendant 15 à 20 minutes.
La recette de base de la pâte à choux permet de réaliser également un large éventail de gâteaux, tous aussi délicieux les uns que les autres : chou à la crème, religieuse, éclair, croquembouche, divorcé, salambo, Paris-Brest, profiteroles, Saint-Honoré, Pont Neuf… Tout un monde de douceurs 😍
Dans ma famille, nous avions un gâteau particulier réalisé par une de mes tantes. Elle confectionnait des cygnes qu’elle nous servait chaque fois que nous allions la voir. C’était un gros chou garni de crème Chantilly, dans lequel elle plantait deux ailes, avec un S pour former le cou et la tête du volatile, le tout en pâte à choux, bien sûr. Petite, j’étais subjuguée par ce « chef d’œuvre »… J’en garde un souvenir nostalgique !
Dans la famille de Mr, c’est Jeanne, sa maman, qui utilisait la pâte à choux en version salée. Elle réalisait des pommes dauphines « à tomber parterre » dixit ses huit petits-enfants et ses treize arrières petits-enfants.
Et voilà un billet totalement chou (quette) ! D’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
En juin 2018, la communauté généalogique s’est joyeusement divertie sur les réseaux sociaux en participant à un challenge intitulé #genealogie30, la généalogie dans tous ses états, insufflé par Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres.
A chaque jour correspondait un mot ou un thème.
C’est ainsi que le jour 27, nous devions raconter un objet.
Mélanie du blog Murmures d’Ancêtres nous a présenté un livre de famille rédigé par sa Grand-Mère. Elle y avait noté, entre autre, son repas de fiançailles.
Une discussion s’en est suivie… Comme l’a écrit Sophie, le Bien-Aimé au chocolat est un bien joli intitulé pour un gâteau de fiançailles… Et Sophie de me solliciter…
Aujourd’hui, une occasion s’est présentée pour enfin réaliser ce dessert : le repas de fin d’année de mon atelier généalogique verriérois (12 convives)…
Alors, en hommage à la Grand-Mère de Mélanie et pour satisfaire la gourmandise de Sophie et des généanautes, et parce que nous le méritons bien, voici la recette du Bien-aimé :
La réalisation doit se faire la veille pour le lendemain. Pour 12 personnes : Biscuits de Reims
750 g macarons rassis 375 g Chocolat 300 g Sucre en poudre 300 g Beurre ramolli 6 Oeufs 3 C.S de kirsch
Séparer les jaunes et les blancs d’œufs, Travailler les jaunes avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse,
Ajouter le beurre ramolli et mélanger intimement, Faire fondre le chocolat au bain-marie et mélanger jusqu’à obtention d’une crème lisse, Verser le chocolat dans le mélange jaunes d’œufs/sucre/beurre,
Monter les blancs en neige,
Ajouter au mélange, Écraser grossièrement les macarons rassis ou séchés dans le four, Arroser avec le kirsch, Ajouter à la préparation et mélanger soigneusement, Tapisser un moule avec les biscuits de Reims, Verser la préparation au centre, Placer au réfrigérateur Démouler et servir avec une crème anglaise.
Pour une fois, j’ai innové… j’ai préféré remplacer la crème anglaise par un mélange de fraises et de framboises.
Voilà, un amour de gâteau qui je le souhaite vous fera fondre de plaisir.
En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous, nous, c’est déjà fait!
Le 21 mars 1780, le jeune major général de La Fayette embarque à bord de l’Hermione. Il part combattre aux côtés des insurgés américains qui luttent pour leur indépendance… Cela est la grande Histoire !
Le 15 mai 2019, je monte à mon tour sur la réplique de l’Hermione à Ouistreham (14). Et mon esprit rejoint celui des grand aventuriers … Ce navire me fascine depuis le début de sa construction. Ceci est la petite histoire !
Pour le plaisir, je partage les images que j’ai ramené de cette journée ensoleillée en Normandie.
Libre et fière… Tiens bon la vague et tiens bon le vent Hisse et ho , Hermione !…
Il me plaît d’unir #MaCuisineAncestrale à un grand romancier ! Et pour célébrer ce mariage insolite, dégustons « un épilogue savoureux » tendrement régressif : la guimauve aromatisée avec de la Chartreuse.
Cette friandise est liée au goût de Henri Marie Beyle (1783- 1842) plus connu sous le pseudonyme de Stendhal, écrivain réputé pour ses romans : Le rouge et le noir, La Chartreuse de Parme, etc… Militaire, voyageur, Consul de France, homme à femmes et épicurien, Stendhal était un romantique singulier… Comme je l’ai lu dans le livre de recettes : « Tous les chemins mènent à Stendhal : le sens des mets comme le goût des mots «
Savez-vous qu’autrefois, c’est généralement à la pharmacie que l’on achetait les pâtes de guimauve car ces dernières étaient fabriquées à partir de la racine mucilagineuse de l’Althaea officinalis. En Angleterre, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Domenico NEGRI et Nicolas SEGUIN recommandaient la pâte de guimauve pour la toux et le rhume.
Sans transition et sans tousser… pour réaliser la guimauve Chartreuse, il faut : 90 g d’eau 300 g sucre semoule 30 g d sirop d glucose 6 feuilles de gélatine 80 g blancs d’œufs 15 cl de liqueur de Chartreuse (pour les enfants, remplacer par de la vanille, de l’eau de fleur d’oranger…) Quelques gouttes de colorant…. (ici vert) 50 g fécule de maïs 50 g sucre glace
Placer les feuilles de gélatine dans un bol d’eau froide pour qu’elles ramollissent, Dans une casserole, verser l’eau, le sucre semoule, le sirop de glucose, le colorant et la liqueur, Chauffer doucement en remuant de temps en temps jusqu’à ce que le sirop atteigne 130° (si vous n’avez pas de thermomètre, faites bouillir le liquide pendant 3-4 minutes) Monter les blancs en neige ferme, Incorporer les feuilles de gélatine essorées dans le sirop chaud et mélanger, Verser en filet le sirop sur les blancs en neige tout en les fouettant avec un batteur électrique jusqu’à complet refroidissement, Huiler un plat et saupoudrer du tant pour tant (sucre glace- fécule de maïs), Verser la guimauve dans le plat et placer au frais au moins une nuit, Découper la guimauve en cubes et rouler les dans le tant pour tant (sucre glace – fécule de maïs) Déguster…
Cette sucrerie se conserve 3 à 4 jours dans une boîte métallique… enfin, si vous contenez votre gourmandise.
– « Stendhal est mort célibataire et sans postérité. Ses romans mis à part, ses souvenirs s’évanouissent avec lui… » Mais, il nous laisse une grande oeuvre littéraire… et cette guimauve Chartreuse thérapeutique, exclusivement réservée aux adultes 😊
Alors, d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources : Wikipédia. org Le goût de Stendhal par Gonzague SAINT-BRIS et Guy SAVOY – Editions Télémaque Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT – Editions Robert LAFFONT Photos : Collection personnelle
Aujourd’hui, Premier mai, nous célébrons la Fête du travail ! A Bièvres, petite commune du nord de l’Essonne, le Musée de l’outil en profite pour organiser la Foire aux outils anciens. Hommage à nos ancêtres, travailleurs manuels…
« En avril, ne te découvre pas d’un fil… mais parle de superstition, de croyance, de religion, voir de sexe féminin et régale-toi avec les Cornuelles… »
Voici un nouvel adage pour vous raconter l’histoire des cornuelles qui comme leur nom l’indique appartiennent à la famille des « gâteaux à cornes ».
Initialement, les gâteaux à cornes répondaient à un rite protecteur inspiré d’une ancienne croyance relative au pouvoir des cornes contre les sorciers et leurs maléfices. On leur prêtait, également, des pouvoirs bénéfiques comme celui de délier la langue des enfants. Dans l’ouest, ils étaient offerts par les parrain et marraine à leur filleul. Ils étaient aussi associés au Carême et au Carnaval et faisaient partie des friandises attachées aux rameaux de buis que portaient les enfants le jour de la fête des Rameaux.
Originaire de la Charente, la cornuelle est un gâteau plat d’une douzaine de centimètres de largeur. Elle forme un triangle isocèle dont le centre est percé d’un trou et dont les bords sont généralement côtelés. Les trois angles symbolisent des cornes. Le trou placé au centre du gâteau permettait d’y glisser un brin de buis béni. Autrefois, ces biscuits étaient souvent vendus à l’entrée de l’église.
La symbolique de ce biscuit pourrait être rattachée au dogme chrétien. Sa forme triangulaire représenterait la Sainte-Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. D’autres sources feraient remonter l’origine de ce gâteau aux fêtes païennes et priapiques du printemps : sa forme évoquant le sexe féminin. Il est vraisemblable que la tradition religieuse ait repris une tradition païenne liée à la fécondité.
Pour réaliser une vingtaine de cornuelles, il faut : – 300 g de farine – 130 g de beurre salé – 130 g de sucre en poudre – 2 œufs – 1/2 cuillère à café de levure chimique – Pastis ou sucre vanillé Pour le décor : – perles de sucre à l’anis ou des perles de sucre colorées – un jaune d’œuf – lait
Dans une jatte, travaillez le beurre ramolli et le sucre, Ajoutez les œufs entiers l’un après l’autre et mélanger bien, Versez un trait de pastis ou le sucre vanillé selon votre goût, Incorporez la farine et la levure tamisées, Formez une boule et laisser reposer 1 heure au réfrigérateur, Étalez la pâte sur 3 mm d’épaisseur, Découpez des triangles à l’aide d’un gabarit en carton (base du triangle : 10 cm – côtés : 13 cm)…pâtisserie rime avecgéométrie… 😃 Diluez le jaune d’œuf avec un peu lait, Badigeonnez les sablés avec un pinceau, Déposez les perles de sucre à l’anis ou les perles de sucre colorées sur les trois angles, Enfournez dans le four chauffé à 180° pendant 15 minutes, Laissez refroidir sur une grille.
Si vous leur résistez.. ces biscuits se conservent plusieurs jours dans une boîte en métal.
Aujourd’hui, ces gâteaux se déclinent aussi en pâte feuilletée garnie de crème chantilly ou de crème légère et des fraises.
Alors, triangle de la spiritualité ou triangle de la volupté (formule empruntée à Apollinaire)… A vous de choisir ! Je vous souhaite un très bon dimanche des Rameaux (14 avril) et de bonnes fêtes de Pâques !
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources: Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT – Editions Robert LAFFONT – Wikipedia.fr – Journal du Sud-Ouest Recette : https://www.cc-cuisine.com Images : collection personnelle