19 – GénéAà Z – Lettre Q

Q comme Quartier :

Notion qui passe à tort pour « nobiliaire » car on songe à l’une des quatre parties de l’écu écartelé.

Le mot « quartier » vient de quart, de quatre. Chaque individu est le produit de quatre famille : les grands-parents paternels et maternels qui forment les quatre quartiers ; les huit arrières grands-parents constituent les huit quartiers et leurs parents, les seize quartiers, etc…

(Dictionnaire de généalogie)



Quartiers : Famille ACHON – MOURET 




 Quartiers : Famille MARLY – BERTHAULT 


18 – GénéA à Z – Lettre P

P comme Patois :

« Vous dites qu’ils sont pauvres, les patois, et je ne l’ai pas contesté : ils sont pauvres sans doute, en mots inutiles à la vie physique et morale de l’homme, en superfétations lexiques inventées dans les cercles et les académies ; mais ils sont plus riches que vous cent fois, en onomatopées parlantes, en métaphores ingénieuses, en locutions hardiment figurées ; ils sont plus riches que vous dans le mouvement de la parole et dans le nombre souvent rythmique de la période ; ils sont plus riches que vous d’acceptations singulières et nouvelles, qui rajeunissent le mot par l’idée ou l’idée par le mot ; ils sont plus riches que vous jusque dans leur alphabet verbal, puisqu’ils ont des prosodies, des accentuations, des lettres toniques dont l’harmonieux secret a disparu de vos langues ; ils sont plus riches que vous, et de beaucoup, en articulation. »

                                                                                   *Charles NODIER

Un bel hommage dédié au « parler » de nos ancêtres ! Ce « parler » qui faisait partie de leur identité régionale.

Et parce que chez nous, tout se termine en chanson : voici un florilège de vieilles chansons des règions de mes aïeux, en patois, bien sur, avec leur traduction :


Calvados

Cantal

Finistère

Haute-Loire

 



Source : Les vieilles chansons patoises de tous les pays de France – Albert Udry –
                                                Fasquelle Editeurs – Paris

Charles NODIER : écrivain romancier et académicien – Né à Besançon le 29 avril 1780 – Mort à Paris le 27 janvier 1844.

 
 
 

17 – GénéA à Z – Lettre O



O comme Onésiphore :

En cherchant mes idées de texte pour chaque lettre, à la lettre O, il était évident de rédiger un article sur ce prénom à cause de sa rareté et de son originalité.

C’est en écrivant le O sur le calendrier que je me suis rendue compte de la coïncidence :

Onésiphore est le prénom de mon père et aujourd’hui est le jour de son anniversaire…
Hasard ou bien rendez-vous ?

Onésiphore « André » Martial était le 10ème d’une fratrie de 13 enfants et le 4ème garçon.

La petite histoire familiale raconte que mon grand-père a « fêté » la naissance sans modération avec ses amis et voisins .

J’ignore d’où vient le choix de ce prénom ; mon père ne l’appréciait guère et préférait se faire appeler par son second petit nom : André.

*Pourtant, après quelques recherches, j’ai trouvé l’étymologie du prénom qui vient du grec « Onêsimos » : utile, bienveillant et « phoros » : porteur, « apportant un avantage »  : ces traits de caractère seyaient parfaitement à Papa.

Mes grands-parents avaient-ils pressenti cela ?

*Les « Onésiphore » sont fêtés le 6 septembre.
 Chrétien, Onésiphore est très dévoué à St-Paul durant les séjours de celui-ci à Ephèse et à Rome
 au 1er siècle.
 Dicton : « A la saint-Onésiphore, la sève s’endort »

*Extrait de Tous les prénoms, J.M Barbé, Editions Gisserot


16 – GénéA à Z – Lettre N



N comme Nécrologie :

Les rubriques nécrologiques sont une source pour mieux connaître nos ancêtres.

Raymond ACHON est décédé le lundi 13 juillet 1931 à son domicile situé à Clamont commune de Lorlanges (Haute-Loire).

Les obsèques ont eu lieu le mercredi 15 juillet.

Le journal local  « L’avenir du Plateau Central » faisait paraître dans sa rubrique  nécrologique du jeudi 16 juillet, l’article suivant :

Raymond était un homme rude, éprouvé par la guerre, mais respecté de tous à la lecture de ce bel hommage !

15 – GénéA à Z – Lettre M



M comme Madagascar :

Madagascar en 1895

À la fin du 19e siècle, alors que Madagascar est une colonie française, l’arrière grand-père maternel de mon mari a émigré, avec sa femme et sept de ses huit enfants sur cette île lointaine.

Jean-Pierre Mouret et Elisabeth Rigal sont des cultivateurs originaires de Virargues, village situé à quelques lieues de Murat dans le Cantal.
Est-ce la rudesse de la vie cantaloue qui les poussent à quitter l’Auvergne avec l’espoir de trouver une vie meilleure ?

Le 4 janvier 1898, Jean-Pierre sollicite un droit de passage gratuit à destination de Madagascar auprès du Ministère des Colonies. Il remplit, également, une fiche de renseignements qui est approuvée par ledit ministère le 18 février.




Archives départementales Cantal

La traversée en bateau dure plus d’un mois en partant de Marseille et en empruntant le canal de Suez.

Ils s’installent à Sakatolo dans la province de Mananjary dans le sud-est de l’île.
Le port de Mananjary est un des ports le plus important de la côte orientale.

*D’une manière générale, le climat est assez salubre mais le paludisme est à redouter et les nouveaux venus n’y échappent guère. 
La population, dans cette région, s’élève à 67886 habitants dont 61 français, 77 étrangers, 20 asiatiques et 67728 indigènes.

Jean-Pierre et Elisabeth sont colons.

*L’agriculture est appelée à prendre un grand développement dans la région, mais les frais de    premier établissement sont onéreux.
Les produits d’exportation sont le café, le cacao, la canne à sucre, la vanille, le girofle et le poivre ; les autres cultures indigènes sont le manioc, le riz, la patate.
Le ricin pousse à l’état sauvage ; on pourrait en tirer parti pour obtenir de l’huile.
La principale industrie est la fabrique de nattes, paniers et vêtements en rabane.

Malheureusement, leurs espoirs d’une vie nouvelle est brève et s’achève brutalement : le 22 octobre 1898, Jean-Pierre décède, suivi par Elisabeth le 27 novembre et d’une de leurs filles : Angèle le 5 décembre.
Ces décès successifs sont probablement dus à l’épidémie de peste qui sévit alors dans l’île ?




Registre NMD Madagascar – CAOM Aix en Provence

Les six autres enfants sont rapatriés en France. Ils apparaissent dans le recensement de 1901 à Virargues dans la famille de Jacques Delpirou & de Catherine Rigal (sœur d’Elisabeth).

*Annuaire de Madagascar et Dépendances édité en 1899 – Bibliothèque Généanet

13 – GénéA à Z – Lettre L

L comme Livret militaire :

Le livret militaire appelé autrefois livret individuel apparaît sous Napoléon III.
Il s’inscrit au cœur des dispositions législatives qui régissent les armées et est délivré à toute personne effectuant son service militaire.
(Larousse de la généalogie – Editions Larousse)


J’ai retrouvé dans les archives familiales, le livret militaire de Raymond ACHON (grand-père paternel en Auvergne) né le 29 novembre 1874.
Après avoir fait son service militaire comme artificier, il a été mobilisé le 2 août 1914 pour participer à la Première Guerre Mondiale.

Ce petit livret jauni par le temps et enfoui dans le fond d’une valise reste le témoin d’une période sombre où les hommes partaient en laissant derrière eux leur famille.
Il ne dit pas les sacrifices, la peur et la solitude…
Tout passe, reste ce petit livret qui semble dire : n’oubliez pas!



 
 
 

Classe 1894
 Matricule 1883 : Raymond mesurait 1m73 – cheveux et sourcils châtains – yeux gris – front large – nez moyen – bouche moyenne – menton rond – visage ovale

 

Incorporations et immatriculations successives : Raymond est incorporé au 16è Rgt d’artillerie à compter du 16/11/1895.
Il devient artificier le 8/10/1896. Il passe dans la Réserve le 1er/11/1898.
Appelé par ordre de mobilisation générale le 02/08/1914, il arrive au 10è Rgt d’artillerie à pied. Le 8/12/1814, il passe dans l’escadron d’Etaples du 16è Rgt d’artillerie. Le 26/02/1915, il arrive au détachement de la 7è armée D.E.S. Puis le 1er/02/1916, il est affecté au 113 Rgt d’artillerie lourde suivant l’ordre du Général commandant les déficits d’artillerie de la 13è région. Enfin, il est affecté à la 6è S.M.A le 26/02/1916.

Instruction Générale, militaire et diverses : Raymond sait lire et écrire. Il débute l’instruction militaire le 17 novembre 1895, elle s’achève le 25 juillet 1896. Il est mobilisable  à partir du 10 avril 1896.
Il a suivi les cours des candidats artificiers du 2 au 26 mars 1896. A satisfait.
Il ne sait pas nager au moment de son incorporation et il ne sait pas toujours pas nager au moment de son passage dans la réserve.

Liste des effets et matériel dont tous les hommes doivent être détenteurs.

Tableau indiquant les mesures de l’homme

Certificat de passage dans la réserve lors de son service militaire.

Certificat de démobilisation après la Première Guerre Mondiale.

 













12 – GénéA à Z – lettre K

K comme Konjetsky :

Signature d’Anna sur l’acte de
mariage de sa fille Louise x Jean-Baptiste
DUVERGET le 26 Juin 1827
A.D LAON 5MI0094

Parmi nos ancêtres, nous avons nos « préférés », Anna & Jean-François Wallon font partie de ceux-là.  J’avoue avoir passé de longues heures à enquêter sur leur parcours ; je les ai poursuivis mais pas complètement attrapés.

Anna Joséphine Konjetsky est une prussienne silésienne.
Elle est née un 29 ? 1785 (les archives ne précisent pas le mois) à Schweidnitz, aujourd’hui Świdnica en Pologne.
Świdnica est une ville dans la *voïvodie de Basse-Silésie dans le sud-ouest de la Pologne.

Ses parents sont Joseph & Marie-Thérèse BOCHMIN.

En rencontrant Jean-François WALLON, Conscrit en l’An 13, imagine t-elle que sa vie sera bouleversée.

Le 5 mai 1809, elle met au monde une fille : Louise Thérèse

Elle épouse Jean-François le 6 mai 1810 à Schweidnitz.

En suivant son mari, elle quitte son pays et sa famille.

Elle l’accompagne de camps en champs de bataille.

Pendant l’épopée napoléonienne, elle mettra au monde deux garçons, un en Westphalie, le second en Bretagne.

Elle traverse une partie de l’Europe, suit Jean-François à Brest, en Bretagne. Puis ils s’installent à Athies-sous-Laon dans l’Aisne après 1814 où elle met au monde trois autres garçons, l’un meurt à 5 cinq ans.

Elle est manouvrière.

Elle s’éteint le 10 avril 1864, à 78 ans :

Comment a t-elle ressenti tous ces bouleversements : la guerre, l’exil, la perte d’enfant… ?

Je l’ignore, mais j’imagine qu’il lui a fallu un extraordinaire courage et beaucoup d’amour pour Jean-François !

*voïvodie : division administrative en Pologne

11 – GénéA à Z – Lettre J

J comme Jeux picards :



Blason Picardie





Les jeux de balle ou ballon font partie du patrimoine picard,  tel le jeu de battoir, cousin du jeu de paume.

D’ailleurs, il n’est pas rare, en Picardie, de trouver des places ou des rues du jeu de battoir.

Nos ancêtres découvrirent, les premiers, les jeux et les plaisirs de la tradition du jeu, tradition qui s’est perdue peu à peu sous la Révolution.

Seuls, les picards continuèrent à les pratiquer. Il y a une cinquantaine d’années, les enfants pratiquaient encore les jeux traditionnels à la sortie de l’école ; tandis que les adultes se retrouvaient dans les cafés ou estaminets pour jouer eux aussi.

Aujourd’hui encore, ces jeux sont des composants des fêtes de village ou de quartier et permettent un brassage intergénérationnel.

Voici quelques jeux traditionnels :

– la longue paume  : c’est le jeu de balle traditionnel le plus pratiqué en Picardie. Au moyen-âge, on frappait la balle avec le paume, puis pour se protéger avec un gant et ensuite avec un battoir tendu de peau pour donner plus de force à la balle. Au milieu du XIXe siècle, la peau a été remplacée par des cordes. Les balles sont en liège.

– le ballon au poing : Ce jeu est devenu un sport agréé par le Ministère de la jeunesse et des sports. Il compte 40 clubs et 1000 licenciés. Il se joue avec un ballon ressemblant à celui du volley-ball, frappé avec le poignet.

– la balle à la main : jeu de paume par excellence, se joue avec une balle constituée d’un noyau en caoutchouc, du fil serré et du cuir de chèvre ou de mouton.

On pratique également la boule picarde plus grosse que celle de la pétanque.

Pour découvrir tous les jeux picards : Rendez-vous sur le site :  http://www.jeuxpicards.org

10 – GénéA à Z – Lettre I

I comme Irénée :

Irénée Aimé Wallon est né le 24 avril 1850 à Athies s/Laon.

Ses parents sont Pierre Joseph Hilaire (Sosa 20) et Stéphanie Noiron (Sosa 21), son épouse.

Irénée est la victime innocente d’une mésaventure ; son arrivée, dans le monde, passe inaperçue et pour cause  :

Au moment de sa naissance, son père est détenu (Une énigme à résoudre… Pourquoi, comment ?)

En l’absence du père et à la demande de ce dernier, c’est la sage-femme, Dame Dubin, qui doit effectuer la déclaration de naissance auprès de la mairie.

Mais, la brave femme omet cette démarche….

Pauvre Irénée : son existence n’est administrativement pas reconnue !

Heureusement l’oubli est réparé, six mois plus tard,  par le Tribunal d’instance de Laon qui officialise sa naissance par un acte de reconnaissance :



 
A.D Laon – 5Mi0095 – pages 273 à 275

9 – GénéA à Z – Lettre H

H comme Histoire :

Pour ce neuvième jour du challenge, j’ai choisi de revenir sur un article paru en mars dernier.
Il s’agit du : Hurrah d’Athies sous Laon (village où vécurent mes ancêtres paternels) que je vous invite à lire ou à relire.

Pour moi, l’histoire et la généalogie sont complémentaires.
De mon côté, les papiers de famille ayant disparu au fil du temps, je recherche les épisodes historiques me permettant de voir la vie de mes ancêtres par le petit bout de la lorgnette.

J’apprécie particulièrement les petites histoires ou anecdotes de la Grande Histoire ! Je les savoure comme une gourmandise !



Bataille de Laon (9 mars 1814)
Carte de Kaussler
http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/France1814
 

Le Hurrah d’Athies sous Laon est un épisode des guerres napoléoniennes. Il eut lieu dans la nuit du 9 au 10 mars 1814 et signa la défaite de Napoléon 1er à Laon.