Parce qu’en mai, on fait ce qu’il nous plait, Ma Cuisine Ancestrale a décidé de visiter le vallon de Marcillac dans l’Aveyron. Vous n’allez pas le croire mais, là-bas, pendant les fêtes de la Pentecôte, on mange le soleil lors de la Saint Bourrou !
Non, ce n’est pas une galéjade… Voici l’histoire :
Intimement lié au vignoble de Marcillac-Vallon, Bourrou, le saint patron de la ville est célébré lors d’une fête d’origine païenne au cours de laquelle sont bénis les bourgeons de la vigne. Certains tentent de rattacher ce protecteur à la religion en le réclamant de Saint Charles Borromée, un évêque italien du XVIème siècle, canonisé par le pape Paul V dès 1610. Mais plus prosaïquement, ce saint patron correspond en fait au borron, qui n’est autre que le bourgeon en occitan. La Saint-Bourrou est une tradition dont les origines n’ont pas été établies avec certitude. La première trace écrite daterait de 1783, mais il faut attendre 1886 pour voir une description de cette coutume dans le journal de l’Aveyron.
Pendant ces festivités, on mange le soleil… un drôle de gâteau sablé de forme arrondie, à rayons, avec en son centre un trou carré résultant d’une incision en forme de croix, dont les replis permettent d’obtenir quatre triangles ou « cornes » plus épais que le reste du gâteau.
Malgré plusieurs variantes selon les boulangers, le soleil a conservé deux spécificités : une étoile au centre qu’on appelle « oreille » et une découpe sur le pourtour qu’on appelle « orteils »… Cela ne s’invente pas !
Autrefois, après la cérémonie, nos ancêtres emportaient ce gâteau et du vin en souvenir de cette mémorable journée.
Aujourd’hui encore, le soleil est associé aux jours de fête. On le consomme toute l’année accompagné d’un verre de vin de Marcillac, bien sûr. La production est cependant réduite durant la période de la fête des Rois en janvier.
Ce soleil est aussi délicieux avec un café ou un thé… Et croyez-moi, vous ne résisterez ni aux cornes, ni aux oreilles et encore moins aux orteils ! Alors, en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait.
Sources : Origine : millavois.com et mondes.occitanica.eu Recette : tourisme-conques.fr Photos et image : collection personnelle
Pour mémoire : Etienne BONNAIRE, Sosa 172, clerc laïc, a été marié deux fois. – Une première fois, le 15 mai 1725, avec Nicole LOBJOIS à Monceau-le-Waast (02) dont il a eu trois enfants. Nicole est décédée le 8 mars 1730 en accouchant de son troisième enfant.
– Une seconde fois avec Marguerite BALOSSIER, Sosa 173, le 22 mai 1730 dans le même village. De ce second mariage, sont nés 11 enfants dont 4 morts en bas âge.
Des 7 enfants vivants, Nicolas BONNAIRE est mon Sosa 86 marié à Marie RozeHENIQUE, Sosa 87. Il a été aubergiste et clerc laïc comme son père à Monceau-le-Waast.
Nicolas et Marie Roze ont eu 5 enfants (4 garçons dont un décédé en bas âge et une fille, Marie Roze, Sosa 43). Les trois garçons survivants ont été également clercs laïcs dans différentes paroisses.
Il y a quelques jours, je reçois un message via Généanet. Mon correspondant cherchait des renseignements afin de compléter son ascendance BONNAIRE. Cet échange m’a permis de découvrir que ma branche BONNAIRE pouvait cacher une autre branchequi a gravi l’échelle sociale en se dévouant à l’enseignement.
Jean-Antoine BONNAIRE est le petit frère de Nicolas, Sosa 42. Il a été, également, clerc laïc de la paroisse Sainte Benoîte de Laon. Marié avant 1772 à Marie Anne BERTHE, le couple a eu 8 enfants (6 garçons et 2 filles)
Je m’intéresse à Antoine François Donat BONNAIRE (1777-1839), quatrième de la fratrie. En 1799, il a effectué son service militaire dans la ville de Caen (14) où il était employé dans le magasin d’habillement des troupes (stipulé sur son acte de mariage), canonnier-5e Cie d’Artillerie-14e Division militaire de la République (stipulé sur l’acte de naissance de son fils) Le vingt Messidor An 7 (8 juillet 1799), il a épousé Félicité LE MARCHAND, une marchande de 22 ans, enceinte de ses œuvres.
*Charles Antoine DonatBONNAIRE, leur fils, est né le 11 décembre de la même année.
Une fille, Marie Emilie SéraphieBONNAIRE, née le 30 janvier 1802, complète la famille. Cette dernière aurait été peintre miniaturiste, élève de Redouté. (renseignement trouvé sur plusieurs arbres Généanet) Mais, je n’ai trouvé aucun document qui l’atteste.
Côté profession, Antoine François Donat a été nommé professeur de mathématiques au lycée de la ville, le 16 novembre 1806.
Il est mort à Caen, le 24 mai 1839, à l’âge de 62 ans.
Je poursuis avec *Charles Antoine DonatBONNAIRE, son fils.
Né le 21 Frimaire An VII (11/12/1799), il est formé par son père pour intégrer l’école Polytechnique. Il y a été reçu, à 19 ans, second de la promotion en 1819
Sorti officier d’artillerie, il a cependant préféré se consacrer à l’enseignement comme son père.
Le 02 octobre 1828, Charles Antoine Donat a épousé Zozime Elisabeth Eulalie GRAVELLE à Tortisambert (14). En aparté, la future a adressé trois actes respectueux à son père pour approuver son mariage. Ce dernier les a tous refusés. (A.D Calvados Tortisambert 1823-1868 Vues 77 à 82) Le couple a eu deux enfants : – Alfred Donat FerdinandBONNAIRE ° 1829 + 1902 – Zozime Elisa Léontine BONNAIRE °1834 +1848
Charles Antoine DonatBONNAIRE est décédé le 18 décembre 1886 à Argentan (61) à l’âge de 87 ans.
J’avoue être touchée par la modestie reconnue du père et du fils, préférant se dévouer auprès d’élèves plutôt que de profiter des honneurs qui pourtant leur étaient dus.
« L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde. » – Nelson Mandela
Sources : A.D Calvados A.D Orne Gallica BnF : Mémoire de l’Académie nationale des Sciences, Art et belles lettres de Caen – 1891 Polytechnique : Bibli-aleph.polytechnique.fr Hérédis : fichier personnel Portrait Charles Antoine Donat BONNAIRE : avec l’aimable autorisation d’Olivier CHASSAGNE -Généanet (chass75016)
Nous sommes à la veille du long week-end de Pâques, une occasion de (re)découvrir les traditions de ces fêtes pascales. Pour cela, Ma cuisine ancestrale vous emmène à Romans-sur-Isère dans la Drôme. Là-bas, on y déguste la Pogne, une brioche au levain en forme de couronne, à la croûte dorée et aromatisée à la fleur d’oranger. Il existe même une confrérie pour sauvegarder ce patrimoine gourmand.
Côté Histoire : La pogne de Romans apparaît dès le Moyen âge. Il est attesté qu’au XVIe siècle, des circulaires interdisaient sa fabrication lors des « disettes de blés ». Autrefois, la pogne n’était confectionnée que lors des fêtes de Pâques. Un texte de 1835, décrivant les traditions du lundi pascal, fait mention de cette coutume : -« La ville de Romans est presque déserte […], on va se promener, danser et manger des pognes à Vernaison (quartier au bord de l’Isère). On en fait une consommation extraordinaire. Les familles les plus pauvres font ou achètent des pognes, c’est un usage obligé. » – Source : Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT
Son nom aurait plusieurs origines : – Jadis, lorsque nos ancêtres faisaient leur pain eux-mêmes, nos aïeules avaient l’habitude de prélever une poignée de pâte dont elles formaient une petite couronne qu’elles plaçaient à l’entrée du four. Les enfants se régalaient de ce pain croustillant. Petit à petit, les ménagères l’améliorèrent en y ajoutant du beurre, puis des œufs et du sucre : la pogne était née. La poignée de pâte se disait pougna ou pugna en patois et le mot est devenu pogne en français.
– P-L. Couchoud dans La France à table donne une autre interprétation. Selon cet auteur, on appelait pognon en Dauphiné un pain demi cuit, de bonne farine, que le boulanger retirait du four au moment où il vérifiait le feu et il ajoute que le mot pogne en est dérivé. Depuis, le mot pognon est passé dans le langage argotique pour désigner l’argent, rappelant une époque où manger du bon pain blanc était un signe extérieur de richesse. –Source : Cuisine et vins de France
Voilà une occasion originale de s’encanailler en découvrant l’origine des mots.
Côté cuisine :
La pogne de Romans est une cousine du Saint-Genix, une autre spécialité de la région, ce qui satisfait tous les gourmands car aujourd’hui, nous avons le droit de les déguster tout au long de l’année.
Ma cuisine ancestrale vous souhaite de Joyeuses Fêtes de Pâques… Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources : Origine : Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT Cuisine et vins de France Recette : pognederomans.com Blason : Confrérie de la Pogne de Romans -Facebook Image et photos : collection personnelle– Pinterest
Vendredi 17 mars 2023, 16h30, Bibliothèque Marguerite Yourcenar- Paris 15e, la foule se presse vers l’auditorium pour écouter Irène FRAIN, écrivaine et autrice renommée. Interviewée par la rédactrice en chef du journal « Le Pélerin », elle débute son exposé en expliquant l’étymologie du mot « histoire ». – Le mot histoire vient d’un mot grec qui veut dire « enquête. » Elle continue en affirmant que « la généalogie est un récit de vie », que « rechercher, c’est être le narrateur », et que « la mémoire et l’imaginaire sont indissociables » avec maintes exemples qu’elle a mis en pratique dans ses recherches et son écriture. Une heure trente plus tard, je ressors enthousiasmée par son discours.
J’applique ces précieux conseils pour découvrir qui est Louise CHAZAL.
L’histoire débute avec une photo qui dormait au fond d’une valise, elle-même oubliée dans un grenier. Un jour, la valise fut ouverte et la photo quitta la Haute-Loire, son giron familial, accompagnée de vieux papiers poussiéreux. La photo fut précieusement rangée dans un classeur où elle s’est, à nouveau, assoupie. Aujourd’hui, elle sort enfin de son anonymat… Va t’elle livrer ses secrets ?
C’est une photo cartonnée mesurant 10 cm sur 6 cm, protégée par une enveloppe jaunie. Elle est adressée à Mr et Mme ACHON (les G.P de Mr) à Clamont, commune de Lorlanges (43). L’expéditrice se nomme Louise CHAZAL et réside au 11 rue Moret-Paris XIe. La missive n’est point bavarde… Le temps a effacé le cachet de la poste. Et qui est Louise?
L’inconnue est une jolie brunette âgée d’environ 20-25 ans. Ses lèvres dessine un timide sourire mais, son regard est perdu et triste. Elle porte une robe noire agrémentée d’un col blanc en dentelle et une lavallière autour du cou. Le photographe se nomme les Trois Bébés 35.Fg St Martin. Au dos, hormis la publicité du magasin, il y est annoté : « à ma sœur Adèle et mon frère Emile ».
L’enquête débute en reconstituant la famille :
AdèleCHAZAL, G.M paternelle de Mr, est la troisième des quatre enfants de Etienne Félix CHAZAL et de Magdelaine MICHEL, bisaïeuls de Mr. Etienne et Magdelaine sont nés tous deux en 1857 en Auvergne, lui en Haute-Loire, elle dans le Puy de Dôme. Il se marient le 3 juillet 1879 à La Roche-Charles-La Meyrand (63) puis, ils montent à Paris où ils s’installent dans le Xe arrondissement au 11, rue des Récollets. Le couple y est marchands d’habits, puis brocanteurs. Leurs deux premières filles naissent à cette adresse, Marie le 08/01/1882 et Adèle le 16/03/1884. La famille s’agrandissant, elle déménage au 13, ferme Saint Lazare, où naît Alphonse, le 12/01/1886. Victor Emile, le petit dernier, arrive au monde au 7, rue des messageries, le 08/07/1887. Mais, Louise n’existe pas !
Et si Marie CHAZAL n’était pas uniquement Marie… Et si Marie et Louise se confondaient l’une et l’autre ! L’annotation au dos de la photo et la reconstitution de la cellule familiale étayent cette probabilité.
Les investigations vont-elles élucider le mystère ?
Les archives confirment que les quatre enfants sont rapidement orphelins puisqu’Etienne, leur père, décède le 28 mai 1888, à l’âge de 30 ans chez ses parents à Léotoing (43).
1900… nouveau siècle, nouvelles promesses ! Marie (Louise) demeure maintenant au 8, passage Bouchardy dans la XIe arrondissement avec sa mère et elle exerce le métier de papetière. Agée de 18 ans, enceinte, elle projette d’épouser Jacques MOUSTY, un bijoutier âgé de 21 ans, demeurant 131, faubourg du Temple.
Les bans du futur mariage sont publiés les 28 octobre et 4 novembre 1900. Le 5 novembre, Marie (Louise) accouche d’un garçon nommé Marius Jacques CHAZAL, de père non dénommé. Jacques MOUSTY effectue une reconnaissance de paternité le 12 novembre 1900. Malheureusement, les histoires d’amour finissent mal… l’enfant décède un mois plus tard, le 7 décembre 1900. Cette mort anéantit les projets de mariage des parents… et ce dernier n’a pas lieu.
(Jacques MOUSTY est né à Toulouse en 1879 de père inconnu. Sa mère, Eugénie MOUSTY, est couturière et réside au 109, faubourg du Temple. Jacques a 13 ans, lorsque sa mère fait établir un acte de reconnaissance, le 10/12//1892. Ildécède, à 33 ans, en 1912, dans le XIe arrondissement. Son acte de décès précise qu’il est l’époux de Caroline HOLTZ.)
Les années passent et le sort s’acharne sur la fratrie : Restée célibataire, Marie (Louise) déclare le décès de Magdelaine, sa mère, à leur domicile, le 07/08/1902. Alphonse, son frère, meurt à 19 ans, chez lui, 27, rue Morand dans le XIe arrondissement, le 30/09/1905. Il est dit cocher.
Enfin un peu de bonheur… Adèle épouse Jean ACHON, le 17/11/1906, à Lorlanges (43) et vit désormais en Auvergne.
La vie de Marie (Louise) est bouleversée : Le 06/09/ 1907, elle met au monde un garçon nommé RenéCHAZAL, né d’un père inconnu. C’est la sage femme qui déclare la naissance et la mère est appelée Louise sur l’acte. Le 13/05/1908, c’est Marie qui est citée sur l’acte de reconnaissance de son fils.
Victor Emile, le dernier de la fratrie, rejoint ses grands parents paternels en Auvergne et est placé comme domestique agricole à Mazoires (63) chez un certain Mr G. Brandon. Il décède dans la maison de ce dernier, le 12/08/1908, à 21 ans.
Les actes confirment que la photo a, sans doute, été réalisée et expédiée en Auvergne entre 1906 (année du mariage d’Adèle) et 1908 (année du décès de Victor Emile). Marie (Louise) a entre 25 et 27 ans.
Marie(Louise) est maintenant brocanteuse et habite au 11, rue Moret dans le XIe. Sa vie de mère célibataire n’est certainement pas rose… et ses fréquentations ont un effet néfaste sur elle. Son nom est étalé dans la presse. Un fait divers la mentionne et révèle que Marie-Louise (enfin…) a un ami, un certain Laurent SYLVANDRE, né à Fort de France en Martinique, un jeune voyou de 10 ans son cadet. En 1924, ils sont arrêtés tous les deux, pour recel.
La vie de Marie Louise s’achève en 1925, elle a 43 ans. C’est son fils, René, alors soldat au quatrième dépôt des équipages de la flotte à Rochefort (17) qui déclare son décès en mairie, le 3 avril. L’acte précise que sa mort pourrait remonter au 1er avril à une heure indéterminée. Marie Louise est morte comme elle a vécu… seule.
Le mystère est enfin levé : Marie et Louise sont bien une seule et même personne. Le récit de sa vie la fait entrer dans la lumière. La généalogie a fait son œuvre. J’ai le sentiment qu’un oubli a été comblé grâce à ma curiosité. Et comme le dit si bien, Irène FRAIN : « La curiosité est la meilleure des vitamines ! »
Sources : Bibliothèque Généanet : Le petit journal A.D Puy-de-Dôme : Acte de mariage d’Etienne et Magdelaine : A.D Puy-De-Dôme LA ROCHE CHARLES LA MEYRAND 6 E 301 10 – 1873-1882 Acte décès Victor Emile : A.D Puy-de-Dôme MAZOIRES 6 E 5666 1908 1920 A.D Haute-Loire : Acte décès Etienne : A.D Haute-Loire LEOTOING 1883 1892 6 E 137/11 Acte mariage Adèle : A.D Haute-Loire LEOTOING 1903 1912 1925 W 424 A.D Paris : Acte naissance Marie : A.D Paris 1882 Naissances V4E 3822 Acte décès Marie : A.D PARIS 1925 Décès 11D301 Acte naissance Alphonse : A.D Paris 1886 Naissances V4E 6285 Acte décès Alphonse : A.D PARIS 1905 Décès 11D208 Acte naissance Victor Emile : A.D Paris 1887 Naissances V4E 6296 Acte naissance Marius Jacques : A.D PARIS 1900 Naissances 10 V 4E 9055 Acte reconnaissance Marius Jacques : A.D PARIS 1910 Naissances 10 V4E 9055 Acte décès Marius Jacques : A.D PARIS 1900 Décès 10 V 4E 9069 Acte naissance René : A.D PARIS 1907 Naissances 10N369 Acte reconnaissance René : A.D PARIS 1908 Naissances 11N341 Acte décès Magdelaine : A.D. PARIS 1902 Décès, 11 Photos collection personnelle
En mars, le #Geneatheme courtise Ma Cuisine Ancestrale et l’entraîne vers la poétique Erin, terre de mythes et de légendes, pour y fêter son Saint Patron…
L’histoire : Le 17 mars 461, l’évangélisateur Saint Patrick meurt à Downpatrick. Il y est inhumé aux côtés de Sainte Brigitte et Saint Columcille.
De son vrai nom, Maewyn Succat, Saint Patrick est né au IVe siècle en Ecosse. Il aurait été enlevé à l’âge de 16 ans par des pirates et serait devenu l’esclave d’un druide irlandais. Après plusieurs années passées à travailler comme berger en Irlande gaélique, il serait parvenu à s’enfuir vers la Grande-Bretagne. C’est alors qu’il aurait décidé d’étudier la théologie afin de devenir prêtre catholique en rejoignant le monastère Saint-Honorat sur les îles du Lérins, près de Cannes en France. Puis, il serait rentré en Irlande avec une mission : évangéliser tout le pays. Et selon la légende, il aurait chassé tous les serpents (comprendre « le mal ») de l’île et tenté d’expliquer la notion de Sainte Trinité à l’aide d’un trèfle, incontournable symbole de cette fête.
C’est en 1631 que l’Église Catholique décide de reconnaître laSaint Patrick comme une fête religieuse. Puis en 1903, la fête religieuse se transforme en fête populaireet le 17 mars est officiellement déclaréjour férié en Irlande.
Depuis, la saint Patrick est célébrée, non seulement en Irlande, mais également dans le monde entier où la diaspora irlandaise est présente.
En cuisine : Pour fêter l’évènement, Ma cuisine ancestrale teste de nouvelles saveurs avec une recette traditionnelle. Le gâteau chocolat et stout Guinness fait partie des grands incontournables de la cuisine irlandaise et de la Saint Patrick.
Fin et savoureux, ce gâteau est un excellent dessert, à déguster en famille ou entre amis, accompagné d’une Guinness ! Et ne vous avisez pas à dire le contraire, sinon gare aux leprechauns ! A bon entendeur… En attendant notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !
Source : Origine fête St Patrick : guide-irlande.com Recette inspirée par guide-irlande.com et maspatule.com Images et photos : collection personnelle
En février, Ma Cuisine Ancestrale vous emmène dans les Hautes Alpes, plus particulièrement dans le Champsaur, une des sept vallées du Parc des Ecrins pour y découvrir SA spécialité sucrée.
La tarte de Champsaur est un des emblèmes de la gastronomie régionale. On retrouve ce dessert dans toutes les Alpes du sud où il est connu sous diverses appellations : tarte des Alpes, tarte de la vallée ou tarte de pays dans le Valgaudemar (vallée voisine du Champsaur) ou encore tarte queyrassine dans le Queyras… Autant de noms pour une recette de base qui reste la même.
Autrefois, cette tarte n’était confectionnée qu’en hiver avec des confitures de fruits réalisées durant l’été, le plus souvent avec du pruneau. Parfois, on la recouvrait complètement de pâte, lui donnant l’aspect d’une tourte. Parfois, elle était décorée de petits croisillons de pâte. C’est dans cette dernière version qu’elle est aujourd’hui le plus souvent déclinée. Et désormais le pruneau a laissé la place à de nouvelles saveurs : myrtille, framboise, abricot, fraise, figue, cerise, fruits des bois et même crème de citron, argousier ou clémentine corse.
Habituellement, la tarte du Champsaur peut se conserver entre deux et trois mois tout en gardant ses saveurs d’origine. Mais entre le petit-déjeuner, le dessert et le goûter, gageons qu’elle ne résistera pas longtemps à l’assaut des gourmands . Alors, en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Nous, c’est déjà fait !
Sources : Origine et recette : lemondedesboulangers.fr Images : Collection personnelle
En février, le #Geneatheme rejoint le #RDVAncestral, un projet d’écriture, ouvert à tous et qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres .
C’est jour de noces à Frénouville, un petit bourg situé dans l’arrondissement de Caen en Normandie. Ce 27 juin, Marcel Louis Auguste BEAUJEAN, 27 ans, épouse Eugénie Mélanie Maria FOUQUES, 21 ans. Elle est une des petites filles de Emmanuel Aimé Henri FOUQUES et Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE, Sosa 30 et 31. Elle n’avait que 7 ans en 1903, lorsque son père, Georges Etienne FOUQUES, meurt noyé.
Marcel et Eugénie sont domestiques et s’ils sont invisibles aux yeux du monde, aujourd’hui, ils sont rois et leur avenir est plein de promesses. Ils auront des enfants et peut-être réussiront ils à acheter une petite maison pour y vivre tous ensemble.
Mais, on est en 1918 et la première guerre mondiale dévaste le monde. Marcel effectue son service militaire en 1912 mais est réformé à cause d’une « imminence de tuberculose », . Lors de la mobilisation générale contre l’Allemagne, le conseil de révision le reconnait apte au service. Il est rappelé à l’activité armée en septembre 1914 et intègre le 36e R.I. C’est donc sous l’uniforme et lors d’une permission qu’il épouse Eugénie.
Le mariage à peine achevé, Marcel retourne sur le front en abandonnant sa jeune épouse… Il lui promet de revenir, elle lui promet de l’attendre.
Hélas, les histoires d’amour finissent mal… moins d’un mois plus tard, le 24 juillet 1918, Marcel est « tué à l’ennemi », au bois de Courton dans la Marne. Eugénie est veuve à 21 ans.
Sources : A.D Calvados – Etat civil et registres matricules
Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.
Il y a longtemps que je ne suis pas partie à la rencontre de mes ancêtres… sans doute n’avaient ils pas grand chose à me raconter… Mais aujourd’hui, le hasard et mes rêveries me propulsent en grande pompe dans une caserne, celle de la Compagnie de Gendarmerie Royale du Calvados basée à Caen.
J’arrive dans un salon d’honneur où des hommes de rang, des sous-officiers et des officiers patientent tout en devisant. A l’écart, se trouve également un groupe de hauts gradés. Je comprends qu’il s’agit des membres du conseil d’administration de la compagnie accompagnés d’un représentant de la Préfecture du Calvados et d’un inspecteur délégué de la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur.
Chacun se salue, puis on demande le silence. Le chef du protocole annonce : -Récipiendaire, gagnez votre emplacement !
Le récipiendaire se nomme François LEPELTIER. Il est né le 1er avril 1789 à Soliers, un bourg situé à quelques lieues de Caen.
Ses parents sont Jean-Baptiste LEPELTIER, couvreur, époux de Marie Françoise HOGUAIS. Jean-Baptiste est le dernier des huit enfants de Thomas LEPELTIER, couvreur, marié à Jeanne DIEULAFAIT, mes Sosa 502 et 503.
François est un solide et grand gaillard portant fièrement l’uniforme et la moustache. Le 25 avril 1808, âgé de 19 ans, il est enrôlé dans l’armée Napoléonienne. Il a rejoint le 12e régiment de chasseurs à cheval et a participé à plusieurs campagnes dont celles de Russie, d’Allemagne et de France avec leurs lots de victoires et de défaites. Le 14 septembre 1815, il est nommé brigadier. Puis, le 15 juillet 1817, il devient gendarme à pied.
Invisible aux yeux de tous, je saisis mon portable et fais une rapide recherche sur Google pour comprendre comment on devient gendarme au 19e siècle :
L’article 43 de la loi du 28 germinal an VI fixe, à quelques détails près, les critères de recrutement qui restent en vigueur jusqu’à la Première guerre mondiale : « Les qualités d’admission pour un gendarme seront, à l’avenir : 1. d’être âgé de vingt-cinq ans et au-dessus, jusqu’à quarante ; 2. de savoir lire et écrire correctement ; 3. d’avoir fait trois campagnes depuis la Révolution, dont une au moins dans la cavalerie, et, après la paix générale, d’avoir servi au moins quatre années, sans reproche, dans les troupes à cheval, ce dont il sera justifié par des congés en bonne forme ; 4. d’être porteur d’un certificat de bonnes mœurs, de bravoure, de soumission exacte à la discipline militaire et d’attachement à la République ; 5. d’être au moins de la taille de 1 mètre 73 centimètres. »
Le métier de gendarme au 19e siècle – Arnaud Dominique HOUTE
Ne devient pas gendarme qui veut, pensé je ! Cependant, François a failli à la tradition familiale en abandonnant le métier de couvreur, une profession pratiquée de pères en fils depuis trois générations. Est-il devenu gendarme par vocation ou par un impérieux besoin d’assurer son avenir… lui seul connait la réponse. Peu importe car sa bravoure, sa loyauté et son dévouement lui valent d’être récompensé avec la plus haute distinction française.
Il y a plusieurs mois, sa hiérarchie lui a signifié que sa candidature avait été retenue par la Grande Chancellerie mais, entre la chute de l’Empire et la Restauration (nous sommes sous Louis XVIII), la réponse s’est faite attendre. Enfin, le 27 janvier 1815, il a reçu ceci :
Ce 1er aout 1817, il devient « légionnaire » en recevant la distinction de Chevalier de la Légion d’Honneur lors de cette cérémonie.
Imperturbable, François se tient droit pendant que son commandant fait son éloge, puis finit son discours par :
– « Au nom de Sa Majesté et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, nous vous faisons Chevalier dans l’ordre royal de la légion d’honneur. »
L’insigne accroché sur sa poitrine, François remercie son supérieur et le salue.
La cérémonie achevée, François signe, ainsi que les membres du conseil d’administration, plusieurs documents dont une formule de serment ainsi qu’un procès-verbal faisant foi de son inscription de membre de l’ordre royal de la légion d’honneur sur les nouveaux registres nationaux et listes officielles.
« Je jure d’être fidèle au Roi, à l’honneur et à la Patrie, de révéler à l’instant tout ce qui pourrait venir à ma connaissance, et qui serait contraire au service de Sa Majesté et au bien de l’État ; de ne prendre aucun service et de ne recevoir aucune pension, ni traitement d’un Prince étranger, sans le consentement exprès de Sa Majesté ; d’observer les Lois, ordonnances et règlements, et généralement faire tout ce qui est du devoir d’un brave et loyal Chevalier de la Légion d’honneur. » (Le serment de fidélité, adapté au régime en vigueur, fut exigé des légionnaires jusqu’en 1870. Il fit un bref retour de 1941 à 1944, sous le Régime de Vichy.)
Puis les documents sont remis au délégué de la Grande Chancellerie pour faire valoir ce que de droit. François recevra un brevet qui atteste de sa qualité de membre royal de la légion d’honneur. Ce dernier est signé le 18 mars 1819, soit quatre ans après sa nomination.
Côté vie privée, François épouse Virginie VASNIER de 11 ans, sa cadette, le 30 mai 1821. Et après une vie de gendarme bien remplie, il s’éteint à 54 ans, le 27 octobre 1843 à Lingèvres (14).
Je quitte discrètement le salon… Mon vagabondage achevé, je suis assise devant mon ordinateur connecté sur la base Léonore devant le dossier de François. Mon imagination débordante a encore œuvré…
Créée en 1802, la Légion d’honneur a tenu le cap à travers tous les tourbillons de l’histoire parce qu’elle est universelle et symbolise la reconnaissance de la nation envers les meilleurs éléments de ses forces vives dans tous les domaines et pour tous les mérites, tous les talents, tous les dévouements, et aussi parce qu’elle a su s’adapter sans jamais se dénaturer, en gardant, sous les fastes nécessaires à son éclat, son caractère profondément démocratique qui en a fait un modèle pour nombre de distinctions étrangères.J.C. Guegand
Sources : Base Léonore : https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/230455#show Grande chancellerie de la légion d’honneur : https://www.legiondhonneur.fr/fr Image : MEDAILLE DE CHEVALIER DE L’ORDRE DE LA LEGION D’HONNEUR RESTAURATION LOUIS XVIII ROI DE FRANCE 1814 : https://www.militaria-medailles.fr/ Page Facebook : 12 chasseur à cheval -Aquarelle de Maître Lucien Rousselot. Le métier de gendarme au 19e siècle – Arnaud-Dominique Houte – https://books.openedition.org/pur/107873?lang=fr Histoire de la légion d’honneur : https://jean-claude-guegand.pagesperso-orange.fr/l_his.html
Ma Cuisine Ancestrale ne déroge pas à ses bonnes habitudes et en ce début d’année vous emmène en Savoie pour y découvrir son fameux « Gâteau ou Biscuit ».
Léger, moelleux, simple à préparer, cette pâtisserie traditionnelle, vieille de sept siècles, a depuis longtemps débordé le cadre de la région qui lui donne son nom.
L’origine du gâteau de Savoie n’est pas de celles qui se perdent dans la nuit des temps. Il se trouve que la tradition nous renseigne sur la date et les circonstances exactes de sa naissance. C’était en 1365, à Chambéry, capitale des comtes de Savoie – lesquels ne deviendront ducs qu’en 1416. Derrière les hauts-murs du château, on s’active avec fièvre pour accueillir avec les honneurs dus à son rang Charles IV, empereur du Saint-Empire germanique et suzerain de la Maison de Savoie. Le comte Amédée VI, dit le Comte-Vert, entend se montrer digne de son auguste visiteur. La diplomatie étant souvent une affaire de bonne chère, il demande à son cuisinier – pardon, son maître-queux – de mettre les petits plats dans les grands. Ici, les sources divergent. Pour certaines, le chef des cuisines comtales se nomme Pierre de Belleville, originaire de Tarentaise, quand d’autres évoquent un certain Pierre d’Yenne, de l’Avant-Pays savoyard.
Bref, le maître des fourneaux, conscient de ses lourdes responsabilités, met au point une préparation de son cru, qui sera servie à la table impériale au milieu de « divers mangiers et plusieurs entremès », comme le rapporte une chronique anonyme de l’époque. L’innovation culinaire ne s’embarrasse pas de fioritures : des œufs, de la farine, du sucre, un zeste de citron, quoi d’autre ? On ignore si la recette contenta le palais impérial de Charles IV. L’essentiel n’est pas là : ce banquet de 1365 marque l’acte de naissance du gâteau de Savoie.
Cette histoire relayée au fil des siècles est-elle véridique ? Peu importe… C’est ainsi que la tradition nous l’a transmise et, pour reprendre l’expression consacrée, « quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende ».
https://editionsarthema.fr/gateau-savoie/
Ma cuisine ancestrale applique cet adage et vous livre, sans transition, sa recette façon grand-mère :
Rien de mieux qu’un gâteau léger comme une plume pour contrer le #BlueMonday… Je pratique le lâcher-prise en m’offrant un délicieux moment.
Alors en attendant notre prochain rendez-vous, faites comme moi !
Sources : Origine biscuit de Savoie : https://editionsarthema.fr/gateau-savoie/ Recette : Journal des femmes – cuisine – Olivier JEAN Photos et images : collection personnelle
En cette veille de Noël, des petites mains ont aidé Ma Cuisine Ancestrale à réaliser la dernière recette de l’année.
Les nonnettes sont nées dès le Moyen-âge et baptisées ainsi, du fait, que les nonnes fabriquaient des pains d’épices dans leur couvent pour les vendre aux voyageurs des diligences puis des trains au XIXe siècle.
Cette spécialité est originaire de Reims, où elle est exclusivement fourrée à la marmelade d’orange, glacée au blanc d’œuf et au miel de fleurs et sur la réputation du pain d’épices de la ville, qui comptait au milieu du XVIIIe siècle une douzaine de maîtres pain d’épiciers.
Les nonnettes s’exportaient grâce aux foires de Reims, vers Paris et les grandes villes du nord et de l’est. L’archichancelier de l’Empire, Cambacérès, se faisait expédier des nonnettes régulièrement… Princes et nobles en étaient friands, et, à la Cour, il était d’usage d’en offrir aux visiteurs. Le petit palet de pain d’épices devenait ainsi, au XVIIIe siècle, l’une des spécialités pâtissières phare de la ville de Reims.
Aujourd’hui, seule la Maison Fossier connue pour ses fameux biscuits roses fabrique encore les nonnettes de Reims, car la variante des nonnettes de Dijon et de Bourgogne, qui propose des fourrages à l’abricot, au cassis, etc. … et dont le glaçage est un sirop de fruit au miel, a supplanté la spécialité rémoise à la fin du XIXe siècle. Les nonnettes de Dijon sont de nos jours largement popularisées par les maisons locales.
Pour réaliser une vingtaine de nonnettes :
Les nonnettes, un jeu d’enfant : Mon p’tit lutin a réalisé ses propres nonnettes pour régaler le Père Noël lors de sa venue et a décrété que « nonnette » voulait dire « petite Nonna »… CQFD !
Nous vous souhaitons de belles fêtes de Noël gourmandes 🎅🎄 Et en attendant 2023, régalez-vous… Nous, c’est déjà fait !
Sources : Origine : Dictionnaire de la gourmandise – Annie Perrier-Robert – Editions Lafont Recette : Sifacile à cuisiner -You tube Images : collection personnelle