#ChallengeAZ… O comme Osso Buco…

 

 

Avec la lettre O, nous repartons pour l’Italie… pour découvrir un plat parfumé et ensoleillé…

L’osso buco est un plat traditionnel originaire de Lombardie et plus précisément de Milan. Son nom se traduit littéralement en français par « os troué » parce qu’il est fait à base de jarret de veau cuit avec son os à moelle.
Il est connu depuis le 18e siècle comme étant l’un des plats typiques lombards. Il est attesté comme un terme de cuisine depuis le 19e siècle. Sa notoriété s’est répandue dans toute l’Italie où chaque région a sa variante.

Aujourd’hui cette recette est devenue internationale et on peut remplacer le veau par de la dinde. On la sert  accompagnée d’un risotto ou de pâtes fraîches.

C’est une recette que j’apprécie et que j’ai personnalisée au fil du temps.

Allora… Siete pronti a cucinare un ossobuco ?

Ingrédients pour 4 :

4 morceaux de jarret de veau, 2 cuillères à soupe de farine, 4 cuillères à soupe d’huile d’olive, 2 oignons, 3 gousses d’ail, 1 cuillère à soupe de concentré de tomate,1 cuillère à soupe de fond de veau, 20 cl de vin blanc sec, 500 g de tomates (en saison) ou une boîte de tomates pelées (hors saison), un bouquet garni, le zeste d’un demi-citron, sel & poivre.

Entaillez le tour des morceaux de jarret pour éviter qu’ils ne se rétractent à la cuisson
Salez, poivrez et farinez les deux côtés.
Epluchez et émincez les oignons et l’ail.
Mondez et concassez les tomates
Versez un peu d’huile d’olive dans une cocotte, faites chauffer –
Faites revenir la viande sur tous les côtés.
Retirez et remplacez par les oignons.
Laissez revenir un peu sans les faire bruler
Ajoutez le fond de veau et le vin blanc – Remuez –
Remettez la viande –
Ajoutez les tomates et le concentré de tomate, le bouquet garni et l’ail –
Ajustez l’assaisonnement –
Couvrez et portez à ébullition
Préchauffez le four à 180° (Th. 6)
Placez la cocotte dans le four et laissez cuire pendant 1h30
Ajoutez le zeste du citron 5mn avant la fin de la cuisson.
Saupoudrez du persil haché frais
Servez accompagné de pâtes fraîches ou d’un risotto !

 

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Sources : Wikipédia.com
Images : collection personnelle

 

 

 

#ChallengeAZ… N comme Navettes provençales…

La chandeleur ou fête des lumières est célébrée tous les 2 février.
Cette fête aurait été instituée par le Pape Gélase 1er et pour l’occasion, on défilait en procession en portant des chandelles.
Gélase 1er faisait, également, distribuer des crêpes aux pèlerins arrivant à Rome ce jour-là.

Demandant peu d’ingrédients, les crêpes symbolisaient le disque solaire et le retour de la lumière.
C’est ainsi que la tradition des crêpes a perduré…
Mais en Provence, on fête la Chandeleur en mangeant des navettes.

Les navettes provençales sont des biscuits qui se consomment nature ou aromatisés à la fleur d’oranger ou au citron.

Plusieurs légendes en seraient à l’origine, entre autres qu’il y a plus de deux mille ans, une petite embarcation se serait échouée sur les côtes provençales avec à son bord les Saintes Maries.
C’est pour leur rendre hommage qu’en 1781, un certain Monsieur Aveyrous créa la navette en lui donnant la forme d’une barque.

Et depuis la fin du XVIIIe siècle, tous les 2 février, les marseillais dégustent des navettes bénies par l’Archevêque de la ville près de l’Abbaye Saint-Victor.
Censées porter chance, elles s’achètent par lot de 12, ce nombre symbolisant les mois de l’année. Autrefois, elles protégeaient aussi les maisons, du feu et de la foudre.

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Pour confectionner des navettes, il faut :

Ingrédients pour 25 biscuits : 250 g de farine – 100 g de sucre cristallisé – 25 g de beurre ramolli en pommade – Une pincée de sel – Eau de fleur d’oranger – Deux œufs + un jaune –

Dans une jatte, mélangez le sucre avec le beurre ramolli et les deux œufs
Incorporez peu à peu la farine et le sel, puis l’eau de fleur d’oranger
Travaillez le mélange pour obtenir une pâte homogène et lisse
Divisez la pâte en quatre et formez des boudins
Découpez les boudins en tranches et donnez une forme ovoïde
Déposez les navettes sur une plaque de cuisson
Laissez reposer dans un endroit tempéré pendant deux heures
Passé ce temps, préchauffez le four à 180°
Dorez les navettes avec le jaune d’œuf délayé avec un peu d’eau
Enfournez pendant 20 mn

Les navettes sont cuites quand elles sont dorées.

Alors, pour la prochaine Chandeleur, que ferez-vous des crêpes ou des navettes ?

Moi, je ferai les deux !

 

Sources :
Site : Wikipédia.org – www.cusinealafrancaise.com
Image : Les marchandes de navettes – Wikipédia.org
Photo :Collection personnelle

#ChallengeAZ… M comme Milliard…

Ah, si j’étais riche…

Et non, je ne vais pas vous délivrer la recette pour le devenir !

Car avec la lettre M, il n’est pas question d’argent… mais de cerises.

Le milliard est en une déclinaison du clafoutis, version auvergnate !

Il est également appelé : millard, millas, millat, mias, tuillard… Autant de variantes pour un même dessert dont la recette change d’un village à un autre et qui autrefois, était cuit sur des feuilles de chou.

Alors, êtes vous prêts pour gagner préparer un milliard :

Ingrédients pour 4 : 750 g de cerises noires, 3 œufs, 150 g farine, 100 g de sucre, 30 g beurre, un grand verre de lait, sucre vanillé, une pincée de sel

Lavez, séchez, équeutez les cerises, ne pas les dénoyauter
Beurrez un plat à gratin à haut bord 
Versez les cerises dans le plat sur plusieurs rangs
Dans une jatte : versez la farine, le sucre,
Faites une fontaine
Ajoutez les œufs et le sel
Mélangez et versez le lait pour délayer le tout
Versez sur les cerises pour les recouvrir
Ajoutez le beurre coupé en morceaux
Placez le plat dans un four préalablement chauffé à 180° (Th.6/7)
Laissez cuire pendant 30/40 mn
Saupoudrez le sucre vanillé à la sortie du four
Dégustez chaud ou tiède

Notre chère Margaridou écrit : « Les enfants adorent le milliard, qui leur barbouille les lèvres et leur fait des moustaches, c’est un plat familial, honnête, mais qui n’est pas aimé des personnes qui ne savent pas où elles doivent ranger leurs noyaux dans leur assiette. Il est fait pour les gens adroits. »
CQFD…

 

Sources : Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne. Suzanne Robaglia
Photo : Collection personnelle

 

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… L comme Lentille verte du Puy-en-Velay…

La lentille verte du Puy-en-Velay a traversé les époques et s’est forgée une belle notoriété.
Cette légumineuse bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée depuis 1996 et d’une appellation d’origine protégée depuis 2008. Elle est produite dans une zone délimitée et sa culture est restée traditionnelle, sans recours aux produits chimiques et à l’irrigation

La lentille est originaire du bassin méditerranéen et fut l’une des premières légumineuses a être domestiquée probablement depuis l’Antiquité.

La Genèse raconte qu’un jour, Esaü, fils d’Isaac et de Rebecca, revint d’une partie de chasse très affamé et qu’il vendit son droit d’ainesse à son jumeau, Jacob, contre un plat de lentilles…

En Arverne, la lentille est attestée depuis 1643 dans la ville du Puy-en-Velay où elle aurait été apportée par les légionnaires romains lors de la conquête de la Gaulle…

Autrefois appelée le caviar des pauvres, elle est, aujourd’hui, inscrite aux menus des grands Chefs.
En Auvergne, elle se déguste traditionnellement en salade ou avec le petit salé.
Mais en hommage aux ancêtres brivadois, je vous propose une recette de lentilles vertes accompagnées de saumon.

Jadis, Brioude était considérée comme la capitale du saumon avant que ce poisson ne disparaisse de l’Allier et de l’Allagnon.

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Ingrédients pour 4 : 200 g de lentilles vertes du Puy – 4 tranches de saumon – 2 carottes – deux échalotes – un bouquet garni – sel & poivre – huile d’olive

Epluchez les échalotes et les carottes – Emincez
Rincez les lentilles – Versez dans une grande casserole
Ajoutez les échalotes, les carottes et le bouquet garni
Couvrez avec de l’eau froide – Poivrez mais salez qu’en fin de cuisson pour éviter que les lentilles ne durcissent
Laisser cuire pendant 20/30 mn
Saisir les tranches de saumon à l’unilatéral (côté peau) dans une poêle pendant quelques minutes.
Retournez côté chair en fin de cuisson – Salez & poivrez
Egouttez les lentilles – Rectifiez l’assaisonnement si nécessaire
Servez le tout arrosé d’un filet d’huile d’olive et parsemé de persil frais.

Voilà une recette du terroir simple et diététique !

 

Sources : Site Wikipédia – http://www.legume-sec.com/lentilles/un-brin-dhistoire/
Images : Une belle pêche au saumon site :  http://cpauvergne.over-blog.com/tag/Brioude/
Photo : Collection personnelle

 

 

 

#ChallengeAZ… K comme Kakuse…

 

Un proverbe dit  :

– Oignon du matin est le malheur du médecin !

Nos ancêtres appliquaient cet adage en confectionnant la caghuse, caqhuse, Kakuse ou kakuche.
Ce
plat typiquement picard a traversé les générations sans que l’on connaisse réellement son origine. Réconfortant, il était servi aux travailleurs après leur dur labeur.

Cette spécialité est une rouelle de porc cuite au four accompagnée d’oignons émincés et mouillée de vinaigre chaud, de vin blanc (ou de bière) et de bouillon.

Dans le Vermandois, la recette ne comporte que la rouelle et les oignons ; dans le Laonnois on y ajoute des légumes et dans le Soissonnais on ajoute des haricots blancs aux légumes .

Pour réaliser ce plat :

Ingrédients pour 4 : Une rouelle de porc (1kg à 1,2kg) – 10 à 12 oignons jaunes – 25 cl de vin blanc – 5cl de vinaigre de cidre – 20 cl de bouillon – Beurre – Huile – Sel & Poivre

Epluchez les oignons et coupez les en 6 quartiers
Faites saisir la rouelle dans un mélange beurre/huile sur les deux faces. Salez & poivrez
Dans une terrine en terre ou une cocotte, versez la moitié des oignons
Placez la rouelle de porc entière
Couvrez avec la seconde moitié d’oignons
Mouillez avec le vinaigre chaud, le vin blanc et le bouillon
Couvrez la terrine ou la cocotte
Enfournez à four froid pendant 2h à 180-200° (Th. 6/7°)

La Kakuse ou caghuse se mange aussi bien chaude que froide.

Alors, faisons fi du médecin et ne nous privons pas !

 

 

Sources : Wikipédia – www.keldelice.com – www.cuisineaz.com
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#Challenge AZ… J comme Jacques…

Aujourd’hui, je laisse la parole à Margaridou, cuisinière auvergnate, vous raconter l’histoire de ses « Jacques » :

Triomphe des simples.
Se mêler de faire la cuisine, non dans une « Tour d’Argent » ou d’ivoire, mais dans une simple cuisine, la faire avec le souci d’être utile, la faire pour les autres, quelle joie féminine !
Chaque jour passe, qu’un autre remplace, où l’on recommence dans le silence de menues besognes, à épousseter, à récurer, à allumer le feu, à faire « respirer la cheminée ».
Le Jacques, de tout temps, a symbolisé le paysan.
En Auvergne, lorsque l’on dit : « c’est un Jacques », il y a un sens de commisération et un sens péjoratif, intraduisibles en bon français…
Le jacques est encore un « chausson aux pommes » le plus modeste, le plus « maison » d’entre les gâteaux…

Et voici la recette telle qu’elle l’a écrite :

Faire une pâte comme celle des croissants, l’étendre au rouleau, la découper en ovales de douze centimètres de long.
Garnir la moitié de l’ovale avec des tranches de pommes crues saupoudrées de sucre.
Rabattre la moitié libre sur la partie du dessous un peu plus longue que l’autre de manière à pouvoir fermer le chausson, en formant avec les doigts des petits festons.
Dorer le dessus du « Jacques » avec du jaune d’œuf, le saupoudrer de sucre et l’enfourner à four chaud.
Laisser cuire environ vingt minutes.

On fait le Jacques avec des prunes ou des abricots, aussi bien qu’avec des pommes

*Et pour finir, je laisse le dernier mot à Henri Pourrat relevé dans la préface du livre :
« Ce qui est difficile en cuisine, c’est de faire les plus simples plats avec raffinement ».

Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

Sources : *Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne – Suzanne Robaglia –
Photo : Collection personnelle

#ChallengeAZ… I comme Ile flottante…

Avec la lettre I, nous effectuons un petit détour par la Capitale !

Si mes ancêtres ne sont jamais venus à Paris, moi, j’y ai vu le jour et j’y ai grandi.  Aujourd’hui, je suis Grand-Mère… C’est donc, au titre d’aïeule, que je peux vous parler de mon ile… un dessert emblématique que j’apprécie beaucoup…

*C’est Auguste Escoffier (1846-1935) le précurseur de la cuisine moderne qui créa cette douceur lorsqu’il était chef des cuisines au Carlton à Londres. Dans un premier temps, il le baptisa « Paradise Island ».

°Voici sa recette :

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Prendre un biscuit de Savoie rassis et le détailler en tranches minces.
Imbiber ces tranches avec kirch et marasquin
Les masquer de confiture d’abricot
Parsemer celle-ci de raisins de Corinthe et d’amandes hachées
Remettre les tranches l’une sur l’autre de manière à reformer le biscuit
Masquer celui-ci d’une couche de crème Chantilly sucrée et vanillée
Parsemer la surface de la crème avec des pistaches effilées et des grains de Corinthe
Dresser sur un compotier et entourer de crème anglaise vanillée ou de sirop de framboise.

Au fil du temps, la recette a évolué puisque de nos jours, l’ile flottante est réalisée avec des blancs d’œufs montés en neige et caramélisés.

Objet de nombreuses déclinaisons, il ne faut pas confondre « ile flottante » et « œufs à la neige »… La différence se situe dans le mode de cuisson. Les blancs d’œufs de l’ile flottante sont cuits au four alors que ceux des œufs à la neige sont pochés dans de l’eau ou du lait chaud.

Voici la version moderne de la recette :

Ingrédients pour 4 : 4 œufs – 80 g sucre de canne (crème anglaise) + 50 g sucre glace (blancs d’œufs) – 50cl lait – Une gousse de vanille – Une pincée de sel

Séparez les blancs et les jaunes d’œufs
Faites chauffer le lait avec la gousse de vanille fendue
Fouettez les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à blanchiment
Versez le lait chaud sur le mélange jaune d’œuf/sucre en mélangeant sans arrêt
Reversez le mélange dans la casserole et faites épaissir sur le feu tout en remuant avec une cuillère en bois
Quand la crème nappe la cuillère en bois, retirez du feu et versez dans un compotier
Montez les blancs d’œufs en neige ferme avec le sel et le sucre glace
Versez dans un moule adapté au micro-ondes (j’ai choisi un moule à manqué en silicone)
Lissez le dessus et tassez bien en tapotant le moule sur la table
Faites cuire 1mn30 au micro-onde à pleine puissance
Les blancs doivent être fermes. Si cela n’est pas le cas, remettez à cuire de 20 secondes en 20 secondes selon votre four micro-onde
Pour une cuisson traditionnelle : placez le moule dans un bain-marie et faites cuire 30 mn dans un four chauffé à 140° 
Préparez un caramel – versez et étalez sur une feuille de papier cuisson
Concassez une fois refroidi

Servez l’île flottante rafraichie avec les morceaux de caramel 

Et vous, que pensez-vous de mon ile paradisiaque ?

 

 

Sources :
°Sites :  http://www.escoffierch.com/crbst_33.html
*Dictionnaire historique de la gastronomie : L’Histoire à la casserole – Henri Pigaillem

#ChallengeAZ… H comme Haricot de mouton…

Dans ma famille, la cuisine est une affaire sérieuse comme je l’ai déjà écrit  !

Parmi les plats familiaux affectionnés se trouve le fameux haricot de mouton, plat ancestral par excellence puisqu’il est attesté depuis le XIVe siècle dans le *Ménagier de Paris.

Mais, ce que nous ignorions, c’est que l’appellation de ce plat est une imposture culinaire !
Comment… On nous aurait abusé ?…

Hélas, oui…
Car à l’origine, point de haricot pour sa réalisation, cette légumineuse n’étant pas encore cultivée chez nous.
Le haricot au sens de ragout (de mouton) était accompagné uniquement de pommes de terre et de navets.
Les fèves se sont invitées dans la recette bien plus tard et ont détrôné les navets.

La confusion viendrait du vieux français *harigoter ou haligoter  qui signifie : déchirer, mettre en lambeaux !
A noter que l’aligot auvergnat trouverait ici la même origine !

Pour le challenge, j’ai réalisé la recette avec des haricots de Soissons :

Pendant la guerre de Cent ans, alors que la peste sévit dans la région, les Soissonnais survivants s’enfuient avec leurs récoltes. Pendant leur fuite, beaucoup perdent  des graines.
A leur retour, que ne trouvent ils pas ?
Un champ couvert de fèves ! L’humidité des berges du canal de la Crise favorise ainsi une récolte exceptionnelle et permit de nourrir
toute la population !
Ce haricot devenu célèbre est depuis lors « dit de Soissons »

Et voilà, comment quelques fèves germées ont donné naissance à une légende !

Trop, c’est trop… la tradition familiale résistera t’elle à ces révélations ?

Et bien, oui ! Car j’en appelle aux pouvoirs du frichti, du rata et de la popote réunis pour sauvegarder notre recette, que voici :

Ingrédients pour 4 : Huit morceaux de collier d’agneau ou une épaule désossée et coupée en morceaux – Trois oignons – Deux gousses d’ail – 25 cl de vin blanc – Une cuillère à soupe de concentré de tomate – Un boite de tomates concassées – Un bouquet garni – 250 g de haricots blancs secs – Une cuillère à soupe de farine – Sel & poivre

Pour la cuisson des haricots : 
Conformez-vous au mode d’emploi noté sur le paquet. Certains préconisent un temps de trempage, d’autres non.
Puis, mettez les dans une casserole et recouvrez les d’eau froide
Ajoutez un oignon piqué d’un clou de girofle
Poivrez – Personnellement, je ne sale pas en début de cuisson mais à la fin.
Portez à ébullition et laissez cuire sur feu doux pendant 45 mn.

Pendant ce temps, épluchez deux oignons et l’ail – Emincez
Dans une cocotte : faites revenir les morceaux d’agneau dans deux cuillères à soupe de graisse d’oie ou de beurre additionné d’un peu d’huile – Retirez les
Versez les oignons et l’ail et faites suer doucement
Remettre les morceaux d’agneau
Saupoudrez la farine

Mélangez bien
Ajoutez le vin blanc, le concentré de tomate puis les tomates concassées et le bouquet garni

Salez & poivrez

Au terme de la cuisson des haricots, égouttez les et ajoutez les dans la cocotte
Laissez mijoter le tout une bonne heure sur feu doux.

Ce plat peut se réaliser à l’avance et se réchauffer, il n’en est que meilleur.

Et voilà une imposture qui a du bon !

 

Sources :
Sites : http://wordhistories.com – http://haricotdesoissons.com
* Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle – Fréderic Godefroy
*Ménagier de Paris : traité de moral et d’économie domestique composé vers 1393 par un bourgeois parisien et destiné à sa jeune épouse âgée de 15 ans –  Gallica-BNF
Photo : Collection personnelle

 

 

 

#ChallengeAZ… G comme Gaufres de Ducasse…

Aujourd’hui, manger des crêpes ou des gaufres est synonyme de joie et de fête… Mais jadis, pour nos ancêtres, ce n’était pas toujours le cas…

La gaufre est une pâtisserie d’origine belge et attestée depuis le XIIe-XIIIe siècle. Le mot viendrait du francique « wafla » qui a donné waffle, wafre, wafe qui signifie « rayon de miel ».

Savez-vous qu’autrefois, il arrivait que les gaufres remplacent le pain lorsque celui-ci venait à manquer.
Dans certaines régions, elles étaient l’aliment de base de la population, réalisées avec de la farine de sarrazin pendant tout l’hiver, de farine blanche de froment pour les fêtes et elles étaient cuites entre deux fers qui imprimaient un dessin en relief.
Au XVIe siècle, Jean La Bruyère-Champier, un savant humaniste, qui s’est particulièrement intéressé à l’alimentation et à sa fabrication écrit :

« Les gaufres sont un ragout fort prisé de nos paysans. Pour eux, du reste, il ne consiste qu’en une pâte liquide, formée d’eau, de farine et de sel. Ils la versent dans un fer creux, à deux mâchoires, qu’ils ont frotté auparavant avec un peu d’huile de noix, et qu’ils mettent ensuite sur le feu pour cuire la pâte. Ces sortes de gaufre sont très épaisses.
Celles que font faire chez eux les gens riches sont plus petites et plus minces et surtout plus délicates, étant composées de jaunes d’œufs, de sucre et de fine fleur de farine, délayés dans du vin blanc. On les sert à table comme entremets. Quant à leur forme, on leur a donné celle de rayons.
François 1er les aimait beaucoup, et avait même pour cet usage, des gaufriers en argent. »

Il était, également, de coutume d’offrir une gaufre à ses proches pour les étrennes aromatisée à la cannelle et au sucre candi !

En Picardie et dans le Nord, lors des « ducasses », traduisez « fêtes » qu’elles soient foraines, patronales, kermesses, foires… on déguste ces pâtisseries avant de rentrer chez soi !

Alors, partageons un moment délicieux et préparons ces fameuses gaufres :

Ingrédients pour 8 à 10 gaufres : 125 g de lait – 12 g de levure de boulanger fraîche ou un demi sachet de levure déshydratée – 250 g de farine – 1 pincée de sel – 125 g d’eau – 125 g de bière – 50 g de beurre – 1 œuf – Sucre glace pour le décor –

Diluez la levure dans le lait tiède
Dans une jatte : mélangez la farine, le sel, l’œuf et le lait additionné de la levure
Délayez cette pâte avec l’eau et la bière
Ajoutez le beurre fondu et mélangez bien. La pâte sera assez liquide.
Couvrez et laissez reposez pendant deux heures à température ambiante : la pâte va augmenter de volume.
Préchauffez le gaufrier
Versez une louche de pâte au centre et refermez aussitôt.
Laissez cuire trois minutes
Procédez ainsi pour toutes les gaufres
Saupoudrez-les de sucre glace avant de les déguster. 

Et oui, le bonheur, c’est simple comme une gaufre !

 

 

 

Sources :
Wikipédia.org/wiki/Gaufre
Le petit Larousse des saveurs des régions de France
Photos : Collection personnelle –

 

 

 

 

#ChallengeAZ… F comme Fallue et Fiadone…

 

La fallue et le fiadone… Elle est normande, il est corse… Ces deux-là n’avaient guère de chance de se rencontrer…  Mais le Challenge,  grand entremetteur,  les réunit sur cette page  !

La fallue ou falue vient de « falle » qui veut dire « estomac » en patois normand.

 

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Cette brioche a été créée par nos aïeules qui la fabriquaient principalement à l’Epiphanie ou les jours de fête. Elles ajoutaient de la crème, des œufs, et du sucre à la pâte à pain. La fallue était prête !

Elle se consommait essentiellement avec la teurgoule accompagnée d’un *moque de cidre.

Au moment de la fête des rois, nos ancêtres entonnaient ce refrain en la dégustant  :

Voilà coupée la fallue,

Faut savoir qui est le roi,

En chantant à tête nue,

En chantant tous d’une voix,

Le roi boit, le roi boit,

                                                  Le pain à Dieu, s’il vous plait !

Certes, je n’ai pas l’air… Mais, j’ai la recette que voici :

Ingrédients pour deux fallue : 650 g de farine, 100 g de sucre, 100 g de beurre, 4 œufs,  40 cl de crème fraiche épaisse, 15 g de levure boulangère ou un sachet de levure déshydratée, une pincée de sel (diviser les quantités par deux pour une fallue)

Dans une grande jatte, versez la farine tamisée en fontaine et creusez un puits au centre –
Ajoutez la levure délayée dans un peu de lait tiède, puis le sucre, les œufs mélangés à la crème, le beurre ramolli mais non fondu, une pincée de sel.
Mélangez le tout à la main et travaillez la pâte qui doit rester un peu collante.
Recouvrez la jatte d’un linge et laissez lever à température ambiante pendant deux heures.
Passé ce temps, retravaillez votre pâte.
Divisez en deux pâtons.
Aplatissez avec la paume de la main et pliez en trois.
Donnez une forme allongée.
Placez les patons sur une plaque de cuisson.
Laissez lever encore une heure –
Puis, entaillez le dessus du pâton avec une paire de ciseaux (autant d’entailles que de convives selon la tradition)
Dorez avec un mélange jaune d’œuf/lait
Préchauffez le four à 190° (Th. 7/8)
Enfournez la fallue et laissez cuire pendant 30mn en surveillant la cuisson.

La fallue se sert tiède de préférence, mais froide, elle est également délicieuse. Elle est irrésistible au petit déjeuner, toastée et nappée de confiture. Elle se conserve deux, trois jours enveloppée dans un linge.

*Le moque est le récipient dans lequel on sert le cidre

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Le fiadone est le gâteau corse, par excellence, réalisé notamment pour les fêtes de fin d’année ou pour Pâques. Son ingrédient essentiel est le brocciu, fromage frais de brebis.

A l’origine, il était fabriqué dans le nord de la Corse avant que tous les insulaires ne l’adoptent. Il viendrait des « fiadoni » (flan italien) dont l’origine est signalée dans des livres culinaires datant du 16e siècle.

Une ancêtre corse de mon petit-fils fut enlevée par son prétendant. Il la ramena à Marseille et l’épousa sans le consentement des parents. Elle ne revit ni son île, ni le fiadone !

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Ingrédients pour 4 pers. : 250 g brocciu frais – 1 citron – 3 œufs – 100 g sucre en poudre – 1 cuillère à soupe d’Acquavita (facultatif) – 20 g beurre – 1 pincée de sel –

Egouttez le brocciu dans une passoire fine
Prélevez les zestes du citron –
Portez à ébullition de l’eau dans une casserole et blanchissez les zestes pendant 3mn –
Egouttez et hachez finement
Cassez les œufs en séparant les blancs des jaunes
Dans une jatte, mélangez les jaunes avec le sucre jusqu’à obtenir une préparation lisse et crémeuse
Ajoutez le brocciu égoutté, les zestes de citron et l’Acquavita (facultatif)
Préchauffez le four à 180° (Th. 6/7)
Battez les blancs d’œufs en neige avec une pincée de sel
Incorporez au mélange œufs/brocciu en tournant et en soulevant toujours dans le même sens
Beurrez un moule à manqué –
Versez la préparation –
Egalisez la surface
Enfournez et  laissez cuire pendant 30 à 35 mn. La lame d’un couteau doit ressortir sèche lorsque le fiadone est cuit.
Laissez refroidir avant de démouler –
Dégustez frais

Le fiadone se conserve aisément plusieurs jours au réfrigérateur.

A déguster sans modération !

Et vous, que pensez-vous de cette union entre cette normande croustillante et ce corse fondant ?

 

 

Sources :
Site www.keldelice.com – www.normandie-passion
Petit Larousse des saveurs des régions de France
Images : collection personnelle