Généatheme… Trois tasses et quatre soucoupes…

J’apprécie beaucoup cet exercice qu’est le #Geneatheme proposé par Sophie de la Gazette des ancêtres et c’est avec plaisir que je me plie à celui de mars consacré aux objets de famille.
Chez moi, pas de meuble ancien, pas de capharnaüm ancestral… Les seuls objets de famille qui m’ont été transmis sont ceux qui appartenaient à mes parents.

Pour la petite histoire : André et Marie, mes parents, se sont mariés le 28 juin 1952 à Neuilly-sur-Seine (92).
Maman était, à cette époque, cuisinière chez un des directeurs généraux de l’EDF, résidant à Neuilly.
Sans famille, elle fut conduite à l’hôtel par son employeur et en cadeau de mariage, il lui offrit un service à thé.

De ce service à thé, seules trois tasses et quatre soucoupes ont été épargnées par les vicissitudes de la vie… Pour faire simple, elles ont échappé à la casse.

Ces pièces de vaisselle sont en faïence avec un décor agreste.
En retournant les soucoupes, on y lit « Villeroy & Boch » Mettlach 1562 – Made in Sarre –

C’est en 1809 que Jean-François Boch acquiert une ancienne abbaye bénédictine à Mettlach dans la Sarre en Allemagne pour y fonder une manufacture moderne de fabrication de céramique.
Le bâtiment abrite toujours le siège social du groupe Villeroy & Boch.
Vous pouvez découvrir l’histoire de cette célèbre marque, en cliquant ICI.
Quand au modèle Mettlach 1562, il est lié à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et fut fabriqué entre 1947 et 1959.

Je me souviens que petite, j’aimais boire du chocolat chaud dans ces tasses.
Aujourd’hui, je les conserve précieusement de peur de les casser.

Les objets, aussi modestes soient-ils, ont une histoire… Il suffit de leur prêter un peu d’attention pour la découvrir… C’est ce que j’ai fait en sortant du buffet, ces 3 tasses et ces 4 soucoupes.

Et vous, quelle est l’histoire des objets qui vous ont été transmis ?


Sources :
Photos : Collection personnelle
Histoire : villeroyboch-group.com







#Généathème… Alphonse Aimé Adolphe FOUQUES…

Un numéro tiré au hasard par le générateur Sosa de la Gazette des ancêtres et voici que pour le #Geneatheme de juin, je dois vous raconter la vie de mon Sosa 60… 

Mon Sosa 60 se nomme Alphonse Aimé Adolphe FOUQUES et je peux dire que les fées ne se sont pas penchées sur son berceau…
Il est né le 31 janvier 1828 à Mondeville, une petite bourgade limitrophe de Caen dans le Calvados.
Son degré d’instruction est sommaire car il ne sait pas signer.

A.D Calvados Mondeville NMD 1823-1832

Quand il arrive au monde, ses parents, Jacques Aimé Marie et
Clémence EUPHEMIE vivent en concubinage et ont déjà deux enfants, Hélène Rosalie et Jacques Alexandre.
Jacques Aimé est boucher ou journalier au gré des actes et Clémence est ouvrière en dentelle. Ils se marient le 6 mars 1828, soit deux mois après la naissance d’Alphonse.
Trois autres enfants viennent ensuite agrandir la famille.

Alphonse a 11 ans quand son père décède le 28 mai 1839 à l’âge de 35 ans. Clémence reste seule avec ses enfants jusqu’en 1872 où elle se remarie avec Désiré Henri VERROYE, un ch’timi originaire de Hazebrouck (59) et militaire à la retraite. Elle a 63 ans et lui 51 ans…
Elle décède le 2 janvier 1879 à l’âge de 70 ans.

Alphonse est journalier et le 12 janvier 1851, il épouse Zéphirine Antoinette BRIERE, enceinte de sept mois. Ils ont tous deux 22 ans et sont déjà les parents d’un garçon nommé Ferdinand Alphonse Henri, né le 27 septembre 1849, mon Sosa 30. L’enfant est légitimé lors du mariage.

Zéphirine accouche deux mois plus tard d’un second fils nommé Achille Auguste Alphonse. Mais, la grande faux frappe la famille puisqu’elle décède le 28 mars 1851, soit 9 jours après son accouchement.
Alphonse est veuf avec deux enfants en bas âge à charge. Sa situation est confirmée par le recensement de la population de l’année 1851 où il est écrit que ses enfants vivent du travail de leur père. Mais, à un an et à un mois, cela semble normal.

A.D Calvados Recensements population 1851

A 24 ans, s’accrocher à la vie et continuer son chemin est une nécessité absolue… Alphonse Aimé se remarie un an plus tard, le 26 juillet 1852 avec Marie Aimée Léontine GROUET, une dentellière âgée de 18 ans, originaire de May-sur-Orne.
Un contrat de mariage est établi chez Maître Beaujour, notaire à Caen.

Quelques mois plus tard, la grande faux frappe à nouveau et emporte Achille Auguste, son second fils alors âgé de 2 ans.

Enfin arrive un heureux évenement, Marie Aimée met au monde un garçon, le 12 novembre 1855 appelé Louis François Achille. La vie du garçonnet est également très courte puisque la grande faux frappe une troisième fois la famille. Louis François disparaît à l’âge de 4 ans, le 19 août 1860.

Le couple quitte Mondeville et s’installe à May-sur-Orne mais, après quelques années d’accalmie, la grande faux se rappelle à leur souvenir et emporte dans son sillage Marie Aimée, le 23 juillet 1875. Elle a 47 ans.

Alphonse Aimé finit sa vie seul et décède le 21 octobre 1882 à l’âge de 54 ans.
La grande faux a encore frappé la famille.
Seul son fils aîné, Ferdinand Alphonse, Sosa 30 survit et fonde à son tour une famille, il aura cinq enfants dont une de mes arrières grands-mères maternelles ; mais, la grande faux l’emporte à son tour à l’âge de 35 ans comme son grand-père.

 

Sources :
A.D Calvados – Mondeville et May-sur-Orne
Fichier Hérédis.
Image gratuite : http://fotomelia.com/?download=cimetiere-2

#Généathème : De l’art de bien couper…

Pour le #geneatheme d’octobre, je ressors un billet écrit en 2018 et j’avoue c’est plutôt une découverte déconcertante qui fait l’objet de ce billet…

Marie Magdeleine MAFLARD est mon Sosa 47 et je vous ai déjà parlé d’elle, ici (la citation de Tennessee Williams a aujourd’hui une résonance particulière). Je pensais naïvement, que vu sa situation et qu’à la lecture trop rapide de son acte de décès, elle était morte aux Hospices de Laon (Aisne).
Que nenni… et la raison de son décès est pour le moins singulière !

Il y a peu de temps, quelqu’un a mis en ligne sur les réseaux sociaux, le lien d’un site intitulé :

De l’art de bien couper –  le site de la guillotine

Evidemment, un site où l’on parle « guillotine » a attisé ma curiosité et je  fus bien… ou mal récompensée, car j’y ai trouvé mon aïeule !

Marie-Magdeleine MAFLARD, épouse GUILLAUME, a été condamnée le 18 mai 1826 et guillotinée le mercredi 5 juillet 1826 à midi, à Laon, pour avoir incendié la maison de Madame Denise et avoir laissé peser les soupçons sur une autre femme qu’elle détestait.
Elle meurt avec calme devant la population entière d’Athies-sous-Laon (le village où elle résidait).

J’ai écrit aux Archives Départementales de l’Aisne afin d’obtenir les minutes du procès et l’acte de condamnation, mais malheureusement, les archives ne débutant qu’en 1883, je n’aurai pas plus de précisions.
J’ai, également, adressé un message au propriétaire du site pour connaître ses sources, mais je n’ai pas reçu de réponse à ce jour.

Toutefois, l’acte de décès de Marie-Magdeleine corrobore l’exactitude des faits : Son âge, l’heure de sa mort et la déclaration faite à la mairie par un commis greffier du Tribunal civil accompagné par le commissaire aux inhumations

A.D Aisne – LAON 5Mi0078 1826 Page 177

Nous souhaitons tous découvrir les raisons du décès de nos ancêtres, n’est-ce-pas ?
Et bien, voici la confirmation que mes ancêtres ne sont pas tous morts dans leur lit et que « Ciel ! Mes aïeux » porte bien son nom tant certains me surprennent !


EPILOGUE :
Le 4 mars dernier, j’ai reçu une réponse du créateur du site  » De l’art de bien couper ».

Le jugement est paru dans le journal :

                                   LA GAZETTE DES TRIBUNAUX

A partir de la date de condamnation, soit le 18 mai 1826, j’ai lu chaque parution et en date du 23 mai… J’ai, enfin,trouvé une archive officielle :

http://enap-mediatheque.paprika.net – Gazette des Tribunaux 23 mai 1826


Mon ancêtre aurait été condamnée pour l’exemple, en cause, une recrudescence des incendies dans le département de l’Aisne, cette année-là…
Mais, les exécutions capitales n’y ont rien changé !

Sources :
A.D Aisne
La gazette des Tribunaux : Histoire et patrimoine pénitenciaire
Image : Site La veuve guillotine

#Généathème… Nos ancêtres, il y a 150 ans…

Parmi les généathèmes de février, Sophie de la Gazette des Ancêtres nous propose,  de visiter la vie de nos ancêtres, il y a 150 ans, soit en 1868 !

La population française est à 70% rurale. La vie à la campagne est rude et les traditions y sont ancrées. Le Second Empire est sur le déclin, mais la France paysanne est loin des troubles politiques qui se profilent à l’horizon. La guerre franco-prussienne éclatera en 1870, et la défaite française à son terme entraînera la révolte de la Commune en 1871.
En observant de près la vie des gens dans les campagnes, des artistes comme J.F Millet font un commentaire indirect sur la politique de l’époque et la répartition inégale des richesses.

Jean-François Millet (1814-1875)  peintre et dessinateur, observe et décline le monde rural, son sujet et thème de prédilection, à travers portraits, paysages et scènes de la vie quotidienne au XIXe siècle.
Il accompagne sa femme en Auvergne, cette dernière y prenant les eaux à Vichy.  Le couple y séjourne à plusieurs reprises entre 1866 et 1869.

Suivons l’artiste en Auvergne :

Gallica Bnf : Croquis du Puy-de-Dôme – J.F Millet http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52504266n/f1.item

En Haute-Loire, chez les ancêtres de Monsieur, 1868 voit une multitude de naissances et de décès et deux mariages sont célébrés, dont celui de Raymond ACHON et Louise ACHON.

Carte Etat-Major 1820/1866 Site Géoportail

Louise voit le jour le 9 octobre 1836, à Lorlanges, dans le hameau de Clamonet. Elle est la septième et dernière enfant de Jean Achon et de Jeanne Lescure.
Il est probable que toute jeune, Louise ait été initiée à l’art du tricot et de la dentelle par sa mère et sa grand-mère

La leçon à tricoter – J.F Millet -1869

Plus tard, elle a gardé les chèvres et les moutons tout en filant la laine

Raymond Achon est né le 9 mai 1836 à Lorlanges également, mais au lieu-dit Lachaud. Il est le fils aîné d’Antoine Achon et de Jeanne Pradal. Le couple aura un second fils, nommé également Reymond, mais avec un « e », né dix ans plus tard.

Raymond et Louise sont cousins germains, leurs pères étant frères. Leurs grands-parents paternels, Jean Achon et Marguerite Valeix, sont les Sosa 32 et 33 de Monsieur.

Tous deux se connaissent et se fréquentent certainement depuis leur naissance, travaillant ensemble, mais pas seulement…

Jean-François Millet, La méridienne ou la sieste, 1866, crayon noir et pastel, 29,2 X 42 cm. Museum of fine arts BOSTON

Effectivement, à 31 ans, ils se marient à la mairie de Lorlanges, le 3 mars 1868, non sans avoir établi un contrat de mariage, le 16 février 1868, chez Maître Bérard, notaire du village.

Et, Ô surprise ! Louise accouche de leur premier enfant, vingt jours plus tard. Jean-Eugène naît le 23 mars 1868 (cet événement m’avait échappé)
Le couple aura un second garçon, né sans vie, le 24 août 1873.

Contempler les œuvres des peintres contemporains de nos ancêtres nous permet d ‘appréhender la quintessence de leur vie..

Que pensez-vous de cette visite artistique en terre auvergnate ?

Sources :
Jean-François MILLET : Orion en aéroplane – Peccadille.net
Contexte – Thierry Sabot
Carte Géoportail
Image mise en avant : Pâturage sur la montagne – J.F Millet

#Généathème : Le prénom sorti de nulle part….

Lorsque l’enfant paraissait…
Nos ancêtres n’étaient guère originaux sur le choix du prénom puisque pour la plupart, nous retrouvons les mêmes de génération en génération.
Cependant, de temps à autre, certains se  démarquaient en affublant leur progéniture d’un prénom sorti de nulle part.
Pour ce #Généathème, je n’ai pas choisi un, mais sept prénoms originaux.

Parmi les ancêtres de Monsieur, je vous présente :
Licotte CHIVOL et Licotte MOURET, une grand-mère et sa petite-fille. La première est la mère de Jean MOURET, SOSA 50, cultivateur-propriétaire à Virargues dans le Cantal, décédé subitement dans une auberge à La Godivelle dans le Puy-de-Dôme. La seconde est la première fille de Jean, née le 2 Frimaire An 5 à Virargues.

*Je n’ai trouvé aucune signification sur l’origine du prénom.

Peyronne BOUSSUGE , Sosa 453, est originaire de Saint-Just dans le Cantal. Elle épouse Pierre SALSON, Sosa 452.  

*Peyronne est un dérivé de Pélagie, Peggy, fêtée le 27 décembre et signifiant « Petit caillou » en grec.

Quintien RODIER était laboureur à Chassagne dans le Puy-de-Dôme, il y est né le 25 août 1760 et y est décédé à 48 ans, le 5 décembre 1808 après deux mariages, le premier avec Jeanne BERGER et le second avec Marguerite MERLE, Sosa 89.

*Quintien est un dérivé de Quentin, fêté le 13 novembre, signifiant « le cinquième » et symbolisant l’harmonie et l’équilibre.
Lucette C. du groupe Facebook « Généalogie auvergnate » m’informe que 
Saint Quintien était un évêque auvergnat, prénom très utilisé à Picherande et aux alentours au XVIIIè siècle dans les années 1700 à 1800. L’église de cette commune consacrée à Notre Dame prit d’ailleurs son nom à partir de 1789. Rien d’étonnant donc à retrouver ce prénom à Chassagne qui est proche. Un grand merci à elle !

Philix RICHARD est le fils de Pierre RICHARD et de Jeanne MATTHIEU. Il est né le 14 juin 1783 à Vieille-Brioude dans la Haute-Loire.
Le 21 janvier 1806, il se marie avec Marguerite DELHERMET. Sa soeur, Madeleine, épouse le même jour, Antoine DELHERMET, le frère de Marguerite. Je vous ai raconté l’épisode, ici 

*Je n’ai trouvé aucune signification sur l’origine du prénom.

 Chez mes ancêtres, les prénoms rares sont bretons :
Gilonne BELEC, Sosa 457, est finistérienne. Elle est née le 26 octobre 1698 à Plouézoch. Elle est décédée le 22 novembre 1778 à Morlaix à l’âge de 80 ans.
Mariée à Louis LE BESCOND, le 10 février 1722 à Ploujean, ils ont sept enfants.

*Gilonne est la forme féminine de Gilles, venant du grec « aegidios », signifiant égide (se mettre sous l’égide de…), bouclier. Elle est fêtée le 1er septembre.

Pezronelle MORVAN, est également finistérienne. Elle est la première fille de mon Sosa 1840, Yves MORVAN. Elle aura neuf frères et sœurs.
Elle est née le 24 août 1660 à Ploujean. A 35 ans, elle épouse Jean POSTIC, le 27 février 1696.

*Je n’ai trouvé aucune signification sur l’origine du prénom

 Levenez BOURDONNEC est mon Sosa 7 349 à la 13è génération. Elle est née vers 1570 et a épousé Pierre LE LAVIEC le 30 novembre 1601 à Ploujean dans le Finistère.
Le couple aura au moins 6 enfants. Elle a été inhumée le 6 février 1641, à l’âge d’environ 71 ans.
Levenez et Pierre sont les plus lointains ancêtres de ma branche maternelle.

* LEVENEZ,  fêtée le 3 novembre, peut-être traduit du breton littéraire par « Joie, Liesse », vient du 6è siècle. Pouvant être comparé au prénom Laetitia. 
Sainte Levenez, femme du Comte Romélus, fut la mère de Saint Gwenael.

Qu’ils soient auvergnats ou bretons, j’espère n’avoir pas pêché en vous présentant ces 7 prénoms insolites !

 

Image gratuite : www.photofancy.com

#Généathème… Mes bonheurs généalogiques…

Sur la proposition de Sophie Boudarel de @gazetteancetres, en décembre, nous partageons nos bonheurs généalogiques !

Les recherches me réjouissent et parfois, j’ai le bonheur de trouver quelques petites perles.
Cette année, par exemple, j’ai été ravie de trouver un ancêtre galérien  ou bien encore un cousinage avec un biscuit célèbre.

En 2017, le bonheur est, également, venu de mes partages avec plusieurs cousins Généanet .
Parmi eux, je retiens ce que Thomas-Mickaël m’écrivait en avril dernier :

Je vous contacte car, ayant depuis peu démarré des recherches généalogiques, j’ai comparé mon arbre (naissant et très modeste) avec des recherches déjà effectuées par plusieurs membres de Geneanet.
C’est à cette occasion que j’ai découvert qu’une de mes ancêtres se nommait Anna Konjetzky. Son nom m’a frappé et c’est le genre d’ancêtre que j’avais envie de « rencontrer ».
J’ai donc, par pur hasard, cherché son nom sur google et je suis tombé, avec beaucoup d’émotion, sur votre blog ciel-mes-aieux.com
J’ai donc découvert le récit que vous avez fait de la vie de Jean François Wallon et d’Anna Konjetzky.
Le père de mon père est le petit-fils d’A…M… (qui figure également sur votre arbre, après comparaison sur Geneanet)…
Je tenais donc à vous remercier d’avoir rendu publiques vos recherches. Je les consulte avec beaucoup d’intérêt et de joie.
Je vous souhaite une bonne journée

Puis, cet été, David m’a interpellée, via Google+.
Il a lu mon billet : #Geneathème : La Seconde Guerre Mondiale.
Voici, son premier message :

Bonjour,

Je me permets de vous écrire, car je suis actuellement en pleine recherche sur une époque sombre de la vie de mon Grand-père et je suis tombé sur votre billet.
D’après mes recherches et les documents laissés par mon Grand-père, il faisait parti du 86 RI et à été prisonnier au Stalag IV B à Mühlberg, tout comme le père de votre mari.
Il portait le n° 6…..
En lisant votre billet, je pense qu’il a été fait prisonnier dans la journée du 20 juin comme vous le relatez.
Je serai heureux de pouvoir échanger.

Nous avons longuement correspondu et un mois plus tard,  il m’écrivait :

Bonjour Evelyne,

Je reviens vers vous pour vous dire que le SHD de Caen m’a demandé mon adresse postale donc je pense qu’ils ont le dossier et que je vais le recevoir sous peu.
J’ai trouvé le bon n° de matricule de mon papy qui a été recensé à … Ce matricule a été confirmé par les papiers que j’ai pris en photo chez mes parents (livret militaire, carte de rapatrié, laisser-passé allemand etc…)

J’attend maintenant une réponse des AD de la Loire.
Je ne sais pas comment vous remercier. Grâce à vous j’ai pu réécrire un bout de l’histoire de mon papy. Cet homme que je porte dans mon cœur à jamais. Cet homme qui a fait ce que je suis aujourd’hui. J’en ai les larmes aux yeux en vous écrivant.
Si vous m’aviez vu j’étais comme un gamin à Noel quand j’ai ouvert sa mallette de papier. Pouvoir les voir, les touchés, les sentir….
Vous m’avez fait vivre une superbe expérience car votre rencontre m’a donné espoir de trouver quelque chose.
Je me dis qu’il a peut-être connu le père de votre mari car même régiment et il a été capturé pas très loin de l’endroit où votre beau-père a été pris. Il a été capturé a Essey la Côte dans la même zone de combat.

Dois-je préciser que ces échanges m’ont touchée…  et que je suis fière que Ciel ! Mes aïeux donne l’envie à d’autres (dans mes deux exemples, à des plus jeunes) d’écrire leur propre histoire !

Mon bonheur a fleuri, 
Il a fait des bourgeons. 
C’était le paradis…
(Félix Leclerc : Le petit bonheur)

Et vous, quels ont été vos bonheurs généalogiques ?

Image : Pixabay.com/images gratuites

#Généathème : 100 mots pour Marie !

Le mois d’octobre est propice aux exercices de style… comme le préconise Sophie Boudarel de La Gazette des Ancêtres avec ce généathème : 100 mots pour une vie.

Après Adèle, Octavie, René et Maria Joséphina, voici 100 mots pour Marie :

Oh ! Marie, si tu savais…

Un nombre tiré au hasard et te voilà sortie de l’anonymat le temps d’un billet…

Tu es mon Sosa 385, originaire de Caligny (61). A 25 ans environ, tu épouses François Bertaut, un marchand, le 20 février 1680 à St-Denis-de-Méré dans le Calvados.
De votre union naissent six enfants dont  Mathieu dit Mâce… Un drôle de surnom pour mon Sosa 192.

Trois petits tours… tu disparais.

On dit que les âmes deviennent des étoiles, Marie HALLEY, alors…

                                         « À qui donc le grand ciel sombre 
                                         Jette-t-il ses astres d’or ? 
                                         Pluie éclatante de l’ombre, 
                                         Ils tombent…? — Encor ! encor ! »
                                      (Victor HUGO – Les étoiles filantes)

Sources : 
http://www.poesie-francaise.fr

#Généathème… Journée mondiale du blog…

Aujourd’hui 31 août, nous fêtons la « journée du blog » et dans quelques jours, Ciel ! Mes aïeux soufflera cinq bougies.

Quelle belle occasion pour le célébrer, n’est-ce-pas ?

Aussi méfiants l’un que l’autre, toi avec tes pages blanches et moi avec mes interrogations, nous grandissons ensemble et prenons de l’assurance au fil du temps créant une belle complicité.

Certes, tu es chronophage ! Tu exiges, tu rejettes… me renvoyant à ton écran blanc.

Mais quand tu apprécies mes articles, tu le dis aussi !

A ta création, imaginais-tu le petit succès que tu rencontrerais ?
Allez ! Pas de fausse modestie… Cette année, n’as-tu pas traversé l’Atlantique pour y être référencé !
Du coup, ton nombre d’abonnés a ostensiblement augmenté puisque tu en comptes 1698 à ce jour.

Pour ma part, j’ai rédigé quelque 255 billets avec celui-ci.
De ton côté, tu as été vu 109 174 fois.

Nous pouvons être fiers tous les deux… Et mes ancêtres également !

Je te remercie pour tout le plaisir que tu m’apportes.
Que dirais-tu de continuer cette belle aventure !

 

Sources : Image : blogger.jpg

 

#Généathème… Ils avaient un métier…

En mai, le généathème proposé par Sophie de la Gazette des Ancêtres met à l’honneur les métiers de nos aïeux.

Mes ancêtres étaient principalement manouvriers, ceux de Monsieur, étaient laboureurs ou cultivateurs, voire propriétaires cultivateurs.

Nos généalogies comptabilisent une centaine de métiers différents et essentiellement manuels.
Je constate qu’au 19e siècle et au début du 20e, mes ancêtres furent pour la plupart au bas de l’échelle sociale ; alors qu’au 17e et 18e siècle, ils semblaient jouer un rôle plus important.

En 2013, lors de ma participation au premier ChallengeAZ, j’avais parlé de mon Sosa 122, un badestamierce qui m’a valu d’être citée dans le numéro hors-série n° 38 (avril-mai 2014) de la Revue Française de la Généalogie.

Au XVIIIe siècle, certains cumulaient un métier et une fonction, comme ma branche BONNAIRE, dans l’Aisne, où les hommes furent charpentier et clerc de paroisse de père en fils.

En Bretagne, Jan LAVIEC fut fabricien. Chez les STEUN (Sosa 926), on a été lieutenant de paroisse ou lieutenant garde-côte.

Dans l’Aisne, Thierry BERTRAND (Sosa 354) fut pelletier ou peltier et Adolphe André COULON exerça le métier de pareur.
Deux métiers au poil, si j’ose dire… puisque le pelletier était un artisan
travaillant les peaux et les fourrures et le pareur faisait sortir les poils des draps ou des étoffes de laine au moyen d’un outil appelé chardon.

J’ai trouvé des précisions amusantes, comme : cantonnier de grandes routes comme le fut Alain BILLAND (Sosa 58) !
Cantonnier certes, mais pas n’importe lequel !

Quant à nos aïeules, elles s’occupaient principalement de leurs foyers. Certaines avaient un métier de complément comme les dentellières, mais beaucoup furent aussi manouvrières ou servantes.
Une seule se démarqua et fut sage-femme, en Normandie, au 18e siècle. Elle s’appelait Marie-Anne LE SAUNIER (Sosa 509).

Nos ancêtres étaient des « invisibles » qui exerçaient des petits métiers, mais qu’importe ! Maman me répétait souvent : « Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sotte gens ! »

Qu’en pensez-vous ?

 

Sources : Wikipédia.org – vieuxmétiers.org – geneacaux.net

#Généathème… Michel PARIS, mon Sosa hérétique…

Le généathème d’avril proposé par Sophie de La Gazette des ancêtres nous propose de raconter un Sosa au hasard… J’ai choisi de vous parler de mon Sosa 3844, à la 12ème génération, Michel PARIS.

Je pensais naïvement que tous mes ancêtres étaient des catholiques avérés.
Il se trouve que Michel PARIS et sa famille ne l’étaient pas. Ils le sont devenus par obligation… En effet, Michel PARIS et les siens étaient protestants !
Ils résidaient à Noyers (futur Noyers-Bocage) dans le Calvados, Doyenné de Fontenay-le-Pesnel.
Grâce au précieux travail de relevé de l’E.G.B.M.N (Entraide Généalogique Bretagne Maine Calvados), j’ai découvert une partie de la vie religieuse de mon Sosa.

La Normandie protestante était divisée en 6 colloques, dont pour la Basse Normandie : CAEN (Campagne de Caen et Bessin) auquel appartenait l’église de St Vaast regroupée avec celle des Essarts. Le temple protestant de St Vaast s/Seulles (bien que dans cette localité il n’y ait pas de famille protestante) couvrait la région suivante : Audrieu – Grainville s/Odon – Mondrainville – Noyers Bocage – Villy Bocage et Vendes.
De 1668 à 1677 on estime à 200, les fidèles protestants. L’exercice religieux y fut prohibé le 03/02/1685 suite à la déclaration royale du 26/12/1684, interdisant l’exercice dans les localités où il y avait moins de 10 familles de la Religion Prétendue Réformée.
A cette date, les nouveaux-nés doivent tous être baptisés à l’église catholique – Les mariages clandestins se font “au désert », les inhumations dans des terrains privés. (1)
Paroisse de Noyers
Sources : (1) J.A. Galland « essai sur l’histoire du protestantisme normand » – (Grassart éditeur 1898)

Michel PARIS était fermier à l’Abbaye d’Ardennes (14), Baronnie de Tesnières. Ce terme désignait en fait une ferme.

Fils de Jean et de Judith LOISEL, il a épousé Marie LESAGE, le 10/05/1671 au Temple de St-Vaast-sur-Seulles.
Ensemble, ils ont eu six enfants, 3 garçons et 3 filles :
– Suzanne née le 25/03/1672 à Noyers, baptisée le 27/03 au temple de St-Vaast S/Seulles. Ses parrain et marraine étaient Pierre Richard et Suzanne Badouet, sa femme. Quelques années plus tard, ils sont devenus les beaux-parents de Suzanne quand elle a épousé leur fils, Estiennes.

– Marie baptisée le 13/08/1673 (parrain : Daniel Paris bourgeois de Caen et marraine : Marie Paris, tante). Elle a abjuré le 7/04/1686.

– Pierre (Sosa 1922) né le 26/02/1676 à Noyers, baptisé le 8/03/1676 (parrain : Pierre Lesage, fils de Jean dit La BARIERE et marraine : Madeleine Lesage, grand-mère).
Pierre, 32ans, a épousé le 18/2/1708 Jeanne GAUGAIN, de Noyers, 26ans, veuve de Pierre GUERAUD « ayant fait faire auparavant abjuration publique audit Pierre de la RPR suivant attestation  du père Constance, capucin à Caen en date du 14/02/1708 auquel il s’est confessé »
Les deux actes se suivent dans le registre de Noyers. C’est comme cela que j’ai découvert que cette branche familiale était protestante.

– Estienne, baptisé le 6/06/1683 (parrain et marraine : Estienne Lesage et Magdeleine De La Coudre)

– Anne, âgée de 5 jours, a reçu le baptême catholique à Noyers, le 28/04/1694 (parrain et marraine : Jean Sevestre et Anne Paris)

Il n’y a pas trace du troisième fils.

L’Intendant de la Généralité de Caen a ordonné aux curés de chaque paroisse de la circonscription d’enquêter et d’établir un relevé des familles prostestantes.
Voici ce que le vicaire et prieur de Noyers a écrit, en termes soupçonneux, sur Michel PARIS et sa famille, le 19/05/1699 :
Michel PARIS et sa femme, fermier des religieux d’Ardennes (Baronnie de Tesnières située à Noyers – 6 enfants 3 fils 3 filles – les 2 grands 25a le dernier 15a. – la fille aisnée a épousé Estienne RICHARD le 28/10 dernier contre les ordonnances du Roy et les constitutions de l’église dont nous avons dressé procès verbal et fait plaintes à Mgr de Bayeux et à Mgr l’Intendant et l’information étant faite, l’affaire apaisée les hérétiques sont devenus plus insolents qu’auparavant.
La 2ème fille est « sur les voyes » de se marier,  la dernière a  5 ans –
Ledit Michel tient de ferme (fermage reçu) pour 1300 £ – il a de son propre de rente  200 £.

Sous la pression, Michel et Jean son père ont abjuré leur religion prétendue réformée, le 24/04/1686 et Marie Lesage sa femme, le 26/03/1686.
C’est ainsi que leurs descendants sont devenus des catholiques assidus !

Décidément, nos ancêtres nous réservent d’incroyables surprises… N’est-ce-pas ?

Sources : AD Calvados – Noyers et EGBMN
Image : Les réformateurs Luther et Calvin – Temple du Raincy (93)