#Généalogie30… 30 questions pour connaître la vie d’un(e) ancêtre… (n°1 à 15)…

En avril, on ne se découvre pas d’un fil. On ne sort pas de chez soi, non plus, pour cause de confinement. Mais, sur une idée de Sophie @gazetteancetres, on se pose 30 questions, à raison d’une par jour, pour travailler sur la vie d’un ou d’une ancêtre.

Pour cet exercice, j’ai choisi un de mes arrières grands-pères maternels, mon Sosa 12, Victor Emile BERTHAULT.

*Question 1 = Est-ce j’ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?
Victor Emile est né le samedi 6 août 1836, à une heure du matin, à Saint-Pierre-du Regard dans l’Orne (61) dans le Hameau de Grand Samoi.
Son père déclare sa naissance et le présente à la mairie, le même jour à 15:00, en présence de Laurent TELLIER, 32 ans et Pierre MENARD, 38 ans, tous deux cultivateurs habitants à Saint-Pierre, sans plus de renseignements.
Malheureusement, je ne possède aucune information concernant son baptême.
(Source : A.D Orne – St-Pierre-du-Regard 1833-1842 page 47)

Carte Géoportail.gouv.fr

*Question 2 = Est-ce que j’ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

Victor Emile a 37 ans lorsque il épouse Marie Suzanne TOURRE, une ariègeoise de 28 ans, le samedi 4 juillet 1874, à Blida en Algérie.
Note : J’ai longtemps cherché ce mariage qui me semblait impossible vu la distance entre la Normandie et l’Ariège. Cela me semblait étrange pour ne pas dire bizarre ! Une partie de la réponse suit…

Carte Blida – Algérie – Geneawiki

Victor Emile est libre de ses droits, ses ascendants et aïeux étant décédés
Note : Je reviendrai sur ses parents plus tard

Marie Suzanne est également libre de ses droits, ses ascendants et aïeux étant aussi décédés. Elle est la dernière d’une fratrie de neuf enfants dont quatre sont morts en bas âge.
Ses parents et au moins trois de leurs enfants ont émigré en Algérie quelques années auparavant.

Son père, Dominique, cultivateur, est décédé le 15 février 1858 à l’hôpital militaire de Blida. Sa mère, Suzanne PERIE est décédée, le 13 décembre 1857, au même endroit.

Toutes ces précisions confirment que la famille qui assiste au mariage est « réduite à peau de chagrin ».
Les témoins sont :
Jean TOURRE, 41 ans, limonadier, frère de la future,
Alphonse Emile Aimé VANHEMS, 25 ans, employé, beau-frère de la future,
Note : En réalité, il est le futur neveu de l’épouse. Il épousera à Blida, le 21 juillet de la même année, Jeanne TOURRE, résidant chez Jean, son oncle, fille de père inconnu et de Marie TOURRE, restée en France, sœur de Jean et de Marie Suzanne.
Gabriel GELLY, 36 ans, maître menuisier, non parent des futurs,
François LECLERC, 44 ans, soldat de 1ère classe au régiment des Tirailleurs Algériens, non parent des futurs.
Les témoins signent l’acte ; les futurs époux ont déclaré ne pas savoir.
(Source : ANOM – Algérie – Blida -1874)

*Question 3 = Comment s’est déroulé son mariage ?

Eglise Saint Charles – Source : algeroisementvotre.free.fr

Je ne possède pas d’informations exactes sur le déroulement du mariage, hormis que la cérémonie civile se déroule à 17h00 à la mairie de Blida.

Je suppose qu’il y a eu une cérémonie religieuse également, mais je n’ai pas de renseignement sur cette dernière.
Au moment du mariage, l’église Saint Charles de Blida est récente. Sa construction a débuté en 1840. Elle a été consacrée par Monseigneur de Mazenod, Évêque de Marseille, assisté de l’Archevêque de Bordeaux, des Évêques de Châlons, de Digne, de Valence, d’Alger et de l’Évêque nommé de Nevers.
L’église fut vraiment terminée et sa décoration achevée vers la fin du printemps 1863.

Et j’ose espérer que dans la « ville des roses », Victor Emile a offert à sa promise un bouquet de ces magnifiques fleurs.
Et l’amour dans tout cela… Je vous laisse juge après avoir lu cette citation.
– « Car c’est un air excitant et quasi aphrodisiaque qu’on respire à Blida, certains soirs de printemps et d’été. » -( Citation d’Ernest MALLEBAY parue dans son livre : « Cinquante de journalisme » lorsqu’il décrit son arrivée à Blida en 1880)
(Source : Alger-roi.fr)

*Question 4 = Est-ce j’ai toutes les informations concernant son décès ? Qui était présent ? A déclaré ? Où a eu lieu l’enterrement, l’inhumation ?

Loin de l’Algérie, Victor Emile est décédé le lundi 28 février 1898 à 2h00 du matin dans sa maison à Saint-Rémy, Hameau de Launay (14) à l’âge de 61 ans.
Ce sont deux voisins, Gaston MULLOIS, 68 ans, propriétaire et Ferdinand OLIVIER, 37 ans, instituteur qui déclarent le décès à la mairie, le même jour, à 17h00.
Prévoyant, Victor Emile avait acquit, le 28 juillet 1892, une concession à perpétuité, emplacement A2, dans le cimetière de Saint-Rémy pour la somme de 300 F.
Il y a été inhumé en présence de sa famille et de ses amis… Il y repose désormais depuis 122 ans.
Note : J’ai découvert cette tombe en 2014, par hasard, lors d’une visite à St-rémy. Après l’avoir photographiée et renseignement pris auprès de la mairie du village, cette dernière m’a confirmé qu’il s’agissait bien du caveau familial de Victor Emile.
(Source : photo – collection personnelle – A.M St Rémy)

*Question 5 = Est-ce j’ai toutes les informations concernant son service militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d’honneur ?

A.D Orne – Classe par canton du contingent de l’armée territoriale – classe 1856

En 1856, Victor Emile a 20 ans. Domestique, il est orphelin de père et de mère et réside à Montilly, commune voisine de St-Pierre-du-Regard (61)
L’heure de la conscription a sonné et Victor Emile tire le numéro 12, un mauvais numéro qui l’oblige à partir pour 7 ans d’après la loi Jourdan du 19 fructidor An 6 (05 Septembre 1798).
Le 4 mai 1857, le Conseil de révision le déclare « Bon pour le service », il est enrôlé chez les Chasseurs d’Afrique.
Sa fiche matricule m’informe qu’il mesure 1m70 sans autre détail sur son physique. Son niveau d’instruction est nul puisqu’il ne sait pas signer.
C’est certainement ainsi que Victor Emile se retrouve à Blida où est basé le 1er régiment des Chasseurs d’Afrique dans des bâtiments construits en 1852.
L’Histoire ne me dit pas s’il a participé à ces campagnes, mais on peut le supposer :

Régiments chasseurs d’Afrique – Lieutenant Colonel Henri AZEMA – www.unabec.org

Sa conscription se termine en 1864. Victor Emile que rien, ni personne ne rappelle en France, demeure à Blida…
Et c’est ainsi, qu’il a rencontré et épousé Marie-Suzanne TOURRE, quelques années plus tard (c’est la réponse à la question 2)

*Question 6 : Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ?

Pixabay.com

Apparemment, Victor Emile fut un homme très discret… Il était un « invisible »… Les journaux n’en n’ont point parlé !

*Question 7 : Quels évènements historiques a-t-il connus ?

Victor Emile est né sous « La monarchie de juillet » (1830-1848).
Il connaîtra :
– 1848 : Naissance de la IIe république
– 1851 : Coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte (neveu de Napoléon 1er)
– 1852 : Second Empire
– 1870 : Guerre contre la Prusse – Louis Napoléon capitule à Sedan – Proclamation de la IIIe République
– 1871 : La Commune à Paris
– 1880 : Le 14 juillet devient fête nationale
A partir de 1830 (1836 : année de sa naissance) et jusqu’en 1898 (année de son décès) : Expansion coloniale ainsi que la première et la seconde révolution industrielle.

Napoléon III – Portrait officiel 1855 par Frantz Xaver WINTERHALTER – Wikipedia.org

Mais parmi les faits historiques, il en est un que Victor Emile, dégagé de ses obligations militaires a, sans doute, vécu en direct à Blida.

L’Empereur Napoléon III visite l’Algérie entre le 3 mai et le 7 juin 1865.
(Source : Napoleon.org = Vie et règne de Napoléon III)

– « Le 11 Mai 1865, à 9 heures et demi, le train impérial, qui avait quitté Alger à 8 heures, arrivait dans la gare de Blida.
L’Empereur, accompagné de son état-major et d’une suite nombreuse, est aussitôt monté en voiture et s’est dirigé vers la ville, où il a été reçu aux portes de la ville, par M. Borély-La Sapie,   Maire de Blida,  et par  M. Ausone de Chancel, Sous-préfet de l’arrondissement. M. Borély La Sapie a prononcé le discours suivant en présentant à l’Empereur les clefs de la ville qui étaient sur un beau cousin de velours porté par un Indigène.

– «  Sire, j’ai l’honneur d’offrir à votre Majesté les clefs de la ville et de lui présenter le conseil municipal  »
Puis commence un long discours, qui sera suivi par un autre prononcé par M. de Lhoys, Président du tribunal civil.
L’Empereur, remercia les deux intervenants, et entre dans la ville par la Porte Bab-El-Sebt.
La décoration de cette porte, transformée en arc de triomphe, offrait un heureux mélange d’armes étincelantes, et de modestes instruments agricoles, avec des fleurs d’orangers, on avait eu la poésie d’écrire,sur le fronton de l’arc de triomphe, le nom de l’Empereur.
Le même goût, la même pensée avait présidée aux décorations de l’intérieure de la ville, toutes les rues étaient ornées de trophées, d’oriflammes et de fleurs.
Le spirituel rédacteur en chef du journal local, Le Tell, M. Philibert Blache, publiera dans son article du 13 Mai 1865  
«  Scipion, mérita le surnom d’Africain, Napoléon III est digne de porter celui d’Algérien.  »
L’Empereur s’est rendu à la nouvelle église Saint Charles, belle et spacieuse, où, M. le curé de Blida, assisté d’un nombreux clergé venu des environs, l’a reçu sur le perron, autour duquel étaient groupés, sur la place Saint-Charles, les enfants
des deux sexes des Ecoles Chrétiennes, puis monsieur le curé, prononça une allocution.

L’Empereur fit un petit détour, pour visiter le Haras, puis prit le chemin de la gare. En fin de visite, l’Empereur a serré la main du Maire de la ville, en le remerciant de son bon accueil et en lui remettant une somme de 1.000 francs pour le bureau de bienfaisance et la société de secours mutuels.
 Il était près de midi, quand l’Empereur a quitté Blidah, pour se rendre à Médéah. »
(Texte : algeroisementvotre.free.fr)

*Question 8 : Quelle était son degré d’instruction ?

Pixabay.com – Stux

Victor Emile n’a certainement pas connu les bancs de l’école. Il ne signait aucun acte d’état-civil.
Mais, nous verrons plus tard, dans le questionnaire, qu’il savait compter et qu’il ne manquait pas de bon sens.

*Question 9 : Dans quel environnement géographique évoluait-il ?

Geoprtail.gouv.fr

Victor Emile est normand… de sa naissance et jusqu’à l’âge de 20 ans, il vit dans l’Orne.  
Saint- Pierre-du-Regard se trouve au nord-ouest du département limitrophe avec le Calvados. Le bourg a été rattaché au département de l’Orne au lendemain de la Révolution.
On distingue deux paysages : la plaine et le bocage.
On y cultive essentiellement des céréales (blé, avoine et seigle…)
En 1836, (année de naissance de Victor Emile) la commune compte 1613 habitants.
La population est essentiellement paysanne mais on y trouve aussi des artisans du textile avec la fabrication de toile (lin, chanvre, coton)
En 1856, il vit à Montilly S/Noireaux, à 5 kms au sud de Condé-sur-Noireau. Cette commune se trouve dans le bocage flérien (Flers) et compte alors 1329 résidents.

De 1857 à 1875, Victor Emile vit en Algérie, à Blida 
Loin du bocage normand, Blida se trouve à 50 kms environ au sud-ouest d’Alger.
La ville est située au pied du versant nord de l’Atlas et au Sud de la plaine de la Mitidja, à une altitude de 260 mètres.
Les montagnes protègent la ville des vents secs du sud en provenance des hauts plateaux.
Cette protection permet à la région de bénéficier d’un climat méditerranéen propice à l’agriculture (orangers, citronniers, oliviers…)
En 1867, Blida est complètement détruite par un violent séisme.
La population recense 9700 habitants en 1856, mais au moment où Victor Emile rentre en métropole, elle est multipliée par 2.

De retour dans l’hexagone en 1875 et jusqu’en 1880, Il vit avec sa femme à Saint-Pierre-du-Regard dans la hameau du Grand Samoi, son lieu de naissance.

De 1881 à 1898 (année de son décès), Victor Emile vit à Saint-Rémy-sur-Orne dans le Calvados.
Saint Rémy est distant d’une trentaine de kilomètres de Saint-Pierre-du-Regard.
La commune se situe à 30 kilomètres au sud de Caen, dans le massif de la Suisse Normande.
En 1876, la population totalise 661 âmes.
Le décor pourrait être idyllique, mais nous verrons que ce n’est pas pour son côté bucolique que Victor Emile est venu vivre dans ce village…
(Sources : A.D Orne – Wikipedia.Org)

*Question 10 : S’est-il beaucoup déplacé dans sa vie ?

Comme on peut le lire dans ma réponse à la question 9, Victor Emile a voyagé.
Ses obligations militaires l’ont propulsé bien loin de sa terre natale en Algérie.
Pour le reste, j’imagine que jeune, il parcourait régulièrement le 1,5 km entre le hameau du Grand Samoi et le centre de Saint-Pierre-du Regard.
Il devait également arpenter les 3,5 kms qui séparent Montilly et Saint-Pierre-du-Regard.
Quand il vivait à Saint-Rémy, il traversait quotidiennement l’Orne pour se rendre sur son lieu de travail.
(Source : Geoportail.gouv.fr)

*Question 11 : Comment se déplaçait-il ?

Bateaux pour l’Algérie – mesannexes.blogspot.com

Je n’ai pas d’archives sur les moyens de transports que Victor Emile a empruntés.
J’imagine qu’il a beaucoup marché, au mieux il a utilisé un cheval, une carriole ou peut-être une diligence.
Ce dont, je suis certaine, c’est qu’il a embarqué sur un bateau semblable à l’image annexée pour effectuer la traversée de la Méditerranée en direction de l’Algérie.
A son retour en métropole, il a peut-être également innové en prenant le train. La ligne Paris-Marseille (ligne PLM) fut inaugurée en 1873.
Les journaux annonçaient, le 20 mai de la même année :

« Le premier train rapide de Paris à Marseille partira aujourd’hui à 7 h 15 du soir et arrivera à Marseille le lendemain à 11 h 40, soit 16 heures et 25 minutes après. Il s’arrêtera à Montereau, Laroche, Tonnerre, Darcey, Dijon, Chagny et Mâcon cinq minutes ; à Lyon seize minutes ; à Vienne, Saint-Rambert, Valence, Montélimar, Avignon, Tarascon, Arles, cinq minutes également, soit en tout quinze arrêts. »

Source Wikipédia

La révolution industrielle était en marche !

*Question 12 : Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?

Couverture livre : La vie quotidienne des domestiques en France au XIXe siècle – Pierre GUIRAL- Guy THUILLIER)

Victor Emile a exercé plusieurs métiers. Mais le premier que je trouve dans les archives est celui de « domestique ».
Cette profession est indiquée sur sa fiche militaire en 1856 alors qu’il a 20 ans. (question 5)

La domesticité s’est généralisée dans la société bourgeoise du XIXe siècle, où un nombre considérable de « gens de maison » contribuaient au niveau de vie et au raffinement des familles bourgeoises composant le capitalisme occidental.
En France, on estime, arbitrairement, 900 000 domestiques entre 1850 et 1870. Ce chiffre est confus car on ne sait pas, à l’époque, pas si un ouvrier agricole est aussi considéré comme un domestique ou pas.
Alors, Victor Emile était-il un domestique dans le sens de serviteur ou un ouvrier agricole ? L’histoire ne nous le dit pas…
(Source : Gallica.BNF – La vie quotidienne des domestiques en France au XIXe siècle – Pierre GUIRAL- Guy THUILLIER)

*Question 13 : Quels étaient ses autres métiers recensés ?
Comment en vivait-il ?

Mines de fer à Saint-Rémy – Geneanet

Alors qu’il finit son service militaire à Blida, Victor Emile demeure en Algérie. Il s’y marie en 1874. Son acte de mariage indique qu’il est « brasseur » sans plus de détail.
– Définition de brasseur : celui qui brasse de la bière ou qui en vend en gros.

En 1875, de retour en métropole, il s’installe avec sa femme à Saint-Pierre-du-Regard, son village natal. Là, les archives disent qu’il est « journalier ».
– Définition de journalier : Ouvrier agricole payé à la journée.

Puis, Victor Emile déménage à Saint-Rémy dans le Calvados entre 1880 et 1881. Je disais à la question 10 que ce n’était pas pour le décor bucolique qu’il était venu y vivre…
Que nenni, à Saint-Rémy, la terre renfermait du minerai de fer… L’exploitation débuta en septembre 1875 par décret de P. de Mac Mahon, alors Président de la République, qui attribua la concession à la Société des Mines de fer. L’exploitation du minerai cessa en 1968.
Là, Victor Emile est donc « mineur » jusqu’à la fin de sa vie. Il est « une gueule rouge ».
Au fait, ces mines s’appelaient « Les Fosses d’Enfer »… Ce titre glaçant en dit long sur les difficultés d’y travailler.
(Sources : Dictionnaire Larousse et Wikipédia)

*Question 14 : Comment apparaît-il dans les recensements ?

Le premier recensement que je trouve à Saint-Pierre-du-Regard date de 1836, année de naissance de Victor Emile.
Le recenseur ne tient pas compte de sa présence involontaire. Effectivement, le recensement a lieu en juin et Victor Emile naît le 6 août.
Le second recensement date de 1886, Victor Emile n’habite plus dans l’Orne.

Lors de son recensement militaire en 1856, Victor Emile réside à Montilly-sur-Noireau. Un recensement est effectué dans cette commune en 1851, mais je n’y ai pas trouvé mon aïeul.

J’ignore si il y a eu des recensements en Algérie entre 1857 et 1874…

Je retrouve Victor Emile et sa famille dans les recensements de Saint-Rémy dans le Calvados.
Le premier recensement date de 1881.
Victor Emile réside dans le village de Launay. Il est mineur et la famille compte trois enfants. Jean, le petit dernier, mon G.P maternel est né en juin 1881… il a donc moins d’un an.

A.D Calvados Recensements Saint-Rémy – 1881

Le second recensement est effectué en 1886.
Toujours dans le village de Launay, la famille s’est agrandie avec une petite Elize.

A.D Calvados – recensements Saint-Rémy – 1886

Le troisième recensement est réalisé en 1891.
La famille compte désormais cinq enfants, mais Léonie, 14 ans, l’aînée de la fratrie et Maria, 12 ans, la seconde, travaillent : elles sont ouvrières en filature.

A.D Calvados Recensements Saint-Rémy – 1891

Le quatrième recensement est effectué en 1896.
La famille réside toujours dans le village de Launay, mais les deux filles aînées ne sont pas recensées avec la famille. Jean, mon G.P a 15 ans et travaille à la mine avec son père alors âgé de 60 ans.
Victor Emile décède, deux ans plus tard, en 1898.

A.D Calvados Recensements Saint-Rémy – 1896

Le recensement de 1901 indique que Marie Suzanne TOURRE, qui était occupée au ménage lors des recensements précédents est désormais ouvrière en filature. Elle vit avec deux de ses enfants : Maria, ouvrière comme elle et Jean, mineur.

A.D Calvados Recensements Saint-Rémy – 1901

*Question 15 – Quel était le parler de sa région ?

Normandie.fr – Parler normand

Boujou, cha va t-i ? yêt-ous d’allaunt ?

Comme je l’expliquais à la question 9, Victor Emile est NORMAND.
Le normand (normaund en normand) est une langue romane parlée en Normandie continentale et insulaire. C’est une des principales langues d’oïl, classée dans les langues sérieusement en danger par l’Unesco.

La langue longtemps parlée en Normandie, existait, bien avant que le français d’Île de France devienne, par autorité, la langue nationale de l’hexagone. On peut même dire qu’il y a une antériorité du normand sur le français et qu’on parlait le normand à la cour d’Angleterre bien avant le français et l’anglais… C’est une langue à part entière et non un patois… Qu’on se le dise !
Le normand a également influencé le québécois et l’acadien. Nos amis utilisent encore, aujourd’hui, plusieurs termes issus de ce parler.

Voici quelques expressions usuelles que Victor Emile a sans doute utilisé :

-Bonjour = boujou, boujou byin
-Soyez les bienvenus = seyez les byinvenuns
-Heureux de vous voir = héreus dé vos vei
-Ça me fait bien plaisir = cha me fait byin pllaisi
-Fermez la porte = froumaez l’hus
-Au revoir = jusqu’à / à s’vei / boujou / tantôt / à byitôt
-A demain, de bonne heure = à deman, à la crique du jou / à deman, à la jouerie / à deman, dès pétroun-jacquet.
-Comment allez vous = cha va t-i ?
-Etes vous en forme= yêt-ous d’allaunt ?
-A votre santé = seyez quoeurus / seyez d’allaunt
-Serez-vous des nôtres ce soir ? = yêtes-vos d’aveu nos à c’sei ?
-Bonne fin de semaine = bouon tchu dé semanne
-Restez vous tard ? = yêtes-vos jusqu’oû haôt bouot dé la nyit ?
-Je vous raccompagne = no s’racache ensemblle
-A la prochaine, chez nous = à s’veî eune aôte feis tcheu nos
-Venez vous avec nous ? = v-nous d’aveu nos ?
-Comme vous voulez = à voute leisi
-Merci beaucoup = merchi byin des couops (des feis)
-Je vous en prie = itou / dé ryin
-Méfiez-vous du chien, du chat = Méfious du tchyin (du tchyi, du kien), du cat
-Pas de publicité, merci = brin de récllames, merchi byin
-Sonnez et entrez = cônaez et poussaez l’hus
-Fermez derrière vous = cachetaez derryire vos / froumin derryire vos
-Attention aux enfants = Méfious des quénâles
(Sources:magene.pagesperso-orange.

Généatheme… Trois tasses et quatre soucoupes…

J’apprécie beaucoup cet exercice qu’est le #Geneatheme proposé par Sophie de la Gazette des ancêtres et c’est avec plaisir que je me plie à celui de mars consacré aux objets de famille.
Chez moi, pas de meuble ancien, pas de capharnaüm ancestral… Les seuls objets de famille qui m’ont été transmis sont ceux qui appartenaient à mes parents.

Pour la petite histoire : André et Marie, mes parents, se sont mariés le 28 juin 1952 à Neuilly-sur-Seine (92).
Maman était, à cette époque, cuisinière chez un des directeurs généraux de l’EDF, résidant à Neuilly.
Sans famille, elle fut conduite à l’hôtel par son employeur et en cadeau de mariage, il lui offrit un service à thé.

De ce service à thé, seules trois tasses et quatre soucoupes ont été épargnées par les vicissitudes de la vie… Pour faire simple, elles ont échappé à la casse.

Ces pièces de vaisselle sont en faïence avec un décor agreste.
En retournant les soucoupes, on y lit « Villeroy & Boch » Mettlach 1562 – Made in Sarre –

C’est en 1809 que Jean-François Boch acquiert une ancienne abbaye bénédictine à Mettlach dans la Sarre en Allemagne pour y fonder une manufacture moderne de fabrication de céramique.
Le bâtiment abrite toujours le siège social du groupe Villeroy & Boch.
Vous pouvez découvrir l’histoire de cette célèbre marque, en cliquant ICI.
Quand au modèle Mettlach 1562, il est lié à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et fut fabriqué entre 1947 et 1959.

Je me souviens que petite, j’aimais boire du chocolat chaud dans ces tasses.
Aujourd’hui, je les conserve précieusement de peur de les casser.

Les objets, aussi modestes soient-ils, ont une histoire… Il suffit de leur prêter un peu d’attention pour la découvrir… C’est ce que j’ai fait en sortant du buffet, ces 3 tasses et ces 4 soucoupes.

Et vous, quelle est l’histoire des objets qui vous ont été transmis ?


Sources :
Photos : Collection personnelle
Histoire : villeroyboch-group.com







#Généathème… Alphonse Aimé Adolphe FOUQUES…


Un numéro tiré au hasard par le générateur Sosa de la Gazette des ancêtres et voici que pour le #Geneatheme de juin, je dois vous raconter la vie de mon Sosa 60… 

Mon Sosa 60 se nomme Alphonse Aimé Adolphe FOUQUES et je peux dire que les fées ne se sont pas penchées sur son berceau…
Il est né le 31 janvier 1828 à Mondeville, une petite bourgade limitrophe de Caen dans le Calvados.
Son degré d’instruction est sommaire car il ne sait pas signer.

A.D Calvados Mondeville NMD 1823-1832

Quand il arrive au monde, ses parents, Jacques Aimé Marie et
Clémence EUPHEMIE vivent en concubinage et ont déjà deux enfants, Hélène Rosalie et Jacques Alexandre.
Jacques Aimé est boucher ou journalier au gré des actes et Clémence est ouvrière en dentelle. Ils se marient le 6 mars 1828, soit deux mois après la naissance d’Alphonse.
Trois autres enfants viennent ensuite agrandir la famille.

Alphonse a 11 ans quand son père décède le 28 mai 1839 à l’âge de 35 ans. Clémence reste seule avec ses enfants jusqu’en 1872 où elle se remarie avec Désiré Henri VERROYE, un ch’timi originaire de Hazebrouck (59) et militaire à la retraite. Elle a 63 ans et lui 51 ans…
Elle décède le 2 janvier 1879 à l’âge de 70 ans.

Alphonse est journalier et le 12 janvier 1851, il épouse Zéphirine Antoinette BRIERE, enceinte de sept mois. Ils ont tous deux 22 ans et sont déjà les parents d’un garçon nommé Ferdinand Alphonse Henri, né le 27 septembre 1849, mon Sosa 30. L’enfant est légitimé lors du mariage.

Zéphirine accouche deux mois plus tard d’un second fils nommé Achille Auguste Alphonse. Mais, la grande faux frappe la famille puisqu’elle décède le 28 mars 1851, soit 9 jours après son accouchement.
Alphonse est veuf avec deux enfants en bas âge à charge. Sa situation est confirmée par le recensement de la population de l’année 1851 où il est écrit que ses enfants vivent du travail de leur père. Mais, à un an et à un mois, cela semble normal.

A.D Calvados Recensements population 1851

A 24 ans, s’accrocher à la vie et continuer son chemin est une nécessité absolue… Alphonse Aimé se remarie un an plus tard, le 26 juillet 1852 avec Marie Aimée Léontine GROUET, une dentellière âgée de 18 ans, originaire de May-sur-Orne.
Un contrat de mariage est établi chez Maître Beaujour, notaire à Caen.

Quelques mois plus tard, la grande faux frappe à nouveau et emporte Achille Auguste, son second fils alors âgé de 2 ans.

Enfin arrive un heureux évenement, Marie Aimée met au monde un garçon, le 12 novembre 1855 appelé Louis François Achille. La vie du garçonnet est également très courte puisque la grande faux frappe une troisième fois la famille. Louis François disparaît à l’âge de 4 ans, le 19 août 1860.

Le couple quitte Mondeville et s’installe à May-sur-Orne mais, après quelques années d’accalmie, la grande faux se rappelle à leur souvenir et emporte dans son sillage Marie Aimée, le 23 juillet 1875. Elle a 47 ans.

Alphonse Aimé finit sa vie seul et décède le 21 octobre 1882 à l’âge de 54 ans.
La grande faux a encore frappé la famille.
Seul son fils aîné, Ferdinand Alphonse, Sosa 30 survit et fonde à son tour une famille, il aura cinq enfants dont une de mes arrières grands-mères maternelles ; mais, la grande faux l’emporte à son tour à l’âge de 35 ans comme son grand-père.

 

Sources :
A.D Calvados – Mondeville et May-sur-Orne
Fichier Hérédis.
Image gratuite : http://fotomelia.com/?download=cimetiere-2


#Généathème : De l’art de bien couper…

Pour le #geneatheme d’octobre, je ressors un billet écrit en 2018 et j’avoue c’est plutôt une découverte déconcertante qui fait l’objet de ce billet…

Marie Magdeleine MAFLARD est mon Sosa 47 et je vous ai déjà parlé d’elle, ici (la citation de Tennessee Williams a aujourd’hui une résonance particulière). Je pensais naïvement, que vu sa situation et qu’à la lecture trop rapide de son acte de décès, elle était morte aux Hospices de Laon (Aisne).
Que nenni… et la raison de son décès est pour le moins singulière !

Il y a peu de temps, quelqu’un a mis en ligne sur les réseaux sociaux, le lien d’un site intitulé :

De l’art de bien couper –  le site de la guillotine

Evidemment, un site où l’on parle « guillotine » a attisé ma curiosité et je  fus bien… ou mal récompensée, car j’y ai trouvé mon aïeule !

Marie-Magdeleine MAFLARD, épouse GUILLAUME, a été condamnée le 18 mai 1826 et guillotinée le mercredi 5 juillet 1826 à midi, à Laon, pour avoir incendié la maison de Madame Denise et avoir laissé peser les soupçons sur une autre femme qu’elle détestait.
Elle meurt avec calme devant la population entière d’Athies-sous-Laon (le village où elle résidait).

J’ai écrit aux Archives Départementales de l’Aisne afin d’obtenir les minutes du procès et l’acte de condamnation, mais malheureusement, les archives ne débutant qu’en 1883, je n’aurai pas plus de précisions.
J’ai, également, adressé un message au propriétaire du site pour connaître ses sources, mais je n’ai pas reçu de réponse à ce jour.

Toutefois, l’acte de décès de Marie-Magdeleine corrobore l’exactitude des faits : Son âge, l’heure de sa mort et la déclaration faite à la mairie par un commis greffier du Tribunal civil accompagné par le commissaire aux inhumations

A.D Aisne – LAON 5Mi0078 1826 Page 177

Nous souhaitons tous découvrir les raisons du décès de nos ancêtres, n’est-ce-pas ?
Et bien, voici la confirmation que mes ancêtres ne sont pas tous morts dans leur lit et que « Ciel ! Mes aïeux » porte bien son nom tant certains me surprennent !


EPILOGUE :
Le 4 mars dernier, j’ai reçu une réponse du créateur du site  » De l’art de bien couper ».

Le jugement est paru dans le journal :

                                   LA GAZETTE DES TRIBUNAUX

A partir de la date de condamnation, soit le 18 mai 1826, j’ai lu chaque parution et en date du 23 mai… J’ai, enfin,trouvé une archive officielle :

http://enap-mediatheque.paprika.net – Gazette des Tribunaux 23 mai 1826


Mon ancêtre aurait été condamnée pour l’exemple, en cause, une recrudescence des incendies dans le département de l’Aisne, cette année-là…
Mais, les exécutions capitales n’y ont rien changé !

Sources :
A.D Aisne
La gazette des Tribunaux : Histoire et patrimoine pénitenciaire
Image : Site La veuve guillotine

#Généathème… Nos ancêtres, il y a 150 ans…


Parmi les généathèmes de février, Sophie de la Gazette des Ancêtres nous propose,  de visiter la vie de nos ancêtres, il y a 150 ans, soit en 1868 !

La population française est à 70% rurale. La vie à la campagne est rude et les traditions y sont ancrées. Le Second Empire est sur le déclin, mais la France paysanne est loin des troubles politiques qui se profilent à l’horizon. La guerre franco-prussienne éclatera en 1870, et la défaite française à son terme entraînera la révolte de la Commune en 1871.
En observant de près la vie des gens dans les campagnes, des artistes comme J.F Millet font un commentaire indirect sur la politique de l’époque et la répartition inégale des richesses.

Jean-François Millet (1814-1875)  peintre et dessinateur, observe et décline le monde rural, son sujet et thème de prédilection, à travers portraits, paysages et scènes de la vie quotidienne au XIXe siècle.
Il accompagne sa femme en Auvergne, cette dernière y prenant les eaux à Vichy.  Le couple y séjourne à plusieurs reprises entre 1866 et 1869.

Suivons l’artiste en Auvergne :

Gallica Bnf : Croquis du Puy-de-Dôme – J.F Millet http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52504266n/f1.item

En Haute-Loire, chez les ancêtres de Monsieur, 1868 voit une multitude de naissances et de décès et deux mariages sont célébrés, dont celui de Raymond ACHON et Louise ACHON.

Carte Etat-Major 1820/1866 Site Géoportail

Louise voit le jour le 9 octobre 1836, à Lorlanges, dans le hameau de Clamonet. Elle est la septième et dernière enfant de Jean Achon et de Jeanne Lescure.
Il est probable que toute jeune, Louise ait été initiée à l’art du tricot et de la dentelle par sa mère et sa grand-mère

La leçon à tricoter – J.F Millet -1869

Plus tard, elle a gardé les chèvres et les moutons tout en filant la laine

Raymond Achon est né le 9 mai 1836 à Lorlanges également, mais au lieu-dit Lachaud. Il est le fils aîné d’Antoine Achon et de Jeanne Pradal. Le couple aura un second fils, nommé également Reymond, mais avec un « e », né dix ans plus tard.

Raymond et Louise sont cousins germains, leurs pères étant frères. Leurs grands-parents paternels, Jean Achon et Marguerite Valeix, sont les Sosa 32 et 33 de Monsieur.

Tous deux se connaissent et se fréquentent certainement depuis leur naissance, travaillant ensemble, mais pas seulement…

Jean-François Millet, La méridienne ou la sieste, 1866, crayon noir et pastel, 29,2 X 42 cm. Museum of fine arts BOSTON

Effectivement, à 31 ans, ils se marient à la mairie de Lorlanges, le 3 mars 1868, non sans avoir établi un contrat de mariage, le 16 février 1868, chez Maître Bérard, notaire du village.

Et, Ô surprise ! Louise accouche de leur premier enfant, vingt jours plus tard. Jean-Eugène naît le 23 mars 1868 (cet événement m’avait échappé)
Le couple aura un second garçon, né sans vie, le 24 août 1873.

Contempler les œuvres des peintres contemporains de nos ancêtres nous permet d ‘appréhender la quintessence de leur vie..

Que pensez-vous de cette visite artistique en terre auvergnate ?

Sources :
Jean-François MILLET : Orion en aéroplane – Peccadille.net
Contexte – Thierry Sabot
Carte Géoportail
Image mise en avant : Pâturage sur la montagne – J.F Millet


#Généathème : Le prénom sorti de nulle part….


Lorsque l’enfant paraissait…
Nos ancêtres n’étaient guère originaux sur le choix du prénom puisque pour la plupart, nous retrouvons les mêmes de génération en génération.
Cependant, de temps à autre, certains se  démarquaient en affublant leur progéniture d’un prénom sorti de nulle part.
Pour ce #Généathème, je n’ai pas choisi un, mais sept prénoms originaux.

Parmi les ancêtres de Monsieur, je vous présente :
Licotte CHIVOL et Licotte MOURET, une grand-mère et sa petite-fille. La première est la mère de Jean MOURET, SOSA 50, cultivateur-propriétaire à Virargues dans le Cantal, décédé subitement dans une auberge à La Godivelle dans le Puy-de-Dôme. La seconde est la première fille de Jean, née le 2 Frimaire An 5 à Virargues.

*Je n’ai trouvé aucune signification sur l’origine du prénom.

Peyronne BOUSSUGE , Sosa 453, est originaire de Saint-Just dans le Cantal. Elle épouse Pierre SALSON, Sosa 452.  

*Peyronne est un dérivé de Pélagie, Peggy, fêtée le 27 décembre et signifiant « Petit caillou » en grec.

Quintien RODIER était laboureur à Chassagne dans le Puy-de-Dôme, il y est né le 25 août 1760 et y est décédé à 48 ans, le 5 décembre 1808 après deux mariages, le premier avec Jeanne BERGER et le second avec Marguerite MERLE, Sosa 89.

*Quintien est un dérivé de Quentin, fêté le 13 novembre, signifiant « le cinquième » et symbolisant l’harmonie et l’équilibre.
Lucette C. du groupe Facebook « Généalogie auvergnate » m’informe que 
Saint Quintien était un évêque auvergnat, prénom très utilisé à Picherande et aux alentours au XVIIIè siècle dans les années 1700 à 1800. L’église de cette commune consacrée à Notre Dame prit d’ailleurs son nom à partir de 1789. Rien d’étonnant donc à retrouver ce prénom à Chassagne qui est proche. Un grand merci à elle !

Philix RICHARD est le fils de Pierre RICHARD et de Jeanne MATTHIEU. Il est né le 14 juin 1783 à Vieille-Brioude dans la Haute-Loire.
Le 21 janvier 1806, il se marie avec Marguerite DELHERMET. Sa soeur, Madeleine, épouse le même jour, Antoine DELHERMET, le frère de Marguerite. Je vous ai raconté l’épisode, ici 

*Je n’ai trouvé aucune signification sur l’origine du prénom.

 Chez mes ancêtres, les prénoms rares sont bretons :
Gilonne BELEC, Sosa 457, est finistérienne. Elle est née le 26 octobre 1698 à Plouézoch. Elle est décédée le 22 novembre 1778 à Morlaix à l’âge de 80 ans.
Mariée à Louis LE BESCOND, le 10 février 1722 à Ploujean, ils ont sept enfants.

*Gilonne est la forme féminine de Gilles, venant du grec « aegidios », signifiant égide (se mettre sous l’égide de…), bouclier. Elle est fêtée le 1er septembre.

Pezronelle MORVAN, est également finistérienne. Elle est la première fille de mon Sosa 1840, Yves MORVAN. Elle aura neuf frères et sœurs.
Elle est née le 24 août 1660 à Ploujean. A 35 ans, elle épouse Jean POSTIC, le 27 février 1696.

*Je n’ai trouvé aucune signification sur l’origine du prénom

 Levenez BOURDONNEC est mon Sosa 7 349 à la 13è génération. Elle est née vers 1570 et a épousé Pierre LE LAVIEC le 30 novembre 1601 à Ploujean dans le Finistère.
Le couple aura au moins 6 enfants. Elle a été inhumée le 6 février 1641, à l’âge d’environ 71 ans.
Levenez et Pierre sont les plus lointains ancêtres de ma branche maternelle.

* LEVENEZ,  fêtée le 3 novembre, peut-être traduit du breton littéraire par « Joie, Liesse », vient du 6è siècle. Pouvant être comparé au prénom Laetitia. 
Sainte Levenez, femme du Comte Romélus, fut la mère de Saint Gwenael.

Qu’ils soient auvergnats ou bretons, j’espère n’avoir pas pêché en vous présentant ces 7 prénoms insolites !

 

Image gratuite : www.photofancy.com


#Généathème… Mes bonheurs généalogiques…


Sur la proposition de Sophie Boudarel de @gazetteancetres, en décembre, nous partageons nos bonheurs généalogiques !

Les recherches me réjouissent et parfois, j’ai le bonheur de trouver quelques petites perles.
Cette année, par exemple, j’ai été ravie de trouver un ancêtre galérien  ou bien encore un cousinage avec un biscuit célèbre.

En 2017, le bonheur est, également, venu de mes partages avec plusieurs cousins Généanet .
Parmi eux, je retiens ce que Thomas-Mickaël m’écrivait en avril dernier :

Je vous contacte car, ayant depuis peu démarré des recherches généalogiques, j’ai comparé mon arbre (naissant et très modeste) avec des recherches déjà effectuées par plusieurs membres de Geneanet.
C’est à cette occasion que j’ai découvert qu’une de mes ancêtres se nommait Anna Konjetzky. Son nom m’a frappé et c’est le genre d’ancêtre que j’avais envie de « rencontrer ».
J’ai donc, par pur hasard, cherché son nom sur google et je suis tombé, avec beaucoup d’émotion, sur votre blog ciel-mes-aieux.com
J’ai donc découvert le récit que vous avez fait de la vie de Jean François Wallon et d’Anna Konjetzky.
Le père de mon père est le petit-fils d’A…M… (qui figure également sur votre arbre, après comparaison sur Geneanet)…
Je tenais donc à vous remercier d’avoir rendu publiques vos recherches. Je les consulte avec beaucoup d’intérêt et de joie.
Je vous souhaite une bonne journée

Puis, cet été, David m’a interpellée, via Google+.
Il a lu mon billet : #Geneathème : La Seconde Guerre Mondiale.
Voici, son premier message :

Bonjour,

Je me permets de vous écrire, car je suis actuellement en pleine recherche sur une époque sombre de la vie de mon Grand-père et je suis tombé sur votre billet.
D’après mes recherches et les documents laissés par mon Grand-père, il faisait parti du 86 RI et à été prisonnier au Stalag IV B à Mühlberg, tout comme le père de votre mari.
Il portait le n° 6…..
En lisant votre billet, je pense qu’il a été fait prisonnier dans la journée du 20 juin comme vous le relatez.
Je serai heureux de pouvoir échanger.

Nous avons longuement correspondu et un mois plus tard,  il m’écrivait :

Bonjour Evelyne,

Je reviens vers vous pour vous dire que le SHD de Caen m’a demandé mon adresse postale donc je pense qu’ils ont le dossier et que je vais le recevoir sous peu.
J’ai trouvé le bon n° de matricule de mon papy qui a été recensé à … Ce matricule a été confirmé par les papiers que j’ai pris en photo chez mes parents (livret militaire, carte de rapatrié, laisser-passé allemand etc…)

J’attend maintenant une réponse des AD de la Loire.
Je ne sais pas comment vous remercier. Grâce à vous j’ai pu réécrire un bout de l’histoire de mon papy. Cet homme que je porte dans mon cœur à jamais. Cet homme qui a fait ce que je suis aujourd’hui. J’en ai les larmes aux yeux en vous écrivant.
Si vous m’aviez vu j’étais comme un gamin à Noel quand j’ai ouvert sa mallette de papier. Pouvoir les voir, les touchés, les sentir….
Vous m’avez fait vivre une superbe expérience car votre rencontre m’a donné espoir de trouver quelque chose.
Je me dis qu’il a peut-être connu le père de votre mari car même régiment et il a été capturé pas très loin de l’endroit où votre beau-père a été pris. Il a été capturé a Essey la Côte dans la même zone de combat.

Dois-je préciser que ces échanges m’ont touchée…  et que je suis fière que Ciel ! Mes aïeux donne l’envie à d’autres (dans mes deux exemples, à des plus jeunes) d’écrire leur propre histoire !

Mon bonheur a fleuri, 
Il a fait des bourgeons. 
C’était le paradis…
(Félix Leclerc : Le petit bonheur)

Et vous, quels ont été vos bonheurs généalogiques ?

Image : Pixabay.com/images gratuites


#Généathème : 100 mots pour Marie !


Le mois d’octobre est propice aux exercices de style… comme le préconise Sophie Boudarel de La Gazette des Ancêtres avec ce généathème : 100 mots pour une vie.

Après Adèle, Octavie, René et Maria Joséphina, voici 100 mots pour Marie :

Oh ! Marie, si tu savais…

Un nombre tiré au hasard et te voilà sortie de l’anonymat le temps d’un billet…

Tu es mon Sosa 385, originaire de Caligny (61). A 25 ans environ, tu épouses François Bertaut, un marchand, le 20 février 1680 à St-Denis-de-Méré dans le Calvados.
De votre union naissent six enfants dont  Mathieu dit Mâce… Un drôle de surnom pour mon Sosa 192.

Trois petits tours… tu disparais.

On dit que les âmes deviennent des étoiles, Marie HALLEY, alors…

                                         « À qui donc le grand ciel sombre 
                                         Jette-t-il ses astres d’or ? 
                                         Pluie éclatante de l’ombre, 
                                         Ils tombent…? — Encor ! encor ! »
                                      (Victor HUGO – Les étoiles filantes)

Sources : 
http://www.poesie-francaise.fr


#Généathème… Journée mondiale du blog…


Aujourd’hui 31 août, nous fêtons la « journée du blog » et dans quelques jours, Ciel ! Mes aïeux soufflera cinq bougies.

Quelle belle occasion pour le célébrer, n’est-ce-pas ?

Aussi méfiants l’un que l’autre, toi avec tes pages blanches et moi avec mes interrogations, nous grandissons ensemble et prenons de l’assurance au fil du temps créant une belle complicité.

Certes, tu es chronophage ! Tu exiges, tu rejettes… me renvoyant à ton écran blanc.

Mais quand tu apprécies mes articles, tu le dis aussi !

A ta création, imaginais-tu le petit succès que tu rencontrerais ?
Allez ! Pas de fausse modestie… Cette année, n’as-tu pas traversé l’Atlantique pour y être référencé !
Du coup, ton nombre d’abonnés a ostensiblement augmenté puisque tu en comptes 1698 à ce jour.

Pour ma part, j’ai rédigé quelque 255 billets avec celui-ci.
De ton côté, tu as été vu 109 174 fois.

Nous pouvons être fiers tous les deux… Et mes ancêtres également !

Je te remercie pour tout le plaisir que tu m’apportes.
Que dirais-tu de continuer cette belle aventure !

 

Sources : Image : blogger.jpg

 


#Généathème… Ils avaient un métier…


En mai, le généathème proposé par Sophie de la Gazette des Ancêtres met à l’honneur les métiers de nos aïeux.

Mes ancêtres étaient principalement manouvriers, ceux de Monsieur, étaient laboureurs ou cultivateurs, voire propriétaires cultivateurs.

Nos généalogies comptabilisent une centaine de métiers différents et essentiellement manuels.
Je constate qu’au 19e siècle et au début du 20e, mes ancêtres furent pour la plupart au bas de l’échelle sociale ; alors qu’au 17e et 18e siècle, ils semblaient jouer un rôle plus important.

En 2013, lors de ma participation au premier ChallengeAZ, j’avais parlé de mon Sosa 122, un badestamierce qui m’a valu d’être citée dans le numéro hors-série n° 38 (avril-mai 2014) de la Revue Française de la Généalogie.

Au XVIIIe siècle, certains cumulaient un métier et une fonction, comme ma branche BONNAIRE, dans l’Aisne, où les hommes furent charpentier et clerc de paroisse de père en fils.

En Bretagne, Jan LAVIEC fut fabricien. Chez les STEUN (Sosa 926), on a été lieutenant de paroisse ou lieutenant garde-côte.

Dans l’Aisne, Thierry BERTRAND (Sosa 354) fut pelletier ou peltier et Adolphe André COULON exerça le métier de pareur.
Deux métiers au poil, si j’ose dire… puisque le pelletier était un artisan
travaillant les peaux et les fourrures et le pareur faisait sortir les poils des draps ou des étoffes de laine au moyen d’un outil appelé chardon.

J’ai trouvé des précisions amusantes, comme : cantonnier de grandes routes comme le fut Alain BILLAND (Sosa 58) !
Cantonnier certes, mais pas n’importe lequel !

Quant à nos aïeules, elles s’occupaient principalement de leurs foyers. Certaines avaient un métier de complément comme les dentellières, mais beaucoup furent aussi manouvrières ou servantes.
Une seule se démarqua et fut sage-femme, en Normandie, au 18e siècle. Elle s’appelait Marie-Anne LE SAUNIER (Sosa 509).

Nos ancêtres étaient des « invisibles » qui exerçaient des petits métiers, mais qu’importe ! Maman me répétait souvent : « Il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sotte gens ! »

Qu’en pensez-vous ?

 

Sources : Wikipédia.org – vieuxmétiers.org – geneacaux.net