#Généathème : Une photo… Un voyage…

Aujourd’hui, 26 septembre, a lieu la journée internationale #SaveYourPhotoDay.
Et dans le cadre du #Généathème de septembre, Sophie de la Gazette des Ancêtres nous propose de sauvegarder nos précieuses photos.

Aussi, je vous présente un cliché que j’ai reçu fin août. C’est Sylvie, une petite cousine paternelle qui me l’a transmis :

MARCELLE ALICE ANDREA MARLY
cliquer pour agrandir

Cette photo, format carte postale, a été prise à Paris, le 2 mars 1924.
Elle représente quatre jeunes personnes :
– Alice, 13 ans
– Marcelle, 22 ans
– Andréa, 25 ans, qui tient dans ses bras son fils, Pierre.

Les trois jeunes femmes sont les sœurs de mon père. La fratrie comptait 13 enfants, Alice étant la dernière. Elle était aussi ma marraine.
Marcelle et Andréa sont vêtues de noir, sans doute à cause du décès de leur mère survenue quelques mois plus tôt.

Andréa réside à Paris, à côté de la Gare de l’Est. Elle est mariée depuis 4 ans, au moment de la prise de la photo.
Alice et Marcelle habitent-elles encore en Picardie dans la maison paternelle ? Andréa les a t-elle hébergées le temps d’une visite ? Je l’ignore…

Pour revenir au contexte de la photo : j’imagine qu’elle a été prise lors d’une fête, d’une foire ou bien dans une baraque comme on en trouvait sur les grands boulevards parisiens car elle n’est pas signée.
La mise en scène est simpliste, mais elle invite au voyage : on imagine très bien le décor du premier plan représentant un biplan, puis mes tantes assises derrière tenant le carton avec leur bras et enfin le décor de fond uniforme. Sans doute était-il bleu afin de figurer le ciel ?
Mes tantes affichent un sourire timide, mais elles ont ainsi rêvé le temps d’un cliché car elles n’ont jamais pris l’avion durant leur existence.
Il faut se rappeler qu’à cette époque débute la grande aventure de l’aviation et que les congés payés n’existaient pas encore.

 

 

Sources : Photo – Collection personnelle

 

 

 

#Généathème : Gabriel, du Jean-Jean à l’indigent…

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Gabriel CHAZAL est le Sosa 40 de mon époux. Il est né le 23 Nivôse An 3 (12 janvier 1795) à La Roche, commune de Bournoncle Saint-Pierre en Haute-Loire.

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Ses parents, Jean & Marie Merle, sont cultivateurs au même lieu-dit.
Gabriel est l’aîné d’une fratrie de neuf enfants et deviendra, également, cultivateur.

Le 24 novembre 1814, Gabriel a 19 ans et vit chez ses parents. Néanmoins, ce jour-là, accompagné de son père et de son grand-père maternel, il déclare à la mairie, une enfant née la veille à 10h du soir et qu’il nomme Marie.
Elle est le fruit de ses œuvres avec Louise Coutarel, 17 ans.

La paternité n’empêche pas Gabriel, jeune *jean-jean de  partir faire sa conscription. Ses classes effectuées, il devient un  *marche à terre, un sous-pied de guêtre ou un tourlourou. Il porte une *clarinette à cinq pieds garnie d’une fourchette à l’épaule.
Ainsi armé, il rejoint les troupes de Napoléon 1er.

Il est incorporé au 31e Régiment d’Infanterie de Ligne, 4e compagnie, 3e bataillon.
Le 31e RIL est formé en 1814 et participe à la Bataille de Quatre Bras,
prélude à Waterloo et qui a eu lieu le 16 juin 1815.
Le lieu se situe à quelques kilomètres au sud du champ de la grande Bataille.

A son retour, Gabriel épouse Louise, le 27 septembre 1815, à Bournoncle Saint-Pierre.
Un contrat de mariage est établi chez Maître Grenier à Brioude (j’ai demandé ce contrat via le Fil d’Ariane mais malheureusement, je ne l’ai pas encore reçu…)
Le couple a cinq enfants :
– Marie née en 1814
– Françoise ° 1817 + 1818
– Pierre ° 1819 +1842
– Jean ° 1822 +1895
– Louis ° 1825 +1902

Mais, le 13 septembre 1827, Louise décède à  30 ans.
A sa mort, ses enfants vivants ont respectivement : 13, 8, 5, et 2 ans.

Passent trois années , Gabriel qui a 35ans, épouse en secondes noces, Antoinette Serre 24 ans, le 28 juillet 1830 à Léotoing (43).

Quatre mois plus tard, le 24 novembre 1830, c’est au tour de Marie 16 ans, sa fille ainée d’épouser Pierre Granet, 22 ans.

De l’union de Gabriel & d’Antoinette nait :
– Antoine (Sosa 20), le 17 octobre 1834,

mais sa naissance n’est enregistrée à la mairie que le 31 décembre de la même année.
Antoinette ne se relève pas de son accouchement et décède 14 Jours plus tard, le 1er novembre 1834.
Le petit Antoine est orphelin dès sa naissance et n’existe pas civilement pendant deux mois et demi.

En  juillet 1846, Gabriel est recensé à Bournoncle, vivant avec Antoine 12 ans, Jean 24 ans et Louis 22ans, ses trois fils.

Recensement+bournoncle+saint+pierre+1846+CHAZAL

Après douze années de veuvage, il convole une troisième fois, à 51 ans, avec Jeanne Lauvergnat de 20 ans sa cadette, le 1er octobre 1846 à Brassac les Mines dans le Puy de Dôme (63). Le couple réside dans cette commune.
Ils ont deux enfants :

– Pierre ° 29 juin 1847 + le 19 juillet à 20 jours
– Marie ° 10 juin 1848.

Puis, Jeanne s’éteint à son tour, le 30 avril 1852.

En 1857, Gabriel est recensé à Bournoncle Saint-Pierre comme récipiendaire de la médaille de Sainte-Hélène.
Il a 61 ans et dans son dossier, il est annoté qu’il est infirme (a t’il été blessé pendant les guerres napoléoniennes ?) et indigent n’ayant pas obtenu de pension militaire.

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Gabriel est décédé le 30 décembre 1875 à 80 ans à La Roche, le village qui l’a vu naître :

Si Gabriel fut un « invisible« , il eut une vie remplie et mouvementée : une guerre, trois mariages, huit enfants et une médaille !

*Un Jean-jean est un conscrit
– Un marche à terre, un sous-pied de guêtre ou un tourlourou est un fantassin
– La clarinette à cinq-pieds est le fusil et la Fourchette est la baïonnette.
J’ai emprunté ces termes dans le livre : Les soldats d’Empire au quotidien de Jean-Pierre MIR

Sources :
Actes NMD : AD Haute-Loire et Puy de Dôme 6 E 37/2 – 6 E 37/10
Recensements Bournoncle Saint Pierre 6 M 64
Dossier médaille de Sainte-Hélène : AD Haute-Loire et Site : stehelene.org

Mes remerciements à Raymond Caremier pour son aide précieuse.

#RDVAncestral : Une capsule temporelle…

Dans ma grand’ malle aux ancêtres, j’ai découvert une lettre virtuelle… Rien qu’un simple parchemin jauni par le temps et rédigé il y a 270 ans :

Moi, Antoine MARLY, suis votre aïeul. J’ai 52ans et j’arrive au crépuscule de ma vie. J’habite à Erlon, un petit village de l’Aisne, où je suis né le 22 décembre 1692. 

Notre paroisse se situe à environ *5 lieues de Laon.

Comme mon père qui s’appelle aussi Anthoine, je suis charpentier.

J’exerce également la fonction de greffier de la paroisse. Je transcris les actes de baptême, de mariage et de sépulture sur le registre. Je signe les actes en tant que témoin car ici les gens, pour la plupart, ne savent ni lire ni écrire et de plus, les villageois ne parlent que le patois picard.

Avec ma famille, nous habitons une chaumière basse  au toit moussu bâtie en torchis comme la plupart des maisons du village.

Je me suis marié trois fois. Je suis veuf deux fois. De mes trois unions, j’ai 12 enfants (7 filles et 5 garçons) nés entre 1717 et 1744. Mais, six d’entre eux sont morts en bas âge.

Nous appartenons au Royaume de France gouverné par un roi, Louis le Quatorzième, dit le Roi-Soleil…

Notre vie ici-bas est bien tourmentée… Nous devons nous battre contre les éléments… à croire que la colère divine s’est abattue sur nous !

Entre 1692 et 1694, la météo est désastreuse : les hivers sont extrêmement rigoureux, les printemps et les étés très pluvieux. Les faibles récoltes engendrent des famines dans toutes les provinces.  Pour subsister, le pain est fabriqué à partir de fougères ou de glands. La population se nourrit d’herbes bouillies.

En 1694, le *setier de blé atteint le prix record de 52 Livres… du jamais vu ! Le gouvernement ordonne trois jours de procession dans toutes les paroisses du Royaume pour implorer la clémence de Dieu.

Affaibli, le peuple est fauché par une épidémie de fièvres putrides (typhoïde). En deux ans, la démographie passe de 22, 3 millions à 20,7 millions d’habitants.

De plus , notre Roi aime guerroyer. Certes, les guerres agrandissent le Royaume mais elles sont coûteuses. Nous sommes soumis à une hausse des impôts continuelle, et également à en payer de nouveau comme la « capitation ».

Nous connaissons un autre évènement météorologique désastreux pendant les hivers 1709 et 1710 : Un froid polaire envahit le Royaume entraînant crise frumentaire, famine et mortalité.  Les anciens disent n’avoir jamais vu cela. D’ailleurs, cet épisode glaciaire restera dans la mémoire collective comme le « Grand hiver ». Peut-être en entendrez-vous parler ?

Après 54 ans de règne, Louis le Quatorzième trépasse le 1er septembre 1715. Il laisse le Royaume exsangue suite à 33 années de guerre. D’ailleurs, le peuple le regrette à peine…  Il a supporté trop de privations et de souffrances. Il n’a plus de larmes à verser pour le Roi.

En 1720, la peste envahit le sud du Royaume et 120 000 personnes périssent.

En 1723 et 1724, les récoltes sont encore mauvaises et provoquent une autre crise frumentaire. Le prix du pain passe de 3 ou 4 sous à 6 ou 8 sous la livre, alors qu’un manouvrier ne gagne que 10 sous par jour.

L’année suivante, en 1725, l’été est pourri… Pas de récoltes… La famine persiste ! Des émeutes frumentaires éclatent dans les villes à cause de la cherté du pain !

En 1728, une importante disette touche le Royaume !

En 1740, l’hiver est si long et si froid qu’il nous rappelle le « Grand hiver » Là encore, la disette s’installe partout faisant des ravages parmi les vieillards et les enfants.

En 1744, c’est une importante épizootie qui décime le bétail.

Mes chers enfants, je vous souhaite une vie bien meilleure ! Fasse que vous ne connaissiez jamais les affres de la misère, de la famine, et des guerres ! Je prie pour que mon vœu s’accomplisse et que le Ciel soit plus clément avec vous !

Si un jour, l’un d’entre vous trouve cette lettre, qu’il raconte à son tour nos heurs et malheurs afin que l’on ne  nous oublie pas !

Ecrit en l’An de Grâce 1745, le 15 mars.

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*Une lieue équivalant à environ 4 km, Erlon se situe à 20 km de Laon *Un setier pèse 120 kg environ.

 

Antoine MARLY est mon Sosa 128. Il est décédé, à Erlon, le dimanche 6 août 1747 à l’âge de 54 ans.

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Son dernier fils, Jean-François (1744-1805), mon Sosa 64 est manouvrier. Il décède à l’âge de 62 ans.

Son petit-fils, André (1765-1818) mon Sosa 32 est également manouvrier. Il meurt à 52 ans. Il est mendiant.

Tous les descendants d’Antoine sont manouvriers jusqu’à mon grand-père paternel. Des « invisibles » qui connaîtront aussi le courroux du Ciel avec la misère, la faim et les guerres.

 

 

Sources :

Contexte – Thierry Sabot – Editions Thisa

Chronologie de l’Histoire de France – Bescherelle- Editions Hatier

A.D Laon : 5 MI 0493

Monographie Commune d’ Erlon – Histoire et généalogie axonaise

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

#Généathème : Médecin malgré lui …

Je ne résiste pas au plaisir de partager cette archive insolite trouvée dans les registres de la paroisse de Cintheaux (Calvados), paroisse où vécurent mes Sosas maternels 480 et 960.

Le Curé a  « religieusement » écrit dans son registre deux méthodes pour soigner d’étranges maladies :

IMG_0977Remède infaillible contre l’hydropisie très expérimentée

Prenez une pinte deau de vie de vin dans une bouteille de gros verre bien nette, qui contienne la pinte mesure de paris, mettez-y deux onces de bon jalap  concassé grossièrement et non enpoudre, mettez la bouteille a lair ou au soleil et non au feu, laissez infuser le tout pendant 27 heures au bout desquelles donnez au malade trois cuillerées dans une cuillère abouche le matin a jeun, de deux jours lun est adire quil faut etre un jour sans en prendre et continuer ainsi jusques a parfaite guérison quon obtiendra par ce remède si le malade na rien de gaté dans linterieur

Pendant la maladie et lusage du remede il faut observer le regime suivant.

Il ne faut manger ny soupe, ny rien de crud, ny poivre, ny sel, ny vinaigre, ny laict, ny fruit, ny salade surtout point deau aboire, le vin blanc doit etre la boisson ordinaire, il ne faut même pas lui en donner toutes les fois quil en demande ; le malade ne doit user que de viandes roties ou grillees, surtout point de veau, le pain le plus sec est le meilleur. Deux heures après le remede il faut prendre un bouillon de consommé fait avec de bon bœuf, de la volaille ou du mouton aulieu de veau le jus de mouton roti y est tres bon. Si la premiere bouteille netoit pas suffisante il faudra en refaire une autre pour lentiere guerison.

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Contre la pituite pour purifier le sang

Il faut prendre quatre blancs doeufs un verre de vin aigre y ajouter une drogue qui se nomme ptia dose de 40 grains pesants orondanus item pour la dose parvi osum item la meme dose, mesler le tout par ensemble et tous les soirs sen passer sur le creux de lestomach y appliquer une serviette chaude dessus et continuer le remede tous les soirs pendant huit jours

par le Chirurgien Major du Regiment de Betan Regiment Suisse

On peut se demander si le brave Curé ne souffrait pas, lui-même, de ces maux et après s’être confessé auprès du Chirurgien Major, celui-ci lui aurait délivré ces ordonnances que le saint homme aurait soigneusement annotées pour ne pas les oubliées ?

En outre, je trouve cette archive intéressante car elle nous dépeint la manière dont nos ancêtres se soignaient au 18e siècle ; manière qui peut nous paraitre rocambolesque aujourd’hui.

Pour finir, cette découverte me fait penser à Molière dont nous célébrons aujourd’hui le 342e anniversaire de sa disparition. En hommage, je lui dédie ce petit article !

 

En cliquant sur les mots écrits en vert, vous découvrirez leur définition  (vulgaris-médical.com et Wikipédia.com)

SOURCES : A.D Calvados – Cintheaux – 5 MI EC 430 [1740-1792]

IMAGE : Gallica BNF : Figures Allégoriques – La Maladie, la Santé  éditées en 1700 – Louis Lerembert – Sculpteur – ark:/12148/btv1b69365557

 

 

 

#Généathème : archives insolites…

 

En ce mois de février, le Généathème met à l’honneur les archives insolites.

Marie Marguerite Gehenne, mon Sosa 25 est née à Sainte-Honorine-la-Chardonne dans l’Orne.

Et, lors de mes recherches dans les registres paroissiaux, j’ai trouvé cet acte rédigé par le curé de l’époque, Sébastien Elie :

Scan (7)

Le premier jour d’octobre mil sept cent quinze a été placé et assie un pressoir partie sur le territoire de la première portion, partie sur celuy de la segonde par Mrs Sébastien Elie et Guillaume des Buats, curés des dittes portions que ils ont acheté et paié par ensemble la somme de quatre vingt livres a Jean Iouanne du village de la Barbotière avec les autres frais quil a falu pour le loger et mettre en etat de piler et travailler .. le tout que ils ont fourny…

Scan1 … et paié par ensemble pour encore ensemble et autant lun comme lautre sans que une portion puisse en exclure lautre, et suivront demaisme autempt advenir leurs successeurs aux dittes portions parseque telle est la volonté des dits des Buats et Elie curés qui ont bati le present pressoir le dit jour et an que dessus, ce que ils ont ecris et signé sur le registre de la paroisse pour etre mieux garde et y avoir recour quand besoing sera.

Dix ans plus tard, en 1725, le curé Elie fait état de la météo et son impact sur le prix des céréales : Scan-001 Fin du présent registre qui a servi pendant dix ans et a fini par lan 1725 qui a este une année tres facheuse il y a tombé de la pluye pendant neuf mois. Le seigle a valu jusque douze livres le sazazin item et lausine six livres, en outre le dix sept decembre il arriva un nouragan qui a renversé une quantité darbres.

Letablissement du pressoir et lacte qui en a été fait entre Mrs les curés Elie et de Buats est en lannée 1715 premier octobre cy devant.

Il faut savoir que la paroisse de Sainte-Honorine-la-Chardonne était, autrefois, une des plus importantes de la contrée et sa cure était divisée en deux portions. Chaque portion était régie par un curé, chacun ayant son presbytère et son propre revenu.  De plus, chaque curé exerçait une semaine sur deux. Cette séparation provoquait, parait-il,  des conflits entre paroissiens.

Alors,  pourquoi les deux curés se sont-ils entendus pour la mise en place de ce pressoir ?  Désiraient-ils démontrer leur bonne entente en donnant l’exemple ? Ou voulaient-ils, simplement, assurer leur subsistance qui devait être difficile à la lecture de ce document.

Un peu des deux raisons, peut-être…  et l’adage dit que l’union fait la force…

Qu’en pensez-vous ?

 

 

Sources : A.D Orne – Sainte Honorine la Chardonne : 3407/EDPT315 12 – p. 6-7 et 96

Mémoires de la Société des Antiquaires de la Normandie : La commune de Sainte Honorine la Chardonne par Mr le Comte Hector de la Ferrière-Percy :

http://books.google.fr/books?id=GzgFAAAAQAAJ&pg=PA281&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false                

#Généathème : Mon bilan 2014…

2014 s’en va à petits pas… Et déjà l’heure du bilan annuel a sonné à l’horloge du temps qui passe… Retour sur une année bien remplie !

Cette année a commencé par une liste de bonnes résolutions…

Cette année, j’allais m’y tenir ! Croix de bois, croix de fer…

Cette année, parmi ces résolutions, je devais mettre à jour mon logiciel de généalogie, Hérédis.  Promesse tenue : j’ai enregistré tous les actes trouvés de mes branches paternelles & maternelles.  En 2015, ce sera, au tour, des actes auvergnats de Monsieur.

Cette année, j’ai, également, mis à jour mon arbre sur Généanet où apparaissent 815 individus, actuellement.

Cette année, je me suis rendue aux archives départementales de l’Aisne, de la Haute-Loire et de Paris pour y continuer mes recherches.  J’y ai découvert quelques surprises !

Cette année, Ciel ! Mes aïeux a quitté Blogger pour migrer vers WordPress… Ainsi, ciel-mes-aieux.com est devenu un nom de domaine.

Cette année, j’ai partagé 59 articles sur ce blog, dont :

– 26 articles consacrés à la seconde édition du #Challenge AZ et seconde participation pour moi également.

– 7 articles consacrés au #Généathème

Pour les nouveaux venus : le challenge AZ et le Généathème sont proposés par Sophie Boudarel de La Gazette des Ancêtres.

Les articles, les plus lus,  ont été  :

Histoire d’un abandon

-#Généathème : Avril, le mois des ancêtres

Découvrir les traits de caractère de ses ancêtres au travers des archives

-#Généathème : La Seconde Guerre Mondiale 1

-#Généathème : Une épine généalogique 1, 2 & 3

Cette année, on a parlé de Ciel ! Mes aïeux dans trois revues :

La Revue Française de Généalogie n° 211 (Avril-mai 2014)

– Marianne n° 901 (Août 2014)

– Maxi n° 1462 (Novembre 2014)

Cette année, je me suis inscrite à la participation collaborative sur le site Mémoire des Hommes et j’ai indexé les Poilus morts pendant la Première Guerre Mondiale de ma commune ainsi que ceux de quelques villages ancestraux.

Cette année, j’ai rencontré des généablogueurs en France mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique.

Cette année, j’ai participé aux Matins Malins et à un stage de paléographie organisés par la Revue Française de Généalogie.

Cette année, j’ai twitté environ1400 fois et mon fil compte 200 abonnés en un peu plus d’un an ! Il paraît même que je suis « accro » !

Cette année, j’ai, surtout,  reçu un Cadeau : une photographie de mes grands-parents paternels. Quelle émotion de découvrir des visages jusque là inconnus !

Cette année, je n’ai pas vu le temps passé… Et en écrivant ces lignes, comment ne pas penser que les douze mois écoulés resteront riches de découvertes, de rencontres et de partages…

Et vous, quel est votre bilan généalogique ?

 

Cliquez sur les zones écrites en vert pour accéder aux pages concernées

Sources : Image – Gallica BNF – estampe –  calendrier perpétuel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

#Généathème : 1 Jour 1 Poilu…

Pour le généathème de novembre, j’ai choisi de vous parler de ma contribution au programme « d’Indexation Collaborative » sur le site « Mémoire des hommes ».

C’est en pensant  aux générations futures  que je me suis, bien volontiers, soumise à cet exercice dont nous fêtons aujourd’hui le premier anniversaire de sa création sous l’égide de Jean-Michel Gilot.

J’ai relevé le défi en débutant par les Poilus de ma commune résidentielle, Verrières le Buisson dans l’Essonne.

Monument aux morts VlB

J’habite à Verrières  depuis de nombreuses années et j’avoue que je ne m’étais jamais vraiment intéressée au passé de ces personnes. A ma décharge, le monument aux Morts se trouve dans le cimetière communal et n’est guère visible pour le promeneur lambda. Je me suis donc rendue sur place pour le photographier.

En septembre dernier, l’Association Historique « Connaissance de Verrières » m’a remis une revue éditée en 2008 à l’occasion de son 40e anniversaire . Cette publication est entièrement consacrée aux Verriérois morts pour la France lors de la Première Guerre Mondiale.

Poilus VlB

Ce document de 195 pages est très bien documenté. Une première partie est consacrée aux Poilus de la commune avec leur biographie,  des textes,  des photos provenant de divers témoignages. La seconde partie est plus générale et relate différents aspects du conflit comme la vie des soldats dans les tranchées.

J’ai, ainsi, découvert que 86 Verriérois avaient perdu la vie en défendant leur Patrie. Leurs noms sont à jamais gravés dans la pierre (ou plus exactement, ici, dans la mosaïque).

Monuments aux morts VlB 2

Cependant, certains n’ont pas été recensés sur le site « Mémoire des Hommes » :

  • Georges Henri ARDILLON ° 06/09/1887 Verrières le Buisson + 07/07/1917 Verrières le Buisson
  • Henri Léon CASTANET ° 24/04/1874 Verrières le Buisson + 07/12/1915
  • Albert GODARD ° 14/04/1886 Mézières en Drouais (Eure & Loir) – Soldat 170e R.I + 13/01/1921 Paris 14e (Seine)
  • Henri Léopold Augustin LANDRY ° 26/09/1878 Ferrière aux Etangs (Orne) + 30/11/1917 Verrières le Buisson
  • Auguste Anatole FEUILLERET ° 03/07/1874 Verrières le Buisson + 19/12/1914 Verrières le Buisson (maladie contractée aux armées)
  • Joseph Marie Philippe LEVEQUE DE VILMORIN ° 21/05/1872 Antony (92) + 29/06/1917 Antony (92)

J’ai transmis ces noms au site « Mémoire des Hommes ». Il semblerait que ces hommes n’aient pas obtenu la mention « Mort pour la France ». Mon interrogation est sans doute naïve, mais tous ces militaires ne se sont’ ils pas battus pour la France ?  Toujours est-il qu’une demande doit être déposée auprès de l’ONAC (Office National des Anciens Combattants) en justifiant des états de service et du décès de chacun ainsi que tout document possédant la mention Mort pour la France ou pouvant aider à l’attribution de la dite mention.

En outre, 16 soldats Verriérois n’ont pas été inscrits sur le monument aux morts de la commune. On trouve leur nom sur des plaques commémoratives  dans d’autres villes :

  • Louis François ARNOUAT ° 06/02/1881 Nevers (Nièvre) – 2e Classe 352e R.I  + 17/09/1914 Fontenoy (Aisne)
  • Michel Auguste Léon BAUDET ° 31/03/1881 Verrières le Buisson – 2e Classe 224e R.I +17/12/1914 Maricourt (Somme)
  • Albert Paul CASTANET ° 26/10/1886 Verrières le Buisson – 2e Classe 98e R.I + 17/10/1918 Roanne (Loire)
  • Georges CASTANET (Frère d’Albert) ° 05/07/1896 – 2e Classe 131e R.I + 30/06/1916 Argonne (Meuse)
  • Eugène Arthur CHENNEVIERE ° 06/02/1885 Trun (Orne)- 2e Classe 54e R.I + 20/06/1915 Calonne (Meuse)
  • Désiré Joseph CORBEHEM ° 24/08/1886 Oisy le Verger (Pas de Calais) – Sapeur mineur 3e R.G + 04/08/1916 Wiencourt l’Equipée ( Somme)
  • Georges Adrien DELORME ° 27/11/1893 + 28/12/1919
  • Victor Léon Eugène FEUILLERET ° 07/04/1874 Verrières le Buisson – 2e Classe 17e R.I.T + 14/08/1918 Epernay (Marne)
  • Ernest Louis LEQUET ° 24/09/1889 Verrières le Buisson – Caporal 332e R.I + 16/04/1917 Berry au Bac (Aisne)
  • Jean-François LORIC ° 09/02/1889 Colpo (Morbihan) – 2e Classe 264e R.I + 24/07/1916 Estrées (Somme)
  • Louis Charles MARCONNES ° 21/07/1893 Paris 4e – 2e Classe 131e R.I + 22/08/1914 Gorcy (Meurthe & Moselle)
  • Eugène Pierre Marie MARTIN ° 02/10/1893 Guillac (Morbihan) – Soldat 123e R.I + 29/07/1919 Verrières le Buisson
  • Charles Henri MOREAU ° 09/09/1882 Sours (Eure & Loir) – 2e Classe 9e Section bis C.G.A + 12/12/1917 St Michel de Maurienne (Savoie)
  • Paul ROUSSEAU ° 1882 Solesmes (Nord)
  • Edmond SERVAT ° 19/10/1884 Paris 6e – 1e Classe 153e R.I + 15/07/1918 Couthiésy (Marne)
  • Albert Léon VINEUX °20/03/1881 Cappy (Somme) 2e Classe 120e R.I + 16/11/1914 Binorville (Marne)

Verrières le Buisson était, également, à l’époque une ville de soins pour les soldats blessés. Une propriété appartenant à un certain Mr Bourrelier servait de maison de repos. Le 55e Régiment d’Infanterie Territoriale était basé sur la commune. Ainsi, les médecins de la garnison ont rendu de grands services auprès de la population civile, notamment lors de l’épidémie de rougeole qui a touché les enfants au printemps 1915.

Puis, pendant le conflit, le statut de « Pupille de la Nation » ayant été instauré par la loi du 29 juillet 1917, plusieurs petits Verriérois  orphelins ont été adoptés par l’Etat.

Aujourd’hui, j’ai découvert une page de l’histoire de ma commune et je continue l’indexation sur le site Mémoire des Hommes !

Et vous, participez-vous également à ce programme ?

 

Sources : L’Historique de Verrières – Connaissance de Verrières

Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#Généathème : 100 mots pour une vie… d’un Poilu…

C’est en débutant « L’indexation Collaborative » sur le site Mémoire des Hommes que j’ai découvert ce jeune Poilu.

Sa fiche matricule militaire m’a appris qu’il était un membre de la famille Achon et j’ai voulu lui rendre ce petit hommage :

Il s’appelait René Jacques ACHON. Né le 9 avril 1897 à Saint-Just près Brioude (43), il était cultivateur.

Soldat 2e classe, il a été incorporé le 8 janvier 1916 au 28è Bataillon de Chasseurs.

Ses supérieurs le décrivaient ainsi :

Bon chasseur, belle attitude au feu, s’est particulièrement distingué le 25/10/1917 à l’assaut des positions ennemies…

Magnifique chasseur d’un allant et d’un entrain merveilleux, le 18/08/1918 à contribuer à enlever une position ennemie particulièrement bien défendue…

Le 31 août 1918, à Juvigny (02), il est tombé glorieusement au champ d’honneur en se portant à l’attaque d’une position ennemie.

René J. a perdu la vie,  gagné une Croix de Guerre et n’avait que 21 ans !

Les termes dithyrambiques utilisés pour le décrire sont révélateurs des mentalités de l’époque ! Ne trouvez-vous pas ?

 

Source : Fiche matricule militaire – AD Cantal- Cote : 1R1730 Image : Chasseur à pied d’Auguste Arnaud (1825-1883) du Pont de l’Alma (Wikipédia)

#Généathème : Octavie, 100 mots pour une vie…

Il était une fois… Une jeune fille, Octavie, manouvrière de son état qui attendait son prince charmant…

Il se présenta sous les traits d’un jeune homme, Jules, manouvrier également…

Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… Mais la vie n’est pas un conte de fée…

Octavie Wallon, ma grand-mère paternelle épousa Jules Marly, mon grand-père, le 10 septembre 1892 à Samoussy (02).  Ils fondèrent  une grande famille et eurent treize enfants  !

Ils déménagèrent trois fois vraisemblablement à cause du travail.

Une vie de labeur, les  nombreuses grossesses eurent raison de la santé d’ Octavie qui décèda à l’âge de 53 ans en 1923 à Laon.

#Généathème : La Seconde Guerre Mondiale… 3

Ce dernier billet sur la Seconde Guerre Mondiale rend hommage à mon père, André Marly, qui fut déporté dans le cadre du Service du Travail Obligatoire (STO) :
* Dès 1942, Hitler exige de la France et de la Belgique des ouvriers qualifiés pour combler le manque de main d’œuvre disponible en Allemagne.
Après la défaite de 1940, l’Allemagne avait exigé de la France une énorme contribution de guerre, la réquisition de sa production industrielle et agricole, maintenant, elle exigeait les français eux-mêmes.
Il y eu plusieurs étapes avant que les ouvriers soient envoyés de force en Allemagne. En premier lieu, cette force ouvrière fut constituée de prisonniers de guerre, puis de volontaires (la propagande fut grandement utilisée)…
Fin 1942, Fritz Sauckel, responsable du recrutement des ouvriers lance le principe du travail obligatoire, valable dans la zone occupée ; Laval rédige un décret pour appliquer cette réforme en zone libre.

Le 16 février 1943, la loi sur le Service du Travail Obligatoire est appliquée et stipule que tous les jeunes gens âgés de 20 à 22 ans peuvent être envoyés en Allemagne, peu importe leurs qualifications.
En juin 1943, Sauckel réclame 220 000 hommes, en août 500 000. Il finira par en exiger un million.
La France est le pays qui a fourni la plus grande main-d’œuvre à l’Allemagne pendant la guerre :
400 000 volontaires (qui furent souvent traités de traitres en 1945),
650 000 envoyés de force,
un million de prisonniers de guerre et un million qui travaillaient dans des usines françaises au service de l’ Allemagne.
Au total, 3 000 000 de français travaillèrent pour la machine de guerre allemande, de gré ou de force.

C’est dans ce contexte, qu’André, 33 ans et célibataire, fut recensé dès octobre 1942. Il résidait à Paris et travaillait comme métallurgiste chez Johannes à Saint-Ouen (Seine Saint-Denis).
Il fut déporté en Allemagne le 21 septembre 1943 à Hennigsdorf.

Hennigsdorf est situé au nord-ouest de Berlin, dans le district de Haute Havel, dans le Brandebourg.

Le « kommando extérieur Berlin-Hennigsdorf » était rattaché au KL Sachsenhausen. Ce camp abrita, dès 1936, l’administration du système concentrationnaire sous le sigle I.K.L (Inspektion der Konzentrationslager)
Ses « kommandos extérieurs », au nombre de 70, fournirent l’ensemble de l’industrie du nord de l’Allemagne.

André travailla pour le compte de Borsig-Lokomotive-Werke G.m.b.H, filiale de la société A.E.G. Cette entreprise fabriquait des véhicules ferroviaires et produisit 1230 locomotives entre 1931 et 1944.
Lors de la destruction de Berlin en 1945, l’usine fut démolie à 80 %.

 

Les conditions de vie des travailleurs déportés furent très éprouvantes : des cadences de travail soutenues,  des rations alimentaires insuffisantes,  des contrôles, des brimades, des dortoirs insalubres… Sans oublier les bombardements…
André fut rapatrié le 6 juin 1945 après 624 jours de détention.
A la fin du conflit, les travailleurs déportés dans le cadre du S.T.O furent, également, reconnus comme des victimes des camps nazis.

Sources :
* Le S.T.O. – Site : http://secondeguerre.net
Dossier déporté STO : A. Marly – SHD Caen
Photos :
Usine Borsig-Lokomotiv-Werke – 1940 – Site : http://borsigwalde.eu
Werk-Ausweiss – collection personnelle
Vitrail Eglise de Marols – Monts du Forez