#MaCuisineAncestrale… Le cornet de Murat…


En octobre, nous rendons visite à Margaridou.
Vous vous souvenez… elle est la cuisinière auvergnate préférée de #MaCuisineAncestrale.

Aujourd’hui, Margaridou nous raconte l’histoire de Murat, petite cité du Cantal bien connue des ancêtres de Monsieur.

Murat mérite qu’on la découvre… Ses rues étroites où s’étagent les maisons aux porches de pierre sculptée, les merveilles de ses retables, Sa Vierge noire qui fait des miracles (c’est Margaridou qui le dit)…
Murat, c’est aussi la patrie des dentelles de fil aux fuseaux et sa spécialité gastronomique est un gâteau en forme de surprise !

Hommage aux petits pâtres du Cantal qui portaient à leur ceinture, une coma (corne bovine) contenant du sel qu’ils distribuaient à leurs vaches au moment de la traite, le Cornet de Murat s’enroule sur lui-même imitant cette corne.

Les auvergnats aiment à remplir ce cornet de crème fouettée et à le déguster avec une bonne bouteille de vin.

J’espère ne pas froisser Margaridou… mais sa recette étant succincte, j’ai triché et ai suivi une recette plus précise pour réaliser six cornets :

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– 1 œuf entier + 1 blanc d’œuf
– 85 g sucre
– 60 g farine

35 g beurre fondu
vanille liquide ou un verre à liqueur de rhum ou d’eau de fleur d’oranger

Mélangez le blanc d’œuf, l’œuf entier et le sucre,
Fouettez pendant 5 minutes jusqu’à ce que le tout blanchisse,
Ajoutez la farine tamisée et mélanger,

Versez le beurre fondu refroidi et mélanger,
Sur une tôle huilée ou anti-adhésive,
formez des disques de 10 cm de diamètre,
Enfournez dans le four chaud (220°) et laisser cuire environ 6 minutes jusqu’à ce que la pâte soit dorée,
A la sortie du four, formez aussitôt les cornets : roulez les disques encore chauds sur eux-mêmes, comme pour faire des cornets de papier,
Laissez refroidir,

(Petit conseil : plantez les cônes dans les alvéoles d’une boite d’œufs jusqu’à complet refroidissement)
Garnir avec l’appareil de votre choix , sucré ou salé : crème fouettée nature, avec des fruits (myrtilles, mûres…), ajouter de la confiture ou du miel, mousse au chocolat, glace.
.. en version salé : mousse aux champignons, au foie gras

Laissez parler votre imagination !

Les cornets vides se conservent plusieurs jours dans une boite en métal.

Chaque année, Murat fête son gâteau, le troisième dimanche de septembre. A cette occasion, plusieurs milliers de cornets sont vendus, de quoi ravir les plus gourmands !

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !



Sources :
Image Murat : jplours.fr/murat

Photos : collection personnelle
Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’auvergne – Suzanne Robaglia – Editions CREER
Recette : Les secrets de Muriel –
https://www.youtube.com/watch?v=y4-N6BpZ8H4





#MaCuisineAncestrale… Le raisiné…

Quand le raisin est mûr, par un ciel clair et doux,
Dès l’aube, à mi-coteau, rit une foule étrange 
C’est qu’alors dans la vigne, et non plus dans la grange,
Maîtres et serviteurs, joyeux, s’assemblent tous.
..
(Aloysius BERTRAND 1807-1841)

Aujourd’hui comme autrefois, Septembre sonne le temps des vendanges. Et, dans les cuisines, on prépare les repas réconfortants.
Les traditions perdurent… Cependant, nos aïeules usaient de diverses astuces pour édulcorer leurs desserts quand le sucre était encore une denrée onéreuse.
En Bourgogne, en Charente ou dans le Périgord par exemple, elles utilisaient le jus de raisin pour réaliser une recette mi compote-mi confiture appelée raisiné.

Pour le réaliser, il faut :

2 à 3 kilos de raisins blancs et/ou noirs bien mûrs,
Sucre en poudre,
Fruits frais : poires, figues, melon, coings, prunes…à raison d’une livre par litre de jus de raisin.

Laver et égrapper le raisin,
Verser les grains dans la bassine à confiture ou un faitout,
Remuer sans arrêt sur feu doux jusqu’à ce que les grains aient rendu leur jus,
Passer le tout dans un chinois et appuyer fortement avec un pilon pour récupérer tout le jus ou presser dans un filet à confiture,
Remettre le jus à cuire tout en remuant,

Laisser réduire de moitié,
Peser le jus,
Ajouter 100 g de sucre par litre de jus obtenu,
Couper les fruits de votre choix en morceaux : une livre de fruits préparés par litre de jus,
Les verser dans le jus,
Laisser cuire tout en remuant jusqu’à ce que les fruits soient bien cuits,
Remplir vos pots préalablement ébouillantés,
Fermer les pots et les retourner jusqu’à complet refroidissement
,
Conserver les pots au frais.

Et voilà une recette aux mille saveurs… à savourer de mille façons : nature en compote, en confiture sur une tartine de pain beurrée ou non, avec du fromage blanc, un yaourt, de la brioche… le matin, à midi ou à quatre heures…
Régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Recette : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions de A à Z – Editions Atlas
Photos : collection personnelle







#MaCuisineAncestrale… La tarte tropézienne…

Pour notre rendez-vous d’août, il y a le ciel, le soleil et la mer… Suivez-moi, nous allons à Saint-Tropez !

En 1955, si Roger Vadim réalise « Et Dieu créa la femme » en lui donnant les traits de Brigitte Bardot… Alexandre Micka, un boulanger d’origine polonaise fraîchement installé dans la cité balnéaire, crée, lui, une tarte fourrée de crème mousseline en hommage à sa grand-mère.
L’histoire dit que Micka préparait les repas pour l’équipe de tournage et qu’il servait sa fameuse tarte.
Notre B.B nationale, conquise par le dessert, lui suggéra de le nommer : « Tarte de Saint-Tropez « 
Micka lui préféra le terme de : « Tarte Tropézienne » et en 1973, il déposa la marque et la recette.

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Pour réaliser la tarte tropézienne, je me suis inspirée d’une recette trouvée sur le Net proche (parait-il) de l’originale car la vraie recette est « top secret » :

Pour la brioche :
275 g d’œufs (6 gros œufs )
10 g de sel
50 g de sucre en poudre
25 g lait entier
500 g de farine
20 g de levure de boulanger
250 g beurre à température ambiante
1 œuf
sucre en grains

La crème mousseline, façon Micka, est un mélange de crème pâtissière et de crème au beurre.


Pour la crème pâtissière :
160 g jaune d’œufs (3 œufs moyens )
100 g de sucre en poudre
25 g de maïzena
25 g de farine
500 g de lait

Pour la crème au beurre :
45 g d’œuf (2 petits œufs )
180 g de sucre en poudre
45 g d’eau
180 g beurre à température ambiante

Utilisez de préférence un robot pour la préparation de la pâte,
Versez dans le bol, les œufs, le lait, le sucre, le sel, la farine et la levure émiettée,
Pétrissez à vitesse moyenne jusqu’à ce que la pâte se détache des parois du bol,
Coupez le beurre mou en morceaux et ajoutez le, petit à petit, dans le bol du robot tout en pétrissant à vitesse moyenne,
Une fois le beurre incorporé, augmentez la vitesse du robot pour que la pâte forme une boule,

Rajoutez un peu de farine si la pâte est collante,
Couvrez le bol du robot d’un torchon propre et laissez la pâte doubler de volume à température ambiante,
Posez la boule de pâte sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et donnez-lui une forme ronde légèrement aplatie,
Laissez lever à température ambiante,
Quand la brioche a de nouveau doublé de volume, battez légèrement l’œuf et dorez la délicatement au pinceau,
Saupoudrez la de sucre en grains,
Préchauffez le four à 170° (th 5/6) et enfournez dans le four chaud 40 minutes,
Vérifiez la cuisson en piquant la brioche au centre,
À la sortie du four, laissez refroidir sur une grille à température ambiante
,

Pendant la première levée de la brioche, préparez la crème pâtissière.
Dans un cul de poule, fouettez les jaunes d’œufs avec le sucre en poudre pour les faire blanchir,
Ajoutez la maïzena, puis la farine et fouettez à nouveau,
Faites bouillir le lait et versez le en trois fois sur les œufs tout en mélangeant vivement,
Reversez le tout dans la casserole et faites cuire, en remuant constamment, jusqu’à la première ébullition,
Versez la crème pâtissière dans un plat propre, filmez-la au contact et placez-la au réfrigérateur.

Pendant la seconde pousse de la brioche, préparez la crème au beurre.
Dans le bol du robot, fouettez l’œuf entier,
Pendant ce temps, dans une casserole, versez l’eau et le sucre en poudre,
Faites chauffer ce sirop à 120° puis versez le doucement sur l’œuf tout en continuant de battre,
Laissez le fouet tourner jusqu’à ce que ce mélange refroidisse à 30°,
Coupez le beurre mou en morceaux et ajoutez le progressivement dans le bol du robot en le laissant tourner.


Lorsque les deux crèmes sont à la même température,
Fouettez légèrement la crème pâtissière pour qu’elle s’homogénéise,
Mélangez délicatement la crème pâtissière et la crème au beurre,
Versez la crème mousseline dans une poche à douille munie d’une douille lisse assez large,
Découpez les brioches dans l’épaisseur à l’aide d’un couteau scie et pochez la crème mousseline,
Recouvrez avec les chapeaux et réservez au réfrigérateur avant dégustation.


J’ai préparé ce dessert pour une dizaine de personnes et le repas s’est terminé en chantant :

🎵 Do you, do you, Saint-Tropez 🎵 (cliquez pour écouter…)

Le ciel, le soleil, la mer, la musique, les amis… Et un twist pour éliminer les calories…😏 Rien ne manque !
A bientôt pour notre prochain rendez-vous ! Et d’ici-là régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Historique : La tarte tropezienne.fr
Recette revue à ma façon : Encore un gâteau.com

Chanson : Do you, do you, Saint-Tropez – Youtube
Photo : collection personnelle














#MaCuisineAncestrale… Les chouquettes…

A Jeanne


Si il y a une gourmandise liée à la généalogie sur les réseaux sociaux, c’est bien la chouquette.
Il existe même une #TeamChouquettes… Et oui ! Il s’agit d’un groupe de généalogistes (je pourrai en dénoncer plusieurs, j’ai les noms 😈 ) qui a participé aux formations et/ou aux #MatinsMalins organisés par la Revue Française de Généalogie et tous friands comme moi des chouquettes !

Côté histoire : C’est au XVIe siècle que POPELINI, pâtissier italien attaché à la cour de Catherine de MEDICIS, perfectionne un dessert réalisé à base de pâte à chaud (pâte desséchée sur le feu) et créé par son prédécesseur, un certain Pantanelli et qu’il appelle popelin ou poupelin.
POPELINI fait également frire ses petits choux… Le pet-de-nonne est né !
Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que Jean AVICE, pâtissier de TAILLERAND améliore la pâte à chaud qui devient la pâte à choux. Et c’est un de ses apprentis, le futur célébrissime, Antonin CAREME, qui lui donne ses lettres de noblesse.

Côté cuisine : Les chouquettes sont confectionnées avec de la pâte à choux.
Pour réaliser 40 pièces environ, il faut :

1/4 de litre d’eau ou moitié eau-moitié lait pour des chouquettes plus moelleuses
100 g de beurre
150 g de farine
1 cuillère à soupe rase de sucre
1/2 cuillère à café de sel
1/2 cuillère à café de levure
3 œufs
Un sachet de sucre vanillé
Sucre perlé

Mettre l’eau, le sel et le beurre coupé en morceaux dans une casserole et porter à ébullition.
Retirer alors la casserole du feu et ajouter d’un seul coup la farine et la levure. 
Remuer avec une cuillère en bois jusqu’à ce que la pâte se décolle toute seule des bords. 
Ajouter la cuillère de sucre et le sucre vanillé puis un œuf entier battu.
Mélanger énergiquement jusqu’à absorption complète. 
Recommencer avec les 2 autres œufs. 
Déposer des petits tas sur une plaque recouverte de papier sulfurisé à l’aide d’une poche à douille ou d’une cuillère à café. 
Ajouter des grains de sucre perlé. 
Mettre à cuire dans le four préchauffé à 210° pendant 15 à 20 minutes.

Collection personnelle


La recette de base de la pâte à choux permet de réaliser également un large éventail de gâteaux, tous aussi délicieux les uns que les autres : chou à la crème, religieuse, éclair, croquembouche, divorcé, salambo, Paris-Brest, profiteroles, Saint-Honoré, Pont Neuf… Tout un monde de douceurs 😍

Dans ma famille, nous avions un gâteau particulier réalisé par une de mes tantes. Elle confectionnait des cygnes qu’elle nous servait chaque fois que nous allions la voir. C’était un gros chou garni de crème Chantilly, dans lequel elle plantait deux ailes, avec un S pour former le cou et la tête du volatile, le tout en pâte à choux, bien sûr.
Petite, j’étais subjuguée par ce « chef d’œuvre »… J’en garde un souvenir nostalgique !

Dans la famille de Mr, c’est Jeanne, sa maman, qui utilisait la pâte à choux en version salée. Elle réalisait des pommes dauphines « à tomber parterre » dixit ses huit petits-enfants et ses treize arrières petits-enfants.

Et voilà un billet totalement chou (quette) !
D’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Wikipédia.fr
Heredote.net

Images : Collection personnelle











#MaCuisineAncestrale… Le Bien-Aimé…


En juin 2018, la communauté généalogique s’est joyeusement divertie sur les réseaux sociaux en participant à un challenge intitulé #genealogie30, la généalogie dans tous ses états, insufflé par  Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres.

A chaque jour correspondait un mot ou un thème.

C’est ainsi que le jour 27, nous devions raconter un objet.
Mélanie du blog Murmures d’Ancêtres nous a présenté un livre de famille rédigé par sa Grand-Mère. Elle y avait noté, entre autre,  son repas de fiançailles.

Une discussion s’en est suivie… Comme l’a écrit Sophie, le Bien-Aimé au chocolat est un bien joli intitulé pour un gâteau de fiançailles…  Et Sophie de me solliciter…

Aujourd’hui, une occasion s’est présentée pour enfin réaliser ce dessert : le repas de fin d’année de mon atelier généalogique verriérois (12 convives)…
Alors, en hommage à la Grand-Mère de Mélanie et pour satisfaire la gourmandise de Sophie et des généanautes, et parce que nous le méritons bien, voici la recette du Bien-aimé :

La réalisation doit se faire la veille pour le lendemain.
Pour 12 personnes :
Biscuits de Reims
750 g macarons rassis
375 g Chocolat
300 g Sucre en poudre
300 g Beurre ramolli
6 Oeufs
3 C.S de kirsch

Séparer les jaunes et les blancs d’œufs,
Travailler les jaunes avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse,
Ajouter le beurre ramolli et mélanger intimement,

Faire fondre le chocolat au bain-marie et mélanger jusqu’à obtention d’une crème lisse,
Verser le chocolat dans le mélange jaunes d’œufs/sucre/beurre,
Monter les blancs en neige,
Ajouter au mélange,

Écraser grossièrement les macarons rassis ou séchés dans le four,
Arroser avec le kirsch,
Ajouter à la préparation et mélanger soigneusement,
Tapisser un moule avec les biscuits de Reims,
Verser la préparation au centre,
Placer au réfrigérateur 
Démouler et servir avec une crème anglaise.

Pour une fois, j’ai innové… j’ai préféré remplacer la crème anglaise par un mélange de fraises et de framboises.

Voilà, un amour de gâteau qui je le souhaite vous fera fondre de plaisir.

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous, nous, c’est déjà fait!

Sources – Images : 
https://la-gazette-des-ancetres.fr/mon-blog/
https://murmuresdancetres.blogspot.com/
Collection personnelle
Recette du Bien-Aimé :
https://www.750g.com/bien-aime-au-chocolat-r11829.htm


#MaCuisineAncestrale… La guimauve Chartreuse…

… En mai, fais ce qu’il te plaît !…

Il me plaît d’unir #MaCuisineAncestrale à un grand romancier !
Et pour célébrer ce mariage insolite, dégustons « un épilogue savoureux » tendrement régressif : la guimauve aromatisée avec de la Chartreuse.

Cette friandise est liée au goût de Henri Marie Beyle (1783- 1842) plus connu sous le pseudonyme de Stendhal, écrivain réputé pour ses romans : Le rouge et le noir, La Chartreuse de Parme, etc…
Militaire, voyageur, Consul de France, homme à femmes et épicurien, Stendhal était un romantique singulier…
Comme je l’ai lu dans le livre de recettes :
« Tous les chemins mènent à Stendhal : le sens des mets comme le goût des mots « 

Savez-vous qu’autrefois, c’est généralement à la pharmacie que l’on achetait les pâtes de guimauve car ces dernières étaient fabriquées à partir de la racine mucilagineuse de l’Althaea officinalis.
En Angleterre, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Domenico NEGRI et Nicolas SEGUIN recommandaient la pâte de guimauve pour la toux et le rhume.

Sans transition et sans tousser… pour réaliser la guimauve Chartreuse,
il faut :
90 g d’eau
300 g sucre semoule
30 g d sirop d glucose
6 feuilles de gélatine
80 g blancs d’œufs
15 cl de liqueur de Chartreuse (pour les enfants, remplacer par de la vanille, de l’eau de fleur d’oranger…)
Quelques gouttes de colorant…. (ici vert)
50 g fécule de maïs
50 g sucre glace

Placer les feuilles de gélatine dans un bol d’eau froide pour qu’elles ramollissent,
Dans une casserole, verser l’eau, le sucre semoule, le sirop de glucose, le colorant et la liqueur,
Chauffer doucement en remuant de temps en temps jusqu’à ce que le sirop atteigne 130° (si vous n’avez pas de thermomètre, faites bouillir le liquide pendant 3-4 minutes)
Monter les blancs en neige ferme,

Incorporer les feuilles de gélatine essorées dans le sirop chaud et mélanger,
Verser en filet le sirop sur les blancs en neige tout en les fouettant avec un batteur électrique jusqu’à complet refroidissement,
Huiler un plat et saupoudrer du tant pour tant (sucre glace- fécule de maïs),
Verser la guimauve dans le plat et placer au frais au moins une nuit,
Découper la guimauve en cubes et rouler les dans le tant pour tant (sucre glace – fécule de maïs)
Déguster…

Cette sucrerie se conserve 3 à 4 jours dans une boîte métallique… enfin, si vous contenez votre gourmandise.

– « Stendhal est mort célibataire et sans postérité.
Ses romans mis à part, ses souvenirs s’évanouissent avec lui… »
Mais, il nous laisse une grande oeuvre littéraire… et cette guimauve Chartreuse thérapeutique, exclusivement réservée aux adultes 😊

Alors, d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Wikipédia. org
Le goût de Stendhal par Gonzague SAINT-BRIS et Guy SAVOY – Editions Télémaque

Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT – Editions Robert LAFFONT
Photos : Collection personnelle










#MaCuisineAncestrale… Les Cornuelles…

« En avril, ne te découvre pas d’un fil… mais parle de superstition, de croyance, de religion, voir de sexe féminin et régale-toi avec les Cornuelles… »

Voici un nouvel adage pour vous raconter l’histoire des cornuelles qui comme leur nom l’indique appartiennent à la famille des « gâteaux à cornes ».

Initialement, les gâteaux à cornes répondaient à un rite protecteur inspiré d’une ancienne croyance relative au pouvoir des cornes contre les sorciers et leurs maléfices.
On leur prêtait, également, des pouvoirs bénéfiques comme celui de délier la langue des enfants. Dans l’ouest, ils étaient offerts par les parrain et marraine à leur filleul.
Ils étaient aussi associés au Carême et au Carnaval et faisaient partie des friandises attachées aux rameaux de buis que portaient les enfants le jour de la fête des Rameaux.

Originaire de la Charente, la cornuelle est un gâteau plat d’une douzaine de centimètres de largeur. Elle forme un triangle isocèle dont le centre est percé d’un trou et dont les bords sont généralement côtelés. Les trois angles symbolisent des cornes.
Le trou placé au centre du gâteau permettait d’y glisser un brin de buis béni. Autrefois, ces biscuits étaient souvent vendus à l’entrée de l’église.

La symbolique de ce biscuit pourrait être rattachée au dogme chrétien. Sa forme triangulaire représenterait la Sainte-Trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
D’autres sources feraient remonter l’origine de ce gâteau aux fêtes païennes et priapiques du printemps : sa forme évoquant le sexe féminin.
Il est vraisemblable que la tradition religieuse ait repris une tradition païenne liée à la fécondité.


Pour réaliser une vingtaine de cornuelles, il faut :
– 300 g de farine
– 130 g de beurre salé
– 130 g de sucre en poudre
– 2 œufs
– 1/2 cuillère à café de levure chimique
– Pastis ou sucre vanillé
Pour le décor :
– perles de sucre à l’anis ou des perles de sucre colorées
– un jaune d’œuf
– lait


Dans une jatte, travaillez le beurre ramolli et le sucre,
Ajoutez les œufs entiers l’un après l’autre et mélanger bien,
Versez un trait de pastis ou le sucre vanillé selon votre goût,
Incorporez la farine et la levure tamisées,
Formez une boule et laisser reposer 1 heure au réfrigérateur,
Étalez la pâte sur 3 mm d’épaisseur,
Découpez des triangles à l’aide d’un gabarit en carton (base du triangle : 10 cm – côtés : 13 cm)
…pâtisserie rime avec géométrie… 😃
Diluez le jaune d’œuf avec un peu lait,
Badigeonnez les sablés avec un pinceau,
Déposez les perles de sucre à l’anis ou les perles de sucre colorées sur les trois angles,
Enfournez dans le four chauffé à 180° pendant 15 minutes,
Laissez refroidir sur une grille.


Si vous leur résistez.. ces biscuits se conservent plusieurs jours dans une boîte en métal.

Aujourd’hui, ces gâteaux se déclinent aussi en pâte feuilletée garnie de crème chantilly ou de crème légère et des fraises.

Alors, triangle de la spiritualité ou triangle de la volupté (formule empruntée à Apollinaire)… A vous de choisir !
Je vous souhaite un très bon dimanche des Rameaux (14 avril) et de bonnes fêtes de Pâques !

Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !




Sources:
Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT – Editions Robert LAFFONT –

Wikipedia.fr – Journal du Sud-Ouest
Recette : https://www.cc-cuisine.com
Images : collection personnelle




#MaCuisineAncestrale… Les gâteaux de Grand-Mère…

Aujourd’hui, dimanche 3 mars, nous fêtons les grands-mères ! #MaCuisineAncestrale leur rend hommage en racontant les fabuleux gâteaux qu’elles confectionnent(aient) et dont on se souvient(dra) toute sa vie.

Les gâteaux de notre enfance ont tous un goût particulier, celui de la tendresse d’une grand-mère, qui mijote(ait) ces récompenses sucrées comme autant de gages d’amour.

Pour l’occasion, j’ai demandé à mes amis généablogueurs de me parler des gâteaux de leurs grands-mères. Véritables bulles de bonheur, leurs nombreux témoignages révèlent l’affection qu’ils portent à leur mémé, leur mamie… et à leurs gâteaux :

En 2024, David rejoint la longue liste des généanautes :


Leur souvenir imprègne tant la mémoire sensorielle qu’il est parfois impossible de refaire ces gâteaux à l’identique :


Il arrive que les grands-mères ne soient pas des « mamies gâteaux » mais, elles laissent quand même de magnifiques souvenirs culinaires :


Parfois, ce n’est pas un gâteau, mais une simple tartine de pain qui lie à jamais une grand-mère à ses petits-enfants:


Et, il n’y a pas que les mères-grands pour régaler… les grands-pères aussi laissent de délicieux souvenirs :


Ou bien une tante :

Et puis, lorsque les grands-mères sont absentes, on s’applique à réaliser soi-même les pâtisseries qui feront de vous la meilleure future « mamie gâteaux » :

Les gâteaux de grand-mère sont des « madeleines de Proust », (cliquez pour lire l’extrait de « A la recherche du temps perdu » de Marcel Proust)
L’auteur a si bien raconté les réminiscences de l’enfance où se mêlent les souvenirs tendres et nostalgiques.

Alors, pour Sébastien, Patricia, Agnès, Guillaume, Pauline, @Mame’lix, Nathalie, Anne, Maud, Gloria, Elodie, Marielle, Patricia, Catherine, Ezylenna, Cyrille, Hélène, @Cétételle, Delphine, Katarina, Aliénor-Marie, @SKtv, et vous tous qui lisez ces lignes… 😉
Voici ma recette de grand-mère : mes madeleines au miel, bien sûr !

Pour réaliser une trentaine de madeleines, il faut :
210 g de beurre
200 g d’œufs (4 gros œufs environ)
150 g de sucre semoule
1 sachet de sucre vanillé
50 g de miel liquide ( 4 c à c environ)
90 ml de lait demi-écrémé
250 g de farine
1 sachet de levure chimique
1 pincée de sel


Faire fondre le beurre et laisser tiédir,
Fouetter les œufs avec le sucre et le sucre vanillé,
Faire tiédir le lait et le miel,
Verser sur le mélange œufs/sucre et mélanger
Ajouter la farine tamisée, la levure et la pincée de sel et mélanger,
Incorporer le beurre fondu et fouetter le tout délicatement,

Laisser reposer la pâte au minimum deux heures au frais (ou une nuit, c’est l’idéal)
Un petit secret : c’est le choc thermique entre la pâte réfrigérée et la chaleur du four qui favorise la poussée de la petite bosse au dessus de la madeleine en cuisant.

Passé ce temps, préchauffer le four à 180°,
Verser la pâte dans les moules à madeleine beurrés (inutile si vous utilisez des moules en silicone) sans remplir complètement,
Enfourner 8 à 10 minutes,
Démouler chaud et laisser refroidir sur une grille.

Déguster avec amour… cet amour indéfectible qui unit les grands-mères à leurs petits-enfants !

Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Extrait : A la recherche du temps perdu – Marcel PROUST http://www.viabooks.fr/extraits/extrait-17764
Recette des madeleines au miel : Les desserts de Julie : www.julieandrieu.com/127-dessert

Image : Collection personnelle



#MaCuisineAncestrale : Le Saint-Genix

Assez de la grisaille, assez du mauvais temps, assez du froid et de la neige…
La recette de février de #MaCuisineAncestrale va vous faire voir la vie en rose !

C’est au confluent du Rhône et du Guiers, à la limite des départements de l’Ain et de l’Isère, à Saint-Genix-sur-Guiers, plus particulièrement que #MaCuisineAncestrale vous emmène…
Dans ce village, il existe une spécialité dont voici l’insolite histoire.

Son origine est liée à la légende de Sainte Agathe, martyre sicilienne du IIIeme siècle : comme cette jeune chrétienne repoussait ses avances, le proconsul romain voulut lui faire abjurer sa foi sous la torture, mais en vain. Agathe eut les seins coupés, mais ils repoussèrent miraculeusement le lendemain. Enfin, quand elle monta sur le bûcher, la terre trembla, tuant ses bourreaux.
La Savoie s’appropria cette légende lors du rattachement de la Sicile au Duché en 1713 et les femmes prirent l’habitude de confectionner un gâteau en forme de sein le 5 février, jour anniversaire de la sainte.

Puis, vers 1880, le pâtissier Pierre Labully, dont le magasin existe toujours sur la place de l’église de Saint-Genix-sur-Guiers, est à l’origine de l’actuel gâteau Saint-Genix . Il le baptise alors, le gâteau Labully.
En 1848, il épouse Françoise Guilloud, originaire de la petite ville voisine des Abrets, en Isère.
Pâtissier d’hôtel, elle lui fait connaître la recette d’une fameuse brioche locale au levain, légèrement parfumée à la fleur d’oranger, décorée d’une unique praline et cuite dans des coppets (moule rond réalisé en bois de tilleul).
Ce sont les clients de l’hôtel qui, appréciant le moelleux particulier donné par la praline en coulant, suggèrent à Pierre Labully de le garnir de plusieurs pralines.
Il perfectionne, alors, la recette initiale en ajoutant de nombreuses pralines à l’intérieur et à l’extérieur.

Pour réaliser le Saint-Genix, il faut :

350 g de farine
20 g de levure du boulanger
2 cuillères à soupe de lait
170 g de beurre fondu
3 œufs
1 pincée de sel
3 cuillères à soupe de sucre en poudre
200 g de pralines roses
Une cuillère à soupe de sucre perlé


Dans une terrine, délayer la levure avec le lait tiédi,
Ajouter le beurre fondu,
Mélanger,
Ajouter les œufs entiers, le sucre en poudre, la farine et le sel,
Travailler la pâte,
Former une boule, couvrir la terrine et laisser lever dans un endroit tiède pendant une heure.
Passé ce temps, enfoncer le poing dans la pâte, couvrir à nouveau et réserver au frais durant une nuit,
Le lendemain, retravaillez la pâte puis l’étaler sur une plan de travail fariné,
Plier la pâte en quatre,
Tourner et recommencer à deux reprises,
A la dernière reprise, ajouter 150 g de pralines concassées sur la pâte,
Rassembler le tout et former une boule sans déchirer la pâte,
Placer la boule dans un moule beurré,
Laisser poser pendant 30 minutes,
Décorer la brioche avec le reste de pralines et le sucre perlé,
Faire cuire pendant 45 minutes dans un four préchauffé à 180°,
Démouler à la sortie du four et laisser refroidir sur une grille.

Puis, il suffit de découper le sein de la sainte (je n’ai pas pu m’empêcher…) pour découvrir son cœur tout rose qui vous fera voir la vie de la même couleur et fondre de plaisir.

D’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Histoire du Saint-Genix : https://saint-genix-sur-guiers.net/tourisme/specialites-gastronomiques/
Recette du Saint-Genix : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions – Editions Atlas
Image : Collection personnelle











#MaCuisineAncestrale… Le pain d’chien…

Pour débuter l’année 2019,  #MaCuisineAncestrale vous emmène dans les corons du Nord de la France, là où la terre est du charbon… Là-bas, on y mange du « Pain d’chien » !

Le « pain d’chien », voilà un intitulé bien étrange, pour définir ce qui est un simple pudding ou « poudingue » en ch’ti…
Le terme illustrait il, autrefois, les difficiles conditions de vie des « gueules noires » ? Désignait il une alimentation de traîne-misère ?
Nul ne le sait… mais, je trouve la formule très parlante.

Pour confectionner un pain d’chien, rien de plus simple.
Il faut :

500 g de pain rassis
1 litre de lait
150 g de vergeoise ou de cassonade (sucre non raffiné)
3 œufs
Un peu de beurre pour le moule
2 poignées de raisins secs 
Un petit verre de rhum (pas recommandé pour les enfants)

Faire chauffer le lait et le sucre,
Mettre les raisins à macérer dans le rhum
Couper le pain en morceaux, le mettre dans un saladier,
Verser le lait bouillant dessus,
Bien mélanger et laisser reposer 1 heure,
Passé ce temps, ajouter les œufs,
Mélanger et malaxer à la main pour écraser le pain,
Ajouter les raisins,
Verser la pâte dans un moule beurré,
Préchauffer le four à 180°C et cuire le pudding 1 heure,
Servir froid (avec ou sans crème anglaise).

Vous pouvez remplacer les raisins par des abricots secs, des pruneaux, des fruits ou bien encore du chocolat… Laissez parler votre imagination.

Ce pudding est une recette anti gaspillage, nos ancêtres ne jetaient rien… Ils n’en n’avaient pas les moyens…
Alors, en cette période de bonnes résolutions, faisons comme eux, ne jetons plus le pain !

Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait ?

Sources :
Recette : Ça drache en Nord : http://www.ca-drache.fr/recette/dessert/gateau/pain-dchien/
Image : collection personnelle