Oyez, oyez, gentes dames… Savez-vous qu’autrefois, une femme qui enfantait était considérée comme impure !
En Bretagne, par exemple, on estimait que la nouvelle mère attirait tous les malheurs et contaminait tous ceux qu’elle rencontrait.
Les travaux ménagers lui étaient interdits, car tout pouvait mal tourner. Elle était, également, bannie de l’église pendant les trois semaines qui suivaient son accouchement.
Passé ce délai, elle devait assister à la « cérémonie des relevailles ».
Lors de cette messe, elle recevait une bénédiction spéciale supposée la débarrasser de ses souillures et lui apporter la paix et le bonheur.
Ainsi, elle pouvait reprendre le cours de ses activités familiales et sociales.
Et pour célébrer ce retour, son entourage organisait une collation où l’on servait la brioche de la purification.
Pour la réaliser, il faut :
500 g de farine
75 g de sucre
125 g de beurre
2 œufs
15 cl de lait
10 g de levure de boulanger ou 2 sachets de levure chimique
1 cuillère à café d’eau de fleur d’oranger
Verser la farine dans une jatte,
Creuser une fontaine,
Ajouter les œufs, le sucre et le beurre ramolli,
Délayer la levure dans un peu d’eau tiède,
Verser dans le mélange avec le lait tiédi et l’eau de fleur d’oranger
Pétrir jusqu’à obtention d’une pâte souple et élastique,
Couvrir et laisser lever 2 heures minimum,
Confectionner 4 boules,
Les placer, côte à côte, dans un moule à cake,
Laisser reposer 1 heure dans un endroit chaud,
Badigeonner avec du lait ou un œuf battu,
Faire cuire dans un four à 180° pendant 30 à 40 mn.
Que mes aïeules me pardonnent, je dirai simplement que purifiée ou non, il n’y a pas de mal à se faire du bien en dégustant une bonne brioche.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Sources :
D’après le « Grand classique de la cuisine bretonne » – Jacques Thorel –
Editions Ouest-France
Image : collection personnelle