À la Sainte-Luce, le jour croît d’un saut de puce.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de naissance de Reine Constance Angelina DOUVILLE, née le 13 décembre 1832 à Mondeville dans le Calvados.
Nous n’avons pas de liens directs. Elle est, ce que l’on appelait auparavant, « une pièce rapportée ».
Elle est ouvrière en dentelle et à l’âge de 18 ans, elle épouse Jacques Alexandre FOUQUES, né le 28 août 1825 à Mondeville.
Jacques Alexandre est le frère aîné de mon Sosa 60, Alphonse Adolphe Aimé.
Le jour de la Saint-Nicolas, décembre est le moins froid.
Mon ancêtre Anne LOUVET, Sosa 3841, originaire de Bretteville-sur-Laize dans le Calvados, décède le 6 décembre 1724 à Gouvix, son lieu de résidence.
Elle est veuve de Hilaire FOUCQUES, Sosa 3840, décédé sept mois auparavant.
Rien d’original, me direz-vous… Pourtant…
Son corps n’est pas inhumé dans le cimetière de Gouvix mais dans celui de Cintheaux, une commune voisine.
C’est l’honorable curé de Cintheaux qui lui administre les derniers sacrements et qui rédige l’acte de décès sur le registre de sa paroisse en écrivant dans la marge qu’Anne est une étrangère.
Et c’est le vénérable et discret curé de Saint-Agnant, autre commune voisine, qui accompagne le cortège au cimetière.
La raison à tout ceci est surprenante.
Le curé de Gouvix est en litige avec celui de Cauvicourt.
Pourquoi ? Comment ? L’Histoire n’a pas retenu la cause…
Mais a priori, la controverse a duré plusieurs mois puisque Hilaire Foucques qui est décédé le 22 mai 1724, a subi le même sort.
Ces faits sont relatés dans les actes de décès de mes aïeux.
Sources : Carte Cassini – site Géoportail.gouv.fr A.D Calvados BMS Cintheaux 1692-1740 page 114
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : Collection personnelle
Décembre, Toussaint le commande, Saint-André le voit descendre.
Derrière la fenêtre du jour, on célèbre un mariage, le samedi 2 décembre 1826, à la mairie de Mondeville, petit bourg normand situé à quelques lieues de Caen.
Pierre Henri François Emmanuel BRIERE épouse Marie Rose Armande VASNIER.
Ils sont respectivement mes Sosa 122 & 123. Ils ont 23 et 24 ans et exercent les métiers de badestamieret de dentellière.
Leur vie de couple débute accompagnée de leurs parents et amis…
A ce moment, tous ignorent que cinq enfants naîtront de cette union, que la mariée décédera le 9 avril 1843 et que son mari lui survivra 30 ans sans se remarier pour disparaître à son tour, le 7 novembre 1873.
Et quelle surprise pour mon aïeul, s’il supposait que 188 ans plus tard, il serait l’objet d’un article dans la Revue Française de Généalogie.
Sources : A.D Calvados – Mondeville Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : Collection personnelle
C’est à Etretat en Haute-Normandie, cité balnéaire célèbre pour ses falaises que j’ai admiré ces photos exposées le long de la plage et dédiées aux métiers de la mer d’autrefois :
Je n’ai pas d’ancêtres concernés par ces métiers de la mer mais j’ai apprécié cette initiative sympathique pour faire découvrir l’histoire locale.
En juin 2015, mes recettes ancestrales vous ont titillé les papilles et vous avez été fort nombreux à les apprécier lors du ChallengeAZ.
La généalogie et la cuisine font partie de mes passe-temps favoris… Alors, pourquoi ne pas concilier ces plaisirs et partager autour de ce thème convivial… comme le faisaient nos aïeux autour de grandes tablées !
Que diriez-vous d’un rendez-vous mensuel où je vous livrerai de nouvelles recettes et où vous me direz si elles vous ont plu ?
Pour cela, j’ai créé dans le menu du blog une nouvelle catégorie intitulée Ma cuisine ancestrale.
J’y ai répertorié tous les articles du ChallengeAZ 2015.
Pour célébrer ce rendez-vous gourmand et avec l’arrivée de l’automne, je vous propose de confectionner un « Beurré normand ».
La Normandie est réputée pour sa production de lait et de ses dérivés : la crème, les fromages et le beurre comme le beurre d’Isigny connu depuis le 18e siècle.
Et le Beurré fait référence à la réputation du beurre normand.
Mais, c’est un nom inapproprié pour ce gâteau de ménage léger car le beurre n’est pas son ingrédient principal ; il sert juste à rissoler les pommes au préalable afin qu’elles ne rendent pas de jus dans la pâte.
Son créateur a certainement choisi cet intitulé pour ancrer sa recette dans la gastronomie locale.
Pour 6 personnes : -50 g de raisins de Corinthe -5 cl de Calvados -1 kg de pommes (Reinette, Granny Smith, à défaut Golden) -4 œufs -1 pincée de sel -150 g de sucre en poudre -120 g de farine -Deux noix de beurre
Mettre les raisins à macérer dans le Calvados au minimum une heure, Éplucher les pommes, retirer le cœur et les pépins, Couper les pommes en dés, Les faire rissoler dans une poêle avec une noix de beurre quelques minutes, Séparer les blancs des jaunes d’œufs, Monter les blancs en neige ferme avec la pincée de sel, Fouetter les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent, Ajouter peu à peu la farine, les raisins de Corinthe et le Calvados, Incorporer délicatement les blancs d’œufs montés en neige, Ajouter les dés de pommes rissolés et refroidis, Mélanger doucement en soulevant la pâte, Préchauffer le four à 180°, Beurrer un moule à manqué avec la seconde noix de beurre, Verser la préparation, enfourner et cuire pendant 50 à 60 minutes, jusqu’à ce qu’une lame de couteau plantée dans le gâteau ressorte sèche.
J’espère vous allécher avec cette rubrique et je vous donne rendez-vous en novembre pour une nouvelle recette…
D’ici-là, régalez-vous ! Moi, c’est fait..
Source : Inspirée par le petit Larousse des saveurs des régions de France
Image : Collection personnelle
C’est en parcourant les registres paroissiaux de Noyers-Bocage, village ancestral situé dans le Calvados que j’ai trouvé cette archive insolite établie par le curé du lieu.
Séduite par la poésie du patronyme, je ne résiste pas au plaisir de partager ma découverte.
Marie Bellejambe est âgée de 35 ans et originaire de la paroisse de Saint-Ouen de Caen. Elle est la fille de feu François Bellejambe et de feue Anne Mariotte.
Marie est en visite dans le village de Noyers-Bocage, village situé à 18 km à l’ouest de Caen, pour ses affaires et réside chez un certain Robert Le Val.
Malheureusement, elle tombe malade.
Sentant sa fin proche, on fait appel au curé du village afin de lui administrer les derniers sacrements.
Mais, Marie Bellejambe ne se contente pas de recevoir l’absolution. Ayant quelques biens et étant certainement seule, elle désire disposer de son héritage et s’en confesse auprès du curé.
Ainsi, elle lui dicte ses dernières volontés.
Voici son testament :
Le trentième jour de septembre mille sept cents onze ayant été appellé et administré les sacrements à marie bellejambe aagée de trente cinq ans, fille de feu françois bellejambe et dame mariotte résidente en la paroisse de St-ouen de caen, venüe en cette paroisse de noyers pour ces affaires et etant tombée en maladie dans la maison de Robert Le val, elle a désiré disposer de ses biens et fait son testament par devant moy pretre vicaire de noyers soussigné pour être exécute et ce sur lheure de midy en la maniere qui ensui. Premierement Je recommande mon ame a Dieu La met sous la protection de la sainte vierge Marie ma bonne patronne et mon ange gardien et ayant vescu dans la religion catolique apostolique et romaine, je désire y mourir. Secondement je souhaite que mon corps soit inhumé dans le cimetiere de la paroisse ou je descederai. Pour faire les frais de mon inhumation Je donne au St prieur de noyers savoir La somme de vingt quatre livres aprendre sur robert leval, dont le billet est dans mon Coffre de la somme de dix ecus, dont six lui nes seront données a Jean Lemaitre de noyers pour absorber le vieux contes entre nous et parce que le dit le val aura pu faire des frais pour ma maladie Il seront rabattu sur la somme de vingt quatre livre et à … payé et rabattu dix livres
troisiemement Je donne et legue pour prier Dieu pour moy et mon pere et ma mere au St prieur de noyers savoir mon coffre draps serviettes et un Doublier une caises et un paitry (?) sur quoy Je ne dois que quinze sols par le loyer de ma maison a le terme de la St Michel dernier passé quatriemement je donne mes habits et linge a mon refuge au St prieur de Noyers pour dire ou faire dire des messes basses a la valeur des dits meubles et habits aussi bien que mon lit que je luy donne aussy pour la meme fin Je donne ma tasse a bouillon a marguerite paris femme de robert leval et deux cuillieres detam fin pour ces bons services dans ma maladie
Lesquels legs jay faie etant en pleine liberté d‘esprit et de jugement sans contrainte ny sollicitation, pour etre executez Comme ma derniere volonté par mr pinet pretre vicaire de vendes que jay nomme pour mon executeur testamentaire, Ce que jay marqué ne pouvant signer et ne sachant ecrire apres que le present ma ete lu et relu par maitre fouques noel pretre vicaire du lieu de noyers en presence De marin richar et Jean paris tous deux de noyers.
Marie Bellejambe est décédée le lendemain, 1er octobre et a été inhumée le 2 octobre 1711 dans le cimetière de Noyers :
Son acte de sépulture suit son testament dans le registre .
Bien que Marie Bellejambe n’ait pu signé son testament, on peut penser qu’elle s’est éteinte l’esprit tranquille en ayant disposé de ses biens.
Pour information, j’ai trouvé qu’un « doublier » était, au Moyen Age, une nappe pliée en deux placée devant les personnages importants.
Mais à quoi pouvait servir cette nappe ?
Par ailleurs, j’ai un doute sur le mot « paitry ».
Si vous savez ce que cela peut être, n’hésitez pas à me le dire, ainsi que les deux mots manquants et remplacés par « … »
Vendredi 13, symbole de chance ou de malchance… Là est la question !
J’ignore si Zéphirine Antoinette BRIERE, Sosa 61, était superstitieuse, cependant…
Fille aînée de Pierre et de Marie-Rose VASNIER, elle naît le vendredi 13 juin 1828 à Mondeville dans le Calvados.
Ouvrière en dentelle et enceinte, elle épouse Alphonse FOUQUES, le 12 janvier 1851 à Mondeville.
Ils sont déjà parents d’un garçon âgé de deux ans, nommé Ferdinand , Sosa 30, qu’ils reconnaissent être né de leurs œuvres.
Deux mois plus tard, Zéphirine met au monde leur second fils, Achille, le 19 mars 1851 et décède probablement des suites de son accouchement le 28 mars suivant. Elle a 22 ans.
Puis, à son tour, Achille disparaît le 28 avril 1853.
Voilà une bien triste destinée… Vendredi 13 en est-il responsable, nul ne le sait!
Et vous, avez-vous la phobie du chiffre 13… Si tel est le cas, alors vous êtes « triskaïdekaphobe »… Et oui !
C’est sur ce mot imprononçable que le ChallengeAZ se termine et que la grand’malle des ancêtres se referme pour la quatrième année consécutive.
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire mes 26 billets dédiés au mois de juin !
Je vous souhaite un bel été « ensoleillé » et vous donne prochainement rendez-vous pour de nouvelles aventures généalogiques.
Georges Etienne FOUQUES, frère cadet de Zéphirine Pauline, Sosa 15, est né le 14 décembre 1872 à May-sur-Orne dans le Calvados.
Il est carrier et marié à Théodora Alphonsine Augustine CHERI dit LENAULT.
Le mercredi 10 juin 1903, la météo est sombre et froide comme si le ciel ressentait le drame qui se joue…
Il est 7 heures du matin lorsque deux de ses amis trouvent le corps de Georges Etienne dans une mare située à proximité du chantier des Carrières de l’Ouest, probablement son lieu de travail.
Suite à l’examen effectué par un médecin de Fontenay-le-Marmion, il résulte que sa mort parait remonter au jeudi 4 juin.
L’acte de décès est établi, à trois heures du soir, par Ernest CHOLLET, le maire qui y inscrit ces renseignements macabres.
Georges Etienne avait 30 ans et 6 mois.
Quelques jours plus tard, le journal « Le Bonhomme Normand » relate l’événement dans ses « faits divers » :
Alors, accident ou suicide ! Cette question reste sans réponse.
Désormais, Théodora demeure seule avec leurs cinq enfants.
Sources : Almanach météo, année 1903 www.prevision-meteo.ch/almanach/1903 A.D Calvados : May-sur-Orne [1893-1907] Décès – Collection du greffe – page 88 –
AD Calvados : Presse – Le Bonhomme Normand
Image : Mairie de May-sur-Orne www.may-sur-orne.fr
Jean-Charles ORESME, Sosa 508, est né en 1730 à May-sur-Orne dans le Calvados. Mais, il réside à Mutrecy, un village voisin.
Il est filassier… c’est-à-dire qu’il broye les tiges végétales comme le lin ou le chanvre pour en séparer l’écorce et les transformer en filasses.
Pour l’heure, les champs sont en fleur. Une floraison éphémère qui laisse à Jean-Charles le temps de se consacrer aux préparatifs de son mariage.
Samedi 30 juin 1753,
Après des fiançailles célébrées hier, en l’église de May-sur-Orne avec Marie-Anne LE SAULNIER, jeune damoiselle de 25 ans, les promis reçoivent la bénédiction nuptiale.
Jean-Charles signe l’acte.
Sources :
A.D Calvados – May-sur-Orne [1734-1792] BMS p.75
www.vieuxmetiers.org Image : Le lin cultivé -www.wikipédia.org
Temps de la Saint-Fernand, chaleur et soleil riant
Les croyances populaires jouaient un rôle essentiel dans la vie de nos ancêtres tout autant que la religion.
Le moindre présage était de bon ou de mauvais augure, comme celui-ci :
S’il vient à passer des oiseaux en nombre pair alors qu’on est dehors en train de méditer sur un projet, c’est une garantie qu’il réussira ; si les oiseaux sont en nombre impair, ce sera un échec.
Alors, François LAUTOUR, Sosa 198, a t’il aperçu des oiseaux en ce Mardi 27 juin 1702…
Car aujourd’hui, il épouse Anne SURIRAY en l’église de la Pommeraye dans le Calvados.
Sources :
A.D Calvados – Le BO – BMS 1669-1732 p.91
Image : Eglise de la Pommeraye – Wikipédia.org Dictons et superstitions : www.saint-dicton.com