#ChallengeAZ… F comme Marie-Marguerite FILLEUL…

En juin dans mon jardin, les « Marguerite » fleurissent…

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Au commencement, Marguerite était une perle et non une fleur. C’est ensuite que la fleur fut appelée ainsi puisque, fermée, elle ressemble à une perle.

Et, c’est à Laize-la-Ville dans le Calvados que naît Marguerite, Sosa 511, le Vendredi 12 juin 1733.

Fleur ou pierre précieuse, elle tient son prénom de ses parents, Charles et Marguerite PAUGER et de sa marraine et grand-mère maternelle, Marie LOISEL.

A 24 ans, elle épouse Jean-Louis PAUGER, un cousin. Ils ont au moins quatre enfants : trois garçons et une fille, Marie-Jeanne, mon Sosa 255.

 

 

Sources: origine prénom : Magicmaman.com
Image : Illustration de la marguerite (1885) – Wikipédia.org
A.D Calvados – Laize-la-Ville [1726-1792] p.22

#ChallengeAZ… B comme Marguerite BOQUET…

Jeudi 11 juin 1772,
Une petite Marguerite, Sosa 51, voit le jour chez Pierre et Marie LHONNEUR à Saint-Pierre-du-Regard dans l’Orne.

IMG_2088 (1)Devenue grande, Marguerite exerce le métier de fileuse.

Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite, Marguerite,
Si tu veux faire mon bonheur
Marguerite, donne-moi ton cœur
Marguerite me l’a donné
Son cœur, son cœur
Marguerite me l’a donné
Son cœur pour un baiser

A 21 ans, elle épouse Guillaume GEHENNE, un laboureur de 39 ans, originaire d’un village voisin. Ils ont deux filles : Marie-Marguerite (Sosa 25) et Marie-Madeleine.

Lundi 26 juin 1843,
Veuve depuis trois mois, Marguerite s’éteint à son domicile au Hameau du Grand Samoi. Elle vient d’avoir 71 ans.

 

Image : Carte Cassini – Géoportail.gouv.fr
Chanson : Si tu veux Marguerite, Harry Fragson (1873-1913) – Wikipédia.org
A.D Orne : Saint-Pierre-du-Regard [1768-1780] p.49 – [1843-1852] p.223

 

 

 

Le collecteur pour la taille et le sel…

C’est en travaillant sur les registres paroissiaux de Saint-André-sur-Orne (village ancestral) dans le Calvados, que j’ai trouvé ces transcriptions concernant l’élection des collecteurs du sel et de la Taille :

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Page gauche : L’an de grâce mil sept cent trente deux le dimanche septième jour de décembre après la messe ditte et célébrée les paroissiens de cette paroisse se sont assemblés pour délibérer de leur affaires et particulièrement pour faire et donner authorité à Robert Brion collecteur pour l’année prochaine de la taille de la siscoir sur tous les taillables ce qu’ils ont signé ce dit jour et an que dessus.

Page droite : Le septième jour de décembre les paroissiens de cette paroisse étant assemblés ont remarqué que le collecteur qu’ils avoyent eleu ci avant pour faire la collection du sel pour l’année prochaine à eleu un autre domicile à la paroisse d’Allemagne ; il ont a cause de cela prévu … une autre élection ce dit jour cy dessus marque de la présente année mil sept cent trente deux et ont eleu pour l’année prochaine mil sept cent trente trois la personne de Pierre Marie pour faire la collection du sel ce qu’ils ont signé et ont derollé Jacques Perier sorti de la paroisse

L’an de grâce mil sept cent trente trois le dimanche dix huictième jour d’octobre après les vêpres dits et célébrés les paroissiens de cette paroisse se sont assemblés pour délibérer de leurs affaires et particulièrement pour faire l’élection du collecteur du sel pour l’année prochaine mil sept cent trente quatre lesquels cy dessous signés ont … la personne de Joseph Philippe  les présens délibérans pour … ce quils ont signe ce dit jour et an que dessous…

Etonnée par ma découverte, je compatis avec mes ancêtres car s’il existe une chose immuable en ce monde, ce sont les impôts ! Sujet, ô combien épineux !
Sous l’Ancien Régime,  nos ancêtres étaient assujettis au paiement d’impôts telle la taille et la gabelle. Initialement, cette dernière désignait tout impôt avant d’être réservée à l’impôt sur le sel.

Comment fonctionnaient ces élections ?

Le Dictionnaire de l’Ancien Régime m’apprend qu’elles ont été mises en place par l’administration royale au début du XVIIIe siècle pour pallier au manque de receveurs.
Tous les ans, l’assemblée paroissiale, sous la houlette d’un syndic, élit un collecteur-asséeur chargé de réunir l’impôt.
L’élu doit être obligatoirement un taillable.
Son intégrité est protégée par la rotation annuelle. Sa responsabilité personnelle de la collecte incite à une répartition juste. Cependant, comme il ne peut y avoir de non-valeur pour le Roi, le collecteur paie pour les défaillants.
Pour le recouvrement de l’impôt, le collecteur se rend chez le contribuable avec le rôle (feuille d’imposition) qu’il a rédigé et qui a été vérifié et rendu exécutoire par les élus pour que chacun vérifie l’assiette (somme due).
Le paiement se fait théoriquement les 1er décembre, 1er mars, 1er avril et 1er octobre. Mais les arrangements existent ; le collecteur doit donc tenir un cahier de comptes…
En cas de non-paiement de l’impôt par les contribuables, le collecteur peut user de différents moyens de pression pour récupérer les sommes dues. Si toutes les tentatives de récupération ont échoué, le collecteur va séjourner en prison.
Néanmoins, le collecteur est protégé des pressions : à sa sortie de charge et pendant trois ans, il ne peut être imposé à un taux supérieur à celui de l’année précédent son entrée.
Finalement, la charge de collecteur-asséeur est peu enviable… comme on peut le comprendre !
Au XVIIIe siècle, sont exempts les syndics de paroisse et les marguilliers durant leur année d’exercice, les pères de huit enfants mariés, les septuagénaires, les incurables et les pauvres notoires ; mais aussi les avocats, gardes-étalons, maîtres de poste, salpêtriers, greffiers, cavaliers de maréchaussée, officiers des eaux et forêts, arpenteurs, receveurs des amendes, greffier des domaines de gens de main-morte et des insinuations ecclésiastiques, commis au contrôle des actes et des exploits, directeurs, receveurs, contrôleurs et tous autres commis des fermes, le chef de chaque juridiction consulaire et enfin les médecins.
Le Traité des tailles explique que la présence d’un médecin est une espèce de remède et elle réjouit le malade, alors que la présence d’un médecin collecteur le saisirait et redoublerait son mal. L’administration compatissait-elle au sort des malades ?

J’ajouterai que le collecteur doit résider dans la dite paroisse comme l’explique la seconde transcription.
Par ailleurs, l’histoire ne dit pas si l’élu pouvait refuser cette tâche bien ingrate, mais le déménagement pouvait être un moyen détourné pour y échapper.

Et vous, connaissiez-vous l’existence des collecteurs-asséeurs ?

 

 

 

Sources :
Dictionnaire de l’Ancien Régime-Lucien Bély : L’invention de l’impôt sur le revenu. La taille tarifiée 1715-1789 – Mireille Touzery
A.D Calvados – Saint-André-sur-Orne : B.M.S 1665-1792 (5MI-EC 387)

#Généathème : 100 mots pour Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina…

« 100 mots pour une vie » ! Voilà un exercice que j’affectionne particulièrement !
Déjà en 2013, je vous parlais d’Adèle, la grand-mère paternelle de mon mari.
L’an passé, je vous contais la vie d’Octavie, ma grand-mère paternelle, ainsi que celle d’un Poilu nommé René !
Cette année, il s’agit de ma trisaïeule maternelle : Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE, née le 20 mars 1850 à May sur Orne (Calvados) :

Dentellière, tu te maries à 18 ans à peine… La vie te sourit !
Six enfants plus tard, tu intègres le clan des veuves.
La solitude te pèse t’elle cruellement… que tu trouves du réconfort au creux d’autres bras.
Ainsi, Constance JEANNE, ton septième enfant, nait hors mariage et vingt mois après le décès de Ferdinand, ton mari.
Crois-tu que le Ciel te punit… quand il rappelle à lui cette petite deux mois après sa naissance.
Le chagrin et la douleur t’étreignent’ ils… que tu restes seule de longues années avant de te remarier avec Auguste, un berger.
Tu as 53 ans et la promesse d’une vieillesse adoucie !

 

Juno Beach, hommage au Canada…

Cette semaine, je me  suis rendue aux Archives Départementales du Calvados à Caen.
Mes recherches effectuées, j’ai effectué un petit pélerinage dans la petite station balnéaire où j’ai passé mes 15 premiers étés : Bernières sur Mer !

Si la petite commune n’a guère changé, les stèles commémoratives célébrant le Débarquement ornent le paysage.
J’ai grandi autour de ces deux monuments et du blockhaus allemand  :FullSizeRender (1)IMG_1899IMG_1892Depuis, différentes plaques et un inukshuk ont été dédiés aux soldats morts :IMG_1893

IMG_1896IMG_1895 (1)IMG_1887C’est sur ce petit bout de littoral long de 9 km, entre Ver-sur-Mer et Saint-Aubin sur Mer, que la 3e Division d’Infanterie et la 2e Brigade Blindée Canadienne ont débarqué le 6 juin 1944 à 7h45 :

IMG_1919La plage Juno était défendue par des barbelés, quelques 14 000 mines, des mitrailleuses qui se trouvaient dans les propriétés en bordure de mer et les blockhaus.
A marée montante et à cause du mauvais temps, il s’avéra difficile de neutraliser les mines submergées et un tiers des barges de débarquement furent endommagées ou détruites à leur arrivée.

Juno fut l’une des zones les plus dangereuses pour les alliés.
Il a été estimé que les chances de survie des soldats canadiens de la première vague étaient de 50%.
Ainsi, une compagnie du régiment « Queen’s Own Riffles » perdit la moitié de ses effectifs sur la plage.
Avec l’arrivée du Régiment francophone de la Chaudière, les alliés neutralisèrent les défenses allemandes.
A 9h30, Bernières était libéré. A 11h45, le Général Keller installa son P.C dans cette maison :maison bernieresFullSizeRenderAujourd’hui, elle devenue la maison des canadiens :IMG_1898Parmi la 3e Division d’Infanterie se trouvaient plusieurs sections d’agents de liaison dont la particularité était de posséder une bicyclette.
Celle-ci devait leur permettre de progresser rapidement à travers la campagne à leur arrivée.
Cette stèle témoigne de leur passage :

IMG_1881Emouvant, ces petits hommages déposés par des visiteurs lors des cérémonies du 70e anniversaire du Débarquement en juin 2014 :FullSizeRender (2)FullSizeRender (3)Puis, je me suis rendue au cimetière militaire de Bény sur Mer à quelques lieues de Bernières.
C’est là que reposent plus de 2 000 soldats canadiens dont 19 non identifiés, un soldat français et quatre soldats britanniques.
Ces soldats sont principalement tombés au combat entre le 6 juin et le 18 juillet 1944, prise de la ville de Caen :IMG_1910IMG_1907IMG_1911Il existe un autre cimetière à Cintheaux/Bretteville sur Laize où sont enterrés la plupart des 5 500 canadiens qui ont donné leur vie lors du Débarquement en Normandie.
Mais, ils sont 45 000 à avoir perdu la vie lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Parmi les civils, certains de mes ancêtres ont vécu le Débarquement, notamment ma Maman qui vivait à l’époque à Gray Sur Mer.

SOUVENONS-NOUS !

 

Sources :
Images : collection personnelle et normandie44.canalblog.com
Juno – L’assaut canadien – par Yann Magdelaine – OREP Editions

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… Y comme Yod Kerc’h…

Après la diète imposée par la lettre X, je me rattrape avec la lettre Y…
Cependant, trouver une recette ancestrale commençant par Y s’est révélé être aussi un défi….  Mais, la langue bretonne et mes ancêtres armoricains m’ont aidée !

Le second défi a été de réaliser ce plat !

Le Yod Kerc’h est une bouillie d’avoine roborative et énergétique, normalement salée, qui se mange délayée dans du lait ribot (lait fermenté et aigre) et autrefois consommée en Basse Bretagne, particulièrement dans le Léon, par les plus pauvres.

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Jadis, elle était préparée à partir d’avoine grillée et moulue.
Le mélange « avoine et son » était mis à tremper la veille.
Au matin, le son étant remonté à la surface, il était retiré et donné en nourriture aux cochons.
La farine était égouttée avant d’être mélangée à du lait ribot ou à de l’eau afin d’obtenir la consistance désirée.
La bouillie était ensuite cuite dans un chaudron pendant une bonne heure et touillée avec un bâton appelé baz-yod (bâton à bouillie)
La dégustation se faisait à même le chaudron, chacun creusant son propre puits pour y  faire fondre un morceau de beurre.
Le jour suivant, la bouillie refroidie et solidifiée était coupée en tranches ou en morceaux et était frite dans une poêle.

Aujourd’hui, on utilise de la « crème d’avoine » prête à l’emploi.

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J’en ai donc acheté  lors d’un week-end passé en Bretagne !

Voici la recette telle que mentionnée sur le paquet. J’ai adapté les quantités car j’ai été la seule à goûter la recette, allez savoir pourquoi… 😉

Ingrédients pour 4 : 250 g farine d’avoine – Un litre de liquide (lait ou eau) – Beurre – Sel ou sucre

Délayez la farine avec le liquide dans une casserole à fond épais
Laissez épaissir en remuant constamment pour éviter les grumeaux
Couvrez et laissez mijoter pendant une demi-heure sur feu doux.
A la fin de la cuisson, salez ou sucrez, à votre convenance.
Ajoutez du beurre cru.
A déguster avec une bolée de cidre ou du lait ribot.

En toute honnêteté, je vous avoue que ce n’est pas le meilleur met que j’ai goûté, bien qu’il soit nourrissant et rassasiant.
Mais, bizarrement, c’est sans doute la recette qui m’a le plus émue, non par la saveur, mais par ce qu’elle m’a enseignée : j’ai touché du bout des doigts, plus exactement du bout de la langue… ce que mes ancêtres, humbles gens, mangeaient au quotidien !

Ailleurs, on trouve des recettes similaires : en Corse, avec la « pulenda » réalisée avec de la farine de châtaignes ou en Italie, avec la « polenta » réalisée avec de la farine de maïs.

 

 

Sources :
Sites et image : Wikipédia.org –  Keldélice.com
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… Q comme Quatre-quarts…

 

 

Aujourd’hui,  petit retour au pays des Menhirs et du Chouchen… pour déguster une spécialité connue de tous : le quatre-quarts.

Il est mentionné pour la première fois en 1893. Il est ainsi nommé car quatre ingrédients sont utilisés, en quantité égale, pour sa réalisation : des œufs, du beurre, du sucre et de la farine.
Jadis, en Bretagne, il était le dessert dominical par excellence.

Ce gâteau me rappelle l’enfance et ses fameux « 4 heures ».

Alors, je n’y vais pas par quatre chemins pour vous livrer la recette :

Ingrédients : 4 œufs pesés avec leur coquille  – farine : même poids que les œufs – sucre : même poids que les œufs – beurre (salé) : même poids que les œufs – un sachet de levure chimique –

Préchauffez le four à 180° (Th.6)
Faites fondre le beurre dans une casserole ou au micro-onde. Laissez refroidir.
Dans une jatte, battez les œufs avec le sucre au fouet électrique pendant 5 mn. Le mélange doit blanchir et doubler de volume.
Mélangez la farine et la levure.
Versez en pluie dans le mélange œufs /sucre en continuant à battre.
Ajoutez le beurre fondu en continuant à mélanger.
Versez la préparation dans un moule à cake préalablement beurré et fariné (sauf si vous utilisez un moule en silicone)
Enfournez pendant 50 mn. Vérifiez la cuisson en piquant le gâteau avec une lame de couteau qui doit ressortir sèche

Si le gâteau colore trop vite, recouvrez le moule d’une feuille de papier d’aluminium.

Laissez refroidir avant de démouler sur une grille.

Je ne sais pas pour vous… Pour ma part, j’aime compter jusqu’à quatre ! Un vrai régal !

 

 

Sources : Dictionnaire Historique de la Gastronomie – L’histoire à la casserole – Henri Pagaillem – Editions Télémaque
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… F comme Fallue et Fiadone…

 

La fallue et le fiadone… Elle est normande, il est corse… Ces deux-là n’avaient guère de chance de se rencontrer…  Mais le Challenge,  grand entremetteur,  les réunit sur cette page  !

La fallue ou falue vient de « falle » qui veut dire « estomac » en patois normand.

 

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Cette brioche a été créée par nos aïeules qui la fabriquaient principalement à l’Epiphanie ou les jours de fête. Elles ajoutaient de la crème, des œufs, et du sucre à la pâte à pain. La fallue était prête !

Elle se consommait essentiellement avec la teurgoule accompagnée d’un *moque de cidre.

Au moment de la fête des rois, nos ancêtres entonnaient ce refrain en la dégustant  :

Voilà coupée la fallue,

Faut savoir qui est le roi,

En chantant à tête nue,

En chantant tous d’une voix,

Le roi boit, le roi boit,

                                                  Le pain à Dieu, s’il vous plait !

Certes, je n’ai pas l’air… Mais, j’ai la recette que voici :

Ingrédients pour deux fallue : 650 g de farine, 100 g de sucre, 100 g de beurre, 4 œufs,  40 cl de crème fraiche épaisse, 15 g de levure boulangère ou un sachet de levure déshydratée, une pincée de sel (diviser les quantités par deux pour une fallue)

Dans une grande jatte, versez la farine tamisée en fontaine et creusez un puits au centre –
Ajoutez la levure délayée dans un peu de lait tiède, puis le sucre, les œufs mélangés à la crème, le beurre ramolli mais non fondu, une pincée de sel.
Mélangez le tout à la main et travaillez la pâte qui doit rester un peu collante.
Recouvrez la jatte d’un linge et laissez lever à température ambiante pendant deux heures.
Passé ce temps, retravaillez votre pâte.
Divisez en deux pâtons.
Aplatissez avec la paume de la main et pliez en trois.
Donnez une forme allongée.
Placez les patons sur une plaque de cuisson.
Laissez lever encore une heure –
Puis, entaillez le dessus du pâton avec une paire de ciseaux (autant d’entailles que de convives selon la tradition)
Dorez avec un mélange jaune d’œuf/lait
Préchauffez le four à 190° (Th. 7/8)
Enfournez la fallue et laissez cuire pendant 30mn en surveillant la cuisson.

La fallue se sert tiède de préférence, mais froide, elle est également délicieuse. Elle est irrésistible au petit déjeuner, toastée et nappée de confiture. Elle se conserve deux, trois jours enveloppée dans un linge.

*Le moque est le récipient dans lequel on sert le cidre

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Le fiadone est le gâteau corse, par excellence, réalisé notamment pour les fêtes de fin d’année ou pour Pâques. Son ingrédient essentiel est le brocciu, fromage frais de brebis.

A l’origine, il était fabriqué dans le nord de la Corse avant que tous les insulaires ne l’adoptent. Il viendrait des « fiadoni » (flan italien) dont l’origine est signalée dans des livres culinaires datant du 16e siècle.

Une ancêtre corse de mon petit-fils fut enlevée par son prétendant. Il la ramena à Marseille et l’épousa sans le consentement des parents. Elle ne revit ni son île, ni le fiadone !

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Ingrédients pour 4 pers. : 250 g brocciu frais – 1 citron – 3 œufs – 100 g sucre en poudre – 1 cuillère à soupe d’Acquavita (facultatif) – 20 g beurre – 1 pincée de sel –

Egouttez le brocciu dans une passoire fine
Prélevez les zestes du citron –
Portez à ébullition de l’eau dans une casserole et blanchissez les zestes pendant 3mn –
Egouttez et hachez finement
Cassez les œufs en séparant les blancs des jaunes
Dans une jatte, mélangez les jaunes avec le sucre jusqu’à obtenir une préparation lisse et crémeuse
Ajoutez le brocciu égoutté, les zestes de citron et l’Acquavita (facultatif)
Préchauffez le four à 180° (Th. 6/7)
Battez les blancs d’œufs en neige avec une pincée de sel
Incorporez au mélange œufs/brocciu en tournant et en soulevant toujours dans le même sens
Beurrez un moule à manqué –
Versez la préparation –
Egalisez la surface
Enfournez et  laissez cuire pendant 30 à 35 mn. La lame d’un couteau doit ressortir sèche lorsque le fiadone est cuit.
Laissez refroidir avant de démouler –
Dégustez frais

Le fiadone se conserve aisément plusieurs jours au réfrigérateur.

A déguster sans modération !

Et vous, que pensez-vous de cette union entre cette normande croustillante et ce corse fondant ?

 

 

Sources :
Site www.keldelice.com – www.normandie-passion
Petit Larousse des saveurs des régions de France
Images : collection personnelle

#ChallengeAZ… D comme Douillons…


  …Restée seule, la femme se mit à la besogne. Elle découvrit la huche à la farine, et prépara la pâte aux douillons. Elle la pétrissait longuement, la tournant et la retournant, la maniant, l’écrasant, la broyant. Puis, elle en fit une grosse boule d’un blanc jaune, qu’elle laissa sur le coin de la table.

Alors, elle alla chercher les pommes, et pour ne point blessé l’arbre avec la gaule, elle grimpa dedans au moyen d’un escabeau. Elle choisissait les fruits avec soin , pour ne prendre que les mûrs, et les entassait dans son tablier…

Ces lignes sont extraites de la nouvelle : « Le Vieux«  écrite par Guy de Maupassant (1850-1893) et parue dans le journal « Le Gaulois », le 6 janvier 1884.

L’auteur a immortalisé ce dessert typiquement normand réalisé avec des pommes ou des poires. Il est, également, connu sous le nom de « bourdelot« . Le terme diffère entre la Haute ou la Basse Normandie.

Autrefois, les fermières cuisaient les douillons et les bourdelots, avant ou après le pain. Ils faisaient le régal d’une collation de « dix heures » appelée « un dizeu » qui sortait de l’ordinaire. *(d’après Anne Prével)

Quoi qu’il en soit, rien de plus simple que de réaliser ce dessert !
Il suffit de choisir une pomme ou une poire… De la déshabiller en lui ôtant sa peau et de la revêtir d’une robe de pâte… !

Plus sérieusement, suivez la recette que voici :

Ingrédients pour 4  : 4 pommes à cuire – pâte feuilletée ou brisée  (de bonne qualité) – beurre – sucre – sucre vanillé – Un jaune d’œuf

Préchauffez le four à 180° (Th.6/7)
Epluchez les pommes et évidez-les
Frottez les avec un demi citron pour éviter qu’elles noircissent
Roulez les pommes dans un mélange sucre/sucre vanillé
Abaissez la pâte et découpez quatre carrés pour envelopper les pommes.
Posez chaque pomme sur un carré de pâte.
*
Disposez une noix de beurre dans chaque pomme
Rabattez la pâte autour des pommes
Soudez les bords avec un peu d’eau
Dorez la pâte avec un jaune d’œuf délayé avec un peu d’eau.
Mettez à cuire dans le four pendant 45 mn.

Dégustez tiède !

*Ici, j’ai remplacé le beurre par une cuillère de caramel au beurre salé : un mariage entre mes racines normandes et bretonnes !

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Ailleurs, comme en Picardie, on trouve une recette similaire nommée  « rabotte »  !

Sources : Maupassant par les textes – Association des amis de Guy de Maupassant : http://maupassant.free.fr/index.html
*Site : Patrimoine-normand.com
Photos : Collection personnelle

Ma lignée cognatique….

En ce jour de Fête de Mères et comme d’autres généablogueurs, je suis partie à la recherche de cette lignée qui compte, actuellement, douze générations… auxquelles s’ajoutent deux autres générations avec ma fille et ma petite-fille.

Mon ascendance cognatique est normande et concentrée principalement à May sur Orne et à Laize la Ville (14), petites bourgades situées au sud de Caen :

Sosa 1 : Evelyne

Sosa 3 : Marie Augustine Victorine BERTHAULT

° 1916  + 1990

Sosa 7 : Louise Marie Elisabeth MORIN 

° 3/01/1887 May S/Orne (14 ) + 9/01/1937 Caen (14)

Elle fut  journalière et épousa, à 20 ans, Jean Victor Albert BERTHAULT journalier mineur, le 15/01/1907. Ils eurent quatre enfants (2 garçons & 2 filles). Jean & Louise abandonnèrent, au moins, trois de leurs enfants en 1918. Louise décéda à l’âge de 50 ans.

Sosa 15 : Zéphirine Pauline FOUQUES

° 12/09/1869 May S/Orne (14)  + 12/11/1898 May s/Orne

Zéphirine fut  journalière et épousa à 19 ans, François-Marie MORIN, carrier, le 16/02/1889, à May s/Orne. Ils eurent deux enfants. François décéda le 28/02/1895 à 31 ans. Zéphirine se remaria  le 28/11/1896 avec Charles Adolphe POISSON. Ensemble, ils eurent une fille. Zéphirine disparut à l’âge de 29 ans.

Sosa 31 : Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE

                         ° 20/03/1850 May S/Orne + ?

Maria, dentellière, se maria le 28/02/1869 avec Ferdinand Alphonse Henri FOUQUES, carrier. Elle avait 18 ans, lui 19 ans. Zéphirine, leur fille ainée, fut légitimée lors du mariage. Ils eurent cinq autres enfants. Ferdinand mourut le 5/03/1885, à 35 ans.

Maria, veuve, mit au monde une fille le 6/11/1886, née de père inconnu. L’enfant décéda le 13/01/1887.

Maria se remaria le 26/08/1903, à 53 ans avec Auguste Honoré LE BOUCHER.

Sosa 63 : Victoire LAQUAINE

° 18/07/1825 May s/Orne + 16/04/1859 May S/Orne

Victoire, ménagère,  épousa le 15/10/1843, à 18 ans, François Exupère JEANNE, carrier. Ils eurent 4 enfants. Victoire décéda à 33 ans.

Sosa 127 : Marie-Anne ORESME

° 29 Nivôse An 7 (18/01/1799) Laize La Ville (14) + 29/07/1852 May s/Orne

Marie Anne épousa, le 25/11/1820 à 21 ans, Georges LAQUAINE, domestique de haras. Ils eurent, au moins deux filles.  Marie-Anne mourut à 53 ans.

Sosa 255 : Marie Jeanne Marguerite PAUGER

° 17/06/1764 Laize la Ville + 24/05/1853 May S/Orne

Marie Jeanne épousa, le 14/09/1798, Charles ORESME. De leur union naquit Marie Anne. Marie Jeanne décéda à 88 ans

Sosa 511 : Marie Marguerite FILLEUL  

° 12/6/1733 Laize la Ville + 23/04/1768 Laize la Ville

Marie Marguerite épousa Jean-Louis PAUGER, le 19/01/1758. Ils eurent quatre enfants. Marie Marguerite décéda à 34 ans.

Sosa 1023 : Marguerite PAUGER

° 3/09/1702 Laize la Ville + 31/12/1752 Laize la Ville

Marguerite épousa Charles FILLEUL, le 5/03/1726. Ensemble, ils eurent 8 enfants. Après le décès de Charles, elle épousa en secondes noces, Philippe PAGNY, le 26/01/1743. Marguerite disparut à 50 ans.

Sosa 2047 : Marie LOISEL

Marie épousa Jean PAUGER, le 12/08/1697, à Amayé S/Orne. Ils eurent au moins deux enfants.

Sosa 4095 : Catherine GUESDON

Mariée à Julien LOISEL

 Je suis fière de rendre hommage à ces mères. Et si au départ, remonter ma lignée matrilinéaire était un défi, être ainsi arrivée à la 12e génération a, également, permis de rendre à ma Maman une légitimité qu’elle n’a pas eu dans sa vie !

Sources : A.D Calvados
Image : « Caen jardin des plantes sophora » par Roi.dagobert — .