ChallengeAZ… Quête des ancêtres…

Ici la vieille malle…
Aujourd’hui, je suis conseillère es-généalogie
pour débutants 😁

La généalogie est un merveilleux passe-temps qui vous promet d’explorer vos racines familiales… et de découvrir que votre arrière-arrière-arrière-grand-mère avait un penchant pour les chapeaux à plumes et les disputes familiales…
Hum… Mais, soyons sérieux un instant : combien d’ancêtres devez vous vraiment chercher à identifier avant de vous retrouver enseveli sous une montagne de noms et de dates ?

Chaque fois que vous remontez d’une génération, vos ancêtres se multiplient comme des champignons après l’orage :
Vos parents ? Deux. Vos grands-parents ? Quatre. Vos arrière-grands-parents ? Huit !
Et si vous continuez comme ça, au bout de dix générations, vous aurez 1 024 ancêtres… Impressionnant, n’est-ce pas !
Si tout le monde se pointe à la réunion de famille, ça devient une soirée plus bruyante qu’un concours de talents à la fête de l’école.

Là où ça se corse, c’est quand on réalise que, dans certaines régions, des ancêtres communs se cachent partout comme des ninjas dans un film d’action.
Avec un peu de chance et un soupçon de consanguinité, vous finirez par découvrir que votre arrière-grand-père et votre arrière-grand-mère étaient en fait cousins… Bienvenue dans la famille !

Alors, combien d’ancêtres devriez vous vraiment essayer de traquer ?
Voici quelques astuces :

-Si vous cherchez simplement à savoir d’où viennent vos cheveux frisés, peut-être que retrouver vos grands-parents fera amplement l’affaire.
Mais, si vous songez à décrocher un contrat pour éditer votre histoire familiale, alors… préparez vous à explorer 10 générations et plus, et à découvrir qu’ il y avait un pirate dans la famille ou du moins quelqu’un qui prétendait l’être.

-Vous avez accès à des archives pleines de trésors généalogiques ou à un ordinateur qui n’arrête pas de planter ? Ça va influencer votre recherche.
Et si les archives sont aussi rares qu’une photo du Yéti, peut-être qu’une quête plus modeste sera plus sage.

– Êtes-vous prêt à plonger avec passion dans des soirées palpitantes à explorer des vieux documents ou préférez vous céder à la tentation d’un marathon de séries sur Netflix ?
Écoutez les battements de votre cœur et laissez le guider vos choix… A moins que vous ne fassiez les deux en même temps !

– Si votre lignée ressemble à un arbre généalogique enchevêtré dans les branches d’un buisson épineux, vous pourriez vouloir vous concentrer sur les branches principales.

En fin de compte, la recherche des ancêtres c’est comme une boite de chocolats, c’est une question de goût.
Si vous appréciez le voyage, ne vous inquiétez pas du nombre. Que vous trouviez un ancêtre qui a été roi ou une grand-tante qui a été championne de tricot, chaque découverte ajoute de la saveur à votre histoire familiale.

Alors, armez vous de courage et plongez dans cette aventure… mais n’oubliez pas d’inviter vos ancêtres au prochain repas de famille ! Ils adorent les chapeaux à plumes.

Sources :
Image par Andreas de Pixabay

#Genealogie30… 30 questions pour connaître la vie d’un(e) ancêtre… (n°16 à 30)…

Nous arrivons à la moitié du challenge #Genealogie30 et je vous propose de découvrir, sur cette nouvelle page, les 15 prochaines questions/réponses sur la vie de Victor Emile BERTHAULT, mon Sosa 12.
Pour lire ou relire les 15 premières, cliquez ICI !

*Question 16 : Comment s’habillait-il ?

Image extraite du livre « Normandises » – Roger JOUET – Dessin de Miniac

En Normandie, au XVIIIe – XIXe siècle, les hommes portaient une chemise et une culotte de toile. Autour du cou, ils se nouaient un mouchoir de toile en guise de cravate.
Les guêtres en toile ou coutil protégeaient les bas et/ou les jambes pour ceux qui ne portaient pas de bas.
Les sabots de bois permettaient d’économiser les chaussures qui elles, étaient réservées aux jours de fête.
Enfin, un chapeau à bord en feutre de laine, abritait du soleil et de la pluie. Il se portait au dessus d’un bonnet de laine.

J’imagine que Victor Emile a surtout porté une blouse dénommée, en Normandie, « blaude » qui est le vêtement populaire de protection régional. Elle apparaît vers 1780 et se généralise vers 1815. Évoluant dans sa forme, elle perdure jusqu’en 1950. Elle se porte les jours de travail, mais également les jours de fêtes où elle s’orne de broderies au point de chaînette au col et aux poignets.
Chez les classes laborieuses, la blaude, de couleur noire ou bleue, était parfois, le seul vêtement porté sur un pantalon en siamoise (mélange de lin et de coton) à rayures.
A ce costume vient s’ajouter une casquette « à pont ». Portée en premier lieu par des citadins et des propriétaires ruraux fortunés, la casquette se popularise vers 1850 et devient le couvre-chef des ouvriers, des paysans et des matelots.
(Sources : Costume normand au XIXe siècle dans les collections du musée des Traditions et Arts normands)

*Question 17 : Combien a t-il eu d’enfants ?

Image gratuite : Freepik.com

Victor Emile et Marie Suzanne TOURRE, son épouse, ont eu six enfants :

-Marie Elise naît le 12/04/1875 à Saint-Pierre-du-Regard (61) soit neuf mois après le mariage de ses parents à Blida (Algérie)
Note : Sa mère est enceinte d’elle pour effectuer le voyage de retour de Blida à St-Pierre-du-regard.
Marie Elise décède, à Saint-Pierre, le 07/03/1880 à l’âge de 4 ans.
-Berthe Léonide, ouvrière en filature, tricoteuse, naît le 13/09/1876 à Saint-Pierre-du-Regard (61). Elle décède le 13/06/1960 à Fleury-sur-Orne (14) à l’âge de 83 ans.
Maria Augustine, ouvrière en filature, naît le 31/01/1879 à Saint-Pierre-du-Regard.
Jean Victor Albert, Sosa 6, ouvrier mineur-journalier, voit le jour à Saint-Rémy-sur-Orne, le 22/06/1881. Il décède à l’âge de 61 ans, le 12/11/1942 à Saint-Pierre-sur-Dives (14).
Elise Marie Flavie, naît le 14/12/1884 à Saint-Rémy-sur-Orne (14). Elle décède, à Caen, le 27/02/1968 à 83 ans.
Marie Augustine Victorine, ouvrière en filature, naît le 22/04/1887, aussi à Saint-Rémy-sur-Orne. Elle meurt à 22 ans, le 25/09/1909 à Saint-Rémy.
Note : Jean Victor Albert, mon G.P donnera les trois prénoms de sa sœur, à ma maman.
(Sources : A.D Orne – A.D Calvados)

*Question 18 : A t’il assisté au mariage de ses enfants ?

Image Pixabay.com

Victor Emile et son épouse, Marie Suzanne TOURRE assistent et consentent au mariage de leurs deux filles aînées :
Berthe Léonide, 17 ans avec Joseph Armand Félix VOIVENEL, 31 ans, ouvrier mineur, le 11/09/1894 à Saint-Rémy-sur-Orne.
Maria Augustine, 16 ans, épouse à son tour, le 24/09/1895 à Saint-Rémy, Victor Auguste CHEVALIER, 26 ans, couvreur, résidant à Pierrefitte- en-Cinglais (14).

Victor Emile décède en 1898. Seule Marie Suzanne est présente et consentante au mariage de :
Jean Victor Albert, 25 ans,Sosa 6, avec Louise Marie Elisabeth MORIN, 20 ans, Sosa 7, le 15/01/1907 à Saint-André-sur-Orne (14).
Marie Elise Flavie, 18 ans, avec Georges AUGUSTE, 23 ans, le 28/04/1903 à Saint-Rémy.
Marie Augustine Victorine, 17 ans, avec Paul Auguste BOUTELOUP, 25 ans, le 15/10/1904 également à Saint-Rémy.

Berthe-Léonie, veuve de Joseph VOIVENEL, épousera à 34 ans, Louis Jules GESLOT, journalier, le 28/01/1911 à Clécy (14)
(Sources : A.D Calvados)

*Question 19 : Que signifie son nom de famille ? Comment a t’il été transmis ?

Gettyimages.fr

Le patronyme BERTHAULT serait un nom de famille dérivé du vieux nom germanique « berhautwald », issu de « berhaut » qui signifie célèbre, brillant et « wald » gouverner ancien surnom de chef de guerre des goths devenu patronyme.

Ce patronyme est assez peu répandu et se situerait au 2 962e rang des noms les plus portés en France.
On trouve principalement des BERTHAULT dans le Lyonnais, en Bourgogne et dans l’ouest de l’hexagone.

Mes recherches remontent au début du 17e siècle, et en l’état de ces dernières, tous mes « Berthault » sont originaires de l’Orne et du Calvados.

L’orthographe varie selon les actes, les lieux et les scribes. Je trouve : BERTAULT – BERTAUT -BERTAUX – BERTAU -BERTOT

(Sources : Filae.com – Geneanet.org)

*Question 20 : Qui était son père ?

Géoportail.gouv.fr

Le père de Victor Emile s’appelle Pierre Edmond.
Il est né le 15 Thermidor An 6 (jeudi 2 août 1798) au hameau du Huè à Saint-Denis-de-Méré (14).
Il est le dernier des quatre enfants (dont deux morts en bas âge ) de Edmond dit « Bel enfant », journalier et de Anne CHENEVIERE.
Il exerce le métier de maçon. Il signe, mais il a appris tardivement… Je trouve sa première signature en 1828.

Signature de Pierre Edmond BERTEAUX (acte de naissance de Jules, son second enfant)

Il décède à l’âge de 47 ans, le 13 janvier 1846 à 20:00, à Saint-Pierre-du-Regard (61) au hameau du Grand Samoi.
(Sources : A.D Orne – A.D Calvaldos)

*Question 21 : Qui était sa mère ?

Géoportail.gouv.fr

Le mère de Victor Emile se nomme Marie Marguerite GEHENNE (JEHENNE). Par la suite, ce patronyme se transforme en JEANNE.

Elle est née le 28 Nivôse An 3 (samedi 17 janvier 1795) – Hameau La Barbotière à Sainte-Honorine-la-Chardonne (61).
Elle est la fille aînée de Guillaume, laboureur et de Marguerite BOQUET. Je lui connais également une sœur et un frère.

Elle est mécanicienne (probablement dans une filature).
Elle épouse Pierre Edmond BERTHAULT , le 12 septembre 1825 à Saint-Pierre-du-Regard (61). Elle a 30 ans et lui 27. Elle déclare ne pas savoir signer.

Veuve de Pierre Edmond, elle décède, âgée de 57 ans, le 30 janvier 1852 à 9:00 du matin dans sa maison située Hameau du Grand Samoi à Saint-Pierre-du-regard (61).
(Sources : A.D Orne)

*Question 22 : Quelle était sa fratrie ?

Image libre de droits Gettyimages.fr

Victor Emile est l’avant-dernier d’une fratrie de sept enfants, composée comme suit :

Jean Lucien °15/04/1826 à St-Pierre-du-Regard (61) +31/05/1890 à St-Denis-de-Méré (14) X 12/07/1847 avec Marie MADELEINE à St-Denis-de-Méré.
-Jules °14/01/1828 +08/03/1828 à St-Pierre-du-Regard
-Jean °10/03/1829 +05/06/1866 X 18/02/1857 avec Virginie BERNIER à St-Pierre-du-Regard
-Victorine Florentine °12/10/1831 à St-Pierre-du-Regard X 01/06/1855 avec Cyprien LESAGE à Athis-de-l’Orne
-Marie Flavie °01/08/1834 +24/02/1898 X 12/02/1855 avec François LEMARIE à St-Pierre-du-Regard
-Victor Emile °06/08/1836 à St-Pierre-du-Regard (61) +28/02/1898 St-Rémy-sur-Orne (14)
-Marie Zélie °27/10/1839 +03/03/1871 X 21/08/1864 avec Auguste Joseph Charles LACOMBE à St-Pierre-du-Regard.

Note : Victor Emile est le dernier survivant de la fratrie. Il décède quatre jours après sa sœur Marie Flavie.
Sources : A.D Orne – A.D Calvados

*Question 23 : Avait-il des relations avec les autres membres de sa famille ?

Lavoir du Grand Samoi St-Pierre-du-Regard (61) – www.lavoirs.org

Victor Emile est né dans le hameau du Grand Samoi à St-Pierre-du-regard.

A vingt ans, orphelin de père et de mère, il part en Algérie en 1857, faire son service militaire et reste là-bas jusqu’en 1874-1875.
Il n’a donc pas fréquenté ses frères et sœurs en dehors de son enfance et son adolescence.
A son retour d’Algérie avec Marie-Suzanne, les actes de naissance de ses trois premiers enfants indiquent que le couple habitent dans le même hameau.

Jean, Marie Flavie et Marie Zélie, trois de ses frères et sœurs, ont vécu également au Grand Samoi jusqu’à leur décès.

Sans autres documents officiels confirmant mon hypothèse, je pense que mon aïeul a recréé des relations avec certains membres de sa famille pendant la période de 1875 à 1880.
Et puis, les jours de lessive… Marie Suzanne devait retrouver ses belles-sœurs au lavoir… N’était-ce pas un lieu favorable aux échanges ?

Quand le couple a déménagé à St-Rémy (14), j’ignore si les relations familiales ont perduré… Mais pourquoi pas !

*Question 24 : Pouvez-retracer sa généalogie sur quatre générations ?

Mieux qu’un long discours, voici l’ascendance de Victor Emile sur cinq générations.
Note : certaines branches remontent à huit générations.

Ascendance de Victor Emile – fichier HEREDIS

*Question 25 : Quelle était sa religion ?

Eglise saint-Pierre-du-Regard (61) – Perche-gouet.net

Je ne possède aucun document qui atteste de la religion de Victor Emile, ni même celle de ses parents ou celle de sa belle-famille.
Il faudrait pour cela que je consulte les archives religieuses.
Néanmoins, les quatre grands-parents de Victor Emile étant nés avant la Révolution Française, les registres paroissiaux me confirment qu’ils ont tous été baptisés selon la religion catholique.
Il y a donc 99,9% de chance pour que Victor Emile ait été également baptisé, qu’il se soit marié et qu’il ait été inhumé selon les dogmes catholiques.

*Question 26 : Votre ancêtre chez le notaire…

Image Pixabay.com

J’ignore si Victor Emile a fait appel aux services d’un notaire…
Pour le savoir, il faudra me rendre aux archives départementales de l’Orne et du Calvados… A suivre…

*Question 27 : Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?

Image : Pixabay.com

Pas de photos, pas de trombinoscope… Seulement quelques signatures… celles des enfants de Victor Emile, puisque lui et Marie Suzanne ne signaient pas.

*Question 28 : Quels étaient ses repas ?

Image : Pixabay.com

Voilà une question intéressante… mais qui dans le cas de Victor Emile est bien plus complexe qu’il n’y parait !
Je vous rappelle que Victor Emile est normand et qu’il a épousé une ariégeoise… Alors, de quoi étaient constitués ses repas ?

En Normandie, au quotidien, il mangeait la possuée, sorte de panade cuite. Cette panade pouvait être faite, également, à base de farine de sarrasin.

Avant la journée de travail, vers 6 heures du matin, les patrons et les serviteurs pouvaient aussi mangé la soupe à la graisse (un mélange fait de graisse de rognons de bœuf et de saindoux dans lequel on ajoutait des légumes : pomme-de-terres, carottes, choux…)

A 10 heures, on faisait la buvette (pause où l’on dégustait des douillons ou bourdelots, des biscuits… arrosés de lait, de cidre et de calvados)

Quand on tuait le « nobl’ « (cochon), cela donnait lieu à une « fête à boudin » où l’on dégustait le boudin, bien sûr, mais aussi carpinettes (crépinettes), andouilles, fressure et pâté de tête.
Les jours de fête, on mangeait également du bœuf : langue et tripes étaient particulièrement recherchées.
A l’Ascension, le repas des domestiques comportait obligatoirement du veau.

On n’oublie pas non plus, les produits laitiers (fromages, crème fraîche, beurre…)
Les desserts étaient constitués de petits gâteaux, de brioches comme la fallue facilement réalisables avec ces produits laitiers et des œufs.
Mais, on se régalait également de plats à bas de riz au lait comme la fameuse teurgoule ou terrinée.

Et quand Marie Suzanne, l’ariègeoise, est entrée dans la vie de Victor Emile… Le quotidien était presque semblable :
-Bouillies de farine de sarrasin, soupes trempées au pain d’orge.
Les jours de fête, on servait l’ollada (soupe aux choux), on servait également du porc.
En Ariège, la fallue se nomme coque (brioche aux fruits confits) servie le jour de la fête des rois.
La teurgoule est remplacée par du millet cuit dans du lait. On le mangeait, à la Toussaint, dans l’espoir de délivrer les âmes du purgatoire (autant de grains de millet avalés, autant d’âmes délivrées).

Note : Quand Victor Emile a épousé Marie Suzanne, c’est aussi la cuisine au beurre qui a épousé la cuisine à l’huile… Vous comprenez pourquoi, je suis gourmande !
Petit rappel : en cliquant sur les mots en bleu, vous trouverez la recette !
Source : Menus & coutumes des provinces françaises – Colette GUILLEMARD

*Question 29 : Y a t’il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?

Image Pixabay.com – Freepik

J’aurai aimé que l’on me transmette une histoire sur Victor Emile… Mais voilà, l’histoire de nos ancêtres n’est pas un conte de fée… Jean, son fils, mon G.P, a abandonné ses enfants (lire Histoire d’un abandon)… Du coup, ce contexte irréversible a effacé la mémoire familiale…

*Question 30 : Comment a t-il participé à la vie de la communauté ?

Image Pixabay.com

Parmi les archives à consulter, les procès-verbaux des délibérations municipales sont une mine de renseignements sur la vie d’une commune et de ses habitants.
C’est ainsi que j’ai trouvé la participation de Victor Emile au soutien économique de Saint-Rémy.
Le 12 juin 1884, il a prêté 1685 F. à la commune pour faire réparer l’église et l’école moyennant un remboursement avec intérêts.
Le 14 août 1887, le maire rectifie le taux d’intérêt de 4, 5 % à 5 % pour le remboursement de cet emprunt.

A.D Calvados – C.R Délibérations municipales Saint-Rémy 1808 -1895 Page 357

Ce P.V révèle que Victor Emile était sans doute croyant et pratiquant et cela répond à la question 25 et que s’il ne savait pas écrire, il devait savoir compter.
En tout cas, il savait économiser…

Ainsi s’achève ce #Genealogie30 sur la vie de Victor Emile.
Cet exercice instructif m’a permis de découvrir certaines facettes de la vie de mon aïeul.
Merci à vous d’avoir suivi cette remontée dans le temps !

#Généalogie30… 30 questions pour connaître la vie d’un(e) ancêtre… (n°1 à 15)…

En avril, on ne se découvre pas d’un fil. On ne sort pas de chez soi, non plus, pour cause de confinement. Mais, sur une idée de Sophie @gazetteancetres, on se pose 30 questions, à raison d’une par jour, pour travailler sur la vie d’un ou d’une ancêtre.

Pour cet exercice, j’ai choisi un de mes arrières grands-pères maternels, mon Sosa 12, Victor Emile BERTHAULT.

*Question 1 = Est-ce j’ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?
Victor Emile est né le samedi 6 août 1836, à une heure du matin, à Saint-Pierre-du Regard dans l’Orne (61) dans le Hameau de Grand Samoi.
Son père déclare sa naissance et le présente à la mairie, le même jour à 15:00, en présence de Laurent TELLIER, 32 ans et Pierre MENARD, 38 ans, tous deux cultivateurs habitants à Saint-Pierre, sans plus de renseignements.
Malheureusement, je ne possède aucune information concernant son baptême.
(Source : A.D Orne – St-Pierre-du-Regard 1833-1842 page 47)

Carte Géoportail.gouv.fr

*Question 2 = Est-ce que j’ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

Victor Emile a 37 ans lorsque il épouse Marie Suzanne TOURRE, une ariègeoise de 28 ans, le samedi 4 juillet 1874, à Blida en Algérie.
Note : J’ai longtemps cherché ce mariage qui me semblait impossible vu la distance entre la Normandie et l’Ariège. Cela me semblait étrange pour ne pas dire bizarre ! Une partie de la réponse suit…

Carte Blida – Algérie – Geneawiki

Victor Emile est libre de ses droits, ses ascendants et aïeux étant décédés
Note : Je reviendrai sur ses parents plus tard

Marie Suzanne est également libre de ses droits, ses ascendants et aïeux étant aussi décédés. Elle est la dernière d’une fratrie de neuf enfants dont quatre sont morts en bas âge.
Ses parents et au moins trois de leurs enfants ont émigré en Algérie quelques années auparavant.

Son père, Dominique, cultivateur, est décédé le 15 février 1858 à l’hôpital militaire de Blida. Sa mère, Suzanne PERIE est décédée, le 13 décembre 1857, au même endroit.

Toutes ces précisions confirment que la famille qui assiste au mariage est « réduite à peau de chagrin ».
Les témoins sont :
Jean TOURRE, 41 ans, limonadier, frère de la future,
Alphonse Emile Aimé VANHEMS, 25 ans, employé, beau-frère de la future,
Note : En réalité, il est le futur neveu de l’épouse. Il épousera à Blida, le 21 juillet de la même année, Jeanne TOURRE, résidant chez Jean, son oncle, fille de père inconnu et de Marie TOURRE, restée en France, sœur de Jean et de Marie Suzanne.
Gabriel GELLY, 36 ans, maître menuisier, non parent des futurs,
François LECLERC, 44 ans, soldat de 1ère classe au régiment des Tirailleurs Algériens, non parent des futurs.
Les témoins signent l’acte ; les futurs époux ont déclaré ne pas savoir.
(Source : ANOM – Algérie – Blida -1874)

*Question 3 = Comment s’est déroulé son mariage ?

Eglise Saint Charles – Source : algeroisementvotre.free.fr

Je ne possède pas d’informations exactes sur le déroulement du mariage, hormis que la cérémonie civile se déroule à 17h00 à la mairie de Blida.

Je suppose qu’il y a eu une cérémonie religieuse également, mais je n’ai pas de renseignement sur cette dernière.
Au moment du mariage, l’église Saint Charles de Blida est récente. Sa construction a débuté en 1840. Elle a été consacrée par Monseigneur de Mazenod, Évêque de Marseille, assisté de l’Archevêque de Bordeaux, des Évêques de Châlons, de Digne, de Valence, d’Alger et de l’Évêque nommé de Nevers.
L’église fut vraiment terminée et sa décoration achevée vers la fin du printemps 1863.

Et j’ose espérer que dans la « ville des roses », Victor Emile a offert à sa promise un bouquet de ces magnifiques fleurs.
Et l’amour dans tout cela… Je vous laisse juge après avoir lu cette citation.
– « Car c’est un air excitant et quasi aphrodisiaque qu’on respire à Blida, certains soirs de printemps et d’été. » -( Citation d’Ernest MALLEBAY parue dans son livre : « Cinquante de journalisme » lorsqu’il décrit son arrivée à Blida en 1880)
(Source : Alger-roi.fr)

*Question 4 = Est-ce j’ai toutes les informations concernant son décès ? Qui était présent ? A déclaré ? Où a eu lieu l’enterrement, l’inhumation ?

Loin de l’Algérie, Victor Emile est décédé le lundi 28 février 1898 à 2h00 du matin dans sa maison à Saint-Rémy, Hameau de Launay (14) à l’âge de 61 ans.
Ce sont deux voisins, Gaston MULLOIS, 68 ans, propriétaire et Ferdinand OLIVIER, 37 ans, instituteur qui déclarent le décès à la mairie, le même jour, à 17h00.
Prévoyant, Victor Emile avait acquit, le 28 juillet 1892, une concession à perpétuité, emplacement A2, dans le cimetière de Saint-Rémy pour la somme de 300 F.
Il y a été inhumé en présence de sa famille et de ses amis… Il y repose désormais depuis 122 ans.
Note : J’ai découvert cette tombe en 2014, par hasard, lors d’une visite à St-rémy. Après l’avoir photographiée et renseignement pris auprès de la mairie du village, cette dernière m’a confirmé qu’il s’agissait bien du caveau familial de Victor Emile.
(Source : photo – collection personnelle – A.M St Rémy)

*Question 5 = Est-ce j’ai toutes les informations concernant son service militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d’honneur ?

A.D Orne – Classe par canton du contingent de l’armée territoriale – classe 1856

En 1856, Victor Emile a 20 ans. Domestique, il est orphelin de père et de mère et réside à Montilly, commune voisine de St-Pierre-du-Regard (61)
L’heure de la conscription a sonné et Victor Emile tire le numéro 12, un mauvais numéro qui l’oblige à partir pour 7 ans d’après la loi Jourdan du 19 fructidor An 6 (05 Septembre 1798).
Le 4 mai 1857, le Conseil de révision le déclare « Bon pour le service », il est enrôlé chez les Chasseurs d’Afrique.
Sa fiche matricule m’informe qu’il mesure 1m70 sans autre détail sur son physique. Son niveau d’instruction est nul puisqu’il ne sait pas signer.
C’est certainement ainsi que Victor Emile se retrouve à Blida où est basé le 1er régiment des Chasseurs d’Afrique dans des bâtiments construits en 1852.
L’Histoire ne me dit pas s’il a participé à ces campagnes, mais on peut le supposer :

Régiments chasseurs d’Afrique – Lieutenant Colonel Henri AZEMA – www.unabec.org

Sa conscription se termine en 1864. Victor Emile que rien, ni personne ne rappelle en France, demeure à Blida…
Et c’est ainsi, qu’il a rencontré et épousé Marie-Suzanne TOURRE, quelques années plus tard (c’est la réponse à la question 2)

*Question 6 : Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ?

Pixabay.com

Apparemment, Victor Emile fut un homme très discret… Il était un « invisible »… Les journaux n’en n’ont point parlé !

*Question 7 : Quels évènements historiques a-t-il connus ?

Victor Emile est né sous « La monarchie de juillet » (1830-1848).
Il connaîtra :
– 1848 : Naissance de la IIe république
– 1851 : Coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte (neveu de Napoléon 1er)
– 1852 : Second Empire
– 1870 : Guerre contre la Prusse – Louis Napoléon capitule à Sedan – Proclamation de la IIIe République
– 1871 : La Commune à Paris
– 1880 : Le 14 juillet devient fête nationale
A partir de 1830 (1836 : année de sa naissance) et jusqu’en 1898 (année de son décès) : Expansion coloniale ainsi que la première et la seconde révolution industrielle.

Napoléon III – Portrait officiel 1855 par Frantz Xaver WINTERHALTER – Wikipedia.org

Mais parmi les faits historiques, il en est un que Victor Emile, dégagé de ses obligations militaires a, sans doute, vécu en direct à Blida.

L’Empereur Napoléon III visite l’Algérie entre le 3 mai et le 7 juin 1865.
(Source : Napoleon.org = Vie et règne de Napoléon III)

– « Le 11 Mai 1865, à 9 heures et demi, le train impérial, qui avait quitté Alger à 8 heures, arrivait dans la gare de Blida.
L’Empereur, accompagné de son état-major et d’une suite nombreuse, est aussitôt monté en voiture et s’est dirigé vers la ville, où il a été reçu aux portes de la ville, par M. Borély-La Sapie,   Maire de Blida,  et par  M. Ausone de Chancel, Sous-préfet de l’arrondissement. M. Borély La Sapie a prononcé le discours suivant en présentant à l’Empereur les clefs de la ville qui étaient sur un beau cousin de velours porté par un Indigène.

– «  Sire, j’ai l’honneur d’offrir à votre Majesté les clefs de la ville et de lui présenter le conseil municipal  »
Puis commence un long discours, qui sera suivi par un autre prononcé par M. de Lhoys, Président du tribunal civil.
L’Empereur, remercia les deux intervenants, et entre dans la ville par la Porte Bab-El-Sebt.
La décoration de cette porte, transformée en arc de triomphe, offrait un heureux mélange d’armes étincelantes, et de modestes instruments agricoles, avec des fleurs d’orangers, on avait eu la poésie d’écrire,sur le fronton de l’arc de triomphe, le nom de l’Empereur.
Le même goût, la même pensée avait présidée aux décorations de l’intérieure de la ville, toutes les rues étaient ornées de trophées, d’oriflammes et de fleurs.
Le spirituel rédacteur en chef du journal local, Le Tell, M. Philibert Blache, publiera dans son article du 13 Mai 1865  
«  Scipion, mérita le surnom d’Africain, Napoléon III est digne de porter celui d’Algérien.  »
L’Empereur s’est rendu à la nouvelle église Saint Charles, belle et spacieuse, où, M. le curé de Blida, assisté d’un nombreux clergé venu des environs, l’a reçu sur le perron, autour duquel étaient groupés, sur la place Saint-Charles, les enfants
des deux sexes des Ecoles Chrétiennes, puis monsieur le curé, prononça une allocution.

L’Empereur fit un petit détour, pour visiter le Haras, puis prit le chemin de la gare. En fin de visite, l’Empereur a serré la main du Maire de la ville, en le remerciant de son bon accueil et en lui remettant une somme de 1.000 francs pour le bureau de bienfaisance et la société de secours mutuels.
 Il était près de midi, quand l’Empereur a quitté Blidah, pour se rendre à Médéah. »
(Texte : algeroisementvotre.free.fr)

*Question 8 : Quelle était son degré d’instruction ?

Pixabay.com – Stux

Victor Emile n’a certainement pas connu les bancs de l’école. Il ne signait aucun acte d’état-civil.
Mais, nous verrons plus tard, dans le questionnaire, qu’il savait compter et qu’il ne manquait pas de bon sens.

*Question 9 : Dans quel environnement géographique évoluait-il ?

Geoprtail.gouv.fr

Victor Emile est normand… de sa naissance et jusqu’à l’âge de 20 ans, il vit dans l’Orne.  
Saint- Pierre-du-Regard se trouve au nord-ouest du département limitrophe avec le Calvados. Le bourg a été rattaché au département de l’Orne au lendemain de la Révolution.
On distingue deux paysages : la plaine et le bocage.
On y cultive essentiellement des céréales (blé, avoine et seigle…)
En 1836, (année de naissance de Victor Emile) la commune compte 1613 habitants.
La population est essentiellement paysanne mais on y trouve aussi des artisans du textile avec la fabrication de toile (lin, chanvre, coton)
En 1856, il vit à Montilly S/Noireaux, à 5 kms au sud de Condé-sur-Noireau. Cette commune se trouve dans le bocage flérien (Flers) et compte alors 1329 résidents.

De 1857 à 1875, Victor Emile vit en Algérie, à Blida 
Loin du bocage normand, Blida se trouve à 50 kms environ au sud-ouest d’Alger.
La ville est située au pied du versant nord de l’Atlas et au Sud de la plaine de la Mitidja, à une altitude de 260 mètres.
Les montagnes protègent la ville des vents secs du sud en provenance des hauts plateaux.
Cette protection permet à la région de bénéficier d’un climat méditerranéen propice à l’agriculture (orangers, citronniers, oliviers…)
En 1867, Blida est complètement détruite par un violent séisme.
La population recense 9700 habitants en 1856, mais au moment où Victor Emile rentre en métropole, elle est multipliée par 2.

De retour dans l’hexagone en 1875 et jusqu’en 1880, Il vit avec sa femme à Saint-Pierre-du-Regard dans la hameau du Grand Samoi, son lieu de naissance.

De 1881 à 1898 (année de son décès), Victor Emile vit à Saint-Rémy-sur-Orne dans le Calvados.
Saint Rémy est distant d’une trentaine de kilomètres de Saint-Pierre-du-Regard.
La commune se situe à 30 kilomètres au sud de Caen, dans le massif de la Suisse Normande.
En 1876, la population totalise 661 âmes.
Le décor pourrait être idyllique, mais nous verrons que ce n’est pas pour son côté bucolique que Victor Emile est venu vivre dans ce village…
(Sources : A.D Orne – Wikipedia.Org)

*Question 10 : S’est-il beaucoup déplacé dans sa vie ?

Comme on peut le lire dans ma réponse à la question 9, Victor Emile a voyagé.
Ses obligations militaires l’ont propulsé bien loin de sa terre natale en Algérie.
Pour le reste, j’imagine que jeune, il parcourait régulièrement le 1,5 km entre le hameau du Grand Samoi et le centre de Saint-Pierre-du Regard.
Il devait également arpenter les 3,5 kms qui séparent Montilly et Saint-Pierre-du-Regard.
Quand il vivait à Saint-Rémy, il traversait quotidiennement l’Orne pour se rendre sur son lieu de travail.
(Source : Geoportail.gouv.fr)

*Question 11 : Comment se déplaçait-il ?

Bateaux pour l’Algérie – mesannexes.blogspot.com

Je n’ai pas d’archives sur les moyens de transports que Victor Emile a empruntés.
J’imagine qu’il a beaucoup marché, au mieux il a utilisé un cheval, une carriole ou peut-être une diligence.
Ce dont, je suis certaine, c’est qu’il a embarqué sur un bateau semblable à l’image annexée pour effectuer la traversée de la Méditerranée en direction de l’Algérie.
A son retour en métropole, il a peut-être également innové en prenant le train. La ligne Paris-Marseille (ligne PLM) fut inaugurée en 1873.
Les journaux annonçaient, le 20 mai de la même année :

« Le premier train rapide de Paris à Marseille partira aujourd’hui à 7 h 15 du soir et arrivera à Marseille le lendemain à 11 h 40, soit 16 heures et 25 minutes après. Il s’arrêtera à Montereau, Laroche, Tonnerre, Darcey, Dijon, Chagny et Mâcon cinq minutes ; à Lyon seize minutes ; à Vienne, Saint-Rambert, Valence, Montélimar, Avignon, Tarascon, Arles, cinq minutes également, soit en tout quinze arrêts. »

Source Wikipédia

La révolution industrielle était en marche !

*Question 12 : Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?

Couverture livre : La vie quotidienne des domestiques en France au XIXe siècle – Pierre GUIRAL- Guy THUILLIER)

Victor Emile a exercé plusieurs métiers. Mais le premier que je trouve dans les archives est celui de « domestique ».
Cette profession est indiquée sur sa fiche militaire en 1856 alors qu’il a 20 ans. (question 5)

La domesticité s’est généralisée dans la société bourgeoise du XIXe siècle, où un nombre considérable de « gens de maison » contribuaient au niveau de vie et au raffinement des familles bourgeoises composant le capitalisme occidental.
En France, on estime, arbitrairement, 900 000 domestiques entre 1850 et 1870. Ce chiffre est confus car on ne sait pas, à l’époque, pas si un ouvrier agricole est aussi considéré comme un domestique ou pas.
Alors, Victor Emile était-il un domestique dans le sens de serviteur ou un ouvrier agricole ? L’histoire ne nous le dit pas…
(Source : Gallica.BNF – La vie quotidienne des domestiques en France au XIXe siècle – Pierre GUIRAL- Guy THUILLIER)

*Question 13 : Quels étaient ses autres métiers recensés ?
Comment en vivait-il ?

Mines de fer à Saint-Rémy – Geneanet

Alors qu’il finit son service militaire à Blida, Victor Emile demeure en Algérie. Il s’y marie en 1874. Son acte de mariage indique qu’il est « brasseur » sans plus de détail.
– Définition de brasseur : celui qui brasse de la bière ou qui en vend en gros.

En 1875, de retour en métropole, il s’installe avec sa femme à Saint-Pierre-du-Regard, son village natal. Là, les archives disent qu’il est « journalier ».
– Définition de journalier : Ouvrier agricole payé à la journée.

Puis, Victor Emile déménage à Saint-Rémy dans le Calvados entre 1880 et 1881. Je disais à la question 10 que ce n’était pas pour le décor bucolique qu’il était venu y vivre…
Que nenni, à Saint-Rémy, la terre renfermait du minerai de fer… L’exploitation débuta en septembre 1875 par décret de P. de Mac Mahon, alors Président de la République, qui attribua la concession à la Société des Mines de fer. L’exploitation du minerai cessa en 1968.
Là, Victor Emile est donc « mineur » jusqu’à la fin de sa vie. Il est « une gueule rouge ».
Au fait, ces mines s’appelaient « Les Fosses d’Enfer »… Ce titre glaçant en dit long sur les difficultés d’y travailler.
(Sources : Dictionnaire Larousse et Wikipédia)

*Question 14 : Comment apparaît-il dans les recensements ?

Le premier recensement que je trouve à Saint-Pierre-du-Regard date de 1836, année de naissance de Victor Emile.
Le recenseur ne tient pas compte de sa présence involontaire. Effectivement, le recensement a lieu en juin et Victor Emile naît le 6 août.
Le second recensement date de 1886, Victor Emile n’habite plus dans l’Orne.

Lors de son recensement militaire en 1856, Victor Emile réside à Montilly-sur-Noireau. Un recensement est effectué dans cette commune en 1851, mais je n’y ai pas trouvé mon aïeul.

J’ignore si il y a eu des recensements en Algérie entre 1857 et 1874…

Je retrouve Victor Emile et sa famille dans les recensements de Saint-Rémy dans le Calvados.
Le premier recensement date de 1881.
Victor Emile réside dans le village de Launay. Il est mineur et la famille compte trois enfants. Jean, le petit dernier, mon G.P maternel est né en juin 1881… il a donc moins d’un an.

A.D Calvados Recensements Saint-Rémy – 1881

Le second recensement est effectué en 1886.
Toujours dans le village de Launay, la famille s’est agrandie avec une petite Elize.

A.D Calvados – recensements Saint-Rémy – 1886

Le troisième recensement est réalisé en 1891.
La famille compte désormais cinq enfants, mais Léonie, 14 ans, l’aînée de la fratrie et Maria, 12 ans, la seconde, travaillent : elles sont ouvrières en filature.

A.D Calvados Recensements Saint-Rémy – 1891

Le quatrième recensement est effectué en 1896.
La famille réside toujours dans le village de Launay, mais les deux filles aînées ne sont pas recensées avec la famille. Jean, mon G.P a 15 ans et travaille à la mine avec son père alors âgé de 60 ans.
Victor Emile décède, deux ans plus tard, en 1898.

A.D Calvados Recensements Saint-Rémy – 1896

Le recensement de 1901 indique que Marie Suzanne TOURRE, qui était occupée au ménage lors des recensements précédents est désormais ouvrière en filature. Elle vit avec deux de ses enfants : Maria, ouvrière comme elle et Jean, mineur.

A.D Calvados Recensements Saint-Rémy – 1901

*Question 15 – Quel était le parler de sa région ?

Normandie.fr – Parler normand

Boujou, cha va t-i ? yêt-ous d’allaunt ?

Comme je l’expliquais à la question 9, Victor Emile est NORMAND.
Le normand (normaund en normand) est une langue romane parlée en Normandie continentale et insulaire. C’est une des principales langues d’oïl, classée dans les langues sérieusement en danger par l’Unesco.

La langue longtemps parlée en Normandie, existait, bien avant que le français d’Île de France devienne, par autorité, la langue nationale de l’hexagone. On peut même dire qu’il y a une antériorité du normand sur le français et qu’on parlait le normand à la cour d’Angleterre bien avant le français et l’anglais… C’est une langue à part entière et non un patois… Qu’on se le dise !
Le normand a également influencé le québécois et l’acadien. Nos amis utilisent encore, aujourd’hui, plusieurs termes issus de ce parler.

Voici quelques expressions usuelles que Victor Emile a sans doute utilisé :

-Bonjour = boujou, boujou byin
-Soyez les bienvenus = seyez les byinvenuns
-Heureux de vous voir = héreus dé vos vei
-Ça me fait bien plaisir = cha me fait byin pllaisi
-Fermez la porte = froumaez l’hus
-Au revoir = jusqu’à / à s’vei / boujou / tantôt / à byitôt
-A demain, de bonne heure = à deman, à la crique du jou / à deman, à la jouerie / à deman, dès pétroun-jacquet.
-Comment allez vous = cha va t-i ?
-Etes vous en forme= yêt-ous d’allaunt ?
-A votre santé = seyez quoeurus / seyez d’allaunt
-Serez-vous des nôtres ce soir ? = yêtes-vos d’aveu nos à c’sei ?
-Bonne fin de semaine = bouon tchu dé semanne
-Restez vous tard ? = yêtes-vos jusqu’oû haôt bouot dé la nyit ?
-Je vous raccompagne = no s’racache ensemblle
-A la prochaine, chez nous = à s’veî eune aôte feis tcheu nos
-Venez vous avec nous ? = v-nous d’aveu nos ?
-Comme vous voulez = à voute leisi
-Merci beaucoup = merchi byin des couops (des feis)
-Je vous en prie = itou / dé ryin
-Méfiez-vous du chien, du chat = Méfious du tchyin (du tchyi, du kien), du cat
-Pas de publicité, merci = brin de récllames, merchi byin
-Sonnez et entrez = cônaez et poussaez l’hus
-Fermez derrière vous = cachetaez derryire vos / froumin derryire vos
-Attention aux enfants = Méfious des quénâles
(Sources:magene.pagesperso-orange.

2018 se meurt… Vive 2019 !

                             2018 se meurt… Et l’heure du bilan a sonné…

Cette année,
Côté blog : j’ai très peu écrit sur mes ancêtres, mais n’allez pas croire que j’ai mis la généalogie de côté… Que nenni !
J’ai, également, édité la recette mensuelle devenue incontournable de #MaCuisineAncestrale.

Hum ! C’est trop bon !

Côté Recherches : J’ai enrichi mon arbre. Mon logiciel généalogique comptait 595 ancêtres directs et 1667 individus à fin 2017.
Fin 2018, le compteur indique 648 ancêtres directs et 1828 individus.
Ma participation au challenge #1J1Ancetre #1J1Collateral y est pour quelque chose.

J’ai, également, étoffé l’arbre de Monsieur, celui de mon Gendre et j’ai fais des recherches sur les ancêtres de mon Beau-père (second époux de la Maman de Monsieur) qui nous a quitté début 2018.

J’ai participé au #Genealogie30 et au #ChallengeAZ initiés par Sophie Boudarel :
#Genealogie30 s’est déroulé sur les réseaux sociaux  et j’ai aimé relever le défi, même si je me suis dévoilée un peu plus que dans mes billets.
#ChallengeAZ : cette année, j’ai chanté ! Et j’ai l’impression que cela ne vous a pas déplu… ?

Pour 2019, je ne prends aucune résolution que je ne saurai tenir ! Je veux continuer à me faire plaisir et à vous régaler tout simplement !

En attendant, je vous souhaite une très belle année 2019 !

C’est la rentrée…

Oui, c’est la rentrée et il est temps de reprendre les bonnes habitudes… Alors, voici un petit billet sans prétention où je souhaite partager une façon rapide de travailler mon arbre généalogique.

Depuis quelques mois, je participe sur les réseaux sociaux, au challenge #1J1Ancetre –  #1J1Collateral initié par @CLG Formation, le but étant de célébrer un anniversaire (naissance, mariage, décès ou autre) chaque jour.
J’apprécie cette initiative et cette manière d’honorer nos ancêtres.

Chaque matin, je consulte mon logiciel de généalogie (Hérédis) pour trouver mon ancêtre ou mon collatéral du jour.
Puis, je rédige un petit message, par exemple :

En amont, je vérifie mes données :
– Je contrôle que je possède bien tous les actes concernant l’ancêtre et sa famille. Si ce n’est pas le cas, je consulte les correspondances sur Généanet ou Filaé avec l’espoir de trouver la date manquante. Si je trouve le renseignement, je me connecte sur le site des archives départementales concernées pour capturer l’acte.
– Si mon aïeul a eu plusieurs enfants, je relève les données des enfants manquants et je complète la fratrie.
– Je relis les actes saisis pour corriger les erreurs éventuelles.
– Je note ou modifie les sources si cela n’est pas fait.

J’ignore si les participants à #1J1Ancetre – #1J1Collateral font de même, mais ce travail quotidien me permet ainsi de rectifier, de compléter et d’enrichir mon arbre sans prendre trop de temps.

Et vous, quelle est votre méthode rapide pour enrichir votre arbre ?

 

Images : Collection personnelle : Horloge astronomique de Prague

#Généathème… J’organise mon année généalogique…

Je pensais me défiler et passer au travers des mailles du sacro-saint « Bilan 2016 et Projets 2017 ».
Mais ça, c’était avant le retour des Généathèmes proposés par Sophie de la Gazette des Ancêtres.
Et ce premier généathème est arrivé à point pour m’astreindre à cet exercice.

Mon bilan 2016 
Le blog : Ciel ! Mes aïeux existe depuis quatre ans. Il compte 695 abonnés et a été lu 22 445 fois cette année.
J’ai édité  au total 68 billets incluant les 26 billets de ma quatrième participation au ChallengeAZ et les 25 billets de mon premier Calendrier de l’Avent ; ce qui est moins que les années précédentes.
Depuis le mois d’octobre, je propose un rendez-vous mensuel avec Ma Cuisine Ancestrale.

Les recherches généalogiques : J’ai beaucoup travaillé sur Hérédis notamment en mettant à jour les fiches de chaque ancêtre avec la capture d’actes  et l’actualisation des sources ainsi que la recherche de leur collatéraux.

J’ai continué mes recherches sur nos Sosa (ceux de Monsieur et les miens). De 293 ancêtres en février 2016, nos lignées comptent actuellement 536 individus sur 11 et 13 générations.

Ascendance de Monsieur

Mon ascendance

De novembre 2015 à mai 2016, j’ai également animé un atelier au collège avec 7 participants pendant la pause méridienne le mardi sur la base du volontariat.
Le but était de leur faire construire un arbre d’ascendance sur 4 ou 5 générations.
La plupart ont établi un arbre sur 4 générations et un seul a établi un arbre sur 5 générations, cela malgré quelques problèmes de discipline, les oublis de documents et l’impossibilité d’accéder aux ordinateurs du collège (la salle étant fermée pendant l’heure du déjeuner).

Puis, en décembre, j’ai suivi le stage de paléographie niveau 2, organisé par la Revue Française de Généalogie et dirigé par Pierre-Valéry Archassal.

En conclusion, 2016 fut positive :  mes investigations ont avancé mais le chemin est encore long pour combler chaque génération de Sosa.
Et j’ai quelque peu négligé la rédaction des articles pour le blog.

Projets 2017
Le blog :
 Le rendez-vous mensuel de Ma Cuisine Ancestrale continue (la gourmandise est fédératrice) et je souhaite trouver un second souffle pour écrire de nouveaux billets.

Les recherches généalogiques : Je continue mes recherches mais je désire m’appliquer à chercher de nouvelles archives généalogiques pour approfondir et comprendre la vie de nos ancêtres.
Mais pour cela, il faudra me déplacer aux Archives Départementales lorsque le beau temps sera revenu.

L’atelier généalogique a été reconduit au collège. Il se passe dans la salle des ordinateurs et les participants sont assidus.

En conclusion, j’ose croire que mes futures découvertes ainsi que le retour des généathèmes (Merci Sophie, que serions nous sans toi !) engendreront de nouveaux billets.

Plaisir et optimisme sont mes maîtres-mots pour 2017 !

Un ancêtre et des archives…

Ou comment retracer la vie d’un ancêtre en utilisant seulement les archives familiales, les archives municipales et départementales :

Pour cela, j’ai choisi de vous conter la vie de Reymond ACHON, grand-père et Sosa 4 de Monsieur :

Reymond nait , le dimanche 29 novembre 1874 à 6h du matin, à Clamont, un hameau de Lorlanges en Haute-Loire (43) dans la ferme de ses parents.
Jean, son père est âgé de 26 ans et Marguerite Delherme, sa mère, 27 ans comme l’indique son acte de naissance :

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Clamont

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Reymond est âgé de deux ans, quand nait sa sœur, Noémie, le 10 novembre 1876.

Seul garçon, le destin de Reymond est tracé… Il sera cultivateur et reprendra la ferme de ses parents.
Et comme tout garçon, il doit effectué sa conscription. Il est appelé sous les drapeaux sous le matricule 1883, le 16 novembre 1895 dans le canton de Blesle, subdivision d’Aurillac (Cantal).
Sa fiche matricule et son livret militaire indiquent son signalement : Cheveux et sourcils châtains, yeux gris, front large, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, il mesure 1m73 et n’a pas de marques particulières.
Son degré d’instruction est de niveau 3, c’est à dire qu’il sait lire et écrire ; mais il ne sait pas nager.

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Il est incorporé au 16e régiment d’artillerie à compter du 16 novembre 1895 et y arrive le même jour. Son instruction militaire débute le lendemain, 17 novembre. Il devient artificier le 30 octobre 1896  et est envoyé dans la disponibilité le 22 septembre 1898 avec un certificat de bonne conduite accordé.
Il fête sa démobilisation dignement avec ses compagnons :

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Quelques années plus tard, il épouse Adèle CHAZAL, le 17 novembre 1906 à 11h du matin. Il a 31 ans et Adèle, 22 ans comme l’indique leur acte de mariage.
Adèle est née à Paris 10e, au 6 bis rue des Récollets, le 16 mars 1884. Ses parents, Félix et Magdeleine MICHEL, brocanteurs, sont décédés. Adèle réside chez son grand-père paternel, Antoine à Bionsac, commune de Léotoing (43).

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Les bans du mariage sont publiés les 4 et 11 novembre dans les mairies de Léotoing et de Lorlanges.
Un contrat de mariage est établi chez Me Pierre BERTRAND, notaire à Lorlanges, le 27 octobre 1906.
Les futurs époux adoptent le régime de la communauté réduite aux acquêts :

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Adèle apporte en dot :
– son trousseau composé des habits, linges, bijoux et dorures à son usage, évalué à 300 Frs,
– un lit en bois dur composé d’un sommier, d’un matelas, six draps, une couverture en laine, un traversin, deux oreillers, le tout estimé à 150 Frs,
– Une somme de six francs en argent ou créances d’un recouvrement certain.

Reymond, apporte uniquement ses habits et linges à son usage évalués seulement à 100 Frs.

Reymond et Adèle ont six enfants, une fille et cinq garçons :
– Yvonne Thérèse, née le 2 août 1907
– Adolphe, né le 1er juin 1909
– Alphonse, né le 19 octobre 1911
Gabriel, Sosa 2, né le 15 juin 1914
– Georges, né le 8 juin 1917
– Fernand, né le 22 novembre 1922.

Pour connaitre la composition de la maisonnée, je consulte les recensements de population.
En 1886, les recensements sont succincts et m’apprennent qu’il existe 10 maisons composées de 10 ménages pour un total de 40 individus.
Ceux de 1926 et de 1931 me donnent les détails suivants :

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Reymond est père de quatre enfants quand sonne la mobilisation générale lors de la déclaration de la Première Guerre Mondiale.
Il est, à nouveau, appelé sous les drapeaux, le 5 août 1914 et incorporé au 14e Bataillon du 10e Régiment d’artillerie à pied, puis passe dans le 16e Régiment d’artillerie pour finir au 113e Régiment d’artillerie lourde.
Père de cinq enfants, il est dirigé vers le dépôt des isolés du 36e R.A à Moulins (03), le 17 août 1917.
Il reçoit son congé définitif de démobilisation, le 11 février 1919.

Il adhère à l’Office National du Combattant et reçoit sa carte de combattant le 17 janvier 1929 :

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Reymond décède le 13 juillet 1931 à 11h du matin, à son domicile. Il a 56 ans, selon son acte de décès. Il est inhumé dans le cimetière de Lorlanges, le mercredi 15 juillet.
Un hommage lui est rendu dans la presse locale :

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Et voilà une vie reconstruite avec l’aide des archives.
Avez-vous déjà pratiqué cet exercice ?

Sources :
Image : Collection personnelle
Archives familiales : Livret militaire – Faire-part des Cent jours – Contrat de Mariage – Carte de combattant – Journal L’avenir du plateau central
Archives départementales Haute-Loire : Acte de naissance Lorlanges (6 E 139/10) – Recensements de population (6 M 149) – Acte de mariage Léotoing (1925 W 424)
Archives départementales Cantal : Fiche matricule militaire Aurillac (1 R 1596)
Archives municipales Lorlanges : Acte de décès

 

 

 

 

 

Objectif G10 !

Les généanautes apprécient les défis… De temps en temps, l’un deux lance une  bonne idée à suivre… Ainsi, Jimbo Généalogie est parti à la recherche de la G10 de son arbre, suivi par Yann.

Voilà un concept intéressant qui permet de faire une reconnaissance sur l’état des recherches de nos ancêtres.

Alors, ai-je atteint la Génération 10 ?

Les statistiques trouvés sur mon fichier Hérédis me renseignent sur le dénombrement d’ascendants ainsi que le nombre de générations trouvées :

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Cliquer pour agrandir

Etat des recherches :
Côté positif : J’ai trouvé tous mes aïeux jusqu’à la Génération 6, c’est à dire jusqu’à mes arrières-arrières-arrières grands-parents.

Ensuite, les investigations sont plus aléatoires bien qu’une branche remonte à la Génération 13.
Je profite de cette inspection pour faire un point sur chaque génération :

Génération 7 = 24 ancêtres sur les 64 théoriques.
Cependant, cette génération ne comptera que 62 personnes car mon Sosa 121, Clémence Euphémie, est une orpheline. J’ai raconté sa vie, ici
Et je n’ai pas trouvé mes Sosa 66 à 69, 72 à 79, 92 à 119 répartis dans l’Aisne, le Calvados, le Finistère et l’Ariège.
La tâche ne sera pas aisée car pour certains, je ne possède que le patronyme masculin. Les curés des paroisses concernées n’étaient pas diserts concernant les épouses, les mères…

Génération 8 = 22 ancêtres sur les 128 théoriques.
Evidemment, pas de miracle… Les maillons manquants s’additionnent…

Génération 9 = 20 ancêtres sur les 512 théoriques.
Bonne nouvelle… j’enregistre un implexe avec mes Sosa 490 et 491, Jacques VASNIER & Elisabeth HAMON qui sont également mes Sosa 492 et 493.
… J’aurai moins de recherches à effectuer !

Génération 10 = 8 ancêtres sur les 512 théoriques… L’objectif est loin d’être atteint !

Génération 11 = 4 ancêtres trouvés

Génération 12 = 4 ancêtres trouvés

Génération 13 = 1 ancêtre trouvé
Un petit bonus revanchard car j’ai enregistré ces ancêtres côté maternel pour les trois dernières générations…

Plus sérieusement, cette analyse me permet de recentrer  mes recherches.
Rien ne sert d’avancer avec tous ces manques… Je vais, donc, reprendre les générations une à une et tenter de les compléter.
J’établirai un état sur chaque couple de Sosa trouvé.

Et pour ne pas faire de jaloux, j’effectuerai le même travail sur l’arbre de Monsieur !

Et vous, avez-vous également atteint la Génération 10 ?

 

 

Mon Sosa 1000…

Dernièrement, une petite question lancée par Maïwenn : Et vous, qui est votre Sosa 1000 ? a fait réagir les généanautes sur les réseaux sociaux… Mélanie et Nicole ont déjà répondu…

Cette question m’a interpellée… Ai-je un Sosa 1000 ? Là, est la question et pour tenter d’y répondre, je me suis lancée à sa recherche.

Je me suis connectée sur le site Généanet afin de découvrir si mon ancêtre ne si cachait pas…

Et parfois, la chance se dissimule derrière un petit clic qui vous mène jusqu’à un cousin qui a effectué un travail magistral… Mes remerciements à Gilles ! Grâce à lui, je me découvre  plusieurs branches maternelles me menant jusqu’à mon Sosa 7680  en passant par le numéro 1000. Je remonte ainsi quelques générations d’un pas de géant et sans avoir chaussé les bottes de sept lieues.

Mais, avant d’enregistrer les données sur mon logiciel, je recherche tous les actes BMS (Baptême, Mariage, Sépulture) pour corriger les éventuelles erreurs. Je me suis, donc, connectée sur le site des Archives Départementales du Calvados. Subsidiairement, j’ai déboursé deux euro pour accéder aux registres pendant deux jours et en tempêtant d’être obligée de payer… Grrr !

Quarante huit plus tard, j’ai accumulé les actes et j’ai commencé à enregistrer les données sur Hérédis arrivant à la dixième génération sur cette branche et à la treizième génération sur une autre branche.

Voici ma lignée pour atteindre le Sosa 1000 :

– Sosa 1 : moi…

– Sosa 3 : Marie Augustine Victorine BERTHAULT (1916-1990)

– Sosa 7 : Louise Marie Elisabeth MORIN (1887 -1937)

– Sosa 15 : Zéphirine Pauline FOUQUES (1869-1898)

– Sosa 31 : Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE (1850- ?)

– Sosa  62 : François Exupère JEANNE (1817-1863)

– Sosa 125 : Marie-Magdelaine TOUCHET (1788-1845)

– Sosa 250 : Jean TOUCHET (1755-1826)

– Sosa 500 : Jean TOUCHET (1716-1796)

– Sosa 1000 : Jacques TOUCHET (?-1725)

Je connais peu de chose sur lui… Pour le moment, j’ignore sa date et son lieu de naissance et même sa profession mais j’ai trouvé ses actes de mariage et de décès :

Le 17 janvier 1715, il épouse Marguerite GILLES à Hubert-Folie, une petite commune du Calvados. Le couple a quatre enfants :

– Jean (Sosa 500) – Catherine °1719 – Pierre °1720 – Marie-Magdelaine ° 1723 +1786

Jacques décède 10 ans plus tard, le 11 avril 1725 dans la même commune. Mais, le curé peu disert sur ses ouailles n’a pas indiqué son âge et les deux actes sont réduits à leur plus simple expression.

Mes recherches ne sont pas terminées  mais je n’imaginais pas remonter ma généalogie maternelle aussi loin et je ne peux m’empêcher de penser à Maman qui n’a connu ni ses parents ni ses aïeux…  Je lui dédie ce Sosa 1000 et tous les autres comme un joli pied de nez au destin…

Sources : A.D Calvados : Hubert-Folie BMS 1686-1743 -5 MI EC 349 P.41 & 52

#Généathème : L’entraide…

 

 

En janvier, le généathème met l’entraide à l’honneur !

En toute simplicité, voici quelques petites astuces que j’ai appliqué lors de mes recherches  :

Pour rechercher un ancêtre colon : Vous ne savez pas où il a émigré, à quelle date… Les  Archives départementales détiennent des dossiers d’émigration, des demandes de passage gratuit…

pour les enfants assistés ou abandonnés : outre l’état civil, les dossiers d’enfants abandonnés ou assistés, consultez les procès verbaux des Conseils Municipaux : vous y trouverez  des renseignements sur les familles démunies (ex : aide sociale…)

Vous cherchez un acte de mariage : reconstituer  le parcours militaire du marié peut s’avérer être une bonne piste

Vous souhaitez reconstituer le parcours militaire d’un soldat napoléonien : le SHD (Service Historique de la Défense) à Vincennes possède les registres de la conscription et de contrôle des troupes.

Bonnes recherches…

 

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