Dans mon cabinet de curiosités, il y a des guerres et mes ancêtres laonnois en ont vécu plusieurs au fil de l’histoire.
En 1814, l’Aisne est un champ de batailles, rien ne va plus pour Napoléon 1er qui en perd plusieurs dans le département. Pris en tenaille par le Hurrah d’Athies-sous-Laon, village ancestral, il est dominé lors de la bataille de Laon. Sa déchéance est proche. Les prussiens et les russes envahissent le territoire… un vrai fléau pour les habitants et mes ancêtres : brimades, exactions, confiscations, viols et misère… Cela dure au moins deux ans.
En 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. Vaincu lors de la bataille de Sedan, il est fait prisonnier. C’est la fin du Second Empire. Les prussiens envahissent à nouveau le territoire. Et derechef, ce ne sont que brimades, exactions, confiscations et misère pour les habitants et mes ancêtres.
Lors de la Première Guerre Mondiale en 1914-1918 : C’est au tour de l’Allemagne de déclarer la guerre à la France. Dès le début, Laon et sa région sont envahies par l’armée allemande et le resteront jusqu’à l’automne 1918. Et encore une fois, les habitants et mes ancêtres subissent brimades, exactions, confiscations et la misère.
Et, c’est ainsi qu’à plusieurs reprises, le coq, symbole gaulois, n’a plus chanté en français, mais en allemand, et, que son Cocorico s’est mué en Kikeriki !
On dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres (ou le contraire)… Sans vouloir offenser mes ancêtres, j’avoue que ce cocorico allemand m’a bien aidé pour la lettre du jour ! 🙄
*Cliquez sur les parties bleues pour accéder aux articles écrits auparavant. Image : Pixabay.com
Cette expression trouverait probablement ses origines au XIIIe siècle. A l’époque, on employait « tierce fois, c’est droit » pour indiquer qu’un acte devait être entrepris trois fois pour être réussi. Il s’agit bien évidemment d’une légende sans réelle preuve, à laquelle on croit ou pas.
Si l’adage n’est pas réellement fondé… il s’applique quand même à mon cabinet de curiosités. Qu’ont fait mes ancêtres, non pas une fois, non pas deux fois… mais, trois fois? Réponse : ils se sont mariés trois fois pour douze d’entre eux dont sept Sosa.
J’imagine que la première fois, les sentiments étaient présents mais, que penser de la seconde et de la troisième fois… Ces mariages étaient contractés rapidement après le décès de l’épouse précédente et ils étaient nécessaires et obligatoires lorsqu’il y avait des enfants en bas âge :
– Anthoine MARLY , Sosa 256, charpentier a épousé Marie WARMENT (2 enfants), Françoise WARMANT (pas d’enfants) et Catherine CHARPENTIER, Sosa 257 (5 enfants)
– Antoine MARLY, Sosa 128, charpentier et greffier de paroisse a épousé Jeanne DUQUESNOY (2 enfants), Marie Barbe DARET (9 enfants) et Marie Jeanne CARLIER, Sosa 129 (1 enfant)
-François LE BESCOND, Sosa 228, a épousé Françoise STEUN, Sosa 229 (6 enfants), Barbe GUEZENNEC (2 enfants) et Jeanne LE FLAMANC (2 enfants)
– Nicolas CESSE, Sosa 364, manouvrier, a épousé Suzanne VERSAIN, Barbe TOURNEMEULE, Sosa 365 (je leur connais un enfant) et Marie Madeleine LEFEVRE.
– Simon FERY, Sosa 34, bocquillon, a épousé Marie-Françoise LAMY (2 enfants), Françoise BOTTIER et Marie Elisabeth COCHET, Sosa 35 (9 enfants).
– Jean-Claude MEREAUX, Sosa 176, cordier en til, marié une première fois à une inconnue, il est dit veuf sans autre précision lors de son second mariage avec Françoise Josèphe PAGNON, Françoise BERTRAND, Sosa 177 (4 enfants)
– Nicolas MOUSSETTE, Sosa 284, marié à Antoinette PAROCHE, Sosa 285 (je leur connais un enfant), Magdeleine COMPAIN et Marie DANA.
Et vous, avez-vous des ancêtres mariés au moins trois fois ?
Image : Extrait couverture du roman de MC Beaton : Agatha Raisin – Jamais deux sans trois –
Dans mon cabinet de curiosités se dissimule un instituteur public :
Jean-François Pierre GAUGAIN est né le 29 janvier 1815 à Clinchamps-sur-Orne dans le Calvados. Il est issu d’une famille modeste. Ses parents, Jean-Jacques et Marie- Françoise BISSON, sont journaliers.
Le 8 mai 1837, à Fontaine-Etoupefour (14) il épouse à 22 ans, Aglaé Augustine Françoise CAREL, une dentellière de 18 ans. L’acte de mariage indique qu’il est instituteur.
Le couple est établi à May-sur-Orne (14) entre 1839 et 1856. Jean-François y exerce son métier. Il est souvent nommé comme témoin lors de l’établissement des actes de décès de la commune. Deux enfants naissent de leur union : Mathilde Domitille ° le 18/03/1839 et François Alexandre Adrien °09/10/1844. Mathilde décède le 18/03/1854 à 15 ans. Aglaé, sa mère, décède le 15/03/1855 à 36 ans.
Jean-François se remarie, le 13/09/1856, à Feuguerolles-sur-Orne (aujourd’hui Feuguerolles-Bully) avec Elisabeth Emérentine LEPART. Il a 41 ans et elle 29 ans. Un contrat de mariage est établi en l’étude de Maître BAUJOUR à Caen, le 04/09/1856.
En 1872, le couple est recensé à Louvigny (14).
Carte Google Maps
Jean-François est définitivement pensionné le 06/09/1880 d’après le Registre Pension civile Bulletin n° 1233 trouvé sur Filaé. Il réside alors à Feuguerolles sur-Orne. Il a exercé son métier durant 26 ans-8 mois-5 jours et l’état lui a octroyé une pension de 600 F.
Il est décédé le 15 janvier 1884 à l’âge de 68 ans à Feuguerolles-sur-Orne (14).
Signature de Jean-François Pierre GAUGAIN – Instituteur
Jean-François Pierre GAUGAIN est un collatéral de Georges Etienne LAQUAINE, Sosa 126 et de Marie-Anne ORESME, Sosa 127 . Constance Elisa, une de leurs filles a épousé un certain Jean-François Marie BISSON.
Marie-Françoise BISSON, la mère de Jean-François Pierre GAUGAIN est la sœur de Jean-François BISSON, le père de Jean-François Marie BISSON, gendre de mes Sosa 126 et 127.
Je vous l’accorde, je suis allée chercher très loin cette parenté, mais elle tombe à pic pour la lettre du jour. Cet Instituteur public fait figure de VIP dans ma généalogie 😀
Retour sur une escapade automnale en Alsace… une belle région que je ne connaissais pas. Là-bas, la gastronomie est reine et les spécialités sont nombreuses comme le fameux kouglof. Il symbolise l’Alsace à lui seul .
Selon la légende, un pâtissier de Ribeauvillé, du nom de Kugel, hébergea les rois mages, faisant étape en Alsace sur la route de Bethléem… Pour le remercier, ils lui confièrent la recette d’un gâteau, qu’il baptisa Kugelhopf. En revanche l’origine du mot est moins familière : Kouglof vient de l’allemand Gugelhopf. Or, le terme « Gugel » désignait au Moyen Age une sorte de capuchon avec une collerette et une pointe. Quant au mot Hopf, il est dérivé de « Haber », la levure qui sert à faire lever la pâte dans la recette classique du Kugelhopf (ou Kouglof). Le fameux gâteau change de nom et d’orthographe selon les régions et les pays : -Kouglof -Kougelhof -Gougelhof -Gougelhopf -Kougelhopf – Kugelhopf
Dans le Palatinat, le kouglof est appelé « bonnet de turc », en référence à sa forme, comme l’atteste une encyclopédie datant du milieu du XVIIIe siècle. Aux Pays-bas, c’est tout simplement un « turban ». En France, la recette du kouglof fut introduite à la cour de Versailles par la reine Marie-Antoinette qui contribua à la mode de cette pâtisserie.
Colmar – Devanture d’une pâtisserie 😍
Pour le réaliser, il faut :
80 grammes de raisins secs 450 g de farine 25 g de levure boulangère 20 cl de lait tiède 1 bonne pincée de sel 100 g de sucre 2 œufs 125 g de beurre ramolli 80 g d’amandes sucre glace pour la décoration
Émiettez la levure dans 10 cl de lait tiède, ajoutez 100 g de farine et mélangez jusqu’à obtenir une pâte un peu molle : le levain. Laissez-le lever dans un endroit tiède. Faites gonfler les raisins dans de l’eau tiède. Dans un récipient, pétrissez énergiquement la farine, les œufs, le reste de lait, le sucre et le sel pendant 10 min environ, jusqu’à ce que la pâte ne colle plus. Incorporez le beurre ramolli et le levain qui doit avoir doublé de volume. Travaillez la pâte encore quelques instants puis recouvrez-la d’un linge. Laissez-la lever 1 heure dans un endroit tiède. Passé ce délai, tapotez la pâte pour la faire retomber et incorporez les raisins égouttés. Beurrez un moule à kouglof, déposez dans le fond les amandes, puis versez la pâte dans le moule. Laissez lever la pâte une seconde fois jusqu’à ce qu’elle dépasse le bord du moule. Enfournez dans un four à 180°C et faites cuire environ 40 min. Dégustez tiède.
Cette brioche à la forme si particulière se déguste au petit-déjeuner, en dessert ou quand vous voulez…Moi, c’est pour la pause goûter avec une crème de marrons maison !
En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Après celle de l’époque médiévale, Laon connut une nouvelle période de prospérité au XVIIe siècle. En 1668, César d’Estrées, Evêque de la cité créa, alors, le premier Hôtel-Dieu sur les hauteurs de la ville pour y accueillir les pauvres, les vieillards, les enfants abandonnés et les orphelins. Afin de faire travailler les occupants, on y ouvrit une manufacture de draperie qui fut transformée, plus tard, en manufacture de bonneterie. On y construisit également un grenier d’abondance en 1749. Deux « Hôtel-Dieu » plus tard suite à divers agrandissements et rénovations, il devint un Hôpital militaire de 1792 à 1795. Converti en Hospice de l’humanité après la Révolution, il évolua en Hôpital Général en 1803. Plusieurs de mes ancêtres (Sosa et collatéraux) y ont été soignés et c’est là, qu’ils ont rendu leur dernier souffle :
– Octavie Alphonsine WALLON – Sosa 5 – Décédée le 16/02/1923 – 52 ans – Louis François MEREAUX – Sosa 22 – Décédé le 30/01/1860 – 57 ans – Marie Célestine VRAINE – Sosa 33 – Décédée le 20/07/1852 – 80 ans – Louis Antoine NOIRON – Sosa 42 – Décédé le 24/01/1847 – 62 ans – Etienne André COULON – Sosa 36 – Décédé le 11/06/1842 – 70 ans – Pierre NOIRON – Sosa 84 – Décédé le 14/06/1813 – 57 ans
Lors de leur admission, ont-ils vu et lu ces inscriptions sur le fronton de l’entrée ?
Il y avait de quoi trembler !…
Aujourd’hui la salle de soins des malades accueille l’Office de Tourisme de la Ville, une partie des bâtiments a été transformée en Ehpad et le reste est ouvert aux visiteurs.
Et vous, avez-vous des ancêtres décédés dans un Hôtel-Dieu ?
Mon cabinet de curiosités renferme les gentilés de nos ancêtres… car ma curiosité m’incite toujours à chercher le gentilé d’un lieu.
Pour mémoire : un gentilé désigne les habitants d’un pays, d’une province, d’une région ou d’un lieu par référence à l’endroit où ils habitent ou d’où ils sont originaires. Il est attesté en France depuis 1752 d’après l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de Diderot. Le gentilé d’un seul homme peut être de trois manières et de trois sortes de dénominations
Par exemple : mes ancêtres sont picards, normands, bretons ou occitans. Ils sont aussi axonais, calvadosiens, ornais, finistériens ou ariégeois… Et, cerise sur le gâteau (la gourmandise arrive toujours là où on ne l’attend pas), selon la commune où ils résidaient, ils sont dans l’Aisne : – athissiens = Athies-sous-Laon – brayois = Braye-en-Laonnois – burellois= Burelles – chermizyacois = Chermizy-Ailles – gizysiens ou gizyacois = Gizy – grandlupois = Grandlup-et-Fay – moussyacois = Moussy-Verneuil – vendressois = Vendresse-Beaulne
Si certains gentilés sont évidents, d’autres sont vraiment improbables… Et, bizarrement, toutes les communes n’ont pas de gentilé comme Gercy, Samoussy, Eppes dans l’Aisne.
Et vous, connaissez-vous les gentilés de votre généalogie ?
Sources : Wikipédia.fr Le nom des habitants des communes de France – https://www.habitants.fr/index.php Image : L’Eveil de la Haute-Loire
Au XVIIe et XVIIIe siècle, les relations sexuelles de nos ancêtres étaient normalement prohibées avant le mariage, mais quand on sait que la moyenne de l’âge au mariage était de 25-26 ans pour les femmes et 27-28 ans pour les hommes… Hum… Qu’il devait être difficile de rester chaste pour des jeunes gens.
Il n’était pas rare que la (future) mariée soit déjà enceinte, parfois de plusieurs mois, lors des noces.
D’ailleurs, les différents sondages, effectués pendant ces périodes, donnent un peu plus de 10 % de femmes enceintes au moment de la cérémonie, plus de 30 % dans certaines paroisses.
Et si on célébrait Noël avant Pâques dans un moment d’exaltation, tout rentrait dans l’ordre à condition que l’enfant naisse après l’union des futurs parents.
Nos ancêtres ne dérogent pas à cette étude… sur les 813 unions trouvées à ce jour dans mon ascendance, 16 enfants ont été conçus avant le mariage. En Auvergne, on était beaucoup plus sage puisque sur les 313 unions de l’ascendance de Mr, seuls 3 enfants ont été conçus hors mariage.
La corbeille des fruits défendus appartient à ma branche maternelle FOUQUES :
– Jacques Aimé Marie FOUQUES x Clémence EUPHEMIE – Sosa 120-121 ont eu 3 enfants hors mariage, dont
– Alphonse Aimé Adolphe FOUQUES x Zéphirine Antoinette BRIERE – Sosa 60-61 ont eu 2 enfants conçus hors mariage, dont
– Ferdinand Alphonse Aimé FOUQUES x Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE – Sosa 30-31 ont eu 1 fille conçu hors mariage :
– Zéphirine Pauline FOUQUES x François Marie MORIN -Sosa 14-15 ont eu 1 enfant conçu hors mariage :
– Louise Elisabeth MORIN, ma grand-mère maternelle qui, elle, a sauvé l’honneur familial…
Rrro… Cela me fait sourire quand je pense aux leçons de moral que j’ai reçu, adolescente, sur les conséquences des relations avant le mariage !
Et vous, avez-vous des fruits défendus dans votre arbre ?
Sources : Le mariage au XVIIe et XVIIIe siècle : www.fdesouche.com Image : Ceci n’est pas une pomme -René MAGRITTE
Depuis deux ans, j’harmonise mon arbre et ma participation au défi #1J1Ancetre, #1J1Collateral m’aide beaucoup dans cette démarche. Concrètement, il faut mettre à l’honneur un ancêtre ou un collatéral né, marié ou décédé à la date du jour. Cela me permet de compléter ou de corriger les informations sur cet aïeul.
En 2017, mon arbre comptait 579 ancêtres pour 1639 individus. Aujourd’hui, il recense 717 ancêtres pour 2173 individus.
Sur l’échelle des générations, les six premières sont complètes.
Les recherches se compliquent à la G7 car je suis confrontée aux archives lacunaires, aux ancêtres étrangers ou aux pères inconnus… J’aurai l’occasion de vous en reparler un peu plus tard dans le #ChallengeAZ.
En attendant, mon état des lieux est le suivant : -G7 : j’ai trouvé 57 ancêtres sur les 64 théoriques -G8, j’en ai trouvé 102 sur les 128 théoriques -G9 : 151 avec 2 implexes, je n’atteindrai donc pas les 256 théoriques -G10 : 179 Les choses avancent doucement comparativement à l’état de mes recherches en 2015 : Objectif G10.
De toute évidence, le chemin sera encore long et difficile pour atteindre mon but d’avoir 10 générations complètes mais qui sait…
Et vous, quel est l’état des lieux de votre généalogie ?
Les initiés qui suivent Ciel ! Mes aïeux ne seront pas étonnés de voir dans mon cabinet de curiosités, la rubrique #MaCuisineAncestrale… Pour ceux qui ne me connaissent pas, je leur dis qu’outre la généalogie, l’histoire familiale passe aussi par la cuisine. Nous avons tous en mémoire une recette, un plat, des arômes… Bref, des souvenirs ou une tradition culinaire qui nous lient aux ancêtres.
C’est pour cela qu’aujourd’hui, #MaCuisineAncestrale courtise le #ChallengeAZ… Et oui !..
Pour lui plaire, elle n’apporte pas la traditionnelle recette mensuelle qui arrivera dans quelques jours… non, pour lui plaire, elle lui offre toutes ses recettes depuis sa naissance (cliquez sur le nom pour les découvrir) :
En Bretagne, dans le Finistère, lorsque des enfants mineurs étaient principalement orphelin de père, un conseil de famille se réunissait. Voici un cas d’émancipation, trouvé sur le site du CGF29 concernant des collatéraux de mon arbre :
Date de l’acte : 17/11/1742 Cour ou tribunal : Cour royale de Morlaix et Lanmeur Acte d’émancipation Paroisse et Lieu-dit : Métairie de Coatcongars Père des mineurs : LE LAVIEC Jean, décédé Mère des mineurs : LAOUR Françoise, décédée Pupilles (enfants mineurs placés sous tutelle) Anne et Claude
Conseil de famille (témoins) :+Jean le Laviec décédé depuis 10 jours en la métairie de Coatcongars x +Françoise Laour Anne 23 ans 9 mois 10 jours (N 31 janvier 1719)- Claude 20 ans 11 mois 20 jours (21 Novembre 1721) Jean le Laviec (s), leur frère demeurant en la métairie de Coatcongars François le Laviec, cousin germain des mineures demeurant au lieu de Ty Balan en Plouezoch Jean le Guilcher x Anne Moyou, parente du tiers au quart, demeurant au lieu du Cosquer en Garlan Vincent le Laviec, parent au tiers degré, demeurant au lieu de Toul a Lan en Plouezoch François Tilly x Anne Piriou, parente des remontrantes du tiers au quart degré, demeurant au lieu de La Roche Pierre Morvan (s), parent au quart degré, demeurant au lieu de Coatmenguy en Ploujean Jean Laour (s), oncle germain des remontrantes demeurant au lieu de Guernennic en Plouigneau Jean Carn (s), oncle remué de germain des mineures demeurant au lieu de Rhun Guen en Plougasnou Guillaume Guillou idem, demeurant au lieu de Traon ar Rhun en Plougasnou Jean Barvet (s) x Constance Carn idem, demeurant au lieu de Goasven en Plougasnou Guillaume Merer (s) x Marie Carn parente du tiers au quart degré, demeurant en la métairie de la Villeneuve en Ploujean François Merrer (s), parent au quart degré, demeurant au lieu de Kerdude en Ploujean
Voilà ce qu’on appelle une généalogie à la mode de Bretagne. Vous conviendrez que « l’oncle remué de germain », ça secoue, n’est-ce-pas ! 😃 Mais, revenons à mon sujet !…
La loi contrôlait le futur des orphelins. Pour se marier, ils devaient obtenir un décret : concrètement, il s’agissait d’un acte passé devant la justice locale (seigneuriale ou royale) par lequel des membres de la famille proche, à défaut du père décédé, autorisaient le mineur à contracter mariage.
C’est pourquoi, dans mon cabinet de curiosités, il y a des décrets de justice dits décrets « Bodister », « Crechonvel » ou Trogoff » du lieu des juridictions !
Voici quelques exemples d’ancêtres ayant bénéficié de ces décrets :
– le 17/05/1740 à Ploujean (29) Jean LE LAVIEC, Sosa 462, 21 ans, épouse Barbe STEUN, Sosa 463, 21 ans. Jean bénéficie d’un décret Bodister, le 11/01/1740. Son père Pierre est décédé le 25/12/1683.
– le 26/01/1761 à Ploujean, Jeanne LE LAVIEC, Sosa 231, 18 ans, épouse Allain MORVAN, Sosa 230, 19 ans. Allain bénéficie d’un décret Crechonvel, le 15/12/1760. Son père Yves est décédé le 21/01/1750.
– le 30/07/1726 à Plouegat-Moysan (29), Marguerite LEMERCIER, Sosa 479, 19 ans, épouse Guillaume KERVOLLIER, Sosa 478. Marguerite, orpheline de son père, François, bénéficie d’un décret Trogoff, le 18/07/1726.
Et vous, à quelles spécificités de justice devaient faire face vos ancêtres mineurs pour se marier ?
Sources : Cercle généalogique du Finistère -cgf29 Image : Pixabay.com