« Bonjour ! Oui,oui… c’est à vous que je m’adresse ! »
Savez-vous qu’être Berger, c’est exercer l’un des plus anciens métiers connus au monde puisque les premiers bergers sont apparus, il y a 10 000 ans en Asie Mineure (c’est Wikipédia.fr qui me l’a dit)
A ce jour, ma généalogie compte 16 bergers (8 Sosa et 8 collatéraux) ayant vécu principalement au XVIIe et XVIIIe siècle en Picardie et en Normandie.
Je suppose que la vie d’un berger à cette époque n’était guère idéale, bien que la littérature et la peinture romantique la représentait comme telle. Je pense que sa vie était plutôt rudimentaire et sommaire et que l’homme était fruste et analphabète quand on sait que seulement 29% des hommes savaient signer à la fin du 17e siècle (source Geneawiki.fr).
Alors, comment tous mes Sosa « bergers », sauf un, ont-ils appris à signer ? Leur signature démontre un apprentissage maîtrisé ou presque de l’écriture.
Pierre CARLIER – Sosa 360 – ° 1625 +1728 – Laon Paroisse de Vaux (02)
En 1859, Michelet écrit à propos de son époque : « Le berceau est pour la plupart des enfants un petit moment de lumière entre la nuit et la nuit. » Dans la France ancienne, du Moyen Âge au XIXe siècle, le nouveau-né est en effet une vie fragile, comme en pointillé : un nourrisson sur quatre en moyenne n’atteint pas son premier anniversaire et toutes les familles ont perdu un ou plusieurs nourrissons (cairn.info – La mort d’un bébé au fil de l’histoire– M.F Morel -)
Ces « moments de lumière » ont éclairé nos arbres généalogiques. La découverte de ces petits anges m’émeut infiniment mais, je suis convaincue que notre histoire familiale a aussi puisé ses forces dans ces décès prématurés et les larmes versées.
Parlons chiffres : en l’état actuel de mes recherches, j’ai répertorié, depuis le XVIIe siècle, 111 décès d’enfants de moins de 2 ans sur les 3 180 individus trouvés dans l’ascendance de Mr et la mienne (lignée Sosa et collatérale), soit 3,49 %. Ces décès touchent plus les garçons que les filles = 65 garçons contre 46 filles. Pour compléter ce calcul, j’ai également comptabilisé les décès d’enfants de 2 à 5 ans qui sont au nombre de 31 ; ceux entre 5 et 10 ans sont au nombre de 17, soit un pourcentage total de 1,50%.
Parmi nos ancêtres et plus particulièrement dans mon ascendance, certains couples ont subi ces décès plus que d’autres :
-Louis François MEREAUX, cordier X Marie Louise LAVANCIER , Sosa 22-23 ont eu 11 enfants dont 4 sont décédés avant 2 ans et un avant 3 ans.
– Louis Nicolas VRAINE X Marie-Hélène DEPARNAY, Sosa 66-67 ont eu 11 enfants dont 6 sont décédés avant 2 ans et un avant 5 ans.
– Antoine MARLY, greffier, Sosa 128, marié trois fois, a eu 12 enfants dont 5 sont décédés avant 2 ans et un avant 4 ans.
– Guillaume KERVOLLIER X Marguerite LEMERCIER, Sosa 478-479 ont eu 12 enfants dont 5 sont décédés avant 2 ans et un avant 3 ans.
Ces chiffres peuvent sembler dérisoires pourtant, ils sont précieux… comme ces petits anges invisibles et si présents dans nos arbres, qui se posent sur chaque branche et apparaissent à chaque génération !
Sept ans, c’est l’âge du #ChallengeAZ… On dit que c’est l’âge de raison !
Hum… Moi, je dis : « Le #ChallengeAZ a ses raisons que la raison ignore »… J’ai raison, n’est-ce-pas !
Effectivement, il ne faut pas être raisonnable pour relever ce défi mais, nous avons plusieurs raisons de le faire : l’aventure, l’imagination, la passion, l’enthousiasme, la folie… le tout enrubanné de force et d’endurance pour tenir un mois.
Toutes ces bonnes raisons obligent chaque participant à torturer ses neurones pour trouver un thème ou pas, pour trouver le mot correspondant à la lettre du jour, pour raconter 26 histoires en 26 lettres…
Donc, après deux challengeAZ sans fil rouge en 2013 et 2014, un challengeAZ culinaire en 2015, un challengeAZ en 100 mots en 2016, un challengeAZ musical en 2018 : en 2019, pour ma sixième participation, j’ouvre mon « Cabinet de Curiosités ». Je vous raconterai de A à Z toutes les petites bizarreries de mon arbre et celui de Mr.
Je vous donne rendez-vous le 1er novembre ! Raisonnable ou pas 😜
En octobre, nous rendons visite à Margaridou. Vous vous souvenez… elle est la cuisinière auvergnate préférée de #MaCuisineAncestrale.
Aujourd’hui, Margaridou nous raconte l’histoire de Murat, petite cité du Cantal bien connue des ancêtres de Monsieur.
Murat mérite qu’on la découvre… Ses rues étroites où s’étagent les maisons aux porches de pierre sculptée, les merveilles de ses retables, Sa Vierge noire qui fait des miracles (c’est Margaridou qui le dit)… Murat, c’est aussi la patrie des dentelles de fil aux fuseaux et sa spécialité gastronomique est un gâteau en forme de surprise !
Hommage aux petits pâtres du Cantal qui portaient à leur ceinture, une coma (corne bovine) contenant du sel qu’ils distribuaient à leurs vaches au moment de la traite, le Cornet de Murat s’enroule sur lui-même imitant cette corne.
Les auvergnats aiment à remplir ce cornet de crème fouettée et à le déguster avec une bonne bouteille de vin.
J’espère ne pas froisser Margaridou… mais sa recette étant succincte, j’ai triché et ai suivi une recette plus précise pour réaliser six cornets :
– 1 œuf entier + 1 blanc d’œuf – 85 g sucre – 60 g farine – 35 g beurre fondu – vanille liquide ou un verre à liqueur de rhum ou d’eau de fleur d’oranger
Mélangez le blanc d’œuf, l’œuf entier et le sucre, Fouettez pendant 5 minutes jusqu’à ce que le tout blanchisse, Ajoutez la farine tamisée et mélanger, Versez le beurre fondu refroidi et mélanger, Sur une tôle huilée ou anti-adhésive, formez des disques de 10 cm de diamètre, Enfournez dans le four chaud (220°) et laisser cuire environ 6 minutes jusqu’à ce que la pâte soit dorée, A la sortie du four, formez aussitôt les cornets : roulez les disques encore chauds sur eux-mêmes, comme pour faire des cornets de papier, Laissez refroidir, (Petit conseil : plantez les cônes dans les alvéoles d’une boite d’œufs jusqu’à complet refroidissement) Garnir avec l’appareil de votre choix , sucré ou salé : crème fouettée nature, avec des fruits (myrtilles, mûres…), ajouter de la confiture ou du miel, mousse au chocolat, glace... en version salé : mousse aux champignons, au foie gras…
Laissez parler votre imagination !
Les cornets vides se conservent plusieurs jours dans une boite en métal.
Chaque année, Murat fête son gâteau, le troisième dimanche de septembre. A cette occasion, plusieurs milliers de cornets sont vendus, de quoi ravir les plus gourmands !
En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources : Image Murat : jplours.fr/murat Photos : collection personnelle Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’auvergne – Suzanne Robaglia – Editions CREER Recette : Les secrets de Muriel – https://www.youtube.com/watch?v=y4-N6BpZ8H4
Connaissez-vous les Inventaires sommaires des Archives Départementales antérieures à 1790 – Archives civiles – consultables sur le site Généanet et notamment ceux du Calvados ?
Je les consulte régulièrement en y renseignant le patronyme de mes ancêtres. J’y trouve, parfois, des renseignements les concernant, comme ICI. Dernièrement, deux actes de décès m’ont interpellée. Je les partage… histoire de sortir de l’anonymat un matelot et un mendiant… le temps d’écrire ce billet… le temps que vous mettrez (peut-être) à le lire.
A.D Calvados – Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 – Armand BENET , archiviste – Edité en 1897 Arrondissement de CAEN – Tome 1 – Page 52/514
Ce matelot mort, à Bras, un hameau d’Ifs (14) est né à … proche du Havre de Grâce… Pour les ignorants (j’avoue que je ne le savais pas non plus…personne n’est parfait😁) … c’est le nom que François 1er a donné au Port du Havre (76) au moment de sa création en 1517. Notre homme était-il matelot sur un navire de pêche ? On peut le penser, car au XVIIè siècle, la pêche au grand banc « pêche à la morue verte » (salée) devient l’activité principale du Havre. A raison d’une vingtaine d’hommes par bateau, ces matelots représentaient la moitié des habitants des 16000 habitants de la cité portuaire, à cette époque. La pêche était éprouvante et périlleuse mais, le danger venait aussi, des pirates et des forbans qui pullulaient sur les mers :
Religion et monde maritime au Havre dans la seconde moitié du XVIIè siècle – Alain CABANTOUS – Persée.fr
Le deuxième acte est une attestation établie le 3 février 1754 à Mondeville (14) concernant un inconnu mort du Mal de Saint-Main :
A.D Calvados – Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 – Armand BENET , archiviste – Edité en 1897 Arrondissement de CAEN – Tome 1 – Page 63/514
Acte original – A.D Calvados BMS Mondeville 1751-1769- page 29
L’acte d’inhumation suit ladite attestation. Le mal de Saint-Main (Normandie) ou Saint-Méen (Bretagne) est une affection de la peau semblable à la gale ou à la lèpre.
J’aime ces actes insolites qui nous permettent de découvrir l’Histoire autrement ! Et vous ?
…Quand le raisin est mûr, par un ciel clair et doux, Dès l’aube, à mi-coteau, rit une foule étrange C’est qu’alors dans la vigne, et non plus dans la grange, Maîtres et serviteurs, joyeux, s’assemblent tous... (Aloysius BERTRAND 1807-1841)
Aujourd’hui comme autrefois, Septembre sonne le temps des vendanges. Et, dans les cuisines, on prépare les repas réconfortants. Les traditions perdurent… Cependant, nos aïeules usaient de diverses astuces pour édulcorer leurs desserts quand le sucre était encore une denrée onéreuse. En Bourgogne, en Charente ou dans le Périgord par exemple, elles utilisaient le jus de raisin pour réaliser une recette mi compote-mi confiture appelée raisiné.
Pour le réaliser, il faut :
2 à 3 kilos de raisins blancs et/ou noirs bien mûrs, Sucre en poudre, Fruits frais : poires, figues, melon, coings, prunes…à raison d’une livre par litre de jus de raisin.
Laver et égrapper le raisin, Verser les grains dans la bassine à confiture ou un faitout, Remuer sans arrêt sur feu doux jusqu’à ce que les grains aient rendu leur jus, Passer le tout dans un chinois et appuyer fortement avec un pilon pour récupérer tout le jus ou presser dans un filet à confiture, Remettre le jus à cuire tout en remuant, Laisser réduire de moitié, Peser le jus, Ajouter 100 g de sucre par litre de jus obtenu, Couper les fruits de votre choix en morceaux : une livre de fruits préparés par litre de jus, Les verser dans le jus, Laisser cuire tout en remuant jusqu’à ce que les fruits soient bien cuits, Remplir vos pots préalablement ébouillantés, Fermer les pots et les retourner jusqu’à complet refroidissement, Conserver les pots au frais.
Et voilà une recette aux mille saveurs… à savourer de mille façons : nature en compote, en confiture sur une tartine de pain beurrée ou non, avec du fromage blanc, un yaourt, de la brioche… le matin, à midi ou à quatre heures… Régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources : Recette : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions de A à Z – Editions Atlas Photos : collection personnelle
Pour notre rendez-vous d’août, il y a le ciel, le soleil et la mer… Suivez-moi, nous allons à Saint-Tropez !
En 1955, si Roger Vadim réalise « Et Dieu créa la femme » en lui donnant les traits de Brigitte Bardot… Alexandre Micka, un boulanger d’origine polonaise fraîchement installé dans la cité balnéaire, crée, lui, une tarte fourrée de crème mousseline en hommage à sa grand-mère. L’histoire dit que Micka préparait les repas pour l’équipe de tournage et qu’il servait sa fameuse tarte. Notre B.B nationale, conquise par le dessert, lui suggéra de le nommer : « Tarte de Saint-Tropez « Micka lui préféra le terme de : « Tarte Tropézienne » et en 1973, il déposa la marque et la recette.
Pour réaliser la tarte tropézienne, je me suis inspirée d’une recette trouvée sur le Net proche (parait-il) de l’originale car la vraie recette est « top secret » :
Pour la brioche : 275 g d’œufs (6 gros œufs ) 10 g de sel 50 g de sucre en poudre 25 g lait entier 500 g de farine 20 g de levure de boulanger 250 g beurre à température ambiante 1 œuf sucre en grains
La crème mousseline, façon Micka, est un mélange de crème pâtissière et de crème au beurre.
Pour la crème pâtissière : 160 g jaune d’œufs (3 œufs moyens ) 100 g de sucre en poudre 25 g de maïzena 25 g de farine 500 g de lait Pour la crème au beurre : 45 g d’œuf (2 petits œufs ) 180 g de sucre en poudre 45 g d’eau 180 g beurre à température ambiante
Utilisez de préférence un robot pour la préparation de la pâte, Versez dans le bol, les œufs, le lait, le sucre, le sel, la farine et la levure émiettée, Pétrissez à vitesse moyenne jusqu’à ce que la pâte se détache des parois du bol, Coupez le beurre mou en morceaux et ajoutez le, petit à petit, dans le bol du robot tout en pétrissant à vitesse moyenne, Une fois le beurre incorporé, augmentez la vitesse du robot pour que la pâte forme une boule, Rajoutez un peu de farine si la pâte est collante, Couvrez le bol du robot d’un torchon propre et laissez la pâte doubler de volume à température ambiante, Posez la boule de pâte sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et donnez-lui une forme ronde légèrement aplatie, Laissez lever à température ambiante, Quand la brioche a de nouveau doublé de volume, battez légèrement l’œuf et dorez la délicatement au pinceau, Saupoudrez la de sucre en grains, Préchauffez le four à 170° (th 5/6) et enfournez dans le four chaud 40 minutes, Vérifiez la cuisson en piquant la brioche au centre, À la sortie du four, laissez refroidir sur une grille à température ambiante,
Pendant la première levée de la brioche, préparez la crème pâtissière. Dans un cul de poule, fouettez les jaunes d’œufs avec le sucre en poudre pour les faire blanchir, Ajoutez la maïzena, puis la farine et fouettez à nouveau, Faites bouillir le lait et versez le en trois fois sur les œufs tout en mélangeant vivement, Reversez le tout dans la casserole et faites cuire, en remuant constamment, jusqu’à la première ébullition, Versez la crème pâtissière dans un plat propre, filmez-la au contact et placez-la au réfrigérateur.
Pendant la seconde pousse de la brioche, préparez la crème au beurre. Dans le bol du robot, fouettez l’œuf entier, Pendant ce temps, dans une casserole, versez l’eau et le sucre en poudre, Faites chauffer ce sirop à 120° puis versez le doucement sur l’œuf tout en continuant de battre, Laissez le fouet tourner jusqu’à ce que ce mélange refroidisse à 30°, Coupez le beurre mou en morceaux et ajoutez le progressivement dans le bol du robot en le laissant tourner.
Lorsque les deux crèmes sont à la même température, Fouettez légèrement la crème pâtissière pour qu’elle s’homogénéise, Mélangez délicatement la crème pâtissière et la crème au beurre, Versez la crème mousseline dans une poche à douille munie d’une douille lisse assez large, Découpez les brioches dans l’épaisseur à l’aide d’un couteau scie et pochez la crème mousseline, Recouvrez avec les chapeaux et réservez au réfrigérateur avant dégustation.
J’ai préparé ce dessert pour une dizaine de personnes et le repas s’est terminé en chantant :
Le ciel, le soleil, la mer, la musique, les amis… Et un twist pour éliminer les calories…😏 Rien ne manque ! A bientôt pour notre prochain rendez-vous ! Et d’ici-là régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources : Historique : La tarte tropezienne.fr Recette revue à ma façon : Encore un gâteau.com Chanson : Do you, do you, Saint-Tropez – Youtube Photo : collection personnelle
Il y a peu, j’ai visité le Musée de la nacre et de la tabletterie à Méru dans l’Oise, établi dans une ancienne usine du XIXe siècle.
La tabletterie met en avant un artisanat consistant dans la fabrication de petits objets qui peuvent être classer en trois catégories : objets de piété, jeux et divertissement, objets domestiques ou liés à la mode. Ils sont fabriqués avec des matières naturelles telles que l’ivoire, les fanons de baleine, l’os, la corne, l’écaille, la nacre, toutes sortes de « bois des Indes »
Cet artisanat regroupe une multitude de métiers (initialement métiers d’appoint) comme les boutonniers, les peigniers, les couteliers, les dominotiers, les damiers… et les éventaillistes.
Le musée présente, d’ailleurs, une sublime collection d’éventails à faire se pâmer les belles des siècles derniers… mais pas qu’elles !
Devenu objet de mode, l’éventail connait son âge d’or pendant le Siècle des Lumières. Mais son existence remonte à l’Antiquité où il était appelé « Flabellum » et se présentait sous forme de palme. Loin du monde de la mode, il servait à attiser les feux lors des cérémonies sacrificielles… En Chine, il est attesté durant la dynastie Tchéou (1122-255 av. J.-C.) Il fait partie intégrante du costume et définit le rang social de son propriétaire. L’éventail plié naît au Japon au VIIe siècle. Il fut inspiré par les ailes des chauves-souris. Il est, alors, lié à l’autorité, permet de diriger l’armée, les combats de Sumo ou les leçons de chant. Découvert par les navigateurs portugais, il est introduit en Italie au XVIe siècle et parvient à la cour de France grâce à Catherine de Médicis. On le nomme « Esmouchoir ». Tandis qu’au XVIIe siècle, il prend le doux nom de « Zéphyr » ou de « Plein vol ». Il devient vite un accessoire indispensable de la toilette féminine. Il reste un objet rivalisant de coquetterie jusqu’à la Révolution où seuls les éventails patriotiques de fabrication modeste diffusant les idées révolutionnaires ont le droit de circuler. Mais le XIXe siècle voit sa renaissance, tel le Phoenix, jusqu’au milieu du XXe siècle où seules l’Espagne et l’Asie produisent en masse. Aujourd’hui, l’éventail séduit de jeunes artistes qui le modernisent en inventant de nouvelles formes pour la haute couture ou le prêt-à-porter.
Saviez-vous qu’il existe un langage de l’éventail ?
Dans le courant du XIXe siècle, l’éventailliste Jules Duvelleroy publie un fascicule codifiant le maniement de l’éventail. Il lance une vraie mode qui a pour effet de booster ses ventes… Malin !
Petite leçon de séduction…
Mais avant de séduire, voyons la fabrication :
J’espère que vous aurez apprécié, comme moi, découvrir la petite histoire de cet accessoire pas si futile qu’il n’y parait. Je ne suis pas ekraventuphile (collectionneuse d’éventails) mais j’en possède un que j’utilise l’été… Et vous ?
Sources : Musée de la nacre et de la tabletterie -Méru Vous avez dit éventail ? – Céline LOUVET – Langage de l’éventail : Maison Duvelleroy https://eventail-duvelleroy.fr/ Photos : Collection personnelle
Depuis plus d’un an, je participe au Challenge #1J1Ancetre, #1J1Collateral, le but étant de mettre en lumière un aïeul ou un collatéral né, marié ou décédé à la date du jour. J’ai, d’ailleurs, écrit un petit billet sur le sujet, à lire ICI
Mon ancêtre du jour se nomme Guillaume KERVOLLIER. Il est mon Sosa 478 et il est le fils de Yves et de Anne GUILLOU, Sosa 956-957. Comme la plupart de mes ancêtres bretons, je suppose qu’il a travaillé la terre. Le 30 juillet 1726, à Plouégat-Moysan (29), il a épousé, à l’âge de 22 ans, Marguerite LE MERCIER, orpheline et mineure, Sosa 479. Marguerite a bénéficié, comme il était d’usage en Bretagne au XVIIIe siècle, d’un décret de justice pour se marier lorsque l’on était orphelin de père. Le couple a eu 12 enfants dont la moitié n’a pas atteint pas l’âge adulte.
Ancêtre du jour dit visite sur les sites de Généanet et Filaé afin de trouver les informations manquantes : il se trouve qu’aujourd’hui, j’ai découvert les dates de décès de Guillaume et de Marguerite. Une vérification sur le site du Cercle Généalogique du Finistère me confirme l’exactitude des données.
Guillaume est décédé le 24 mai 1754 à l’âge de 50 ans, au Manoir de Kervingant à Trémel (Côtes d’Armor), mais il a été inhumé dans le cimetière de Plouégat-Moysan (Finistère) situé à 3,5 kms de Trémel.
Marguerite est décédée, à l’âge de 64 ans, le 2 février 1769 à Plouégat-Moysan.
Si il y a une gourmandise liée à la généalogie sur les réseaux sociaux, c’est bien la chouquette. Il existe même une #TeamChouquettes… Et oui ! Il s’agit d’un groupe de généalogistes (je pourrai en dénoncer plusieurs, j’ai les noms 😈 ) qui a participé aux formations et/ou aux #MatinsMalins organisés par la Revue Française de Généalogie et tous friands comme moi des chouquettes !
Côté histoire : C’est au XVIe siècle que POPELINI, pâtissier italien attaché à la cour de Catherine de MEDICIS, perfectionne un dessert réalisé à base de pâte à chaud (pâte desséchée sur le feu) et créé par son prédécesseur, un certain Pantanelli et qu’il appelle popelin ou poupelin. POPELINI fait également frire ses petits choux… Le pet-de-nonne est né ! Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que Jean AVICE, pâtissier de TAILLERAND améliore la pâte à chaud qui devient la pâte à choux. Et c’est un de ses apprentis, le futur célébrissime, Antonin CAREME, qui lui donne ses lettres de noblesse.
Côté cuisine : Les chouquettes sont confectionnées avec de la pâte à choux. Pour réaliser 40 pièces environ, il faut : 1/4 de litre d’eau ou moitié eau-moitié lait pour des chouquettes plus moelleuses 100 g de beurre 150 g de farine 1 cuillère à soupe rase de sucre 1/2 cuillère à café de sel 1/2 cuillère à café de levure 3 œufs Un sachet de sucre vanillé Sucre perlé
Mettre l’eau, le sel et le beurre coupé en morceaux dans une casserole et porter à ébullition. Retirer alors la casserole du feu et ajouter d’un seul coup la farine et la levure. Remuer avec une cuillère en bois jusqu’à ce que la pâte se décolle toute seule des bords. Ajouter la cuillère de sucre et le sucre vanillé puis un œuf entier battu. Mélanger énergiquement jusqu’à absorption complète. Recommencer avec les 2 autres œufs. Déposer des petits tas sur une plaque recouverte de papier sulfurisé à l’aide d’une poche à douille ou d’une cuillère à café. Ajouter des grains de sucre perlé. Mettre à cuire dans le four préchauffé à 210° pendant 15 à 20 minutes.
Collection personnelle
La recette de base de la pâte à choux permet de réaliser également un large éventail de gâteaux, tous aussi délicieux les uns que les autres : chou à la crème, religieuse, éclair, croquembouche, divorcé, salambo, Paris-Brest, profiteroles, Saint-Honoré, Pont Neuf… Tout un monde de douceurs 😍
Dans ma famille, nous avions un gâteau particulier réalisé par une de mes tantes. Elle confectionnait des cygnes qu’elle nous servait chaque fois que nous allions la voir. C’était un gros chou garni de crème Chantilly, dans lequel elle plantait deux ailes, avec un S pour former le cou et la tête du volatile, le tout en pâte à choux, bien sûr. Petite, j’étais subjuguée par ce « chef d’œuvre »… J’en garde un souvenir nostalgique !
Dans la famille de Mr, c’est Jeanne, sa maman, qui utilisait la pâte à choux en version salée. Elle réalisait des pommes dauphines « à tomber parterre » dixit ses huit petits-enfants et ses treize arrières petits-enfants.
Et voilà un billet totalement chou (quette) ! D’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !