#MaCuisineAncestrale… Les Chocards…

Le rendez-vous mensuel de #MaCuisineAncestrale vous invite en Bretagne, et plus exactement à Yffiniac dans les Côtes d’Armor.
Pendant la seconde moitié de novembre, ce village d’irréductibles gourmands célèbre la fête des chocards (chocarts ou choquards), une spécialité locale.

Cette fête est née au 19ème siècle, sans que l’on connaisse avec exactitude la date. C’était à l’époque un grand événement avec une importante foire aux bestiaux animée par deux bals et une fête foraine.

Et, c’est un certain Mr Domalain,  boulanger local, qui créa le chocard, un chausson fait avec un reste de pâte à pain et des pommes coupées en dés car rien ne se jetait et appelé ainsi, parce qu’en novembre, nichaient dans le clocher de l’église des Choucas, une sorte de corneilles.

Aujourd’hui, le marché aux bestiaux n’existe plus mais les forains sont toujours présents. La fête bat son plein : on s’y amuse, on y danse et on y goûte les chocards.
Et, la pâte à pain a été remplacée par de la pâte feuilletée.

Pour réaliser 4 chocards :

2 abaisses de pâte feuilletée (environ 400 g)
800 g pommes de reinette
125 g de sucre roux
1 citron
1 ou 2 cuillères à café de cannelle selon votre goût
1 jaune d’oeuf

Peler les pommes, couper en deux, ôter le cœur et les pépins
Couper en morceaux
Faire cuire dans une casserole avec 2 cuillères à soupe d’eau, le sucre roux et la cannelle pendant 15 à 20 minutes.
La compote doit rester épaisse et sèche
Incorporer le zeste du citron râpé à la compote et laisser refroidir
Abaisser la pâte feuilletée et découper 8 disques de 18 cm de diamètre (j’ai choisi un emporte-pièce de 14 cm de diamètre)
Répartir la compote sur 4 disques
Humidifier le contour de chaque disque avec un peu d’eau
Recouvrir le tout avec les 4 autres disques
Pincer les bords des disques pour bien les souder
Mélanger le jaune d’œuf avec une cuillerée d’eau
Badigeonner le dessus des chocards
Ranger sur une plaque de cuisson
Cuire au four chauffé à 220° pendant 20 minutes.

Ensuite, c’est la fête pour les papilles et rien ne vous empêche de danser à la mode de Bretagne en dégustant les chocards chauds ou tièdes.

Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :

Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions de A à Z
Site : http://www.ouyena.com/specialites/
Carte des départements : cartesfrance.fr
Image : Collection personnelle

 

 

Les rencontres Généanet…

Généanet a 20 ans !
Pour célébrer l’événement, le site propose à ses gentils adhérents d’organiser des rencontres entre membres utilisateurs.
Je me suis, donc, portée volontaire pour coordonner une réunion sur ma commune dans l’Essonne.

J’ai communiqué à Généanet le jour, le lieu et l’heure de la réunion qui les a affichés sur la carte des coordinateurs.

Cette rencontre a eu lieu le lundi 16 octobre de 17 h à 20 h dans une salle mise à disposition par la Municipalité.

Côté participants : nous étions 10 personnes.
Les  huit membres du Club généalogique de Verrières auxquels se sont ajoutées deux personnes extérieures qui sont venues spontanément grâce à la carte des coordinateurs.

Côté convivialité, j’avais prévu des boissons et des petits gâteaux… (oui, les petits gâteaux sont partout !)

Après un tour de table afin de nous présenter les uns aux autres, nous sommes entrés dans le vif du sujet… C’est-à-dire que nous avons partagé sur nos propres expériences Généanet.

Parmi les petits trucs et astuces pour naviguer sur Généanet, voici ceux qui m’ont semblé les plus pertinents et qui nous ont été communiqués par un des généalogistes présent :

  • le ” basculemement instantané, en un click, d’un arbre à l’autre “  en changeant simplement l’identifiant Généanet des  différents correspondants. Il est facile de noter ou retenir seulement les identifiants de nos correspondants ou arbres qui nous intéressent sur Généanet
  • le   basculement instantanné de Sosa sur n’importe quel arbre, permettant de naviguer provisoirement avec n’importe quelle personne définie comme nouveau Sosa N°1,  cette astuce rapide est pratique pour comparer facilement les ascendances en parallèle, entre plusieurs arbres de correspondants…
  • la  “pose très facile de Post-it “ ou “annotations personnelles” , sortes des alertes,  ou des remarques,  nouvelles pistes à explorer  ou aimables invitations à corriger des erreurs/anomalies sur les fiches de certains arbres  de nos correspondants habituels ou occasionnels.
  • Par ailleurs, je trouve particulièrement intéressante et originale  la présentation automatique,  possible avec Geneanet , des ‘’arbres de Branches patronymiques” et ceci sur n’importe quel arbre … Je vous  conseille vivement d’essayer cette présentation. Cette synthèse est parfois surprenante  et enrichissante. Voici la procédure à suivre selon  le chemin indiqué ci dessous , en partant bien sûr du Sosa1 (et de préférence dans une  généalogie assez étoffée ou un peu complexe):
    – impression /  Ascendance / Outils de travail  /  branches patronymiques /  ici préciser le nombre de générations / cliquer alors sur le chiffre souligné du nombre de branches important pour un patronyme souhaité ; ce lien vous construira  alors  automatiquement votre ‘’arbre de Branches patronymiques”…

    Un exemple : l’arbre des cinq branches patronymiques « Bertrand » sur mon arbre Généanet.

     

    Je vous conseille, si cela n’est pas encore prévu, d’organiser et/ou participer à une de ces rencontres.
    Comme le dit Généanet, cette expérience humaine est fédératrice, enrichissante et j’ajoute : à renouveler.
    Et puis, n’hésitez pas à partager vos trucs et astuces !

#Généathème : 100 mots pour Marie !

Le mois d’octobre est propice aux exercices de style… comme le préconise Sophie Boudarel de La Gazette des Ancêtres avec ce généathème : 100 mots pour une vie.

Après Adèle, Octavie, René et Maria Joséphina, voici 100 mots pour Marie :

Oh ! Marie, si tu savais…

Un nombre tiré au hasard et te voilà sortie de l’anonymat le temps d’un billet…

Tu es mon Sosa 385, originaire de Caligny (61). A 25 ans environ, tu épouses François Bertaut, un marchand, le 20 février 1680 à St-Denis-de-Méré dans le Calvados.
De votre union naissent six enfants dont  Mathieu dit Mâce… Un drôle de surnom pour mon Sosa 192.

Trois petits tours… tu disparais.

On dit que les âmes deviennent des étoiles, Marie HALLEY, alors…

                                         « À qui donc le grand ciel sombre 
                                         Jette-t-il ses astres d’or ? 
                                         Pluie éclatante de l’ombre, 
                                         Ils tombent…? — Encor ! encor ! »
                                      (Victor HUGO – Les étoiles filantes)

Sources : 
http://www.poesie-francaise.fr

#MaCuisineAncestrale : Noisettes & Châtaignes…

Pour se nourrir, nos ancêtres utilisaient parfois un rien… Ces petits riens permettaient de réaliser de succulentes recettes comme celles proposées ci-dessous.

La première est une variante du « creusois », un délicieux gâteau aux noisettes, simplissime à confectionner.

Comme son nom l’indique le « creusois » est originaire de la Creuse. La légende dit que la recette proviendrait d’un parchemin du XVe siècle découvert lors de travaux effectués en 1969 dans un ancien monastère situé sur la commune de La Mazière-Aux-Bons-Hommes, près de Crocq. Le gâteau était dit « cuit en tuile creuse ».

Ce n’est pas la recette originale que je vous propose car elle est jalousement gardée par les pâtissiers professionnels, mais une version ménagère.

Pour la réaliser, il vous faudra :
100 g de noisettes entières décortiquées + quelques noisettes pour le décor
100 g de farine
150 g de sucre en poudre
100 g de beurre fondu
1 sachet de sucre vanillé
4 blancs d’oeufs

Griller légèrement les noisettes puis les mixer,
Dans une jatte, verser la farine, le sucre en poudre, le sucre vanillé, les noisettes mixées puis le beurre fondu . Mélanger le tout,
Détendre les blancs à la fourchette pour qu’ils moussent,
Ajouter au mélange,
Verser le tout dans un moule à manqué beurré,
Placer dans le four chauffé à 180° pendant 35 à 40 minutes.
Le creusois est cuit lorsque la pointe d’un couteau plantée au centre ressort sèche.
Décorer avec des noisettes légèrement concassées.

 

Pour la seconde recette, je vous propose la confiture ou crème de châtaignes dite aussi marrons, issus du châtaignier (attention à ne pas confondre avec les marrons d’Inde, fruits du marronnier, qui eux ne sont pas comestibles)

C’est Clément Faugier, un industriel ardéchois de Privas qui trouva, en 1882, la méthode pour industrialiser le marron glacé, qui avait été servi pour la première fois à Louis XIV.

Clément Faugier eut l’idée d’utiliser les brisures de marrons pour confectionner et commercialiser, à partir de 1885, la Crème de Marrons, dont la marque fut déposée le 7 juillet 1924.


Fendre les châtaignes, 
Placer dans une casserole d’eau bouillante pendant 10 minutes,
Laisser tiédir et éplucher. Il faut retirer les deux peaux.
Remettre les châtaignes une fois nues dans une casserole et couvrir d’eau,
Laisser bouillir jusqu’à ce qu’elles soient bien cuites,
Egouter et passer au moulin à légumes,
Peser la purée obtenue,
Pour ma part, j’ai réalisé 900 g de purée 
Dans une casserole, j’ai versé 450 g d’eau, soit la moitié du poids de la purée,
J’ai ajouté 225 g de sucre en poudre, soit la moitié du poids de l’eau,
Une gousse de vanille fendue en deux (variante : remplacer la gousse de vanille par un petit verre de rhum)
Porter le mélange à ébullition pour faire un sirop,
Ajouter la purée  doucement,
Mélanger le tout et laisser mijoter en remuant sans arrêt pendant 15 minutes environ. Le mélange doit épaissir.
Retirer la gousse de vanille
Verser dans des pots à confiture ébouillantés
Fermer les pots et les retourner jusqu’à complet refroidissement.

Cette crème ou confiture de châtaignes est un délice !

Lors de vos prochaines promenades au creux des chemins ou dans les bois… Faites comme nos grands-parents, glanez les petits fruits d’automne ; ils vous réjouiront !
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous, moi, c’est déjà fait !

 

Sources :
www.lacreuse.com
www.ardeche-découverte.com
Images : collection personnelle

 

 

 

LU, mon petit cousin…

La généalogie nous réserve bien des surprises et celle dont je vais vous parler est plutôt savoureuse quand on connait mon goût pour les gâteaux.

Pas de célébrité chez mes ancêtres, vous écrivais-je dans mon billet précédent.
Or cette semaine, ma curiosité a révélé un cousinage un tantinet renommé.

J’ai découvert que je possède une ascendance commune avec les Lefèvre-Utile… Oui, les créateurs du fameux petit LU –  ce petit beurre nantais que je croque depuis ma plus tendre enfance (oui, cela m’arrive encore…)

Mais comment les Lefèvre-Utile basés à Nantes peuvent ils cousiner avec une descendante de picards, de normands ou de bretons voir d’ariégeois.

La révélation est liée à un post lu dernièrement sur Facebook. L’éditeur déclarait avoir remonté son ascendance jusqu’à Hugues Capet après avoir consulté le site Roglo.
Ce n’est pas tant l’ascendance de cette personne qui m’interpellait mais la promotion du site que je connais peu.

Pour mémoire : ROGLO est une base de données généalogiques qui recense actuellement 7 029 754 personnes. Elle possède ses usages propres, résultant principalement des orientations définies par son fondateur, Daniel de Rauglaudre, créateur du logiciel GeneWeb.

Et, c’est en tapant mon patronyme dans le moteur de recherches que j’ai trouvé mes liens de parenté avec les célèbres biscuitiers qui avant d’être nantais étaient originaires de Picardie et plus précisément de l’Aisne.

Voici notre ascendance commune sur 10 générations :

1) Nicolas MARLY, charpentier, dont

2) Anthoine MARLY, charpentier (~°1643 +1720 à Erlon) marié en troisièmes noces avec Catherine CHARPENTIER (~°1655 +1725 à Erlon), mes Sosa 256 & 257, dont

3) Antoine MARLY,
charpentier-greffier de paroisse (°1692 +1747 Erlon), Sosa 128, marié trois fois. Il vous a raconté sa vie, ICI 
xx Marie-Barbe DARET                      xxx Marie-Jeanne CARLIER
(°1704 Voyenne +1741 Erlon)              Sosa 129
                                                                  (°1721 Dercy+1762 Chaourse)
seconde épouse, dont                            troisième épouse, dont

4)Marie Cécille MARLY                     4) Jean-François MARLY, Sosa 64
(°1732+1811 Erlon)                                   (°1744 Erlon +An XIII Erlon)
mariée trois fois, dont                             x Marie-Josèphe LEFEVRE
xxx Martin PICART                                 (~1731 +1791 Grandlup et Fay)
(°1737 Marcy S/M. +1811)

5) Jean-Louis PICART                         5) André MARLY, Sosa 32
(°1777 +1853 Chivy lès E.)                        (°1765 Grandlup et Fay
x Marie Rose BERNARD                         +1811 Ste-Preuve)
(°1775 +1865 Chivy lès E.)                        x Marie- Célestine VRAINE                                                                                                                                                                       
6) Catherine Adélaïde PICARD        6) Jean Charles Casimir MARLY, Sosa 16
(°1797 Erlon +1879 Nantes)                      (°1802 Grandlup et Fay
x Jean-Baptiste Désiré UTILE                +1880 Samoussy)
(°1792 Fesmy le Sart                                   x Geneviève Séraphine FERY
+1878 Chivy lès E.)                                      (°1791 Eppes + 1858 Eppes)

7) Pauline Isabelle UTILE                  7) Joseph Séraphin MARLY, Sosa 8
(°1830 Marle +1922 Nantes)                     (°1829 Eppes + 1902 Samoussy)
x Jean Romain LEFEVRE                    x Adeline octavie COULON
(°1819 Varenne en A. (Meuse)                 (°1830 Braye en Laonnois + ?)
+1883 Nantes)

8) Louis LEFEVRE-UTILE                8) Jules André MARLY, Sosa 4
(°1858 Nantes +1940 Nantes)                   (°1868 Samoussy
x Mathilde GAUDIN                                  +1945 Athies s/Laon)
(°1859 Nantes +1937 Nantes)                   x Octavie A. WALLON, Sosa 5                                                                                             (°1870 + 1923 Laon)

9) ?                                                              9) Papa, ses frères & sœurs

10) ?                                                           10) Moi… Et mes cousins !

*Nos ancêtres communs sont indiqués en bleu.
Certes le cousinage est lointain, mais il est avéré.

Pour finir, je ne peux m’empêcher de parler gâteau !
Savez-vous que la forme et les motifs du  » Petit Beurre  » Lu ne doivent rien au hasard…

Ce biscuit, créé pour être dégusté tous les jours, possède en surface 24 points, comme les 24 heures de la journée, 52 dents sur les bords comme les semaines de l’année, carré donc avec quatre dents proéminentes, comme les quatre saisons, d’une longueur de 7 cm pour les 7 jours de la semaine…

Je ne sais pas pour vous, mais petite, je commençais toujours par croquer les quatre saisons !

Sources :
Site ROGLO
Généalogie personnelle MARLY

Pierre GUILLOT, un ancêtre galérien…

D’après Jean de La Bruyère, nous descendons tous d’un roi et d’un pendu…

Pour ce qui est du Roi, une rapide recherche sur la fonction Généastar de Généanet m’annonce quelques cousinages célèbres mais aucun monarque.

Mes ancêtres sont pour la plupart  des invisibles et leur vie est banale.
Mais, de temps à autre, le fantôme d’un pendu sort des archives… Et là, c’est le Graal !

Voici l’histoire de Pierre GUILLOT :

Il a été baptisé le 17 novembre 1685 à Clécy dans le Calvados. Ses parents sont Hippolyte GUILLOT et Jeanne BRISSET, mes Sosa 394 & 395 à la 9 ème génération.
Il est d’une bonne taille, son visage est ovale et ses poils (cheveux) sont châtains.

En l’an 1719, sous la Régence de Philippe d’Orléans, Pierre a 35 ans et exerce le métier de voiturier.
Le 24 mai de la même année, le Tribunal de Falaise-Grenier à sel le condamne à 3 ans de bagne à Marseille pour faux saunage à cheval.

Un faux-saunier était une personne qui faisait la contrebande de sel entre les différentes provinces de France et le vendait en fraude sans payer la gabelle.
Le faux-saunage représente 15,5 % des motifs de condamnation des 38 036 galériens pour la période 1680-1715, et atteint 23,3 % des 22 365 galériens pour celle de 1716-1748.

Le bagne de Marseille alimentait les galères royales bien avant la création du bagne de Toulon en 1748.
Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, c’est en ramant que les condamnés aux travaux forcés accomplissaient leur peine.

Pierre, matricule n°45070, est attaché à la Chaîne Bretagne avec 144 autres condamnés, dont 3 mourront en cours de route.

Les prisonniers étaient enchaînés par le cou deux à deux avec une grosse chaîne longue de trois pieds au milieu de laquelle il y avait un anneau rond. Puis on les faisait mettre couple par couple en rang ; on passait une longue et grosse chaîne dans les anneaux du milieu et la file se trouvait ainsi formée de 4 ou 500 hommes.
Il existait trois chaînes principales qui amenaient, chaque année, les galériens jusqu’à Marseille : la première partait de Paris, la seconde de Bretagne et enfin la dernière de Guyenne.
La chaîne Bretagne ramassait les condamnés de Rennes, Alençon, Orléans, Tours, Bourges, Moulins, Riom et Lyon.
Le funeste cortège déambulait ainsi à travers le pays. Le voyage était épuisant à cause de la lourdeur des chaînes, de la longueur des étapes, de l’insuffisance de la nourriture et des mauvais traitements. Beaucoup mourraient en route, d’autant plus qu’ils sortaient de leurs prisons en mauvais état. Et en cas de rébellion, les meneurs étaient condamnés à mort immédiatement.

C’est ainsi que Pierre arrive à Marseille, le 9 décembre 1719.

Le contingent de galériens appelé la « Chiourme » comptait également des esclaves turcs et des prisonniers venant de pays qui ne possédaient pas de galères.
Pour toute alimentation, les prisonniers recevaient une ration journalière d’environ 26 onces, soit 784 grammes de nourriture (pain, biscuit et soupe de fèves à l’huile).
Les châtiments corporels étaient multiples : langue percée au fer rouge pour avoir 
blasphémé, nez et oreilles coupés pour les mutins et les déserteurs, condamnation perpétuelle à rester sur les galères voir la pendaison, en cas de récidive.

Au printemps 1720, la peste débarqua à Marseille. Bien à l’abri de ses murailles et isolé de la ville, l’arsenal des galères ne fut pas ou peu touché par l’épidémie de peste. Les seuls forçats qui moururent de la peste furent les fameux « corbeaux » ou fossoyeurs qui furent chargés, à la demande des échevins, d’évacuer les cadavres dans les fosses communes. Il y eut tout d’abord 23 galériens qui furent employés à cette corvée, avec promesse de liberté s’ils échappaient à la peste, ce qui ne fut pas le cas puisqu’ils moururent tous. Ils furent remplacés par plusieurs contingents successifs qui furent placés sous une surveillance de soldats. En effet, les forçats pillèrent les logis abandonnés, achevèrent les moribonds ou les jetèrent dans les chariots avec les morts, ou s’évadèrent en s’habillant avec les vêtements des morts. On estime que 335 forçats moururent à la tâche et que 171 échappèrent à la mort et obtinrent la liberté promise.

J’ignore si Pierre a participé à ces funèbres travaux…
Sa période de condamnation achevée, il est libéré le 3 juillet 1723.
Mes recherches ne m’ont pas permis de savoir ce qu’il est devenu…

J’ai reconstitué cette histoire à partir des Relevés bagnards : Bibliothèque généalogique et d’histoire sociale de France – Site Généanet –

Sources :
*Faux-saunage : Odile Halbert, Faux-saunage entre Bretagne et Anjou, sur www.odile-halbert.com, 1998, m.à.j. 14.06.2006
*Les galères de France, 1481/1781 – Marseille port de guerre – Paul Masson – Site Gallica-BNF
*La peste à Marseille – Site Wikipédia .fr
*Image : Arsenal des galères à Marseille – Site Made in Marseille


 

#MaCuisineAncestrale… Le pounti…

Dans son assiette arrondi mollement,
Un pâté chaud, d’un aspect délectable,
D’un peu trop loin m’attirait doucement.
J’allais à lui. Votre instinct charitable
Vous fit lever pour me l’offrir gaiement…
(A Mme Cne T. – A. de Musset -1810-1857)

Et vous, serez-vous attirés par ce pounti que Margaridou, cuisinière auvergnate devant l’Éternel, m’a susurré à l’oreille et que je vous offre bien volontiers !

Le pounti est l’exemple type du plat paysan réunissant les produits de la ferme et qui se transportait facilement comme panier-repas lors des travaux dans les champs.
Son origine est ancienne et on le trouve plus particulièrement dans le Cantal et l’Aveyron.

Je me suis inspirée de plusieurs recettes afin de créer la mienne, que voici :

250 g de poitrine fumée, ou de chair à saucisses, ou de petit salé, ou bien tout reste de viande. (J’ai utilisé moitié poitrine fumée, moitié chair à saucisses)
Une tranche épaisse de jambon de pays,
5 à 6 feuilles de blettes ou de cardes (ne prendre que le vert), ou 3 à 4 grosses poignées d’épinards,
1/2 botte de persil,
2 oignons,
100 g de farine de blé ou de seigle (j’ai utilisé moitié farine/moitié fécule de maïs)
3 œufs,
25 cl de lait ou de crème liquide,
Quelques pruneaux dénoyautés ou des raisins secs (facultatif)
Sel & Poivre.

Émincer finement (de préférence au couteau) la viande, le jambon, les oignons, les feuilles, le persil,
Poivrer.
Avec la poitrine fumée ou la chair à saucisse, inutile de saler.

Préparer une pâte à crêpe fluide avec la farine, les œufs, le lait.
Verser sur le hachis,

Mélanger le tout,

Verser dans une terrine graissée ou un moule à cake,

Pour les amateurs de sucré/salé : Ajouter quelques pruneaux ou des raisins secs dans la préparation (facultatif)

Mettre au four chauffé à 180° pendant 45 à 60 minutes. Le pounti doit avoir une belle croûte dorée.
Vérifier la cuisson en enfonçant la lame d’un couteau qui doit ressortir sèche.

Ce pâté se déguste chaud ou froid ou bien encore en tranches légèrement poêlées accompagné d’une salade verte.

* en bleu : les ingrédients que j’ai utilisé

Margaridou dit qu’il existe autant de pountis différents que de fermes auvergnates – quant aux détails de la préparation – mais, dans tous, la tradition demande le lard, les herbes et le lait.
Pour le reste, laissez parler votre imagination : remplacez l’oignon par de la ciboulette ou de l’échalote ; diminuez la quantité de farine ou bien remplacez-la par de la mie de pain et forcez sur les œufs…

Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !

Source : Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne – Editions Créer
Image : collection personnelle

 

#Généathème… Journée mondiale du blog…

Aujourd’hui 31 août, nous fêtons la « journée du blog » et dans quelques jours, Ciel ! Mes aïeux soufflera cinq bougies.

Quelle belle occasion pour le célébrer, n’est-ce-pas ?

Aussi méfiants l’un que l’autre, toi avec tes pages blanches et moi avec mes interrogations, nous grandissons ensemble et prenons de l’assurance au fil du temps créant une belle complicité.

Certes, tu es chronophage ! Tu exiges, tu rejettes… me renvoyant à ton écran blanc.

Mais quand tu apprécies mes articles, tu le dis aussi !

A ta création, imaginais-tu le petit succès que tu rencontrerais ?
Allez ! Pas de fausse modestie… Cette année, n’as-tu pas traversé l’Atlantique pour y être référencé !
Du coup, ton nombre d’abonnés a ostensiblement augmenté puisque tu en comptes 1698 à ce jour.

Pour ma part, j’ai rédigé quelque 255 billets avec celui-ci.
De ton côté, tu as été vu 109 174 fois.

Nous pouvons être fiers tous les deux… Et mes ancêtres également !

Je te remercie pour tout le plaisir que tu m’apportes.
Que dirais-tu de continuer cette belle aventure !

 

Sources : Image : blogger.jpg

 

#MaCuisineAncestrale… Les pignolats…

Qu’il est doux le temps des vacances en Provence… Se laisser aller à la rêverie sous la tonnelle, bercé par le chant des cigales…

Et notre rendez-vous gourmand, me direz-vous ?

Voilà, voilà… Il arrive avec cette recette originale !

J’ai découvert, au fil de mes recherches, que le nougat provençal est l’héritier des pignolats. Ces derniers existent depuis le Moyen-Âge.
Michel de Nostradame dit Nostradamus (1503-1566), célèbre provençal, les citait dans son « Traité des fardements et des confitures »  (page 199) en 1555.

Si comme moi, vous êtes gourmets, vous ne résisterez pas à ces savoureuses petites bouchées !

Pour les réaliser :
150 g de poudre d’amandes
350 g de pignons
500 g de farine
500 g de sucre
2 œufs
3 cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger ou d’eau de rose

Concasser finement 150 g de pignons dans un mortier ou dans un mixeur
Ajouter la poudre d’amandes et la farine,  
Lier avec les blancs d’œufs et l’eau de fleur d’oranger,
Faire fondre le sucre avec un verre d’eau dans une casserole,
Incorporer la pâte et faire cuire quelques minutes sans cesser de remuer jusqu’à obtention d’une pâte ferme mais pas sèche,
Etendre la pâte sur une surface huilée,
Laisser tiédir,
Faire des petits tas de la taille d’une noix,
Rouler chaque noix en forme de croissant,
Disposer sur une plaque de cuisson huilée,
Décorer chaque pignolat avec quelques pignons entiers,
Faire dorer 10 minutes à four moyen (170°/180°)

Ces petits croissants de lune laissent présager un délicieux moment de gourmandise. Qu’en pensez-vous?

Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

 

Sources :
Wikipédia.org – oldcook.com
Mes recettes provençales – Cahier n°2 – Marielle Vialard – Editions Bhristine Bonneton
Image : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… La pâte d’abricots et autres fruits…

C’est l’été…
Et l’été, les fruits abondent et régalent nos palais avides de douceur et de soleil !

L’invention des pâtes de fruits remonterait au Xe siècle. Le milieu du XVe siècle voit les premières mentions de pâtes de fruits fabriquées. Ces dernières sont réalisées autour de Clermont-Ferrand et sont connues sous le nom de « pâtes d’Auvergne ».
Il s’agit à l’origine d’une méthode de conservation de la chair des fruits, d’où son nom de « confiture sèche ».

Voici la recette de la pâte d’abricots ou autres fruits telle que Margaridou, ma cuisinière auvergnate préférée, la concevait :

Choisissez des abricots bien mûrs.
Pour un kilo d’abricots, pesez 1,500 kg de sucre cristallisé
Disposez les abricots coupés en deux et dénoyautés dans une terrine.
Alternez une couche de fruits et une couche de sucre jusqu’à épuisement des ingrédients.
Laissez reposer au frais une nuit,
Le lendemain, versez le contenu dans une bassine à confitures ou une cocotte assez large.

Faites cuire la pâte jusqu’à ce que les abricots soient entièrement fondus
(avant que la pâte n’épaississe, je l’ai mixée avec un robot plongeur)
La pâte doit épaissir sans caraméliser et se détacher des bords,
Remuez sans cesse à l’aide d’une spatule en bois.
(comptez 20 bonnes minutes, voir plus)
Pour plus de facilité, ne pas cuire plus d’un kilo de fruits à la fois.

Étalez la pâte chaude sur une feuille de papier sulfurisé légèrement huilé sur un bon centimètre d’épaisseur.
Laissez sécher au soleil ou devant un four chauffé, mais foyer éteint (jamais au réfrigérateur)
Je l’ai laissé sécher à l’air libre dans ma cuisine.

Au bout de 24 heures, saupoudrez la pâte de sucre fin et retournez la sur une autre feuille de papier sulfurisé huilé.
Après deux ou trois jours de séchage, découpez la pâte en grosses pastilles (je l’ai coupée en carrés pour éviter le gaspillage) que vous faites « valser » dans du sucre en poudre avant de les conserver dans des bocaux en verre.

On peut préparer des pâtes de fraises ou de prunes de la même façon.

Pour la pâte de pommes qui est exquise avec un peu d’orange ou la pâte de coings :
Cuire les fruits à l’eau avant de les peser et après les avoir passés au tamis (ou au moulin à légumes)
Ajoutez 1,300 kilo de sucre par kilo de purée de fruits.
Puis procédez à la cuisson et au séchage comme ci-dessus.

Margaridou disait : « On a l’impression d’une taquinerie pleine de malice et de bonté ! »
J’aime cette façon d’interpréter les choses et cette confiserie fait désormais partie de mes petites recettes « Cadeaux maison » comme les amaretti.

 

Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous… Moi, c’est déjà fait !

 

 

Sources :
Wikipédia.org 
Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne.
Image : Collection personnelle