Naissance d’un patronyme…

Fichier HEREDIS

Parmi tous les patronymes de ma généalogie, se trouve une exception révélant un matronyme : « JEANNE ».
Ces « Jeanne » appartiennent à ma lignée maternelle. Dans mon arbre, la dernière à porter le nom est ma trisaïeule, Maria Josephina Alberta Apollonia Valentina JEANNE, Sosa 31-G5. Je vous ai parlé d’elle, ICI.

En remontant cette branche, j’arrive à mon Sosa 993-G10, nommée Jeanne LE SAULNIER, née vers 1690 et décédée le 31 août 1764 à Bretteville-sur-Laize (Calvados).
Cette aïeule a eu au moins trois enfants :
François, Sosa 496, né vers 1716, marié le 27/11/1736 à Elisabeth LEFEVRE et décédé le 07/05/1779 à May Sur Orne (Calvados)
Jean, né vers 1726, marié trois fois et décédé le 06/01/1763 à Bretteville-sur-Laize.
Anne, née vers 1723 , mariée le 23/02/1745 à Louis MARC et décédée le 09/01/1763 à Bretteville-sur-Laize.

Jeanne LE SAULNIER a sans doute fait ses enfants toute seule… n’ayant trouvé ni époux, ni père…
Les actes de mariage de François, Jean et Anne renseignant les termes « enfants naturels » et « frère utérin » confirment cette hypothèse.
Je n’ai, par ailleurs, trouvé aucun acte de naissance, les archives étant lacunaires.

Les trois enfants portent le patronyme « JEANNE » dans leurs actes de mariage et de décès et signent, sauf Anne qui ne le sait pas.

Signature de François JEANNE
Signature de Jean JEANNE

Est-ce l’autorité ecclésiastique et/ou familiale qui leur a imposé leur *bâtardise en leur refusant le nom de famille de leur mère…
L’histoire ne le dit pas mais elle a engendré une nouvelle lignée et corrobore, également, que l’origine du patronyme « JEANNE » veut dire : enfant de Jeanne.

*Bâtardise : de l’ancien français « bastard » qui veut dire « né hors mariage »

Sources :
Fichier personnel HEREDIS
A.D Calvados – Bretteville-sur-Laize


#MaCuisineAncestrale… La tourte sucrée aux blettes…

Cet été, Ma Cuisine Ancestrale vous emmène sur la Côte d’Azur vers la Baie des Anges pour y découvrir une tourte aux saveurs originales.
En nissart, on la nomme : « torta de bléa ».

Ce dessert emblématique de l’ancien comté niçois existe depuis le Moyen âge.
En effet, à l’époque, il existait de nombreuses recettes de “tourtes aux herbes”, des tourtes aussi bien sucrées que salées, dans lesquelles des légumes à feuilles comme les épinards ou les blettes étaient utilisés.
Au cours des siècles, les recettes ont évolué et sont devenues plus savoureuses. Par exemple, au XVIIIe siècle, on trouvait une tourte à base d’épinards, de sucre, d’amandes et d’écorces de citron confit.

Parmi la multitude de recettes de tourtes aux herbes, c’est la tourte aux blettes qui est devenue l’emblème de cette région.
L’identité culinaire territoriale s’est forgée autour de ce légume qui autrefois poussait à profusion à l’état sauvage.
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les niçois ont été surnommés « caja bléa », ce qui veut dire : « chieurs de blettes »… mais ça, c’était jadis, quand les provençaux s’affublaient de surnoms cocasses et imagés.
Aujourd’hui, reste les blettes qu’ils mettent partout : dans les tartes, les tourtes, les pâtes, le pain, les gnocchi…

La pâte de cette tourte est réalisée avec une pâte sablée aux œufs et est garnie des blettes mélangées à divers ingrédients comme des raisins secs imbibés de rhum et des pignons qui donnent une saveur sucrée à ce dessert.
Bien évidement, il existe autant de recettes que de familles… chacune revendiquant sa paternité.

Création CANVA

Si vous n’êtes pas bouche sucrée, il existe une version salée de cette tourte à découvrir ICI

Ma Cuisine Ancestrale arbore, dans ce billet, une recette insolite et surprenante que les gourmands et les réfractaires aux légumes apprécieront, à n’en pas douter !
Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine : legourmeur.fr – lemanger.fr
Recette : You Tube : cuisine niçoise
Images : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le flan parisien…

En juin, #MaCuisineAncestrale conjugue passé, présent et avenir avec un gâteau connu aux quatre coins du monde et apprécié des petits comme des grands.

Dans le passé, au Moyen-Age, l’ancien nom du flan est flaon, dérivé de l’ancien haut allemand flado. Il s’agit alors de crêpes ou galettes vendues par des marchands ambulants dans les rues de Paris.

C’est à la Renaissance qu’apparait le mot flan. C’est alors une tarte au fromage, proche de la dariole (une recette déjà réalisée) ou la talmouse.
Ce dessert composé de farine de maïs, d’œufs, de sucre, de lait et de vanille, a été dégusté entre autre pour le couronnement d’Henri IV.

Le « Mesnagier de Paris «  de 1846, un ouvrage de référence de la cuisine française, mentionne en son temps, des « flanciaux sucrés » au menu de la sixième assiette et des « flaons de cresme » en issue, avec divers oubliés (sorte de biscuits).

Au fil des siècles, le flan a évolué vers celui que nous connaissons aujourd’hui.
D’abord, tarte molasse faite de crème, de farine et d’œufs, il est devenu toute espèce de tarte garnie sucrée ou salée, mais…


Pour le présent, mon petit-fils entre dans l’adolescence.
Depuis quelques années, il se passionne pour le Japon, sa littérature et sa nourriture.
Pour son anniversaire, il souhaitait un flan dont il raffole également…
Rien de plus simple…
La recette du mois s’est donc jouée à quatre mains : j’ai réalisé le gâteau et ma fille l’a customisé en un superbe maki sucré.

Note : j’ai privilégié la pâte sablée. A vous de choisir le fond de pâte (brisée ou feuilletée) qui vous convient ou pas…

Rien ne vaut les choses simples, nous avons fait un heureux et chacun s’est régalé lors d’un repas d’anniversaire dominical.
Alors, en attendant notre prochain rendez-vous, faites en de même… nous c’est déjà fait !

Sources :
Origines : Académie du goût
Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT – Editions Laffont
Images : collection personnelle
Recette : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions de A à Z – Editions Atlas

#MaCuisineAncestrale… Le Suisse de Valence…

Vite, vite… Ma Cuisine Ancestrale a juste le temps d’éditer la recette du mois…
Nous retournons à Valence dans la Drôme pour y déguster un biscuit en forme de soldat. Là-bas, on l’appelle le Suisse.
Mais que viennent faire nos voisins helvétiques en Provence ?

Côté Histoire :
Suite à l’annexion des territoires pontificaux d’Avignon et du comtat Venaissin par la France en 1791, les relations se dégradent encore plus à cause de l’occupation des États de l’Église par Bonaparte, qui se traduit par le traité de Tolentino en 1797.
La même année, le général Duphot organise la révolution à Rome.
Le général Berthier prend la ville l’année suivante et y déclare la république. Pris en captivité en 1799, Pie VI, malgré son grand âge et sa maladie, est emmené à Bologne (Italie), puis à Briançon, à Grenoble et finalement à Valence où il meurt le 29 août 1799.
Inhumé dans la ville jusqu’à la signature du concordat entre l’église et l’État, son corps fut rapatrié sous bonne escorte au Vatican.
Soutenu par la population, l’évêque de Valence, Gabriel-Melchior de Messey, adressa une requête au Vatican pour recevoir les entrailles et le cœur de Pie VI à titre de reliques, qui sont depuis lors conservées au sein de la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence.
Un boulanger de la ville aurait eu l’idée de confectionner une spécialité pâtissière pour lui rendre hommage en rappelant le costume de ses gardes suisses.
La tradition veut qu’il soit particulièrement dégusté au moment des Rameaux.

Côté cuisine :
Le suisse est réalisé en pâte sablée farcie de morceaux d’oranges confites et parfumée avec de l’eau de fleur d’oranger.
Pour confectionner un gros ou 2 ou 3 petits suisses :

Création Canva


Encore une fois, la Cuisine croise les chemins de l’Histoire en nous laissant un curieux gâteau à partager autour d’une tasse de café ou de thé.

Comme toujours, en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous!
Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Recette : Valence Romans Tourisme
Origine : Wikipédia – Maison Guillet
Images : Collection personnelle

#Geneatheme… Mon double généalogique…

Pour ce mois de mai, nous vous proposons un Généathème un peu particulier puisque vous allez partir à la recherche de votre double généalogique.

Pour ceux qui ont de la chance, il s’agira de votre homonyme parfait : patronyme et prénom, qu’il soit présent dans votre arbre … ou un inconnu rencontré au détour de la presse ancienne.
Mais comme cela n’est pas si simple, vous pourrez également rechercher un ancêtre partageant votre prénom, ou tout simplement vos initia
les.


En réalité, j’ai écrit ce billet en 2019. Je l’ai donc retravaillé pour coller au Généathème du mois.
A ce moment- là, je parlais d’homonyme et non de double généalogique mais ne jouons pas avec les mots… Je présumais alors, avoir trouvé deux doubles qui avaient dû goûter leur petite heure de gloire à une époque que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître…

La première était comédienne et serait née à Paris, comme moi :
Elle fit ses premiers essais dans une pièce de théâtre jouée à Paris en 1926 : Jazz de Marcel Pagnol avec dans les rôles titres : Harry Baur, Pierre Blanchar et Orane Demazis.
Mon homonyme, elle, joue le rôle d’une jeune étudiante, Melle Poche ! La voici :

Jolie, n’est-ce-pas !

En 1928, elle tient un des rôles principaux dans la pièce : « Les chemins de Buenos Aires » d’après le roman d’Albert Londres paru en 1927.


En novembre 1930, elle joue dans « Marius en bordée », pièce en trois actes de Barencey et A.Denis.
Cette pièce fut à l’affiche entre 1900 et 1945.


Puis, elle disparait du monde théâtral…

La seconde était journaliste :
(Tiens, tiens, cela me parle car petite, papa qui lisait France Soir, me parlait d’une journaliste qui portait le même nom que moi).

Ses rubriques concernaient entre autres, les potins cinématographiques comme ici en 1959 où elle s’entretient avec Marcel CARNE (1906-1996) et Philippe LEMAIRE, comédien…
Mais, j’ai trouvé sur Gallica BNF, moult de ses articles écrits à partir de 1937. (Cliquez sur les zones bleues pour accéder aux articles)

En écrivant ces lignes, je me suis demandée si Evelyne MARLY la comédienne n’était pas devenue Evelyne MARLY, la journaliste. La première disparaît vers 1930 ; la seconde apparaît vers 1937… Bizarre !

Tiens… j’ai dit bizarre !

Bingo… J’ai trouvé un article toujours sur Gallica BNF qui confirme mon intuition – lire : Les coulisses du cabaret – Brevet d’aptitude.
et par cet article paru dans Paris-Midi en 1938 :

Journaliste pour de vrai… Journaliste pour de faux…

Et voilà comment une Evelyne peut cacher une autre Evelyne et ce ne sont pas deux doubles, mais un seul que j’ai ainsi trouvé.

Elle semble avoir exercé son métier de journaliste jusque dans les années 1960 (résultat de mes recherches).
Qu’est elle devenue par la suite ? Hélàs, je n’ai trouvé aucun autre renseignement la concernant. Généanet et Filaé ne la connaissent pas.
Evelyne MARLY était il un pseudonyme ?

Et moi, dans tout cela… Eh bien, je n’ai rien à voir avec cette histoire si ce n’est que le hasard a voulu que mon double et moi partagions un même prénom et un même nom.
Mais, il se peut que la fée Internet se souvienne de moi sous mon patronyme marital… Allez savoir !

Sources :
Photo : A.R.T regietheatrale.com
Journaux : Paris-Soir 16/11/1928 & 19/11/1930 – Paris Midi 19/07/1938 sur Gallica BNF

#Geneatheme… Les 11 ans du challengeAZ…

Le 1er avril 2013, je participais à la première édition du #ChallengeAZ.
J’étais alors une blogueuse débutante puisque j’avais créé Ciel ! mes aïeux quelques mois auparavant, en septembre 2012.
Lorsque Sophie Boudarel de La Gazette des ancêtres a lancé cette idée,
j’ai pensé : « Pourquoi pas » et je me suis engagée le coeur léger et le bagage mince.
L’appréhension est apparue en préambule avec la lettre A.
Au pied du mur, j’ai écrit :

Suis-je victime d’un canular ? Ne sommes-nous pas le 1er avril : jour des poissons ! Laissez-moi rire… La plaisanterie est bonne !
Un instant, j’ai cru que je devais écrire un article par jour : Impossible pour moi
!

J’ignorais si j’avais matière à utiliser les 26 lettres de l’alphabet et à tenir le rythme, mais finalement, je suis allée au bout du défi.
Comme je l’ai spécifié plus tard, ce challenge m’a permis d’entrer par la grande porte dans une communauté fort sympathique, celle des généablogueurs.

La cerise sur le gâteau (à l’époque, je ne parlais pas encore de pâtisserie) a été de découvrir quelques mois plus tard, que la Revue Française de Généalogie parlait de mon blog et avait mis à l’honneur, un de mes billets.
Quelle récompense ! Le roi n’était pas mon cousin… ou plutôt, si, il l’était !

Par la suite, j’ai participé à sept éditions du ChallengeAZ.
Celle qui a remporté le plus de succès fut celle de 2015 où j’ai partagé les recettes culinaires de nos ancêtres (Mr et moi).
Ce challenge m’a demandé plus de six mois de travail, en amont, puisque j’ai cherché chaque recette de A à Z avec leurs origines, réalisé et photographié chaque plat et pour finir, écrit chaque billet.
Mais là encore, j’ai été bien récompensée grâce à vos lectures et à vos retours ! C’est d’ailleurs après cette édition que la rubrique Ma Cuisine Ancestrale est née.
Cela fera dix ans, l’année prochaine. Il va falloir fêter cela !

Ma dernière participation en 2020 a vu l’intervention inopinée de ma « vieille malle ». Là encore, vous avez été très nombreux à apprécier le discours de ce coach très particulier.

Aujourd’hui, Sophie Boudarel a passé la main à Geneatech et l’aventure continue. Que de souvenirs ce ChallengeAZ !
Si ce n’est déjà fait, je vous encourage à participer à cette aventure révélatrice sur nos capacités à raconter nos ancêtres. Quelle fierté pour eux et pour nous !

#MaCuisineAncestrale… Le gâteau breton…

Dans quelques jours, le Cercle Généalogique du Finistère (CGF29) fêtera son quarantième anniversaire en proposant un salon de la généalogie à Morlaix.
Je ne pourrai pas me rendre à cette manifestation mais en tant que membre de l’association, Ma Cuisine Ancestrale salue cette initiative en réalisant un gâteau aussi rond que les chapeaux bretons 😉

Côté Histoire :
Le gâteau breton est né en pays de Lorient et appartient à la grande famille des « gâteaux de voyage ».
Il se conserve si bien que les marins l’emportaient lors de leurs longs voyages en mer.
Autrefois, on le dégustait, également, lors des pardons (fêtes religieuses) et des fêtes familiales.
Il fut même mangé dans les tranchées durant la 1GM mais sous une forme carrée car plus pratique à transporter.

C’est en 1863, que ce gâteau alors appelé gâteau de Lorient ou gâteau lorientais reçoit ses lettres de noblesse grâce à un certain Monsieur CRUCER, un pâtissier suisse marié à une Lorientaise résidant à Port Louis.
Ce pâtissier le présenta à l’Exposition Universelle à Paris et y gagna un prix.
A partir de ce moment-là, la renommée du gâteau lorientais dépassa les frontières du Morbihan pour devenir gâteau breton.
D’ailleurs, tous les bretons vous diront que chaque famille possède sa propre recette transmise de génération en génération.

Au fil du temps, le gâteau breton est devenu un des symboles de la gastronomie armoricaine. Il existe même une « Confrérie du gâteau breton » qui organise, chaque année, un concours mondial des amateurs du gâteau breton.

Côté cuisine :
Ce gâteau est réalisé avec de la farine, du sucre, du beurre salé (le beurre doux n’existe pas en Bretagne) et des œufs… C’est tout !
Comme toutes les choses simples, sa fabrication nécessite donc des ingrédients de qualité.
Conseil : Anticipez sa réalisation puisque l’idéal est de laisser reposer la pâte environ 24 heures afin d’éviter d’utiliser de la levure chimique bannie dans la vraie recette du gâteau breton.

Création Canva

Ce gâteau est une vraie lichouserie (gourmandise), mais très riche donc on ne le découpe pas en part triangulaire mais en petits losanges en suivant les dessins tracés.
Et, il est bien meilleur trois ou quatre jours après sa fabrication… enfin, si vous résistez !

En attendant notre prochain rendez-vous, je vous souhaite Kalon Vat (bon appétit) ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine et recette : mangeons-local.bzh
Images : collection personnelle

#MaCuisine Ancestrale… Le gâteau d’eau…

Image gratuite PIXABAY

En ce lundi de Pâques et premier jour d’avril, Ma Cuisine Ancestrale vous propose une recette de lendemain de fête, une recette désaltérante !
Aujourd’hui, on parle de recette « détox »… un terme que nos grands-mères ignoraient !

Ce gâteau est simplissime à réaliser mais attention, nécessite quand même un « tour de main »…

Source RETRONEWS

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait 😉

Sources :
Images Pixabay et Retronews

#MaCuisineAncestrale… Le Mazurek

En mémoire d’Anna Konjetsky, ma lointaine aïeule…

Le printemps est là et Ma Cuisine Ancestrale s’évade…
Nous partons en Pologne pour y découvrir un gâteau réalisé pour les fêtes de Pâques.
Là-bas, Wielkanoc qui veut dire « la grande nuit » – est une célébration très importante, bien plus que Noël.

Le dimanche de Pâques commence par la messe de la Résurrection pour les croyants.
Les non-croyants entament cette journée par un petit-déjeuner traditionnel.
Pas de célébration sans les œufs décorés : cette tradition n’est pas d’origine polonaise mais, elle l’est devenue au fil du temps.
Les œufs sont peints avec des dessins différents et certains artistes réalisent de vrais chefs-d’œuvre.

Les œufs sont le symbole de la fécondité et la résurrection, le printemps après l’hiver…
Ils sont minutieusement colorés, cuits, portés à l’église dans un panier, bénis et partagés avec d’autres personnes accompagnés de meilleurs vœux pour l’année qui s’annonce.
On les déguste avec du sel et du poivre, de la mayonnaise ou encore des oignons.

A table, les mets servis ce jour-là sont : le zurek (potage), le boudin blanc, le jambon, les œufs et le raifort ainsi que des sucreries comme le gâteau au fromage ou le mazurek (des tartes rectangulaires ou rondes de différents goûts).
L’agneau pascal ou le lapin de Pâques en sucre sont des éléments indispensables pour décorer la table.
A cette occasion des cadeaux (on les appelle lapins) sont distribués aux enfants.

La recette des mazurki (pluriel de mazurek) remonterait au 17e siècle et serait originaire de Turquie.
Le mazurek peut prendre des formes très différentes. La pâte de base peut-être agrémentée de pâte d’amande, de chocolat, de fruits secs, de noix, de meringue, de crème pâtissière…
Chaque famille et chaque région a ses propres variantes… laissez libre court à votre créativité !

Création Canva

Note :
J’ai remplacé la crème fraîche dans la pâte par trois C.S d’eau
j’ai supprimé les abricots secs et les pruneaux et ai ajouté des pépites de chocolat

Ma Cuisine Ancestrale vous souhaite de belles fêtes de Pâques !
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine du mazurek : pologne.travel.fr
Recette : peko-peko.fr
Photos : collection personnelle

Une année bissextile…

Tous les quatre ans, le mois de février compte un jour supplémentaire avec le 29 février… Ce qui est le cas en 2024, c’est donc une année bissextile.
Le phénomène relève d’un problème astronomique.
Une année correspond au temps requis à la Terre pour faire un tour complet autour du Soleil. Il faut à notre planète précisément 365,2425 jours (c’est-à-dire 365 jours, 5 heures et 49 minutes et 12 secondes) pour effectuer une révolution complète.
Le 29 février, jour intercalaire, est donc un moyen pour rééquilibrer les compteurs. Cela permet aussi et surtout de maintenir le calendrier le plus près possible du rythme des saisons.

Pour nos ancêtres, tout ce qui émanait du ciel les terrorisait Pour eux, le bissestre (mot ancien donné au 29 février) était un jour hors du temps qui annonçait le malheur et le danger.
Plusieurs croyances populaires le confirment :  » Année bissextile, année désastreuse  » ou « Il faut remplir son sac et son tonneau, car il y aura famine ».

Jusqu’il y a 300 ans, nos ancêtres considéraient que le 29 février n’était pas un vrai jour. Cette croyance leur interdisait la moindre transaction, ce jour-là.

Le malheur de certains faisait le bonheur de certaines puisque jusqu’au XIXe siècle, dans l’ouest de l’hexagone, les femmes célibataires pouvaient exceptionnellement demander les hommes en mariage lors des années bissextiles.
Cette tradition serait née au Ve siècle, en Irlande, suite à un accord entre Saint Patrick et Sainte Brigitte qui se plaignait que les demandes en mariages étaient peu nombreuses. On appelle ce jour-là le « leap day « ou « jour du grand saut« .
En Ecosse, si le monsieur refusait, il devait offrir une douzaine de gants à la malheureuse pour cacher le fait qu’elle n’avait pas de bague au doigt.

Dans mon arbre :
En l’an 1704, à Etréaupont dans l’Aisne, Barthélémy ACHON et Nicole VITOUX ont prié pour que Nicole n’accouche pas ce maudit jour. Ils sont persuadés que si le bébé arrive, il sera poursuivi par le malheur sa vie durant.
Et pourtant, leur fille a fait fi de cette prédiction, en naissant, sous la protection de Saint Auguste et de Sainte Antoinette, les saints du jour.

Nicole Anne a été baptisée le jour même. Son parrain fut Jacques MORNILLE et sa marraine, Marie Anne DUFOUR. Ils ont signé le registre tous les deux.
A 38 ans, orpheline de ses parents, mais accompagnée de son frère aîné Louis, elle a épousé Pierre BEFFROY, un cabaretier de quatre ans son cadet, le 22 octobre 1742 à Etréaupont.
Elle est décédée dans le même village, le 14 avril 1784, à l’âge honorable de 80 ans. Son mari était présent et a signé l’acte.
Alors, le malheur l’a t’elle poursuivie ?

Bien évidement, les archives ne le disent pas… mais gageons que sa vie a été faite de heurts et de malheurs comme chacun loin de toutes ces superstitions.

Et vous, que s’est il passé le 29 février dans vos généalogies ?

Sources:
A.D Aisne Etréaupont
Acte de naissance 5Mi0749 Vue 33/333
Acte mariage 5Mi0749 1740-1759 Vue 28/235
Acte de décès 5Mi0749 1780 -1789 Vue 88/190

Le Parisien – Ouest France – Mapiwee