#RDVAncestral : Une capsule temporelle…

Dans ma grand’ malle aux ancêtres, j’ai découvert une lettre virtuelle… Rien qu’un simple parchemin jauni par le temps et rédigé il y a 270 ans :

Moi, Antoine MARLY, suis votre aïeul. J’ai 52ans et j’arrive au crépuscule de ma vie. J’habite à Erlon, un petit village de l’Aisne, où je suis né le 22 décembre 1692. 

Notre paroisse se situe à environ *5 lieues de Laon.

Comme mon père qui s’appelle aussi Anthoine, je suis charpentier.

J’exerce également la fonction de greffier de la paroisse. Je transcris les actes de baptême, de mariage et de sépulture sur le registre. Je signe les actes en tant que témoin car ici les gens, pour la plupart, ne savent ni lire ni écrire et de plus, les villageois ne parlent que le patois picard.

Avec ma famille, nous habitons une chaumière basse  au toit moussu bâtie en torchis comme la plupart des maisons du village.

Je me suis marié trois fois. Je suis veuf deux fois. De mes trois unions, j’ai 12 enfants (7 filles et 5 garçons) nés entre 1717 et 1744. Mais, six d’entre eux sont morts en bas âge.

Nous appartenons au Royaume de France gouverné par un roi, Louis le Quatorzième, dit le Roi-Soleil…

Notre vie ici-bas est bien tourmentée… Nous devons nous battre contre les éléments… à croire que la colère divine s’est abattue sur nous !

Entre 1692 et 1694, la météo est désastreuse : les hivers sont extrêmement rigoureux, les printemps et les étés très pluvieux. Les faibles récoltes engendrent des famines dans toutes les provinces.  Pour subsister, le pain est fabriqué à partir de fougères ou de glands. La population se nourrit d’herbes bouillies.

En 1694, le *setier de blé atteint le prix record de 52 Livres… du jamais vu ! Le gouvernement ordonne trois jours de procession dans toutes les paroisses du Royaume pour implorer la clémence de Dieu.

Affaibli, le peuple est fauché par une épidémie de fièvres putrides (typhoïde). En deux ans, la démographie passe de 22, 3 millions à 20,7 millions d’habitants.

De plus , notre Roi aime guerroyer. Certes, les guerres agrandissent le Royaume mais elles sont coûteuses. Nous sommes soumis à une hausse des impôts continuelle, et également à en payer de nouveau comme la « capitation ».

Nous connaissons un autre évènement météorologique désastreux pendant les hivers 1709 et 1710 : Un froid polaire envahit le Royaume entraînant crise frumentaire, famine et mortalité.  Les anciens disent n’avoir jamais vu cela. D’ailleurs, cet épisode glaciaire restera dans la mémoire collective comme le « Grand hiver ». Peut-être en entendrez-vous parler ?

Après 54 ans de règne, Louis le Quatorzième trépasse le 1er septembre 1715. Il laisse le Royaume exsangue suite à 33 années de guerre. D’ailleurs, le peuple le regrette à peine…  Il a supporté trop de privations et de souffrances. Il n’a plus de larmes à verser pour le Roi.

En 1720, la peste envahit le sud du Royaume et 120 000 personnes périssent.

En 1723 et 1724, les récoltes sont encore mauvaises et provoquent une autre crise frumentaire. Le prix du pain passe de 3 ou 4 sous à 6 ou 8 sous la livre, alors qu’un manouvrier ne gagne que 10 sous par jour.

L’année suivante, en 1725, l’été est pourri… Pas de récoltes… La famine persiste ! Des émeutes frumentaires éclatent dans les villes à cause de la cherté du pain !

En 1728, une importante disette touche le Royaume !

En 1740, l’hiver est si long et si froid qu’il nous rappelle le « Grand hiver » Là encore, la disette s’installe partout faisant des ravages parmi les vieillards et les enfants.

En 1744, c’est une importante épizootie qui décime le bétail.

Mes chers enfants, je vous souhaite une vie bien meilleure ! Fasse que vous ne connaissiez jamais les affres de la misère, de la famine, et des guerres ! Je prie pour que mon vœu s’accomplisse et que le Ciel soit plus clément avec vous !

Si un jour, l’un d’entre vous trouve cette lettre, qu’il raconte à son tour nos heurs et malheurs afin que l’on ne  nous oublie pas !

Ecrit en l’An de Grâce 1745, le 15 mars.

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*Une lieue équivalant à environ 4 km, Erlon se situe à 20 km de Laon *Un setier pèse 120 kg environ.

 

Antoine MARLY est mon Sosa 128. Il est décédé, à Erlon, le dimanche 6 août 1747 à l’âge de 54 ans.

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Son dernier fils, Jean-François (1744-1805), mon Sosa 64 est manouvrier. Il décède à l’âge de 62 ans.

Son petit-fils, André (1765-1818) mon Sosa 32 est également manouvrier. Il meurt à 52 ans. Il est mendiant.

Tous les descendants d’Antoine sont manouvriers jusqu’à mon grand-père paternel. Des « invisibles » qui connaîtront aussi le courroux du Ciel avec la misère, la faim et les guerres.

 

 

Sources :

Contexte – Thierry Sabot – Editions Thisa

Chronologie de l’Histoire de France – Bescherelle- Editions Hatier

A.D Laon : 5 MI 0493

Monographie Commune d’ Erlon – Histoire et généalogie axonaise

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon Sosa 1000…

Dernièrement, une petite question lancée par Maïwenn : Et vous, qui est votre Sosa 1000 ? a fait réagir les généanautes sur les réseaux sociaux… Mélanie et Nicole ont déjà répondu…

Cette question m’a interpellée… Ai-je un Sosa 1000 ? Là, est la question et pour tenter d’y répondre, je me suis lancée à sa recherche.

Je me suis connectée sur le site Généanet afin de découvrir si mon ancêtre ne si cachait pas…

Et parfois, la chance se dissimule derrière un petit clic qui vous mène jusqu’à un cousin qui a effectué un travail magistral… Mes remerciements à Gilles ! Grâce à lui, je me découvre  plusieurs branches maternelles me menant jusqu’à mon Sosa 7680  en passant par le numéro 1000. Je remonte ainsi quelques générations d’un pas de géant et sans avoir chaussé les bottes de sept lieues.

Mais, avant d’enregistrer les données sur mon logiciel, je recherche tous les actes BMS (Baptême, Mariage, Sépulture) pour corriger les éventuelles erreurs. Je me suis, donc, connectée sur le site des Archives Départementales du Calvados. Subsidiairement, j’ai déboursé deux euro pour accéder aux registres pendant deux jours et en tempêtant d’être obligée de payer… Grrr !

Quarante huit plus tard, j’ai accumulé les actes et j’ai commencé à enregistrer les données sur Hérédis arrivant à la dixième génération sur cette branche et à la treizième génération sur une autre branche.

Voici ma lignée pour atteindre le Sosa 1000 :

– Sosa 1 : moi…

– Sosa 3 : Marie Augustine Victorine BERTHAULT (1916-1990)

– Sosa 7 : Louise Marie Elisabeth MORIN (1887 -1937)

– Sosa 15 : Zéphirine Pauline FOUQUES (1869-1898)

– Sosa 31 : Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE (1850- ?)

– Sosa  62 : François Exupère JEANNE (1817-1863)

– Sosa 125 : Marie-Magdelaine TOUCHET (1788-1845)

– Sosa 250 : Jean TOUCHET (1755-1826)

– Sosa 500 : Jean TOUCHET (1716-1796)

– Sosa 1000 : Jacques TOUCHET (?-1725)

Je connais peu de chose sur lui… Pour le moment, j’ignore sa date et son lieu de naissance et même sa profession mais j’ai trouvé ses actes de mariage et de décès :

Le 17 janvier 1715, il épouse Marguerite GILLES à Hubert-Folie, une petite commune du Calvados. Le couple a quatre enfants :

– Jean (Sosa 500) – Catherine °1719 – Pierre °1720 – Marie-Magdelaine ° 1723 +1786

Jacques décède 10 ans plus tard, le 11 avril 1725 dans la même commune. Mais, le curé peu disert sur ses ouailles n’a pas indiqué son âge et les deux actes sont réduits à leur plus simple expression.

Mes recherches ne sont pas terminées  mais je n’imaginais pas remonter ma généalogie maternelle aussi loin et je ne peux m’empêcher de penser à Maman qui n’a connu ni ses parents ni ses aïeux…  Je lui dédie ce Sosa 1000 et tous les autres comme un joli pied de nez au destin…

Sources : A.D Calvados : Hubert-Folie BMS 1686-1743 -5 MI EC 349 P.41 & 52

#Généathème : Médecin malgré lui …

Je ne résiste pas au plaisir de partager cette archive insolite trouvée dans les registres de la paroisse de Cintheaux (Calvados), paroisse où vécurent mes Sosas maternels 480 et 960.

Le Curé a  « religieusement » écrit dans son registre deux méthodes pour soigner d’étranges maladies :

IMG_0977Remède infaillible contre l’hydropisie très expérimentée

Prenez une pinte deau de vie de vin dans une bouteille de gros verre bien nette, qui contienne la pinte mesure de paris, mettez-y deux onces de bon jalap  concassé grossièrement et non enpoudre, mettez la bouteille a lair ou au soleil et non au feu, laissez infuser le tout pendant 27 heures au bout desquelles donnez au malade trois cuillerées dans une cuillère abouche le matin a jeun, de deux jours lun est adire quil faut etre un jour sans en prendre et continuer ainsi jusques a parfaite guérison quon obtiendra par ce remède si le malade na rien de gaté dans linterieur

Pendant la maladie et lusage du remede il faut observer le regime suivant.

Il ne faut manger ny soupe, ny rien de crud, ny poivre, ny sel, ny vinaigre, ny laict, ny fruit, ny salade surtout point deau aboire, le vin blanc doit etre la boisson ordinaire, il ne faut même pas lui en donner toutes les fois quil en demande ; le malade ne doit user que de viandes roties ou grillees, surtout point de veau, le pain le plus sec est le meilleur. Deux heures après le remede il faut prendre un bouillon de consommé fait avec de bon bœuf, de la volaille ou du mouton aulieu de veau le jus de mouton roti y est tres bon. Si la premiere bouteille netoit pas suffisante il faudra en refaire une autre pour lentiere guerison.

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Contre la pituite pour purifier le sang

Il faut prendre quatre blancs doeufs un verre de vin aigre y ajouter une drogue qui se nomme ptia dose de 40 grains pesants orondanus item pour la dose parvi osum item la meme dose, mesler le tout par ensemble et tous les soirs sen passer sur le creux de lestomach y appliquer une serviette chaude dessus et continuer le remede tous les soirs pendant huit jours

par le Chirurgien Major du Regiment de Betan Regiment Suisse

On peut se demander si le brave Curé ne souffrait pas, lui-même, de ces maux et après s’être confessé auprès du Chirurgien Major, celui-ci lui aurait délivré ces ordonnances que le saint homme aurait soigneusement annotées pour ne pas les oubliées ?

En outre, je trouve cette archive intéressante car elle nous dépeint la manière dont nos ancêtres se soignaient au 18e siècle ; manière qui peut nous paraitre rocambolesque aujourd’hui.

Pour finir, cette découverte me fait penser à Molière dont nous célébrons aujourd’hui le 342e anniversaire de sa disparition. En hommage, je lui dédie ce petit article !

 

En cliquant sur les mots écrits en vert, vous découvrirez leur définition  (vulgaris-médical.com et Wikipédia.com)

SOURCES : A.D Calvados – Cintheaux – 5 MI EC 430 [1740-1792]

IMAGE : Gallica BNF : Figures Allégoriques – La Maladie, la Santé  éditées en 1700 – Louis Lerembert – Sculpteur – ark:/12148/btv1b69365557

 

 

 

#Généathème : archives insolites…

 

En ce mois de février, le Généathème met à l’honneur les archives insolites.

Marie Marguerite Gehenne, mon Sosa 25 est née à Sainte-Honorine-la-Chardonne dans l’Orne.

Et, lors de mes recherches dans les registres paroissiaux, j’ai trouvé cet acte rédigé par le curé de l’époque, Sébastien Elie :

Scan (7)

Le premier jour d’octobre mil sept cent quinze a été placé et assie un pressoir partie sur le territoire de la première portion, partie sur celuy de la segonde par Mrs Sébastien Elie et Guillaume des Buats, curés des dittes portions que ils ont acheté et paié par ensemble la somme de quatre vingt livres a Jean Iouanne du village de la Barbotière avec les autres frais quil a falu pour le loger et mettre en etat de piler et travailler .. le tout que ils ont fourny…

Scan1 … et paié par ensemble pour encore ensemble et autant lun comme lautre sans que une portion puisse en exclure lautre, et suivront demaisme autempt advenir leurs successeurs aux dittes portions parseque telle est la volonté des dits des Buats et Elie curés qui ont bati le present pressoir le dit jour et an que dessus, ce que ils ont ecris et signé sur le registre de la paroisse pour etre mieux garde et y avoir recour quand besoing sera.

Dix ans plus tard, en 1725, le curé Elie fait état de la météo et son impact sur le prix des céréales : Scan-001 Fin du présent registre qui a servi pendant dix ans et a fini par lan 1725 qui a este une année tres facheuse il y a tombé de la pluye pendant neuf mois. Le seigle a valu jusque douze livres le sazazin item et lausine six livres, en outre le dix sept decembre il arriva un nouragan qui a renversé une quantité darbres.

Letablissement du pressoir et lacte qui en a été fait entre Mrs les curés Elie et de Buats est en lannée 1715 premier octobre cy devant.

Il faut savoir que la paroisse de Sainte-Honorine-la-Chardonne était, autrefois, une des plus importantes de la contrée et sa cure était divisée en deux portions. Chaque portion était régie par un curé, chacun ayant son presbytère et son propre revenu.  De plus, chaque curé exerçait une semaine sur deux. Cette séparation provoquait, parait-il,  des conflits entre paroissiens.

Alors,  pourquoi les deux curés se sont-ils entendus pour la mise en place de ce pressoir ?  Désiraient-ils démontrer leur bonne entente en donnant l’exemple ? Ou voulaient-ils, simplement, assurer leur subsistance qui devait être difficile à la lecture de ce document.

Un peu des deux raisons, peut-être…  et l’adage dit que l’union fait la force…

Qu’en pensez-vous ?

 

 

Sources : A.D Orne – Sainte Honorine la Chardonne : 3407/EDPT315 12 – p. 6-7 et 96

Mémoires de la Société des Antiquaires de la Normandie : La commune de Sainte Honorine la Chardonne par Mr le Comte Hector de la Ferrière-Percy :

http://books.google.fr/books?id=GzgFAAAAQAAJ&pg=PA281&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false                

Mon #Challenge AZ 2015…

Voilà, Sophie nous a annoncé que l’édition 2015 du Challenge AZ aurait lieu en juin prochain.

Il n’en fallait pas plus pour mettre nos neurones en ébullition  ! Les réseaux sociaux se sont enflammés ! Si  certains blogueurs se sont vite engagés, d’autres ont longuement hésité ou hésitent encore…

Pour ma part, j’ai participé au Challenge AZ 2013 & 2014 et j’avoue que cette année, je ne pensais pas être prête pour une troisième édition par crainte de me répéter.

Alors, allais-je baisser les bras ?

Et bien, non…. Qu’on se le dise ! Je participerai au Challenge AZ 2015 !

Et, comme le déclare si bien Sophie : « L’important est de se faire plaisir ! »

Je vais, donc,  rouvrir la grand ‘malle des Ancêtres…

Je proposerai pendant ce challenge de découvrir la « cuisine traditionnelle  » des aïeux de mon petit-fils ! Le menu sera généreux puisqu’il nous mènera de la Picardie à l’Italie en passant par la Normandie, la Bretagne, l’Ariège, l’Auvergne, la Provence et la Corse !

Pourquoi ce choix, me direz-vous ? Et bien, si la généalogie est avant tout un travail de recherches à travers les archives, c’est aussi la découverte de la vie quotidienne de nos ancêtres. Chaque région a ses spécificités et parmi celles-ci, le patrimoine culinaire me passionne.

Je vous confie un petit secret : je suis gourmande et j’aime cuisiner…

Alors, êtes-vous prêt à me suivre tout au long de ce voyage intemporel et gourmet ?

 

 

 

 

 

#Généathème : L’entraide…

 

 

En janvier, le généathème met l’entraide à l’honneur !

En toute simplicité, voici quelques petites astuces que j’ai appliqué lors de mes recherches  :

Pour rechercher un ancêtre colon : Vous ne savez pas où il a émigré, à quelle date… Les  Archives départementales détiennent des dossiers d’émigration, des demandes de passage gratuit…

pour les enfants assistés ou abandonnés : outre l’état civil, les dossiers d’enfants abandonnés ou assistés, consultez les procès verbaux des Conseils Municipaux : vous y trouverez  des renseignements sur les familles démunies (ex : aide sociale…)

Vous cherchez un acte de mariage : reconstituer  le parcours militaire du marié peut s’avérer être une bonne piste

Vous souhaitez reconstituer le parcours militaire d’un soldat napoléonien : le SHD (Service Historique de la Défense) à Vincennes possède les registres de la conscription et de contrôle des troupes.

Bonnes recherches…

 

Cliquez sur les zones vertes pour accéder aux articles concernés

Image : www.dreamstime.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Cité Malesherbes…

La Cité Malesherbes est une voie privée, protégée par d’élégants portails, dans le 9e Arrondissement de Paris.

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Elle débute au 59 rue des Martyrs et se termine au 22 rue Victor Massé, jadis rue Laval.

Cette cité se trouve aux confins de la Nouvelle Athènes et de Montmartre.

Elle est située sur l’emplacement de l’hôtel particulier de Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721-1794) : ministre, académicien, juriste, défenseur de l’Encyclopédie et protecteur de Diderot. Défenseur de Louis XVI, il fut guillotiné en 1794.
Son hôtel particulier et ses terres occupaient plus d’un hectare et demi.

Adrien ABRAHAM, dernier propriétaire de l’Hôtel Malesherbes décida, en 1855, de réaliser une opération immobilière en détruisant sa résidence et en créant une nouvelle voie.  Mais, il prit le parti d’affecter les terrains à l’édification d’une quinzaine de petits hôtels particuliers attirant ainsi des artistes (peintres, acteurs dramatiques…), des intellectuels en vogue de la Nouvelle Athènes, de grands bourgeois mais aussi quelques dames entretenues.

On peut encore admirer les façades de ces riches demeures, notamment au numéro 11, avec une devanture polychrome ornée de céramiques, laves et terres cuites émaillées, œuvre de l’architecte JAL pour le compte du peintre JOLIVET.
Cet hôtel est classé Monument Historique.

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Le numéro douze abrita la S.F.I.O (Section française de l’International Socialiste) créée en 1905, puis le P.S entre 1936 et 1975.
Aujourd’hui, on y trouve la Fondation Jean JAURES.

Au numéro 17, la cité forme un coude. La Villa Carla construite en 1857 par Jacques AMOUDRU présente une belle rotonde et sur la façade de briques roses et de pierre , on peut voir deux profils dans deux médaillons. Une échauguette néo-gothique a été ajoutée à son extrémité.

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Et pour finir cette visite, revenons au numéro trois  qui abritait la clinique Marie-Louise dont la spécialité était une maternité, aujourd’hui disparue.

Pour l’anecdote : Bernard Buffet, Johnny Hallyday et Françoise Hardy y sont nés….
Les journaux n’en n’ont point parlé, mais, c’est également dans cette clinique que j’ai montré le bout de mon nez… un bel automne, il y a plusieurs décennies.

Je n’étais jamais allée sur mon lieu de naissance… Et lors d’une promenade , j’ai découvert un bel endroit où plane encore le romantisme parisien du XIXe siècle.

Et vous, que connaissez vous de votre lieu de naissance  ?

Sources :
www.mairie9.paris.fr
Images : collection personnelle

#Généathème : Mon bilan 2014…

2014 s’en va à petits pas… Et déjà l’heure du bilan annuel a sonné à l’horloge du temps qui passe… Retour sur une année bien remplie !

Cette année a commencé par une liste de bonnes résolutions…

Cette année, j’allais m’y tenir ! Croix de bois, croix de fer…

Cette année, parmi ces résolutions, je devais mettre à jour mon logiciel de généalogie, Hérédis.  Promesse tenue : j’ai enregistré tous les actes trouvés de mes branches paternelles & maternelles.  En 2015, ce sera, au tour, des actes auvergnats de Monsieur.

Cette année, j’ai, également, mis à jour mon arbre sur Généanet où apparaissent 815 individus, actuellement.

Cette année, je me suis rendue aux archives départementales de l’Aisne, de la Haute-Loire et de Paris pour y continuer mes recherches.  J’y ai découvert quelques surprises !

Cette année, Ciel ! Mes aïeux a quitté Blogger pour migrer vers WordPress… Ainsi, ciel-mes-aieux.com est devenu un nom de domaine.

Cette année, j’ai partagé 59 articles sur ce blog, dont :

– 26 articles consacrés à la seconde édition du #Challenge AZ et seconde participation pour moi également.

– 7 articles consacrés au #Généathème

Pour les nouveaux venus : le challenge AZ et le Généathème sont proposés par Sophie Boudarel de La Gazette des Ancêtres.

Les articles, les plus lus,  ont été  :

Histoire d’un abandon

-#Généathème : Avril, le mois des ancêtres

Découvrir les traits de caractère de ses ancêtres au travers des archives

-#Généathème : La Seconde Guerre Mondiale 1

-#Généathème : Une épine généalogique 1, 2 & 3

Cette année, on a parlé de Ciel ! Mes aïeux dans trois revues :

La Revue Française de Généalogie n° 211 (Avril-mai 2014)

– Marianne n° 901 (Août 2014)

– Maxi n° 1462 (Novembre 2014)

Cette année, je me suis inscrite à la participation collaborative sur le site Mémoire des Hommes et j’ai indexé les Poilus morts pendant la Première Guerre Mondiale de ma commune ainsi que ceux de quelques villages ancestraux.

Cette année, j’ai rencontré des généablogueurs en France mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique.

Cette année, j’ai participé aux Matins Malins et à un stage de paléographie organisés par la Revue Française de Généalogie.

Cette année, j’ai twitté environ1400 fois et mon fil compte 200 abonnés en un peu plus d’un an ! Il paraît même que je suis « accro » !

Cette année, j’ai, surtout,  reçu un Cadeau : une photographie de mes grands-parents paternels. Quelle émotion de découvrir des visages jusque là inconnus !

Cette année, je n’ai pas vu le temps passé… Et en écrivant ces lignes, comment ne pas penser que les douze mois écoulés resteront riches de découvertes, de rencontres et de partages…

Et vous, quel est votre bilan généalogique ?

 

Cliquez sur les zones écrites en vert pour accéder aux pages concernées

Sources : Image – Gallica BNF – estampe –  calendrier perpétuel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Unis jusque dans la mort…

De tout temps, la Picardie a subi les invasions et les guerres.

Mais, on ne choisit pas l’endroit où l’on nait…  Et mes ancêtres paternels ont, ainsi, vécu entre guerre et paix.

Eppes

A Eppes (jadis Aippes), petit village axonais à l’est de Laon, mes Sosa 34 & 35,  Simon FERY et son épouse Marie Elizabet COCHET dite Babet sont manouvriers.

En 1787, ils se marient le jour de la Saint Sylvestre…  Ce n’est pas la première union pour Simon puisqu’il est veuf de Françoise BOTTIER… Mais, aujourd’hui, leur vie conjugale débute à l’aube d’une nouvelle année. Peut-être, pensent ils que cela est de bon augure ?

Mais, en 1789, la fronde populaire gronde… La Révolution va bouleverser leur existence. Pendant une dizaine d’années, ils vont supporter les contraintes et les misères de cette période.

Simon & Babet ont, au moins, deux enfants :

-Geneviève Séraphine, mon Sosa 17, née le 2 janvier 1791. Elle épouse Jean Charles Casimir MARLY, le 25 février 1829.

-Simon Auguste, né le 21 Messidor An 5 (9Juillet 1797). Il épouse Thérèse MOURAT, le 28 novembre 1820.

A nouveau, en 1814, Simon & Babet endurent les hostilités puisque Napoléon 1er et son armée livrent bataille à la sixième coalition européenne obligeant l’Empereur à abdiquer et entraînant l’occupation de la Picardie par les troupes russes et prussiennes… C’est la Campagne de France ! (cliquez pour accéder au déroulement des opérations militaires)

La vie de Simon et de Babet se passe, ainsi, entre résignation et dénuement…

Puis, le 28 janvier 1815, à 7h00 du matin, Simon, 64 ans, s’éteint dans sa maison.

Deux heures plus tard, c’est au tour de Babet, elle a 54 ans et elle rejoint Simon pour l’éternité.

Ce sont Louis Charles, 48 ans et Jean Antoine Cochet, 56 ans, les frères de Babeth, qui déclarent les décès à la mairie d’Eppes.

+ Simon FERY & Elisabet COCHET 28 janvier 1815

Pourquoi Simon & Babet sont ils décédés simultanément ?

Sont-ils morts d’une maladie due à la période hivernale… Ou bien à cause des calamités engendrées par la Campagne napoléonienne et par l’occupation ennemie tel le typhus qui faisait des ravages à cette époque ?

Je ne le saurai, sans doute, jamais…

Quoi qu’il en soit, découvrir la vie de ses ancêtres est toujours un moment particulier empreint d’émotion… Et ce fut le cas en recevant les deux actes de décès et en découvrant qu’ils étaient conjoints comme l’ont été Simon & Babet dans la vie… puis dans la mort !

 

 

 

 

Sources : actes de décès de Simon FERY & Marie Elizabet Cochet-                     Mairie d’Eppes

Image : Scène de la Campagne de France 1814 – toile d’Horace Vernet – XIXe siècle – Wikimedia Commons

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Hôtel de Ville de Paris…

Une petite promenade parisienne vous plairait-elle?

Alors, suivez-moi… Je vous emmène à la découverte de  l’Hôtel de Ville de Paris situé dans le 4e arrondissement en bordure  de Seine.

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L’Hôtel de ville est intimement lié à l’histoire de notre Capitale depuis le 14e Siècle. Le bâtiment actuel s’élève sur l’ancienne Place de Grève où Etienne Marcel, Prévôt des marchands, acquît en 1357  la petite Maison aux Piliers afin d’y établir le siège de la municipalité.

Une corporation de riches marchands, les Nautes, dont l’organisation monopolisait le transport fluvial fut à l’origine de la municipalité. Leur emblème, la nef, figure sur le blason de Paris.

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Les marchandises étaient débarquées sur la grève, autrement dit, la berge. Cet endroit était le cœur de Paris et on y organisait des fêtes. La place servait également aux exécutions capitales. Mais, la grève était essentiellement le lieu de rencontre des employeurs et des travailleurs journaliers venus chercher une embauche. Par extension, saviez-vous que « faire grève » trouve ici son origine !

Puis,  la Maison aux Piliers devint l’Hôtel de ville de Paris et fut transformée en un beau palais de style renaissance sous l’égide d’un italien, Dominique de Cortone, dit le Boccador.  On trouve encore des vestiges de cette époque, comme cet escalier à vis :

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Pendant la Révolution, l’Hôtel de ville devint le symbole de la liberté parisienne. C’est là que le 17 juillet 1789, Louis XVI reçut la cocarde tricolore des mains de J.S Bailly, premier maire de Paris.

A partir de 1837, l’édifice devenu exigu fut agrandi à la demande de Rambuteau, Préfet de la Seine. Les travaux durèrent environ 30 ans et furent achevés sous Haussmann, Préfet du Second Empire.  Décoré par Ingres et Delacroix, le bâtiment était, alors, considéré comme le plus beau palais de la capitale.

Le 4 septembre 1870, après la défaite de Napoléon III à Sedan face à la Prusse, la foule se réunit devant l’Hôtel de ville pour y proclamer la République. Après, plusieurs mois de siège, les parisiens y créèrent la Commune. S’ensuivit une répression sans précédent de la part du gouvernement retiré à Versailles. Paris fut à feu et à sang : les palais des Tuileries et de la Légion d’Honneur, la Cour des Comptes et l’Hôtel de ville furent incendiés.

En août 1871, le Conseil municipal installé au Palais du Luxembourg décida la reconstruction de la maison commune. La jeune République lança un concours d’architectes et le projet de Théodore Ballu et d’Edouard Deperthes qui préconisait une reconstruction avec une façade sensiblement identique au palais renaissance fut retenu.  L’inauguration du nouvel Hôtel de ville eut lieu le 13 juillet 1882.

C’est le même édifice que nous pouvons voir actuellement marqué par les heurts de notre histoire, notamment après la libération de Paris en août 1944 puisque ses murs portent encore les marques des fusillades échangées.

Aujourd’hui, l’Hôtel de ville de Paris est le siège de la démocratie locale. Il accueille, dans ses salons d’apparat, les personnalités étrangères en visite dans la capitale ainsi que les parisiens lors des évènements qui rythment la ville.

La façade du monument est ornée de cent huit personnalités toutes nées à Paris, hormis le Boccador représenté sous les traits de l’architecte Ballu. Paris est également unie à la France à travers ses villes et ses provinces symbolisées par trente sculptures sur les façades, trente-six blasons et seize peintures à l’intérieur.

Maintenant, nous pénétrons à l’intérieur du bâtiment et nous visitons uniquement les salons de réception ; le reste étant réservé aux bureaux.  Nous empruntons l’escalier d’honneur avec ses cinquante marches :

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Nous arrivons dans le salon d’entrée orné d’un plafond à caissons et de lustres en cristal de Baccarat et de sculptures en marbre :

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Maintenant,  nous nous dirigeons vers la salle des fêtes :

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La richesse du lieu évoque la somptuosité des festivités parisiennes.

Nous pénétrons ensuite dans un second salon où Georges Bertrand rendit hommage au monde rural à travers ses peintures :

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Ensuite, nous empruntons un petit corridor orné de vitraux dédiés aux corporations artisanales :

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Et nous achevons la visite par un dernier salon agrémenté d’une magnifique cheminée en marbre. Nous trouvons toujours les peintures murales et les lustres en cristal de Baccarat :

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Si, comme moi, la visite vous a plu…  Sachez que la ville de Paris organise des visites guidées et gratuites pour découvrir ce magnifique bâtiment.

 

Sources : Photos – collection personnelle