#Généathème : organiser sa généalogie

Je prends vaillamment ma plume… Plutôt mon clavier pour aborder le sujet du mois : Organiser sa généalogie ! Sujet proposé par Sophie Boudarel !

Ma méthode de travail relève de la « vieille école » (oh là là… on dirait un vieux soldat !) :

1) J’ai créé des dossiers patronymiques, un pour chaque grand-parent et leurs ancêtres  : j’y ai inséré une liste d’ascendance que je complète au fur et à mesure de mes recherches :

Je remplis, également, une fiche de renseignements par famille et  par numéro Sosa :

Enfin, je classe tous les documents trouvés (état civil, fiches matricule, photos, recensements, cartes de Cassini, documents divers…)

2) J’ai également un cahier répertoire  « Spécial généalogie » qui me sert à tout : recherches dans les archives, carnet d’adresses, listes, renseignements divers…)

3) Enfin, je saisis toutes les données sur un logiciel : Hérédis version 13 Pro. Ce logiciel est facile d’utilisation et intuitif ; ce qui me convient parfaitement.

Ainsi va mon organisation… Je pourrai, sans doute, mieux faire ; mais cela me convient… Et en amont, j’apprécie surtout la recherche et le travail d’enquête…!

Quand les Provençaux s’affublaient de sobriquets…

Lorsque je séjourne en province, je lis régulièrement la presse locale. C’est aussi une façon de découvrir la vie des gens actuelle ou passée.
Ainsi, le Var-Matin a fait paraître dans ses pages l’article suivant, une petite perle que je souhaite vous faire partager :

Yves Bouffier, membre de la société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan, a signé un livre hilarant et passionnant sur les surnoms des habitants de 520 communes, d’Avignon à Nice.

Pendant 16 ans, il a enquêté dans les moindres recoins de la Provence, pour réunir dans un livre : « Mémoire des villes et villages de Provence », les sobriquets pas toujours flatteurs dont les habitants étaient affublés.

Sa méthode de travail était simple mais parfois ardue. En allant sur le terrain, il recherchait les anciens du village pour les interroger. Comme il parle le provençal, l’abord était facilité. N’empêche qu’un jour, il s’est trouvé face au canon d’un fusil tenu par un papi qui le menaçait. Heureusement, tout s’est bien terminé, autour d’un verre.

Son ouvrage indique les sobriquets en provençal avec la traduction en français et l’origine du surnom.

Voici un florilège des appellations de quelques communes du Var :

– Les Dracénois (Draguignan) étaient « les fouettés » car au 16è siècle, les condamnés à mort, pendus y étaient battus par le vent, d’abord dans le quartier des Selves et dès 1615 sur la place du marché actuel.
– Les Toulonnais étaient « les vomisseurs de poulpes » car la consommation excessive de ces mollusques les rendaient souvent malades.
– Les habitants de Fréjus étaient « les visages blancs » parce qu’au moyen-âge,  les marécages rendaient la ville insalubre et les locaux avaient le teint blafard. On les surnommait également « les mangeurs de bon dieu » car Fréjus était un évêché.
– Les Tropéziens étaient « les mangeurs de daube »

Pour plus de détails :

Bonne lecture !

Source : Var-Matin du 17 août 2013
Mémoire des villes et villages de Provence – Yves Bouffier – Editions de l’Envol – 2004 

# Généathème : Lorlanges, un village auvergnat…

Chaque année, en juillet, je fais une petite échappée sur les terres des ancêtres de Monsieur… J’y retrouve mes cousins de cœur… et c’est toujours un temps de partage, dont pêle-mêle : la généalogie, les recherches aux archives départementales du Puy en Velay, les confitures, les vide-greniers et cette année, l’arrivée d’un bébé… Bienvenue à Mathis !  

Ici, nous sommes aux confins de trois départements : la Haute-Loire, le Cantal et le Puy de Dôme et plus exactement dans la *Limagne brivadoise.

L’autoroute traverse cette région, autrefois enclavée, et permet d’admirer le décor vallonné et boisé, avec de-ci, de-là, des pitons de roche basaltique laissant entrevoir la silhouette des volcans qui se dressent à l’horizon.

Les routes étroites et sinueuses forment des rubans où chaque virage offre un paysage différent.
Les champs et les pâturages tels une superbe mosaïque mêlent leurs couleurs. Le blond des céréales et le jaune vif des tournesols contrastent avec le vert des maïs et celui des bosquets.

L’agriculture et l’élevage sont les principales ressources du lieu.

Les châteaux sont nombreux et qu’ils soient en ruines ou habités, témoignent de l’attraction de la noblesse pour cette contrée giboyeuse.

Lorlanges se dresse sur le flanc d’une colline. Son origine remonte à la Gaulle romaine ; des vestiges de villas romaines y ont été trouvés.

Aujourd’hui, le village fait partie de l’agglomération de communauté de Blesle et compte environ 307 habitants au dernier recensement avec une densité de 21 habitants au kilomètre carré. La commune se compose d’un bourg, de sept hameaux et de deux châteaux privés.

 

                                                                       
C’est d’abord dans le hameau de Clamonet puis dans celui de Clamont que les « Achon » s’établirent. Le couple fondateur fut formé par Jean Achon venant de Léotoing. Il épousa Marguerite Valeix de Lorlanges le 29 janvier 1782. Les deux villages sont à quelques lieues l’un de l’autre.
Jean & Marguerite ont eu 13 enfants : 10 garçons & 3 filles assurant ainsi une descendance nombreuse.


                                   Clamont

             Le château et le village de Léotoing

*Une Limagne est une plaine en auvergne
  La Limagne brivadoise est la plaine autour de Brioude.

Généathème : village

              

Une déclaration de grossesse en 1782

Tous les vendredis, je lis la Gazette Web de Thierry Sabot et je souhaite faire écho à l’un de ses derniers articles : Qui est le père de cet enfant illégitime ?

En consultant les archives de l’Orne, j’ai trouvé dans les registres paroissiaux cette déclaration de grossesse et je m’empresse de la partager avec vous.

Son contenu et les termes employés en disent long sur les mentalités de l’époque :

Pauvre pécheresse ! Outre le déshonneur, il lui a fallu faire face à la honte publique !



Le Petit Albert ou les secrets merveilleux de la magie naturelle…

Dans le billet sur les « Amours & Mariages en Auvergne », je fais allusion au « Petit Albert ».

Autrefois, l’Auvergne était une région où la sorcellerie excellait et l’usage du Petit Albert était courant.

Mais qu’est-ce que le Petit Albert ?

Le Petit Albert est un grimoire… de magie..! Il serait inspiré par les écrits de Saint Albert le Grand, né en 1193, théologien, professeur d’université notamment à la Sorbonne et quelque peu sorcier. Néanmoins, Albert le Grand a été canonisé.

En France, le livre est imprimé pour la première fois en 1668, puis réédité de façon régulière.
Ce sont les colporteurs qui le diffusent partout, jusque dans les plus petits hameaux.
Il est associé à un ouvrage jumeau : le Grand Albert. (En Auvergne, on m’a dit que le premier donnait des recettes de magie blanche et le second de magie noire, mais chut…. je ne vous ai rien dit…)

L’édition de cet ouvrage est un succès malgré sa réputation sulfureuse.
Bien sur, au 19è et début du 20è siècle, cela ne réjouit pas l’Eglise . Ses réactions sont négatives à l’encontre de ce livre qui est assimilé à l’usage de la magie noire.
Les gens le lisent, donc, en cachette ; chacun se demandant qui en possède un exemplaire.

La peur aidant, les détenteurs du livre essaient de le faire bénir . Ils le cachent dans l’église à l’insu du curé qui n’est pas dupe. S’il trouve le grimoire, le curé le fait disparaître.
C’est ainsi que naissent les légendes : on dit que le diable vient reprendre ses livres ou qu’il est dangereux de détruire le Petit Albert soi-même et qu’il vaut mieux le confier au curé.

L’attitude de l’Eglise contraste avec le fait que l’ouvrage a eu une longue durée de vie nullement clandestine puisqu’il est édité depuis le Siècle des Lumières. Sans doute, les ecclésiastiques de l’époque ont-ils vu qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat.

Après la révolution, quand la littérature de colportage est interdite, le livre est censuré indirectement.

Le Petit Albert a fait la fortune des éditeurs et celle des colporteurs.
Le succès est d’autant plus étonnant que les recettes proposées ne sont d’aucune utilité pour le lecteur car les formules sont peu praticables. Les ingrédients nécessaires sont coûteux et généralement absents des villages.

Mais, dans la France d’autrefois, les mentalités sont incapables ou ne sont pas désireuses de faire la distinction entre le naturel et le surnaturel. Tous les moyens sont bons pour essayer de maîtriser certains domaines (magie sexuelle, recherche des richesses et de la sécurité, protection contre les dangers…)

Voici la clé donnant l’accès au grimoire : http://www.esotericarchives.com/solomon/petitalb.htm
Mais attention à vous… Je décline toute responsabilité quant au mauvais usage des formules… !!!

Source : Wikipédia + les histoires glanées en Auvergne.

Bonne fête, Papa !

Vous souvenez-vous des compliments que nous apprenions à l’école pour fêter nos chers papas ?

Pour ma part, je récitais le compliment : timide, gauche et fière à la fois ! Et vous ?

Voici quelques extraits circonstanciés tirés d’un recueil édité par A.Eymery en 1815 réservé aux enfants pour les aider à exprimer leurs sentiments aux parents :

 
 

 
 
 
Bonne fête à tous les Papas !
 
 
Source : BNF – Gallica
ark:/12148/bpt6551004j
 

#Généathème : Ils se marièrent deux fois et eurent beaucoup…..

Après avoir lu les billets d’Elodie de « Rencontres avec mes ancêtres », je souhaite vous faire part de mes découvertes en matière de mariage consanguin :

Jacques Apchon (26 ans) et Jeanne Andrieux (24 ans) se marient le 26 février 1740 à Léotoing en Haute-Loire  comme l’atteste l’acte de mariage ci-dessous :

Tout va bien, sauf que les mariés ignorent qu’ils ont un lien de parenté.

C’est ainsi que quatre ans plus tard : le 2 mai 1744, et deux enfants, le couple revient devant Monsieur le Curé pour réhabiliter leur mariage après avoir obtenu une dispense de consanguinité au quatrième degré et prouvé leur bonne foi.

Jacques & Jeanne auront encore huit enfants après leur second mariage…!

Généathème : mariage

#Généathème : Amours & Mariages en Auvergne

Autrefois, il ne faisait pas bon rester célibataire. La vie sociale et économique était organisée autour du couple d’où la nécessité absolue pour les jeunes gens de se marier.

En Auvergne, au 18è et 19è siècle, voici comment les jeunes demoiselles cherchent un mari. Elles font appel soit à l’église, soit aux sorciers ou bien aux deux :

Avec l’aide de l’église…
Les jeunes auvergnates font des pèlerinages, suivent des processions ou bien adressent des prières auprès d’une multitude de saints et de saintes.

Mais l’église aide les jeunes jouvencelles à trouver mari de façon beaucoup plus originale :
 « La jeune fille qui veut se marier monte un dimanche en chaire avec le curé au moment du prône. Ce dernier énumère ses avantages matériels. Puis, elle-même dit à l’assemblée : ti la ti la donzella à paroudà (voici la fille à marier)  »

… et des sorciers
Si l’usage de la magie a cours dans toute la France, imaginez les proportions qu’elle prend au pays de la sorcellerie et des adeptes du « Petit-Albert » ( Connaissez-vous  le Petit Albert ? Je vous en  parlerai dans un futur billet…)

Pour l’heure, voici une recette pour trouver l’âme sœur : Cueillez à minuit l’herbe de matagot (mandragore) ou l’herbe de la seyelle (valériane). Posez la sur l’autel, sous la nappe et à l’insu du curé pour qu’il dise la messe dessus et la bénisse : vous êtes certain d’être aimé !

Les jeunes se retrouvent dans les veillées, les fêtes ou les foires, les travaux des champs…
Pour déclarer son amour, la manière la plus courante est d’inviter à danser. Quand on vient chercher  la même cavalière pour aller au bal, elle sait à quoi s’attendre… et les parents aussi !

Une fois qu’ils se sont déclarés et qu’ils se fréquentent officiellement avec l’autorisation des parents, les tourtereaux changent de statut : à la veillée, ils n’ont plus leur place habituelle ; un espace en retrait leur est réservé.

Pour la demande en mariage, de façon générale, c’est le jeune homme qui fait la demande aux parents de la jeune fille, en accord avec cette dernière.
La parole n’est pas de mise pour éviter les maladresses.
Les gestes sont codifiés : si on bat les œufs en omelette et s’il est invité à tenir la queue de la poêle, le prétendant exulte de bonheur. Par contre si on dresse les tisons tout droit dans la cheminée, il est rejeté.

Quelquefois, on fait appelle à un entremetteur. Suivant l’endroit il se nomme : le Bertrand, le mandéron, le balandreau. En Haute-Loire, c’est le magnan ou bardouille. Il porte à la boutonnière un bouquet de sauge, un bâton brûlé aux deux bouts ou un bâton blanc. Il est chargé de vanter la fortune du futur auprès de la famille de la demoiselle.

En Auvergne, les fiançailles sont rares. Ce sont les achats rituels en vue du mariage qui ont une valeur symbolique d’union et de promesse. On se rend à la grande ville la plus proche en famille pour y acheter les toilettes, les ors et les joyes (joyaux). Outre les bagues, les sautoirs ou les broches, le promis offre à la fiancée un Saint-Esprit.

Les achats effectués, les fiancés visitent famille, amis & voisins et lancent les invitations en offrant du tabac à priser et des dragées.
Les jeunes du village décorent la maison de la future et plantent les genévriers. Pour les remercier, le père de la mariée leur offre une volaille.

Le jour des noces arrive enfin… les invités se rendent chez la future où une table est dressée avec des gâteaux et des tartes pour les faire patienter.
La mariée achève de se préparer aidée par ses demoiselles d’honneur.

Nombreux sont ceux qui viennent à cheval. Le cortège se rend à l’église dans une joyeuse cavalcade accompagné des musiciens.

Jusqu’à la fin du 19è siècle, les mariés portent le costume régional : la robe de la mariée est de couleurs vives agrémentée d’un châle sur les épaules. Elle porte sur la tête la coiffe traditionnelle avec un bonnet orné de dentelles et de rubans.
Le marié porte des brayes (culottes bouffantes), une veste courte et un chapeau de feutre noir orné également de rubans ; sans oublier la chemise blanche que la future lui a offert.

La cérémonie achevée, les invités se retrouvent au banquet ; on a mis les petits plats dans les grands : viandes bouillies et rôties, volailles, jambons et lard sont servis ; le tout arrosé de vin sucré.

En Auvergne, on danse beaucoup : la bourrée bien sûr, mais aussi la mazurka,  la polka ou la branle …

En fin de soirée, les jeunes époux tentent de s’esquiver… Il leur est difficile de passer leur nuit de noces seuls. Les jeunes ont concocté des farces : lit en portefeuille ou garni de clochettes… En pleine nuit, les amis n’hésitent pas à les réveiller pour leur servir la rôtie (mélange de chocolat et d’œufs battus) dans un pot de chambre.

En se mariant, et dans la plupart des cas, la jeune fille quitte sa famille pour aller vivre chez ses beaux-parents. Il leur faudra composer et coopérer pour maintenir de bonnes relations et cela pendant de nombreuses années.
Pour être acceptée entièrement par sa belle famille, la mariée doit subir un rite de passage : un balai barre le seuil de la porte de la maison.
Si la jeune épouse l’enjambe sans s’en soucier, elle sera considérer comme négligente et paresseuse.
Tout ira bien, si elle saisit le balai et nettoie le pas de porte.

Source : Amours et mariages en France d’autrefois
              Collection vie d’autrefois
              Archives & culture

Image : geneactinsolites.free.fr
            Photo Saint-Esprit : collection personnelle

Généathème : Mariage

Le saviez-vous ?

Dimanche dernier, et malgré la pluie, j’ai trouvé dans une brocante trois livres sur « L’épopée des découvertes & des inventions ».

Ce 13 juin, mon petit-fils soufflera 4 bougies. (Le temps passe vite !…)
Pour la circonstance, il recevra, entre autres cadeaux, un cerf-volant. Ce jeu qui a fait rêver et fait rêver encore bien des petits garçons, mais aussi les grands.

Quel est le rapport entre ces deux évènements : aucun apparemment ; si ce n’est qu’en feuilletant les livres, j’ai découvert que le cerf-volant avait été inventé 1000 ans avant J.C. (Et, oui!..)

Je me suis amusée de la coïncidence et voici en image et en couleur, l’histoire de cet objet  :

Dans quelques temps, je raconterai à Alessio, la fabuleuse histoire de son cerf-volant…

Source : « De l’âge du fer à l’âge des ténèbres, de 1200 av. J.C. à 1000 »
                Sélection du Reader’s Digest – Edité en 2009