Mon cabinet de curiosités renferme les gentilés de nos ancêtres… car ma curiosité m’incite toujours à chercher le gentilé d’un lieu.
Pour mémoire : un gentilé désigne les habitants d’un pays, d’une province, d’une région ou d’un lieu par référence à l’endroit où ils habitent ou d’où ils sont originaires.
Il est attesté en France depuis 1752 d’après l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de Diderot.
Le gentilé d’un seul homme peut être de trois manières et de trois sortes de dénominations
Par exemple : mes ancêtres sont picards, normands, bretons ou occitans. Ils sont aussi axonais, calvadosiens, ornais, finistériens ou ariégeois… Et, cerise sur le gâteau (la gourmandise arrive toujours là où on ne l’attend pas), selon la commune où ils résidaient, ils sont dans l’Aisne :
– athissiens = Athies-sous-Laon
– brayois = Braye-en-Laonnois
– burellois= Burelles
– chermizyacois = Chermizy-Ailles
– gizysiens ou gizyacois = Gizy
– grandlupois = Grandlup-et-Fay
– moussyacois = Moussy-Verneuil
– vendressois = Vendresse-Beaulne
Dans le Calvados :
– brettevillais = Bretteville-sur-Laize
– cintheauxiens = Cintheaux
– clécyens = Clécy
– pommerais = La Pomme
– laiziens = Laize-la-Ville
– mayens = May-sur-Orne
– saint-rémois = Saint-Rémy-sur-Orne
– vasdastins = Saint-Waast-sur-Seulles
Dans l’Orne :
– flériens = Flers
– carneillais = La Carneille
– landigulfiens = Landigou
– auvraisiens = La Forêt-d’Auvray
– georgiens = Saint-Georges-des-Groseillers
– pétruviens = Saint-Pierre-du-Regard
– Saint-Hono-Guillaumins = Sainte-Honorine-La-Guillaume
Dans le Finistère :
– plouganistes = Plougasnou
– ignaciens = Plouigneau
– plouégatais = Plouégat-Moysan
– garlannais = Garlan
En Ariège :
– ruxéens = Rieux-de-Pelleport
– loubénois = Loubens
Si certains gentilés sont évidents, d’autres sont vraiment improbables…
Et, bizarrement, toutes les communes n’ont pas de gentilé comme Gercy, Samoussy, Eppes dans l’Aisne.
Et vous, connaissez-vous les gentilés de votre généalogie ?
Sources :
Wikipédia.fr
Le nom des habitants des communes de France – https://www.habitants.fr/index.php
Image : L’Eveil de la Haute-Loire
Étiquette : #Généalogie #Généaveille
#ChallengeAZ… Fruits défendus…
Au XVIIe et XVIIIe siècle, les relations sexuelles de nos ancêtres étaient normalement prohibées avant le mariage, mais quand on sait que la moyenne de l’âge au mariage était de 25-26 ans pour les femmes et 27-28 ans pour les hommes… Hum… Qu’il devait être difficile de rester chaste pour des jeunes gens.
Il n’était pas rare que la (future) mariée soit déjà enceinte, parfois de plusieurs mois, lors des noces.
D’ailleurs, les différents sondages, effectués pendant ces périodes, donnent un peu plus de 10 % de femmes enceintes au moment de la cérémonie, plus de 30 % dans certaines paroisses.
Et si on célébrait Noël avant Pâques dans un moment d’exaltation, tout rentrait dans l’ordre à condition que l’enfant naisse après l’union des futurs parents.
Nos ancêtres ne dérogent pas à cette étude… sur les 813 unions trouvées à ce jour dans mon ascendance, 16 enfants ont été conçus avant le mariage.
En Auvergne, on était beaucoup plus sage puisque sur les 313 unions de l’ascendance de Mr, seuls 3 enfants ont été conçus hors mariage.
La corbeille des fruits défendus appartient à ma branche maternelle FOUQUES :
– Jacques Aimé Marie FOUQUES x Clémence EUPHEMIE – Sosa 120-121 ont eu 3 enfants hors mariage, dont
– Alphonse Aimé Adolphe FOUQUES x Zéphirine Antoinette BRIERE – Sosa 60-61 ont eu 2 enfants conçus hors mariage, dont
– Ferdinand Alphonse Aimé FOUQUES x Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE – Sosa 30-31 ont eu 1 fille conçu hors mariage :
– Zéphirine Pauline FOUQUES x François Marie MORIN -Sosa 14-15 ont eu 1 enfant conçu hors mariage :
– Louise Elisabeth MORIN, ma grand-mère maternelle qui, elle, a sauvé l’honneur familial…
Rrro… Cela me fait sourire quand je pense aux leçons de moral que j’ai reçu, adolescente, sur les conséquences des relations avant le mariage !
Et vous, avez-vous des fruits défendus dans votre arbre ?
Sources :
Le mariage au XVIIe et XVIIIe siècle : www.fdesouche.com
Image : Ceci n’est pas une pomme -René MAGRITTE
#ChallengeAZ… Etat des lieux…
Depuis deux ans, j’harmonise mon arbre et ma participation au défi #1J1Ancetre, #1J1Collateral m’aide beaucoup dans cette démarche.
Concrètement, il faut mettre à l’honneur un ancêtre ou un collatéral né, marié ou décédé à la date du jour.
Cela me permet de compléter ou de corriger les informations sur cet aïeul.
En 2017, mon arbre comptait 579 ancêtres pour 1639 individus. Aujourd’hui, il recense 717 ancêtres pour 2173 individus.
Sur l’échelle des générations, les six premières sont complètes.
Les recherches se compliquent à la G7 car je suis confrontée aux archives lacunaires, aux ancêtres étrangers ou aux pères inconnus… J’aurai l’occasion de vous en reparler un peu plus tard dans le #ChallengeAZ.
En attendant, mon état des lieux est le suivant :
-G7 : j’ai trouvé 57 ancêtres sur les 64 théoriques
-G8, j’en ai trouvé 102 sur les 128 théoriques
-G9 : 151 avec 2 implexes, je n’atteindrai donc pas les 256 théoriques
-G10 : 179
Les choses avancent doucement comparativement à l’état de mes recherches en 2015 : Objectif G10.
De toute évidence, le chemin sera encore long et difficile pour atteindre mon but d’avoir 10 générations complètes mais qui sait…
Et vous, quel est l’état des lieux de votre généalogie ?
#ChallengeAZ… Conseil de famille…
En Bretagne, dans le Finistère, lorsque des enfants mineurs étaient principalement orphelin de père, un conseil de famille se réunissait.
Voici un cas d’émancipation, trouvé sur le site du CGF29 concernant des collatéraux de mon arbre :
Date de l’acte : 17/11/1742
Cour ou tribunal : Cour royale de Morlaix et Lanmeur
Acte d’émancipation
Paroisse et Lieu-dit : Métairie de Coatcongars
Père des mineurs : LE LAVIEC Jean, décédé
Mère des mineurs : LAOUR Françoise, décédée
Pupilles (enfants mineurs placés sous tutelle) Anne et Claude
Conseil de famille (témoins) :+Jean le Laviec décédé depuis 10 jours en la métairie de Coatcongars x +Françoise Laour Anne 23 ans 9 mois 10 jours (N 31 janvier 1719)-
Claude 20 ans 11 mois 20 jours (21 Novembre 1721)
Jean le Laviec (s), leur frère demeurant en la métairie de Coatcongars
François le Laviec, cousin germain des mineures demeurant au lieu de Ty Balan en Plouezoch
Jean le Guilcher x Anne Moyou, parente du tiers au quart, demeurant au lieu du Cosquer en Garlan
Vincent le Laviec, parent au tiers degré, demeurant au lieu de Toul a Lan en Plouezoch
François Tilly x Anne Piriou, parente des remontrantes du tiers au quart degré, demeurant au lieu de La Roche
Pierre Morvan (s), parent au quart degré, demeurant au lieu de Coatmenguy en Ploujean
Jean Laour (s), oncle germain des remontrantes demeurant au lieu de Guernennic en Plouigneau
Jean Carn (s), oncle remué de germain des mineures demeurant au lieu de Rhun Guen en Plougasnou
Guillaume Guillou idem, demeurant au lieu de Traon ar Rhun en Plougasnou Jean Barvet (s) x Constance Carn idem, demeurant au lieu de Goasven en Plougasnou
Guillaume Merer (s) x Marie Carn parente du tiers au quart degré, demeurant en la métairie de la Villeneuve en Ploujean
François Merrer (s), parent au quart degré, demeurant au lieu de Kerdude en Ploujean
Voilà ce qu’on appelle une généalogie à la mode de Bretagne. Vous conviendrez que « l’oncle remué de germain », ça secoue, n’est-ce-pas ! 😃
Mais, revenons à mon sujet !…
La loi contrôlait le futur des orphelins. Pour se marier, ils devaient obtenir un décret : concrètement, il s’agissait d’un acte passé devant la justice locale (seigneuriale ou royale) par lequel des membres de la famille proche, à défaut du père décédé, autorisaient le mineur à contracter mariage.
C’est pourquoi, dans mon cabinet de curiosités, il y a des décrets de justice dits décrets « Bodister », « Crechonvel » ou Trogoff » du lieu des juridictions !
Voici quelques exemples d’ancêtres ayant bénéficié de ces décrets :
– le 17/05/1740 à Ploujean (29) Jean LE LAVIEC, Sosa 462, 21 ans, épouse Barbe STEUN, Sosa 463, 21 ans.
Jean bénéficie d’un décret Bodister, le 11/01/1740. Son père Pierre est décédé le 25/12/1683.
– le 26/01/1761 à Ploujean, Jeanne LE LAVIEC, Sosa 231, 18 ans, épouse Allain MORVAN, Sosa 230, 19 ans.
Allain bénéficie d’un décret Crechonvel, le 15/12/1760. Son père Yves est décédé le 21/01/1750.
– le 30/07/1726 à Plouegat-Moysan (29), Marguerite LEMERCIER, Sosa 479, 19 ans, épouse Guillaume KERVOLLIER, Sosa 478.
Marguerite, orpheline de son père, François, bénéficie d’un décret Trogoff, le 18/07/1726.
Et vous, à quelles spécificités de justice devaient faire face vos ancêtres mineurs pour se marier ?
Sources :
Cercle généalogique du Finistère -cgf29
Image : Pixabay.com
#Challenge AZ… Bergers…
Savez-vous qu’être Berger, c’est exercer l’un des plus anciens métiers connus au monde puisque les premiers bergers sont apparus, il y a 10 000 ans en Asie Mineure (c’est Wikipédia.fr qui me l’a dit)
A ce jour, ma généalogie compte 16 bergers (8 Sosa et 8 collatéraux) ayant vécu principalement au XVIIe et XVIIIe siècle en Picardie et en Normandie.
Je suppose que la vie d’un berger à cette époque n’était guère idéale, bien que la littérature et la peinture romantique la représentait comme telle.
Je pense que sa vie était plutôt rudimentaire et sommaire et que l’homme était fruste et analphabète quand on sait que seulement 29% des hommes savaient signer à la fin du 17e siècle (source Geneawiki.fr).
Alors, comment tous mes Sosa « bergers », sauf un, ont-ils appris à signer ? Leur signature démontre un apprentissage maîtrisé ou presque de l’écriture.
La vérité est sans doute ailleurs, la trouverai-je ?
En attendant, comme mes bergers, avez-vous aussi des ancêtres ayant pratiqué un métier modeste et sachant signer ?
Sources :
La Pastorale au 18e siècle : Persée.fr
Image : Pixabay.com – Corinne vd
#MaCuisineAncestrale… Le Bien-Aimé…
En juin 2018, la communauté généalogique s’est joyeusement divertie sur les réseaux sociaux en participant à un challenge intitulé #genealogie30, la généalogie dans tous ses états, insufflé par Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres.
A chaque jour correspondait un mot ou un thème.
C’est ainsi que le jour 27, nous devions raconter un objet.
Mélanie du blog Murmures d’Ancêtres nous a présenté un livre de famille rédigé par sa Grand-Mère. Elle y avait noté, entre autre, son repas de fiançailles.
Une discussion s’en est suivie… Comme l’a écrit Sophie, le Bien-Aimé au chocolat est un bien joli intitulé pour un gâteau de fiançailles… Et Sophie de me solliciter…
Aujourd’hui, une occasion s’est présentée pour enfin réaliser ce dessert : le repas de fin d’année de mon atelier généalogique verriérois (12 convives)…
Alors, en hommage à la Grand-Mère de Mélanie et pour satisfaire la gourmandise de Sophie et des généanautes, et parce que nous le méritons bien, voici la recette du Bien-aimé :
La réalisation doit se faire la veille pour le lendemain.
Pour 12 personnes :
Biscuits de Reims
750 g macarons rassis
375 g Chocolat
300 g Sucre en poudre
300 g Beurre ramolli
6 Oeufs
3 C.S de kirsch
Séparer les jaunes et les blancs d’œufs,
Travailler les jaunes avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse,
Ajouter le beurre ramolli et mélanger intimement,
Faire fondre le chocolat au bain-marie et mélanger jusqu’à obtention d’une crème lisse,
Verser le chocolat dans le mélange jaunes d’œufs/sucre/beurre,
Monter les blancs en neige,
Ajouter au mélange,
Écraser grossièrement les macarons rassis ou séchés dans le four,
Arroser avec le kirsch,
Ajouter à la préparation et mélanger soigneusement,
Tapisser un moule avec les biscuits de Reims,
Verser la préparation au centre,
Placer au réfrigérateur
Démouler et servir avec une crème anglaise.
Pour une fois, j’ai innové… j’ai préféré remplacer la crème anglaise par un mélange de fraises et de framboises.
Voilà, un amour de gâteau qui je le souhaite vous fera fondre de plaisir.
En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous, nous, c’est déjà fait!
Sources – Images :
https://la-gazette-des-ancetres.fr/mon-blog/
https://murmuresdancetres.blogspot.com/
Collection personnelle
Recette du Bien-Aimé :
https://www.750g.com/bien-aime-au-chocolat-r11829.htm
#MaCuisineAncestrale… Les gâteaux de Grand-Mère…
Aujourd’hui, dimanche 3 mars, nous fêtons les grands-mères ! #MaCuisineAncestrale leur rend hommage en racontant les fabuleux gâteaux qu’elles confectionnent(aient) et dont on se souvient(dra) toute sa vie.
Les gâteaux de notre enfance ont tous un goût particulier, celui de la tendresse d’une grand-mère, qui mijote(ait) ces récompenses sucrées comme autant de gages d’amour.
Pour l’occasion, j’ai demandé à mes amis généablogueurs de me parler des gâteaux de leurs grands-mères. Véritables bulles de bonheur, leurs nombreux témoignages révèlent l’affection qu’ils portent à leur mémé, leur mamie… et à leurs gâteaux :
En 2024, David rejoint la longue liste des généanautes :
Leur souvenir imprègne tant la mémoire sensorielle qu’il est parfois impossible de refaire ces gâteaux à l’identique :
Il arrive que les grands-mères ne soient pas des « mamies gâteaux » mais, elles laissent quand même de magnifiques souvenirs culinaires :
Parfois, ce n’est pas un gâteau, mais une simple tartine de pain qui lie à jamais une grand-mère à ses petits-enfants:
Et, il n’y a pas que les mères-grands pour régaler… les grands-pères aussi laissent de délicieux souvenirs :
Ou bien une tante :
Et puis, lorsque les grands-mères sont absentes, on s’applique à réaliser soi-même les pâtisseries qui feront de vous la meilleure future « mamie gâteaux » :
Les gâteaux de grand-mère sont des « madeleines de Proust », (cliquez pour lire l’extrait de « A la recherche du temps perdu » de Marcel Proust)
L’auteur a si bien raconté les réminiscences de l’enfance où se mêlent les souvenirs tendres et nostalgiques.
Alors, pour Sébastien, Patricia, Agnès, Guillaume, Pauline, @Mame’lix, Nathalie, Anne, Maud, Gloria, Elodie, Marielle, Patricia, Catherine, Ezylenna, Cyrille, Hélène, @Cétételle, Delphine, Katarina, Aliénor-Marie, @SKtv, et vous tous qui lisez ces lignes… 😉
Voici ma recette de grand-mère : mes madeleines au miel, bien sûr !
Pour réaliser une trentaine de madeleines, il faut :
210 g de beurre
200 g d’œufs (4 gros œufs environ)
150 g de sucre semoule
1 sachet de sucre vanillé
50 g de miel liquide ( 4 c à c environ)
90 ml de lait demi-écrémé
250 g de farine
1 sachet de levure chimique
1 pincée de sel
Faire fondre le beurre et laisser tiédir,
Fouetter les œufs avec le sucre et le sucre vanillé,
Faire tiédir le lait et le miel,
Verser sur le mélange œufs/sucre et mélanger
Ajouter la farine tamisée, la levure et la pincée de sel et mélanger,
Incorporer le beurre fondu et fouetter le tout délicatement,
Laisser reposer la pâte au minimum deux heures au frais (ou une nuit, c’est l’idéal)
Un petit secret : c’est le choc thermique entre la pâte réfrigérée et la chaleur du four qui favorise la poussée de la petite bosse au dessus de la madeleine en cuisant.
Passé ce temps, préchauffer le four à 180°,
Verser la pâte dans les moules à madeleine beurrés (inutile si vous utilisez des moules en silicone) sans remplir complètement,
Enfourner 8 à 10 minutes,
Démouler chaud et laisser refroidir sur une grille.
Déguster avec amour… cet amour indéfectible qui unit les grands-mères à leurs petits-enfants !
Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !
Sources :
Extrait : A la recherche du temps perdu – Marcel PROUST http://www.viabooks.fr/extraits/extrait-17764
Recette des madeleines au miel : Les desserts de Julie : www.julieandrieu.com/127-dessert
Image : Collection personnelle
Anne CHENEVIERE, nourrice au XVIIIe siècle…
Petite question : Appréciez-vous trouver les détails atypiques qui vous renseigneront sur la vie de vos ancêtres et qui pimenteront votre histoire familiale ?
Personnellement, je l’avoue… je jubile lorsque cela m’arrive !
C’est en parcourant les inventaires sommaires des Archives Départementales antérieures à 1790 du Calvados, édités en 1897 et mis en ligne sur le site Généanet (ces archives recensent une multitude de renseignements sur les gens du cru) que j’ai pu reconstituer le récit qui suit.
Je cherchais les actes de baptême, de mariage et de sépulture de la famille de Philippe LE HUGEUR et de Anne CHENEVIERE, mes Sosa 194 et 195 à la huitième génération lorsque j’ai découvert cette anecdote : mon aïeule fut nourrice.
Philippe et Anne se sont mariés le 26 février 1724 à Sainte-Honorine-La-Chardonne, petit village normand aux confins de l’Orne et du Calvados.
Philippe était fermier dans le hameau La Dieurie.
Le couple a eu trois enfants :
– Marie Anne, née le 27/02/1725 – Décédée le 14/11/1749 à l’âge de 24 ans
– Madeleine, Sosa 97, née le 29/01/1729 –
– Louis, le petit dernier, né le 12/07/1734 –
Et comme toutes les mères de basse souche, à l’époque, Anne les a nourris au sein.
A quelques lieues de là, à Condé (sur Noireau- 14), Nicolas-Jacques LE HARDY était chirurgien royal. Sa vie fut bien remplie comme il le décrit lui-même :
Le 21 juin 1735, à huit du matin, son épouse, Marie Anne LE GENDRE, accoucha d’un garçon. Le jour suivant, il était baptisé Nicolas-Robert par Robert HARDY et Marie PRINGEAUX.
Son destin de nouveau-né fut immédiatement scellé à celui de mes ancêtres puisqu’il était confié le jour même à Anne.
Le chirurgien royal lui versa trois livres par mois en plus des autres donations ordinaires.
Je suppose que le lait d’Anne fut abondant pour nourrir Louis, puis Nicolas-Robert et que le doux nectar les protégea.
Les frères de lait ont finalement grandi et sont devenus adulte…
Le 23 mai 1758, Nicolas-Robert épousa Anne Elisabeth Jacqueline Charlotte de LA RIVIERE à Saint-Pierre d’Entremont (61)
Anne est décédée le 24 juin 1744 à l’âge de 45 ans.
Philippe se remaria avec Marie LEFEVRE, le 25 juillet 1747 et mourut à son tour, le 31 août 1760 à l’âge de 59 ans non sans avoir marié Louis, le 19 février 1754 à Marie JOUENNE.
Cette histoire est certes modeste mais elle fait mon bonheur généalogique du jour !
Sources :
-Image : La visite à la nourrice de FRAGONARD-
National Gallery of Art, Washington DC
-Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 du Calvados – Armand BENET – édité en 1897
-Généanet : Mariage de Nicolas-Robert, le 23/5/1758
#MaCuisineAncestrale… Le pain d’chien…
Pour débuter l’année 2019, #MaCuisineAncestrale vous emmène dans les corons du Nord de la France, là où la terre est du charbon… Là-bas, on y mange du « Pain d’chien » !
Le « pain d’chien », voilà un intitulé bien étrange, pour définir ce qui est un simple pudding ou « poudingue » en ch’ti…
Le terme illustrait il, autrefois, les difficiles conditions de vie des « gueules noires » ? Désignait il une alimentation de traîne-misère ?
Nul ne le sait… mais, je trouve la formule très parlante.
Pour confectionner un pain d’chien, rien de plus simple.
Il faut :
500 g de pain rassis
1 litre de lait
150 g de vergeoise ou de cassonade (sucre non raffiné)
3 œufs
Un peu de beurre pour le moule
2 poignées de raisins secs
Un petit verre de rhum (pas recommandé pour les enfants)
Faire chauffer le lait et le sucre,
Mettre les raisins à macérer dans le rhum
Couper le pain en morceaux, le mettre dans un saladier,
Verser le lait bouillant dessus,
Bien mélanger et laisser reposer 1 heure,
Passé ce temps, ajouter les œufs,
Mélanger et malaxer à la main pour écraser le pain,
Ajouter les raisins,
Verser la pâte dans un moule beurré,
Préchauffer le four à 180°C et cuire le pudding 1 heure,
Servir froid (avec ou sans crème anglaise).
Vous pouvez remplacer les raisins par des abricots secs, des pruneaux, des fruits ou bien encore du chocolat… Laissez parler votre imagination.
Ce pudding est une recette anti gaspillage, nos ancêtres ne jetaient rien… Ils n’en n’avaient pas les moyens…
Alors, en cette période de bonnes résolutions, faisons comme eux, ne jetons plus le pain !
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait ?
Sources :
Recette : Ça drache en Nord : http://www.ca-drache.fr/recette/dessert/gateau/pain-dchien/
Image : collection personnelle
2018 se meurt… Vive 2019 !
2018 se meurt… Et l’heure du bilan a sonné…
Cette année,
Côté blog : j’ai très peu écrit sur mes ancêtres, mais n’allez pas croire que j’ai mis la généalogie de côté… Que nenni !
J’ai, également, édité la recette mensuelle devenue incontournable de #MaCuisineAncestrale.
Côté Recherches : J’ai enrichi mon arbre. Mon logiciel généalogique comptait 595 ancêtres directs et 1667 individus à fin 2017.
Fin 2018, le compteur indique 648 ancêtres directs et 1828 individus.
Ma participation au challenge #1J1Ancetre #1J1Collateral y est pour quelque chose.
J’ai, également, étoffé l’arbre de Monsieur, celui de mon Gendre et j’ai fais des recherches sur les ancêtres de mon Beau-père (second époux de la Maman de Monsieur) qui nous a quitté début 2018.
J’ai participé au #Genealogie30 et au #ChallengeAZ initiés par Sophie Boudarel :
– #Genealogie30 s’est déroulé sur les réseaux sociaux et j’ai aimé relever le défi, même si je me suis dévoilée un peu plus que dans mes billets.
– #ChallengeAZ : cette année, j’ai chanté ! Et j’ai l’impression que cela ne vous a pas déplu… ?
Pour 2019, je ne prends aucune résolution que je ne saurai tenir ! Je veux continuer à me faire plaisir et à vous régaler tout simplement !
En attendant, je vous souhaite une très belle année 2019 !