La fillette et la comète…

Dessin de la comète de 1811, par Mary Evans – vaonis.com


Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.

Nous sommes en septembre 1811 et j’ai rendez-vous avec mon Sosa 19, Ursule Adélaïde BRASSELET en Picardie.

Je l’aperçois alors qu’elle quitte la maison de ses parents, Jean-Baptiste, scieur de long et Geneviève LAMBERT à Brayes-en-Laonnois, un petit village axonais.

C’est une fillette âgée de 7 ans, aînée d’une fratrie de trois enfants. Geneviève, leur mère, est décédée, il y a un peu plus d’un mois, le 16 août.
Ursule Adélaïde a beaucoup pleuré mais, on lui a dit qu’elle avait atteint l’âge de raison… Donc, à présent, elle doit sécher ses larmes et elle doit travailler.

Ursule Adélaïde, descendante de vignerons et de tonneliers, est placée comme domestique.

– Bonjour… me permets-tu de t’accompagner un moment, lui dis-je doucement.

Elle me regarde et je lis dans ses yeux tant de tristesse que les miens se remplissent de larmes. Je fais un gros effort pour les retenir.
Elle est encore si petite, si frêle…
Nous marchons côte à côte, silencieuses, sous un soleil de plomb.
Nous traversons les coteaux recouverts de vignes où les raisins gorgés sont pleins de promesse.

Je fouille dans mon sac et sors des petits gâteaux.
– C’est moi qui les ai confectionnés ! dis-je en souriant
En, veux-tu ?
Ursule Adélaïde accepte mon cadeau et mange en m’observant… Peu à peu, elle semble moins réservée.
– Comment t’appelles-tu, dit-elle en croquant un biscuit ?
– Je m’appelle Evelyne… Je viens de loin, de très loin… Nous sommes parentes…
Je sais que tu as du chagrin et que ta maman te manque énormément… J’aimerai tant t’aider et te voir sourire.

Nous marchons longtemps en faisant connaissance et nous arrivons, à la nuit tombée, devant la maison des maîtres d’Ursule Adélaïde.
Au-dessus de nos têtes, Vénus, l’étoile du berger scintille et des milliers d’autres étoiles brillent peu à peu… Tout à coup, une comète traverse la voûte céleste traînant, derrière elle, sa longue chevelure lumineuse.

Ursule Adélaïde glisse sa main dans la mienne et la serre.
– N’aie pas peur ! Tu ne crains rien ! Regarde, c’est magnifique, lui dis-je, éblouie.
C’est une grande chance de voir un si beau spectacle !

Autour de nous, les adultes sont moins enthousiastes. Superstitieux, ils voient dans cette bizarrerie un mauvais présage annonciateur de calamités… sans doute la fin du monde !

Je les rassure :

– Non, ce n’est pas la fin du monde… Il s’agit simplement d’un phénomène astronomique !
En mon for intérieur, je pense :
-Sinon, je ne serai pas là à écrire ce texte…

Je regarde Ursule Adélaïde tendrement. Notre rencontre s’achève tandis que la comète disparait dans la nuit. En guise d’adieu, je lui confie un secret:

– Quand tu auras de la peine, regarde un ciel étoilé ! Chaque étoile est l’âme d’une personne que nous avons aimée. Ta maman est parmi ces étoiles et veille sur toi !

Courageuse et rassurée, Ursule Adélaïde me sourit, m’embrasse et s’éloigne.
Je la regarde entrer dans sa nouvelle maison tout en songeant à sa vie future.

Jean-Baptiste, son père, se remariera et aura trois autres enfants dont deux mourront en bas âge.
Le 27 octobre 1829, âgée de 24 ans, Ursule Adélaïde épousera Etienne André COULON, Sosa 18, un berger tisserand. Ils auront quatre enfants.
Jean-Baptiste décédera, deux ans plus tard, en 1831.
Ursule Adélaïde rejoindra les étoiles à 69 ans, le 27 octobre 1873, à Samoussy (02).

A leur tour, les vignes des coteaux laonnois disparaîtront avec la Première Guerre Mondiale.

En attendant, demain, les raisins seront récoltés, le vin coulera à flot… Ce sera un bon cru !
1811 restera dans les annales comme une année viticole exceptionnelle autant en quantité qu’en qualité en Europe.

La Grande comète de 1811 (C/1811 F1) est une comète qui fut découverte par Honoré Flaugergues, astronome amateur et juge de paix, à Viviers en Ardèche, le 25 mars 1811. Visible pendant 9 mois à l’œil nu, et 17 mois avec instruments, elle est restée associée à une année d’excellents vins  en Europe.
Elle est aussi nommée la comète de Napoléon.
En Europe, les caractéristiques extrêmement spectaculaires de la comète ont profondément marqué les contemporains. Sa conjonction avec une vague de chaleur inédite a suscité des inquiétudes de fin du monde, dont on trouve des échos dans la littérature de l’époque, même beaucoup plus tard, et dans des ouvrages aussi inattendus que par exemple la Physiologie du goût de Brillat-Savarin, pourtant publiée seulement en 1825, soit 14 ans plus tard. Par la suite, Léon Tolstoï la décrit dans Guerre et Paix comme un présage de mauvais augure.
(Source : Wikipédia.fr)

Sentiments, Raison & Sorcellerie…

La vie de nos ancêtres était parfois abracadabrantesque… comme le montre cette découverte.

Hier, je publiais sur Twitter cette archive insolite, trouvée sur Généanet, dans le Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l’Aisne.
Cette trouvaille m’interpella et je poussais la curiosité à consulter le registre paroissial d’Erlon à l’année 1774 pour voir si le curé y avait relaté l’histoire… Mais, pas un mot !…

Les généablogueurs ne sont pas avare d’aide pour les recherches et @AliénorMarie me susurra de consulter l’Esprit des journaux -recherche de livres 1774.
C’est en cherchant cet Esprit que j’ai trouvé plusieurs autres encyclopédies qui relataient cette histoire à grand renfort de détails.
Il faut croire que cette dernière a fait grand bruit durant le siècle des Lumières sur les croyances de nos ancêtres.

Le maître-chirurgien, Mr Dolignon, qui assista, ébaubi, à la naissance des quatre grenouilles raconte, ici, sa vérité dans une lettre adressée à son supérieur :

Il est à remarquer que Mr Dolignon, a fait preuve de beaucoup de courage pour visiter le « gouffre infernal » d’où sont sortis « les nouveaux nés ».
Catherine Berna, l’effrontée vraisemblablement peu saine d’esprit a été enfermée, et Nicolas Simon, le pauvre bougre soupçonné de sorcellerie, a eu la vie sauve… mais de justesse et en s’enfuyant.

Entre superstitions et sorcellerie, raison et sentiments, nos ancêtres semblaient vraiment crédules.

Cependant une question me taraude : je me demande pourquoi aucune fille à marier n’a osé embrasser les grenouilles pour les voir se transformer en « prince charmant »…
Ben quoi ?… 🐸

Sources :
Livres Google : Courrier du Bas-Rhin 1774

Mon Sosa 2020…

Nouvelle année oblige, la Fédération Française de Généalogie nous propose un nouveau challenge : raconter notre #Sosa2020.

Pour découvrir cet ancêtre, nous devons remonter 11 générations en partant du Sosa 1…

Voici mon cheminement pour arriver à cet aïeul : Pour commencer, je vais en Normandie et je remonte de fille en mère jusqu’à la sixième génération.
Je me tourne vers deux pères, à la septième et à la huitième génération.
Je retrouve une mère à la neuvième génération.
Pour terminer, je rejoins un père à la dixième génération puis, un autre à la onzième génération, … Vous m’avez suivie !… 😊

C’est parti :

Première génération (G1) – Sosa 1 : Moi

G2 – Sosa 3Maman (1916-1990) – J’ai raconté son enfance dans un billet écrit en 2014 (déjà !) : Histoire d’un abandon

G3 – Sosa 7Louise Marie Elisabeth MORIN est née le 03/01/1887 à May S/Orne (14). Elle était journalière et a épousé Jean Albert BERTHAULT, journalier-mineur, le 15 janvier 1907 à May S/Orne. Ils ont eu quatre enfants dont au moins trois ont été abandonnés . Elle est décédée le 09/01/1937 à Caen (14) à 50 ans.

Signature de Louise Marie Eisabeth MORIN

G4 – Sosa 15Zéphirine Pauline FOUQUES est née le 12/09/1869 à May S/Orne (14). Elle était aussi journalière.
Le 16/02/1889, elle a épousé François Marie MORIN, carrier, originaire de Plouigneau dans le Finistère qui a reconnu Louise Marie Elisabeth comme étant sa fille.
En 1891, un ange est né : Georges Eugène Louis. Il a vécu 25 jours.
François Marie est décédé, à son tour, six ans plus tard, le 28/02/1895 à May.
Jeune veuve, Zéphirine Pauline s’est remarié le 29/11/1896 avec Charles Adolphe POISSON, originaire de la Sarthe et aussi carrier.
Augustine Marie, leur fille, est née le 12/01/1898. Et, Zéphirine Pauline a disparu le 12 novembre de la même année à 28 ans.
Elle ne savait pas signer.

G5 – Sosa 31Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE est mon ancêtre qui a reçu le plus de prénoms.
Elle est née à May s/Orne, le 20 mars 1850. Elle était journalière-dentellière.
A 18 ans, elle a épousé Ferninand Alphonse « Henri » FOUQUES, carrier. Ils ont eu sept enfants. Zéphirine Pauline était l’aînée de la fratrie.
Henri est décédé à 35 ans, le 12/03/1885 laissant Maria avec 5 enfants vivants.
En 1886, le 6 novembre, elle a mit au monde une petite fille, Constance Victorine, née de père inconnu. L’enfant n’a vécu que deux mois.
Maria s’est remariée avec Auguste Honoré LE BOUCHER, le 26/08/1903 à Fontenay-le-Marmion (14). Il avait 59 ans, elle 53 ans.
Auguste était berger et a disparu quelque mois plus tard, le 08/01/1907.
A ce jour, j’ignore où et quand est décédée Maria car je ne trouve pas son acte de décès.

Signature de Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE

G6 – Sosa 63 Victoire LAQUAINE était dentellière et elle est née le 18/07/1825 à May S/Orne.
A 18 ans, le 15/10/1843, elle a épousé François Exupère JEANNE, un carrier âgé de 26 ans.
Ils ont eu quatre enfants.
Victoire est décédée à l’âge de 34 ans, le 15/04/1859 à May.

Signature de Victoire LAQUAINE

G7- Sosa 126 Georges Etienne LAQUAINE est nommé comme étant domestique de haras, domestique meunier, carrier et cultivateur propriétaire selon les actes trouvés.
Il est né le 30 Pluviôse An IV (19/02/1796)à Bonnemaison, hameau du Cantelou (14) mais, sa naissance n’a été déclarée que le 15 Germinal An IV (15/04/1796)
En 1820, le 25 novembre, il a épousé à 24 ans, Marie Anne ORESME, Sosa 127. Je leur connais deux enfants.
Sa première épouse décédée, le 29/07/1852, Georges Etienne s’est remarié
avec Rose QUESNEL, le 09/10/1855 à Vacognes-Neuilly (14). Il avait 59 ans, elle 53 ans.
Georges Etienne s’est éteint le 16/12/1874 à May, à l’âge de 78 ans.
Il ne savait pas signer.

G8 – Sosa 252 Etienne François LAQUAINE était journalier et il est né le 03/04/1755 à Courvaudon (14). Il a eu pour parrain, Etienne LOCART et pour marraine, Anne CHRISTOPHE.
Le 31/01/1789, il a épousé Marie LE SAGE à Saint-Agnan-le-Malherbe (14).
Je leur connais un fils, Georges Etienne.
Etienne François est décédé à l’âge de 75 ans, le 07/02/1830 à Courvaudon.

Signature de Etienne LAQUAINE

G9 – Sosa 505Marie Françoise EDELINE est née vers 1729 et a épousé François LAQUAINE, nommé LACHAINE, le 28/11/1747 à Courvaudon.
Elle était fileuse et est décédée à Saint-Agnan-le Malherbe, le 24/11/1815 à l’âge de 86 ans. Elle ne savait pas signer.

G10 – Sosa 1010Jean EDELINE est marié avec Marguerite BOURIENNE.
Il est décédé avant le mariage de sa fille. Sur l’acte, il est dit « feu » et « résidant à Courvaudon » mais, je n’ai pas trouvé son acte de décès dans la commune.
Sur Généanet, plusieurs arbres indiquent un certain Jean MADELEINE, époux de Marguerite BOURIENNE, décédé le 26/04/1747.
J’ai bien trouvé l’acte correspondant mais, Jean MADELEINE et Jean EDELINE ne font-ils qu’un ?

G11 – Sosa 2020 ? EDELINE – reste un « invisible » dans tous les sens du terme pour le moment.

Voilà où m’a menée mon enquête… Mon Sosa 1010 me pose un problème qui ne m’autorise pas actuellement à connaître son père.
En cette période de vœux, je souhaite que l’année 2020 me permette de découvrir qui était ce fameux #Sosa2020.

Rectificatif du 03/01/2020: Grâce à l’aide de Loïc, @ExploratorJob, qui a trouvé l’acte de mariage de Jean & Marguerite, le 12/02/1720 à Ondefontaine (14), je connais maintenant le prénom de mon #Sosa2020 : Louis, originaire de Bures.

Bonne et heureuse année à tous !


Sources :
Archives départementales du Calvados

Image : Pixabay.com

#ChallengeAZ… eXtrême billet !

Dans mon cabinet de curiosités, il y a celle qui s’autorise le droit d’intervertir les lettres du #ChallengeAZ… le X arrivant après le Z !
Et oui, c’est comme cela !

Il y a trois jours, un peu découragée, j’écrivais ceci sur twitter :

Je vous remercie pour votre soutien et vos suggestions mais, ne m’en veuillez pas… rien ne correspondait vraiment à mon cabinet de curiosités.
Aujourd’hui, 30 novembre, j’ai publié le Y et le Z, mais il restait une lettre et je serai restée insatisfaite et frustrée de n’avoir pas rempli le contrat.
Voici donc un eXtrême billet avec un récapitulatif des 26 bizarreries de ce #ChallengeAZ :

A comme Anges
B comme Bergers
C comme Conseil de famille
D comme Délices d’initiés
E comme Etat des lieux
F comme Fruits défendus
G comme Gentilés
H comme Hôtel-Dieu
I comme Instituteur
J comme Jamais deux sans trois
K comme Kikeriki
L comme Le Linge
M comme Moulins et meuniers
N comme Nonagénaires et +
O comme Oh ! Des cousinages
P comme Pharmacopée
Q comme Querelle
R comme Reconnaissance
S comme Surnoms ou Sobriquets
T comme Tonneaux
U comme USSY
V comme Very chic
W comme Westminster
Y comme Y a des lacunes
Z comme Zigouillée
et
X comme eXtreme billet

Je suis soulagée d’avoir achevé dans les temps ce Challenge 😀
Encore merci pour tous vos messages, vos lectures et vos commentaires💖
Un grand bravo à Sophie @gazetteancetres, à Brigitte @chroniques92 et à Gloria @lulusorcière pour leur veille 😘
Un grand bravo à tous les participants et à tous les lecteurs.
Maintenant, il me reste à lire tous les billets édités et il me faudra bien l’année pour y arriver 😉

Source :
Image gratuite Pixabay.com

#ChallengeAZ… Zigouillée…

Dans mon cabinet de curiosités, il y a des faits-divers !
J’aime rechercher, dans la presse ancienne, les anecdotes sur la vie de nos ancêtres… anecdotes qui pigmentent notre généalogie.
Mais, le fait-divers dont il est question dans ce billet est noir. C’est un drame… un drame de la jalousie !
L’histoire se passe le 15 mai 1906 à Lille :

J’ignore si René a été condamné ou pas mais, Généanet m’indique qu’il s’est remarié le 7 janvier 1907 à Saint-Aubin-le-Vertueux (cela ne s’invente pas) dans l’Eure et qu’il y est décédé le 25 novembre 1959 à l’âge de 80 ans. Il était agriculteur et n’a pas eu d’enfants.

Je me passerai de tous commentaire… Mon billet n’a pas pour but de juger !
J’imagine que René a fait, avec sa conscience, le reste de sa vie…

Au fait, j’ai omis de préciser que René était un descendant à la sixième génération de Charles NOIRON et de Marie MORET, Sosa 168 -169. 😢

Et c’est le clap de fin de ce #ChallengeAZ, je referme mon cabinet de curiosités en souhaitant que vous avez apprécié les bizarreries de ma généalogie !


Sources:
Généanet.org
Retronews : Le Réveil du Nord 15/05/1906
Image gratuite Pixabay.com

#ChallengeAZ… Y a des lacunes… !

Dans mon cabinet de curiosités, y a des lacunes ! Certaines branches de ma généalogie sont bloquées, par exemple :

Etienne André COULON est mon Sosa 36 à la 6e génération. Il est décédé à l’hôtel-Dieu de Laon, le 11 juin 1842.
L’acte indique qu’il réside à Beaulne-Chivy dans l’Aisne et qu’il a 76 ans, ce qui veut dire qu’il est né en 1766.

Il s’est marié deux fois :
1) avec Marie-Françoise PORTELETTE, Sosa 37. Elle est décédée le
19 novembre 1814 à Beaulne-Chivy à 45 ans ce qui veut dire qu’elle est née en 1769.
J’ai trouvé l’acte de décès mais, j’ignore où et quand, est née Marie Françoise, de même pour le mariage.

Je leur connais trois enfants :
– Pierre Louis, né vers 1797 (année calculée d’après son âge sur son acte de mariage)
– Etienne André, Sosa 18, né le 1er décembre 1805 à Beaulne et Chivy (date indiquée sur son acte de mariage)
– Joseph, né le 24 octobre 1812 à Beaulne-Chivy (date indiquée sur son acte de mariage)
Ces date sont confirmées par les registres des tables aux A.D, mais il n’y a pas les actes.

2) avec Marie Elisabeth COMPIN.
Le mariage a eu lieu le 16 novembre 1819 à Pargnan (02). L’acte indique que Etienne est veuf de Marie-Françoise Portelette et qu’il est âgé de 47 ans, ce qui veut dire qu’il est né en 1762.
Je leur connais un fils, Pierre Antoine, décédé, lui aussi, à l’Hôtel-Dieu de Laon, le 20 mars 1843, à 48 ans, ce qui veut dire qu’il est né en 1795 (impossible, au mieux, il est né entre 1815 et 1820)

Etienne André serait donc né entre 1762 et 1766, mais je n’ai trouvé aucune trace de sa naissance dans les registres de Beaulne-Chivy.
J’ai, également, cherché sur Généanet et Filaé : mais, non… rien de rien …

De plus, les registres étant lacunaires entre 1769 et 1806, mes recherches sur cette branche vont s’arrêter là… à moins que vous ayez une idée à me soumettre.


Source :
Image gratuite – Pixabay.com

#ChallengeAZ… Very chic…

Pays Basque – Le Cheval-jupon

Sorry !… Si il y a des anglicismes dans mon cabinet de curiosités pour parler des costumes traditionnels de nos ancêtres, but… cela seyait bien à la lettre du jour 😁

Un peu d’histoire :
Au commencement de l’humanité, le vêtement n’était que fonctionnel.
Mais, pourquoi se vêt-on ?
-Le besoin de protection climatique (contre le chaud, le froid, la
pluie, le soleil…) est une première réponse, mais elle n’est pas l’unique raison.
-Le besoin de pudeur est très variable d’une civilisation ou d’une époque à une autre et n’explique pas tout lui non plus.
-Le besoin de symbole (apparat, appartenance à un groupe, protection contre des pratiques magiques…) intervient également.

Le costume régional ou traditionnel, lui, apparaît au milieu du XIXe siècle, dans les provinces éloignées de la capitale française. Son développement cesse après la Première Guerre Mondiale (1914-1918).
Son succès à l’époque pose immanquablement la question de son origine. Son apparition et son influence reste un mystère pour les historiens.
Sous l’Ancien Régime, il ne semble pas que les différentes provinces du Royaume de France présentent autant de costumes spécifiques.
C’est à la Restauration que le costume régional s’épanouit, chargé de réminiscences historiques, principalement du XVIe siècle.

Chez mes ancêtres bretons, le costume (cliquez pour découvrir son histoire) attire l’attention par sa pluralité et son originalité.
La forme, la coupe et la couleur indiquent son appartenance à un groupe bien défini.

Bretagne – Costume région de Quimper

En Normandie, le costume traditionnel varie en fonction de la proximité ou non avec Paris, selon que l’on réside en Haute ou en Basse-Normandie et selon les époques. Les normandes se laissent influencer par la mode parisienne et notamment pour le choix des textiles.
Le lin et le chanvre produits dans la région servent à fabriquer le textile pour les vêtements de tous les jours.
Le costume traditionnel normand est plus porté par les grands propriétaires terriens que par des gens modestes.

Le costume masculin se caractérise par le port du pantalon à pont, du gilet, inspiré de l’habit à la française, de la blouse (appelée blaude), du mouchoir de cou et de la casquette.
La blaude bleue se porte pour les fêtes, ornée de broderies blanches au point de chaînette aux épaules, à l’encolure, aux poignets et aux poches.
Pour que le tissu de coton soit brillant, il est calandré (passé entre deux cylindres)

Le costume féminin est plus varié et évolue avec le temps. Ce sont surtout les contrats de mariage et les inventaires après décès qui permettent d’avoir des sources sur la qualité et la quantité du vestiaire féminin.
Composé d’une jupe et d’un corsage, le costume est orné d’un tablier plissé ou à bavette épinglé sur le corsage.
La robe fait son apparition à la campagne au début du XIXe siècle.
La coiffe comme le « Pierrot » (petite coiffe ronde) est un élément culturel et régional essentiel du costume normand. Son invention date de la fin du XVIIIe siècle.

Normandie – Costume d’Isigny

En Auvergne, le costume traditionnel varie selon les villes et les villages. D’une manière générale, les femmes mariées portent une robe de couleur rouge, verte ou bleue, parfois noire. Ces dames portent, à tout âge, une coiffe blanche brodée qui enveloppe les cheveux, lesquels sont relevés en chignon pour ne pas être visibles.
À l’âge adulte, et pour sortir, elles portent un chapeau de paille à sommet aplati souvent agrémenté de fleurs ou de fruits séchés.
Sous la robe, il y a un jupon blanc et, souvent, une culotte longue fendue entre les jambes.
Elles portent un châle, avec une bavette si elles sont mariées ou une collerette blanche brodée si elles ne le sont pas.

Les hommes, eux, portent une veste dans les mêmes tons que la robe de leur épouse, à manches longues noires ou sans manches au-dessus d’une chemise claire.
Ils portent un chapeau de feutre noir à larges bords. Le pantalon uni et droit est également noir.
Autour du cou, ils nouent un foulard rouge et jaune, aux couleurs symboliques de l’Auvergne. 

Auvergne – Région de Saint-Flour – Cantal

L’adage dit que « L’habit ne fait pas le moine »… La sagesse de nos ancêtres entendait par là que les vêtements d’un homme peuvent nous tromper sur sa personnalité.
Si le proverbe est vrai pour les individus ; il peut être faux lorsque l’on parle des collectivités car le costume traditionnel raconte la vie passée du groupe social qui le porte.

Plusieurs de mes ancêtres ont travaillé dans le textile : badestamier, fileur (se), filassier (ière), dentellière, couturière et tailleur d’habits.

Et vous, connaissez-vous les costumes traditionnels de vos ancêtres ?

Sources :
Images : Collection personnelle – aquarelles issues du Costume Français – André VARAGNAC
viepaysanneautrefois.free.fr
wikipédia.fr






#ChallengeAZ… USSY…

Dans mon cabinet de curiosités, il y a les petits villages où résidaient mes ancêtres.
Ussy est un de ces villages. Il se situe en Normandie, dans le Calvados, à mi-chemin entre Caen au nord et Argentan au sud. Actuellement, la commune recense 879 habitants.

Entre 1860 et 1947, plusieurs faits-divers se sont déroulés à Ussy. En cliquant, ICI, vous découvrirez ces anecdotes.

L’Eglise Saint-Martin est un monument remarquable classé aux monuments historiques depuis le 4 septembre 1913.
C’est Arcisse de Caumont (1801-1873), historien et archéologue français, qui l’a décrit comme tel dans Statistique monumentale du Calvados, T.2, Caen, Hardel, 1850

Bien évidement, la Bataille de Normandie, en 1944, a marqué la mémoire d’Ussy :
Le 13 août vers 18:00, les Polonais et les Canadiens repoussent les Allemands . Les soldats des Calgary Highlanders suivis par le Régiment de Maisonneuve atteignent Clair-Tison.
Ils établissent une tête de pont sur la Laize, le Régiment de Maisonneuve tente de contrôler la rive opposée, sans succès, car la cote 176 sur la route de Falaise est solidement tenue par les Allemands.
Le lendemain matin, un Kampfgruppe de la 12.SS-Panzer-Division, commandé par le SS-Sturmbannführer Bernhard Krause, lance une violente attaque pour détruire la tête de pont canadienne.
Le même jour, succédant à Totalize, l’opération Tractable débute ; les postes avancés canadiens se sont repliés car Ussy fait partie des cibles du bombardement préliminaire de la 2nd Tactical Air Force.
En fin d’après-midi les Polonais s’emparent de Potigny au nord, le Lieutenant-Colonel Jan Kanski envoie une force du 24e Régiment de Lanciers vers Ussy pour appuyer les Canadiens à Clair-Tison.
Le 15 août, Fontaine-le-Pin a été libéré et les Canadiens s’emparent de la cote 184 au nord-est de Soulangy, le front devient intenable pour la 85.Infanterie-Division et la 12.SS-Panzer-Division ; la 6th Infantry Brigade franchit la Laize, traverse Ussy et se dirige vers Villers-Canivet, les Allemands se sont repliés vers Falaise.
 Sources : Opérations Totalize et Tractable par Ludovic Fortin, Fields of Fire par Terry Copp, Road to Falaise par Stephen Hart, The 12th SS Volume 2 par Hubert Meyer, La massue par Didier Lodieu

C’est dans ce village qu’Anne QUETIER est née en 1734. En 1766, elle épouse Mathieu HAMON , fabricant de toile, en la paroisse de St-Michel de Vaucelles à Caen.
Mathieu est le dernier des six enfants de Charles Jr et de Marie-Françoise LEBRUN, Sosa 982-983.



Sources :
Wikipédia.fr
www.normandie44lamemoire.com/
villesducalvados.free.fr

Image : tourisme.aidememoire.net

#Challenge AZ… Tonneaux…

Dans mon cabinet de curiosités, il y a des tonneaux, de la poésie et des chansons…

«Comment a-t-on pu imaginer de faire tenir un liquide dans un montage de morceaux de bois fort complexe à assembler ?
La plus grande partie des inventions humaines figurait déjà dans la nature : la maison, c’est la grotte ; le bateau, c’est le tronc d’arbre qui flotte ; même la roue, c’est le soleil qui roule dans l’espace. Le récipient naturel, c’est l’amphore, le vase fabriqué à l’image d’une pierre creuse, en moulant l’argile humide, ou bien c’est l’outre qu’on trouve toute faite en creusant la peau d’un bouc.
Mais la barrique est bien une invention de poètes, l’imagination d’un peuple de rêveurs, insoucieux du temps et de la vie pratique, nos ancêtres les Celtes.»

(Pierre Boujut, tonnelier, dans Des métiers et des hommes au village, de Bernard Henry, 1975)


Un peu d’histoire : 
Donc, l’origine du tonneau serait Celte. Dans la mythologie gauloise, un culte était rendu à Sucellus, dieu des forêts et premier tonnelier de l’histoire.
On retrouve les premières traces de l’utilisation du tonneau de bois pour le transport au Ve siècle avant J.C dans la vallée du Pô (Italie).
Vers le IIe siècle avant J.C, le tonneau vint peu à peu remplacer l’amphore grecque, trop fragile et difficilement stockable.
Les gaulois conservaient, dans des récipients de bois assemblés de la cervoise, de l’eau et du vin. Mais aussi des matières inflammables utilisées à des fins défensives, comme en 51 avant J.C lors du siège d’Uxellodunum.
Au cours des siècles suivants, le tonneau trouve rapidement sa place en tant que nouveau contenant car il résiste aux chocs, peut être roulé et empilé ; une révolution dans le transport des liquides.
Sa diffusion se fait tout au long du moyen-âge en Europe, puis dans le reste du monde. A cette époque, la fabrication du tonneau est réservée au charpentier, dont le statut artisanal est reconnu par décret en 1444.
Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les premières techniques d’élevage et de vieillissement en fût sont mises au point, notamment à Bordeaux où le vin est expédié vers l’Angleterre en barrique et sur lies.
Jusqu’au XXe siècle, le tonneau demeurera le principal contenant de transport utilisé.
Depuis, l’acier inoxydable, le béton et le plastique ont supplanté le bois pour stocker, conserver et transporter les liquides.
Le fût de chêne a ainsi connu un recul de sa production, notamment dans les années d’après guerre, principalement pour des raisons économiques.
Dans les années 1980, avec la mode des vins au goût « boisé », le fût est revenu habiter les chais, où aujourd’hui le vin est conservé et « élevé ».

Autrefois, les tonneliers étaient également nommés : charpentiers de tonneau.
Mon arbre compte deux tonneliers dans l’Aisne :

– Jean GORET, Sosa 158, est né vers 1696 et est décédé le 04/09/1760 à Braye-en-Laonnois (02). Il est nommé « maître tonnelier ».
Marié à Marie MULPA et à Geneviève DEVOIR, Sosa 159, je lui connais 5 enfants.

– Jean GORET, fils de Jean ci-dessus, est né en 1747, s’est marié en 1774 à Braye-en-Laonnois avec Marie Marguerite LAISNEZ. Il est dit tonnelier sur son acte de mariage.
En 1790, il est, également, élu maire de Braye-en-Laonnois.

Pour finir, avec un petit clin d’œil au #ChallengeAZ2018, je ne peux résister au plaisir de partager une petite chanson à boire :

Dans un tonneau de vin – Gilles DREU- YouYube.com

Sources:
Histoire du tonneau : vin-terre-net.com
Généanet : Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Aisne, archives civiles, série E supplément, v. 06 pt. 01
Image : Collection personnelle

#ChallengeAZ… Surnoms ou Sobriquets…

Quand nos ancêtres s’affublaient de surnoms ou de sobriquets… cela donne matière à parler à mon cabinet de curiosités…

Pour mémoire :
Le surnom remonte à la Rome Antique. Il est à l’origine un nom formé, par addition au prénom ou au nom d’une personne, d’un terme mettant généralement en relief ses particularités physiques ou morales. Le surnom est également la désignation substitutive au nom véritable d’une personne.

Le sobriquet est un surnom familier donné par dérision, moquerie ou par affection et qui peut être fondé sur quelque défaut du corps ou d’esprit, ou sur quelque singularité…

Voici les surnoms ou sobriquets trouvés chez nos ancêtres :

– Edmond BERTHAULT, Sosa 48, est journalier. Il est né en 1769 et est décédé en 1808 à St-Denis-de-Méré (14). Marié à Anne CHENNEVIERE, je leur connais un fils.
Son acte de décès indique son sobriquet : Bel Enfant !


  • Marguerite CRECH ou CHRECH, Sosa 1841, est née en 1637 et est décédée en 1686 à Ploujean (29). Mariée à Yves MORVAN, en 1658, je leur connais 10 enfants. Elle est dite « Penter » comme son père ou son G.P, ce qui semble vouloir dire « peintre » en breton.
  • Marie-Françoise HALBOUT, Sosa 101, fileuse, est née en 1731 à Flers (61) et est décédée en 1796 à St-Pierre-du-Regard (61). Mariée à Georges GEHENNE en 1747, je leur connais un fils.
    Elle est dite « Mille savates » du nom de l’église de Notre-Dame-Du-Rocher, appelée sur la carte de Cassini : Milsavates (Source Wikipédia)
  • -Jean CHAZAL, Sosa 320 de Mr, laboureur, est né vers 1700 et est décédé en 1762 à Saint-Géron (43). Marié à Marie BARBIER en 1725, je leur connais 7 enfants.
    Jean est dit « Madias » sur son acte de décès :

-Pierre CHAZAL, petit-fils de Jean, laboureur,est né en 1760 et est décédé en 1805 à Saint-Géron (43). Marié à Marguerite LAVIALLE, il fut condamné à mort pour avoir participé à l’assassinat de Joseph Antoine Vital BOYER de MONTCELARD , Seigneur de Gizac. Le jugement rendu le 6 septembre 1792 par le Tribunal de Brioude fut aboli par le Décret de la Convention Nationale en date du 11 messidor An II (2 juillet 1794). La révolution l’a sauvé !
Pierre est dit « Madias jeune » ou « l’abbé ».

– Jean BERNAUDON, Sosa 468 de mon gendre, est né en 1701 et est décédé en 1766 à Saint-Crépin (05). Marié à Catherine ESMERIC en 1722, je leur connais un fils.
jean est dit « Fourgier » sur son acte de décès :

Je n’ai malheureusement pas trouvé l’origine et la signification de tous ces surnoms ou sobriquets…

Quand j’étais petite… oui, oui… j’ai été petite… mon surnom était « grenouille » 🐸
Autre temps, mêmes pratiques… nous adorons également donner des petits surnoms affectueux aux personnes que nous aimons… cela va de « Doudou » à « Babou » en passant par « Poussin », etc…

Et vous, quels sont les surnoms et les sobriquets de vos ancêtres, et les vôtres ?

Sources : Wikipédia.fr