#ChallengeAZ… K comme Kakuse…

 

Un proverbe dit  :

– Oignon du matin est le malheur du médecin !

Nos ancêtres appliquaient cet adage en confectionnant la caghuse, caqhuse, Kakuse ou kakuche.
Ce
plat typiquement picard a traversé les générations sans que l’on connaisse réellement son origine. Réconfortant, il était servi aux travailleurs après leur dur labeur.

Cette spécialité est une rouelle de porc cuite au four accompagnée d’oignons émincés et mouillée de vinaigre chaud, de vin blanc (ou de bière) et de bouillon.

Dans le Vermandois, la recette ne comporte que la rouelle et les oignons ; dans le Laonnois on y ajoute des légumes et dans le Soissonnais on ajoute des haricots blancs aux légumes .

Pour réaliser ce plat :

Ingrédients pour 4 : Une rouelle de porc (1kg à 1,2kg) – 10 à 12 oignons jaunes – 25 cl de vin blanc – 5cl de vinaigre de cidre – 20 cl de bouillon – Beurre – Huile – Sel & Poivre

Epluchez les oignons et coupez les en 6 quartiers
Faites saisir la rouelle dans un mélange beurre/huile sur les deux faces. Salez & poivrez
Dans une terrine en terre ou une cocotte, versez la moitié des oignons
Placez la rouelle de porc entière
Couvrez avec la seconde moitié d’oignons
Mouillez avec le vinaigre chaud, le vin blanc et le bouillon
Couvrez la terrine ou la cocotte
Enfournez à four froid pendant 2h à 180-200° (Th. 6/7°)

La Kakuse ou caghuse se mange aussi bien chaude que froide.

Alors, faisons fi du médecin et ne nous privons pas !

 

 

Sources : Wikipédia – www.keldelice.com – www.cuisineaz.com
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… G comme Gaufres de Ducasse…

Aujourd’hui, manger des crêpes ou des gaufres est synonyme de joie et de fête… Mais jadis, pour nos ancêtres, ce n’était pas toujours le cas…

La gaufre est une pâtisserie d’origine belge et attestée depuis le XIIe-XIIIe siècle. Le mot viendrait du francique « wafla » qui a donné waffle, wafre, wafe qui signifie « rayon de miel ».

Savez-vous qu’autrefois, il arrivait que les gaufres remplacent le pain lorsque celui-ci venait à manquer.
Dans certaines régions, elles étaient l’aliment de base de la population, réalisées avec de la farine de sarrazin pendant tout l’hiver, de farine blanche de froment pour les fêtes et elles étaient cuites entre deux fers qui imprimaient un dessin en relief.
Au XVIe siècle, Jean La Bruyère-Champier, un savant humaniste, qui s’est particulièrement intéressé à l’alimentation et à sa fabrication écrit :

« Les gaufres sont un ragout fort prisé de nos paysans. Pour eux, du reste, il ne consiste qu’en une pâte liquide, formée d’eau, de farine et de sel. Ils la versent dans un fer creux, à deux mâchoires, qu’ils ont frotté auparavant avec un peu d’huile de noix, et qu’ils mettent ensuite sur le feu pour cuire la pâte. Ces sortes de gaufre sont très épaisses.
Celles que font faire chez eux les gens riches sont plus petites et plus minces et surtout plus délicates, étant composées de jaunes d’œufs, de sucre et de fine fleur de farine, délayés dans du vin blanc. On les sert à table comme entremets. Quant à leur forme, on leur a donné celle de rayons.
François 1er les aimait beaucoup, et avait même pour cet usage, des gaufriers en argent. »

Il était, également, de coutume d’offrir une gaufre à ses proches pour les étrennes aromatisée à la cannelle et au sucre candi !

En Picardie et dans le Nord, lors des « ducasses », traduisez « fêtes » qu’elles soient foraines, patronales, kermesses, foires… on déguste ces pâtisseries avant de rentrer chez soi !

Alors, partageons un moment délicieux et préparons ces fameuses gaufres :

Ingrédients pour 8 à 10 gaufres : 125 g de lait – 12 g de levure de boulanger fraîche ou un demi sachet de levure déshydratée – 250 g de farine – 1 pincée de sel – 125 g d’eau – 125 g de bière – 50 g de beurre – 1 œuf – Sucre glace pour le décor –

Diluez la levure dans le lait tiède
Dans une jatte : mélangez la farine, le sel, l’œuf et le lait additionné de la levure
Délayez cette pâte avec l’eau et la bière
Ajoutez le beurre fondu et mélangez bien. La pâte sera assez liquide.
Couvrez et laissez reposez pendant deux heures à température ambiante : la pâte va augmenter de volume.
Préchauffez le gaufrier
Versez une louche de pâte au centre et refermez aussitôt.
Laissez cuire trois minutes
Procédez ainsi pour toutes les gaufres
Saupoudrez-les de sucre glace avant de les déguster. 

Et oui, le bonheur, c’est simple comme une gaufre !

 

 

 

Sources :
Wikipédia.org/wiki/Gaufre
Le petit Larousse des saveurs des régions de France
Photos : Collection personnelle –

 

 

 

 

#ChallengeAZ… F comme Fallue et Fiadone…

 

La fallue et le fiadone… Elle est normande, il est corse… Ces deux-là n’avaient guère de chance de se rencontrer…  Mais le Challenge,  grand entremetteur,  les réunit sur cette page  !

La fallue ou falue vient de « falle » qui veut dire « estomac » en patois normand.

 

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Cette brioche a été créée par nos aïeules qui la fabriquaient principalement à l’Epiphanie ou les jours de fête. Elles ajoutaient de la crème, des œufs, et du sucre à la pâte à pain. La fallue était prête !

Elle se consommait essentiellement avec la teurgoule accompagnée d’un *moque de cidre.

Au moment de la fête des rois, nos ancêtres entonnaient ce refrain en la dégustant  :

Voilà coupée la fallue,

Faut savoir qui est le roi,

En chantant à tête nue,

En chantant tous d’une voix,

Le roi boit, le roi boit,

                                                  Le pain à Dieu, s’il vous plait !

Certes, je n’ai pas l’air… Mais, j’ai la recette que voici :

Ingrédients pour deux fallue : 650 g de farine, 100 g de sucre, 100 g de beurre, 4 œufs,  40 cl de crème fraiche épaisse, 15 g de levure boulangère ou un sachet de levure déshydratée, une pincée de sel (diviser les quantités par deux pour une fallue)

Dans une grande jatte, versez la farine tamisée en fontaine et creusez un puits au centre –
Ajoutez la levure délayée dans un peu de lait tiède, puis le sucre, les œufs mélangés à la crème, le beurre ramolli mais non fondu, une pincée de sel.
Mélangez le tout à la main et travaillez la pâte qui doit rester un peu collante.
Recouvrez la jatte d’un linge et laissez lever à température ambiante pendant deux heures.
Passé ce temps, retravaillez votre pâte.
Divisez en deux pâtons.
Aplatissez avec la paume de la main et pliez en trois.
Donnez une forme allongée.
Placez les patons sur une plaque de cuisson.
Laissez lever encore une heure –
Puis, entaillez le dessus du pâton avec une paire de ciseaux (autant d’entailles que de convives selon la tradition)
Dorez avec un mélange jaune d’œuf/lait
Préchauffez le four à 190° (Th. 7/8)
Enfournez la fallue et laissez cuire pendant 30mn en surveillant la cuisson.

La fallue se sert tiède de préférence, mais froide, elle est également délicieuse. Elle est irrésistible au petit déjeuner, toastée et nappée de confiture. Elle se conserve deux, trois jours enveloppée dans un linge.

*Le moque est le récipient dans lequel on sert le cidre

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Le fiadone est le gâteau corse, par excellence, réalisé notamment pour les fêtes de fin d’année ou pour Pâques. Son ingrédient essentiel est le brocciu, fromage frais de brebis.

A l’origine, il était fabriqué dans le nord de la Corse avant que tous les insulaires ne l’adoptent. Il viendrait des « fiadoni » (flan italien) dont l’origine est signalée dans des livres culinaires datant du 16e siècle.

Une ancêtre corse de mon petit-fils fut enlevée par son prétendant. Il la ramena à Marseille et l’épousa sans le consentement des parents. Elle ne revit ni son île, ni le fiadone !

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Ingrédients pour 4 pers. : 250 g brocciu frais – 1 citron – 3 œufs – 100 g sucre en poudre – 1 cuillère à soupe d’Acquavita (facultatif) – 20 g beurre – 1 pincée de sel –

Egouttez le brocciu dans une passoire fine
Prélevez les zestes du citron –
Portez à ébullition de l’eau dans une casserole et blanchissez les zestes pendant 3mn –
Egouttez et hachez finement
Cassez les œufs en séparant les blancs des jaunes
Dans une jatte, mélangez les jaunes avec le sucre jusqu’à obtenir une préparation lisse et crémeuse
Ajoutez le brocciu égoutté, les zestes de citron et l’Acquavita (facultatif)
Préchauffez le four à 180° (Th. 6/7)
Battez les blancs d’œufs en neige avec une pincée de sel
Incorporez au mélange œufs/brocciu en tournant et en soulevant toujours dans le même sens
Beurrez un moule à manqué –
Versez la préparation –
Egalisez la surface
Enfournez et  laissez cuire pendant 30 à 35 mn. La lame d’un couteau doit ressortir sèche lorsque le fiadone est cuit.
Laissez refroidir avant de démouler –
Dégustez frais

Le fiadone se conserve aisément plusieurs jours au réfrigérateur.

A déguster sans modération !

Et vous, que pensez-vous de cette union entre cette normande croustillante et ce corse fondant ?

 

 

Sources :
Site www.keldelice.com – www.normandie-passion
Petit Larousse des saveurs des régions de France
Images : collection personnelle

#ChallengeAZ… E comme Echaudés…

Notre voyage continue et avec la lettre E… Je vous propose une recette ancestrale de la cuisine occitane remontant au Moyen Age.

Les échaudés sont des biscuits qui doivent leur nom au fait qu’ils sont plongés dans l’eau bouillante avant d’être cuits dans un four.
Ce mode de cuisson a la particularité de faire éclater les grains d’amidon contenu dans le gluten, ce qui rend les gâteaux plus digestes et leur permet de se conserver longtemps.
Selon leur terroir, ils sont parfumés avec de l’eau de fleur d’oranger ou avec des graines d’anis. Et ils sont modelés soit en anneaux, soit en tricorne.

Les échaudés sont mentionnés dans une charte de l’Eglise catholique en 1202.
Saint-Louis qui avait interdit aux boulangers de travailler le dimanche et les jours de fête, les autorisait à cuire des échaudés, ces jours-là, pour les pauvres.
La légende raconte que le bon roi aurait emporté des échaudés lors de ses croisades.
Par ailleurs, les pèlerins empruntant les chemins de Saint Jacques de Compostelle se réconfortaient en dégustant des échaudés.

Alors, gentes dames et preux chevaliers, une dégustation d’échaudés vous plairait-elle?

Ingrédients pour 30 échaudés : 500 g de farine – 100 g de sucre Un sachet de levure – 2 œufs – 10 cl de crème liquide – 2 cuillère à soupe d’huile d’olive – Eau de fleur d’oranger ou 10 g graines d’anis – Une pincée de sel – Un jaune d’œuf –

Dans une jatte, mélangez la farine, le sucre, la levure, le sel (et/ou graines d’anis)
Formez une fontaine et ajoutez l’huile, les œufs et la crème (et/ou eau de fleur d’oranger)
Mélangez le tout afin d’obtenir une boule de pâte homogène.
*Etalez la pâte sur 1/2 cm d’épaisseur
*Coupez la pâte en plusieurs cercles à l’aide d’un verre
*Replier les cercles en trois bords égaux vers le centre pour former des petits tricornes.
Recommencez l’opération(*)  jusqu’à épuisement de la pâte
Faites bouillir de l’eau dans une grande casserole.
Plongez les échaudés dans l’eau bouillante jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface.
Egouttez les et dorez les avec le jaune d’œuf
Enfournez sur une plaque de cuisson pendant 30 mn Th. 180/200°

 

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Sources : Wikipédia – Histoire de la vie privée des françois, volume 2, P. 294/295 – Pierre J.B. Le Grand Bussy, Laurent Beaupré – 1815
http://deguster.blog.tourisme-aveyron.com/recettes/
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… D comme Douillons…


  …Restée seule, la femme se mit à la besogne. Elle découvrit la huche à la farine, et prépara la pâte aux douillons. Elle la pétrissait longuement, la tournant et la retournant, la maniant, l’écrasant, la broyant. Puis, elle en fit une grosse boule d’un blanc jaune, qu’elle laissa sur le coin de la table.

Alors, elle alla chercher les pommes, et pour ne point blessé l’arbre avec la gaule, elle grimpa dedans au moyen d’un escabeau. Elle choisissait les fruits avec soin , pour ne prendre que les mûrs, et les entassait dans son tablier…

Ces lignes sont extraites de la nouvelle : « Le Vieux«  écrite par Guy de Maupassant (1850-1893) et parue dans le journal « Le Gaulois », le 6 janvier 1884.

L’auteur a immortalisé ce dessert typiquement normand réalisé avec des pommes ou des poires. Il est, également, connu sous le nom de « bourdelot« . Le terme diffère entre la Haute ou la Basse Normandie.

Autrefois, les fermières cuisaient les douillons et les bourdelots, avant ou après le pain. Ils faisaient le régal d’une collation de « dix heures » appelée « un dizeu » qui sortait de l’ordinaire. *(d’après Anne Prével)

Quoi qu’il en soit, rien de plus simple que de réaliser ce dessert !
Il suffit de choisir une pomme ou une poire… De la déshabiller en lui ôtant sa peau et de la revêtir d’une robe de pâte… !

Plus sérieusement, suivez la recette que voici :

Ingrédients pour 4  : 4 pommes à cuire – pâte feuilletée ou brisée  (de bonne qualité) – beurre – sucre – sucre vanillé – Un jaune d’œuf

Préchauffez le four à 180° (Th.6/7)
Epluchez les pommes et évidez-les
Frottez les avec un demi citron pour éviter qu’elles noircissent
Roulez les pommes dans un mélange sucre/sucre vanillé
Abaissez la pâte et découpez quatre carrés pour envelopper les pommes.
Posez chaque pomme sur un carré de pâte.
*
Disposez une noix de beurre dans chaque pomme
Rabattez la pâte autour des pommes
Soudez les bords avec un peu d’eau
Dorez la pâte avec un jaune d’œuf délayé avec un peu d’eau.
Mettez à cuire dans le four pendant 45 mn.

Dégustez tiède !

*Ici, j’ai remplacé le beurre par une cuillère de caramel au beurre salé : un mariage entre mes racines normandes et bretonnes !

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Ailleurs, comme en Picardie, on trouve une recette similaire nommée  « rabotte »  !

Sources : Maupassant par les textes – Association des amis de Guy de Maupassant : http://maupassant.free.fr/index.html
*Site : Patrimoine-normand.com
Photos : Collection personnelle

#ChallengeAZ… B comme Bisteu…

Le Challenge a débuté tout en douceur…  Mais, avec la lettre B, nous passons à table sérieusement… Et nous partons en Picardie où je vous propose de préparer un Bisteu ou Bigalan…
C’est un plat du terroir roboratif et rassasiant ! Un plat plutôt hivernal, le genre qui vous réchauffe des ravages du mauvais temps !

Le Bisteu est une tourte à la pomme de terre…Autrefois, il était réalisé dans toutes les fermes picardes et constituait, à lui seul, le dîner accompagné d’une salade.

C’est grâce à Antoine Augustin Parmentier (1737 -1813), enfant du pays, que la pomme de terre  est devenue très présente dans la cuisine picarde, le climat et le sol picard favorisant la culture de la tubercule. D’ailleurs, en Picardie, la production de pommes de terre arrive au deuxième rang national.

Quant à l’origine du nom « Bisteu », il viendrait du patois picard désignant le « pain bis », un pain avec lequel le Bisteu était réalisé jadis.

Ailleurs, on trouve des recettes similaires, notamment en Provence où le pâté de pommes de terre est appelé : flaouzou, flouzou ou flouzon.

Pour réaliser un Bisteu, il vous faudra :

Ingrédients pour 4 : 2 pâtes feuilletées ou brisées (au choix) – 600 g de pommes de terre à chair ferme – 400 g lard fumé – un gros oignon ou deux petits – 30 cl crème liquide – un œuf – sel & poivre

Epluchez l’oignon et émincez le.
Epluchez les pommes de terre, lavez et coupez en fines rondelles.
Coupez le lard en morceaux
Foncez un moule à haut bord avec une pâte feuilletée ou brisée. Etalez une couche de pommes de terre.
Ajoutez l’oignon émincé et les lardons.
Salez modérément & poivrez à votre convenance.
Répétez l’opération jusqu’à épuisement des ingrédients.
Versez la crème sur la préparation.
Couvrez avec la seconde pâte feuilletée ou brisée.
Joignez et soudez les bords soigneusement.
Dorez avec le jaune d’œuf.
Ménagez une cheminée au centre en incisant la pâte.
Placez dans le four préchauffé à 180°  pendant au moins 1h15

Servez chaud accompagné d’une salade de chicons (endives)

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Pour terminer ce repas picard, je vous suggère un « café polisson » ou une « bistouille » : c’est un café additionné d’eau de vie.

Comme on dit : « Cha récauffe eul’coeur ! »

Sources : http://jna.pagesperso-orange.fr/
Photos : Collection personnelle

#ChallengeAZ… A comme Amaretti…

Pour débuter ce voyage gourmand dans la Cuisine de nos ancêtres et avec la lettre A, je pouvais vous emmener en Auvergne pour étirer le fameux *Aligot  ou bien vous transporter en Provence et partager un grand *Aïoli aux saveurs ensoleillées…

Oui, je pouvais…

Mais, pour commencer le Challenge, je vous propose une petite escapade en Italie… Et profiter d’un instant de dolce vita…

C’est en Toscane, à Volterra, une petite ville proche de Pise,  qu’Antoine Vincent Domizi, le Sosa 16 de mon petit-fils, est né avant d’émigrer vers le sud de la France… Avait-il goûté les petits gâteaux dont je vous propose la recette ?

Les Amaretti, traduisez « petits amers » sont des biscuits très anciens qui à l’origine contenaient beaucoup d’épices, le sucre et les amandes étant considérées comme telles.
Ces gâteaux seraient  les ancêtres de nos macarons.
En 1881, *Pellegrino Artusi simplifia la formule et depuis, en Italie, chacun possède sa propre version.

Il existe deux sortes d’amaretti : les premiers sont secs et croquants et les seconds sont tendres et moelleux. Je préfère ces derniers… Ils sont irrésistibles !

Je réalise fréquemment cette recette et comme nous sommes entre amis, je vous la confie volontiers :

Pour une vingtaine d’amaretti :

Ingrédients : 200 g de poudre d’amandes – 150 g de sucre en poudre – 2 blancs d’œufs – 2 gouttes d’extrait d’amandes amères – sucre glace pour le décor.

Dans une jatte, mélangez la poudre d’amandes avec le sucre
Dans une seconde jatte, battez les blancs d’œufs à la fourchette pour les détendre
Ajoutez l’extrait d’amandes amères puis le mélange poudre d’amandes/sucre
Mélangez bien et placez au réfrigérateur pendant 20mn au minimum
Préchauffez le four à 160/170° (Th. 6)
Tapissez une plaque de papier cuisson ou d’un tapis silicone
Façonnez des boules de la taille d’une noix en ayant préalablement mouillé vos mains afin que la préparation ne colle pas aux doigts
Posez les boules sur la plaque en les espaçant et en les aplatissant légèrement à l’aide d’une fourchette
Enfournez la plaque dans le four à mi-hauteur –
Laissez cuire pendant + ou – 17 mn
Les amaretti doivent être légèrement dorés mais moelleux à cœur.
Saupoudrez de sucre glace à la sortie du four –
Laissez refroidir avant de les décoller de la feuille de cuisson.

Cette recette est simple et inratable.
Ne résistez pas à la tentation et fondez de plaisir.

Et lorsque je souhaite offrir un cadeau « fait maison », je présente les amaretti dans une jolie boîte : simple et d’un bel effet, n’est-ce pas ?

 

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*Cliquez sur les mots pour découvrir la recette –

 

Sources : provenceweb.fr – escoutoux.net -Wikipédia.org
Image : Collection personnelle

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… A nos fourneaux…

*Les recettes de la Mémé, devant ma conscience, j’avais peur de les abîmer en les écrivant. C’était des recettes parlées avec des images de vie qu’il faut connaître pour les comprendre, c’était presque des contes de fées…

C’est dans cet état d’esprit que j’aborde le ChallengeAZ, édition 2015… Ce sera ma troisième participation et comme je l’ai déjà écrit , cette année je n’ouvre pas la grand’ malle des ancêtres…

Non… Cette année, je vous invite à me suivre dans leur cuisine ! IMG_0149 Depuis le mois de janvier j’ai cherché, mitonné, photographié et goûté des recettes ancestrales picardes, normandes, bretonnes, auvergnates, ariègeoises, provençales, corses, et italiennes… avant d’écrire les articles que vous découvrirez à partir du 1er juin et pendant 26 jours hors les dimanches.
Les régions et pays choisis ont vu naître les ancêtres maternels et paternels de mon petit-fils.

Leur cuisine est simple et modeste, cependant j’ai découvert des recettes originales, surprenantes et parfois inconnues.
Chaque terroir est unique bien que l’on retrouve des recettes similaires dans toutes les régions.

J’ai, également, mis ma famille et mon entourage à contribution pour la dégustation.
Il semble que cela leur ait plu et je les remercie pour leur participation involontaire au Challenge !

Tout ce travail préparatoire fut un vrai défi avant le ChallengeAZ, mais aussi un réel plaisir de confectionner ces plats… une façon de perpétuer la tradition !
Cela m’a donné l’envie de copier toutes ces recettes sur un cahier… en bonne Mère-Grand que je suis !

Quelle était la cuisine de nos ancêtres ?
Sous l’Ancien Régime, nos ancêtres en pieux chrétiens se pliaient aux exigences du calendrier liturgique.
Selon les fêtes religieuses, ils devaient observer des périodes de jeûne les obligeant à alterner le Gras et le Maigre.
Lors des jours d’abstinence, entre 100 et 200 jours par an, les aliments carnés étaient, en général bannis.
Alors que la masse populaire se conformait à ces contraintes ; les nantis trouvaient bien des façons de faire bonne chère malgré les interdits en obtenant des dispenses.

Voici, en exemple, les jours maigres (points jaunes) auxquels nos ancêtres auraient été astreints de se soumettre pendant les mois d’avril et de juin de l’an 2014 : IMG_0139 IMG_0141 Il leur fallait bien du talent pour adapter leur cuisine… Et du talent, ils en avaient !

Au fil du temps, la cuisine a évolué. Aujourd’hui, elle fait partie de notre histoire, la cuisine du terroir ayant engendré les grands Chefs.
Elle est considérée comme un art et reconnue dans le monde entier.

Pour connaitre son évolution j’ai trouvé, sur le Net, un *site qui l’explique fort bien (cliquez sur chaque période) :
– Au Moyen Age
– A la Renaissance
– Au XVIIe siècle
– Au XVIIIe siècle
– Au XIXe siècle
– De 1900 à 1950

En conclusion, la cuisine raconte, aussi, la vie de nos ancêtres et chaque famille possède son propre patrimoine culinaire.
*Comme Proust et ses madeleines, nous conservons en mémoire des souvenirs : des images, des sensations, des odeurs, des saveurs… réminiscences enfantines enfouies et empreintes d’émotion !

Pour moi, cela restera à jamais, le « soufflé au fromage » que Maman préparait le dimanche lorsque nous recevions !

Et vous, avez-vous une madeleine de Proust ?

J’espère que vous prendrez plaisir à lire mais aussi à réaliser les recettes de A à Z. N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire, également.

Et pour suivre  tous les participants du ChallengeAZ, sur l’application Flipboard par Gazette des Ancêtres,  c’est ici !
Bonne lecture !

Sources :
*Extrait de Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne – Suzanne Robaglia
*Extrait de : Du côté de chez Swann – Marcel Proust – http://www.cheny.net/plus Sites : http://www.cuisinealafrancaise.com/fr/recettes-anciennes
Photos – Collection personnelle : Château de Kerjean – Exposition : Humeurs gourmandes, faire bonne chère à la Renaissance- 2014 –
Image Abécédaire – la-gazette-des-ancêtres.fr

#Généathème : Gabriel, du Jean-Jean à l’indigent…

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Gabriel CHAZAL est le Sosa 40 de mon époux. Il est né le 23 Nivôse An 3 (12 janvier 1795) à La Roche, commune de Bournoncle Saint-Pierre en Haute-Loire.

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Ses parents, Jean & Marie Merle, sont cultivateurs au même lieu-dit.
Gabriel est l’aîné d’une fratrie de neuf enfants et deviendra, également, cultivateur.

Le 24 novembre 1814, Gabriel a 19 ans et vit chez ses parents. Néanmoins, ce jour-là, accompagné de son père et de son grand-père maternel, il déclare à la mairie, une enfant née la veille à 10h du soir et qu’il nomme Marie.
Elle est le fruit de ses œuvres avec Louise Coutarel, 17 ans.

La paternité n’empêche pas Gabriel, jeune *jean-jean de  partir faire sa conscription. Ses classes effectuées, il devient un  *marche à terre, un sous-pied de guêtre ou un tourlourou. Il porte une *clarinette à cinq pieds garnie d’une fourchette à l’épaule.
Ainsi armé, il rejoint les troupes de Napoléon 1er.

Il est incorporé au 31e Régiment d’Infanterie de Ligne, 4e compagnie, 3e bataillon.
Le 31e RIL est formé en 1814 et participe à la Bataille de Quatre Bras,
prélude à Waterloo et qui a eu lieu le 16 juin 1815.
Le lieu se situe à quelques kilomètres au sud du champ de la grande Bataille.

A son retour, Gabriel épouse Louise, le 27 septembre 1815, à Bournoncle Saint-Pierre.
Un contrat de mariage est établi chez Maître Grenier à Brioude (j’ai demandé ce contrat via le Fil d’Ariane mais malheureusement, je ne l’ai pas encore reçu…)
Le couple a cinq enfants :
– Marie née en 1814
– Françoise ° 1817 + 1818
– Pierre ° 1819 +1842
– Jean ° 1822 +1895
– Louis ° 1825 +1902

Mais, le 13 septembre 1827, Louise décède à  30 ans.
A sa mort, ses enfants vivants ont respectivement : 13, 8, 5, et 2 ans.

Passent trois années , Gabriel qui a 35ans, épouse en secondes noces, Antoinette Serre 24 ans, le 28 juillet 1830 à Léotoing (43).

Quatre mois plus tard, le 24 novembre 1830, c’est au tour de Marie 16 ans, sa fille ainée d’épouser Pierre Granet, 22 ans.

De l’union de Gabriel & d’Antoinette nait :
– Antoine (Sosa 20), le 17 octobre 1834,

mais sa naissance n’est enregistrée à la mairie que le 31 décembre de la même année.
Antoinette ne se relève pas de son accouchement et décède 14 Jours plus tard, le 1er novembre 1834.
Le petit Antoine est orphelin dès sa naissance et n’existe pas civilement pendant deux mois et demi.

En  juillet 1846, Gabriel est recensé à Bournoncle, vivant avec Antoine 12 ans, Jean 24 ans et Louis 22ans, ses trois fils.

Recensement+bournoncle+saint+pierre+1846+CHAZAL

Après douze années de veuvage, il convole une troisième fois, à 51 ans, avec Jeanne Lauvergnat de 20 ans sa cadette, le 1er octobre 1846 à Brassac les Mines dans le Puy de Dôme (63). Le couple réside dans cette commune.
Ils ont deux enfants :

– Pierre ° 29 juin 1847 + le 19 juillet à 20 jours
– Marie ° 10 juin 1848.

Puis, Jeanne s’éteint à son tour, le 30 avril 1852.

En 1857, Gabriel est recensé à Bournoncle Saint-Pierre comme récipiendaire de la médaille de Sainte-Hélène.
Il a 61 ans et dans son dossier, il est annoté qu’il est infirme (a t’il été blessé pendant les guerres napoléoniennes ?) et indigent n’ayant pas obtenu de pension militaire.

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Gabriel est décédé le 30 décembre 1875 à 80 ans à La Roche, le village qui l’a vu naître :

Si Gabriel fut un « invisible« , il eut une vie remplie et mouvementée : une guerre, trois mariages, huit enfants et une médaille !

*Un Jean-jean est un conscrit
– Un marche à terre, un sous-pied de guêtre ou un tourlourou est un fantassin
– La clarinette à cinq-pieds est le fusil et la Fourchette est la baïonnette.
J’ai emprunté ces termes dans le livre : Les soldats d’Empire au quotidien de Jean-Pierre MIR

Sources :
Actes NMD : AD Haute-Loire et Puy de Dôme 6 E 37/2 – 6 E 37/10
Recensements Bournoncle Saint Pierre 6 M 64
Dossier médaille de Sainte-Hélène : AD Haute-Loire et Site : stehelene.org

Mes remerciements à Raymond Caremier pour son aide précieuse.

La Sorbonne…

 

 

Dans le cadre de mes découvertes, je vous invite à  me suivre en Sorbonne, haut lieu de la Connaissance…

La Sorbonne se situe dans le Quartier Latin dans le 5e arrondissement de Paris.
Ses bâtiments appartiennent à la ville de Paris.
Elle est le siège du rectorat de l’Académie de Paris et de la Chancellerie des universités de Paris regroupant treize universités.

La Sorbonne abrite quatre universités : lettres, sciences, droit, médecine et deux écoles : L’école pratique des Hautes Etudes et  l’école de pharmacie.

Ses origines remontent au Moyen Age. Robert de Sorbon, chapelain et confesseur de Saint-Louis créa, en 1253, un collège où l’on enseignait la théologie aux étudiants les plus pauvres.
Au XVIIe siècle, Richelieu entreprit de restaurer et d’agrandir les bâtiments avec l’aide de son architecte, Jacques Lemercier.
Pendant la Révolution, la Sorbonne fut fermée.
Puis, Napoléon 1er réorganisa l’enseignement français en créant l’Université Impériale.
Au XIXe siècle, les bâtiments, devenus exigus, furent démolis et reconstruits par l’architecte Henri Paul Nénot. Les travaux durèrent une dizaine d’années entre 1884 et 1894.
En 1968, la Sorbonne fut le bastion des manifestations étudiantes.
L’ensemble des bâtiments est inscrit aux Monuments Historiques depuis 1975.

La visite se limite seulement au palais académique dont
l’entrée principale se situe rue des écoles.
Et, nous n’entrons pas à la Sorbonne mais en Sorbonne.

Nous pénétrons dans le grand vestibule où trônent les statues de Homère et d’Archimède, dignes représentants de la connaissance littéraire et scientifique.

 

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Le plan du rez-de-chaussée est peint sur un des murs. Sa superficie réelle occupe 22 000m2. Avec les étages, la surface totale utilisée représente 100 000m2.

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Nous passons devant une porte ornementale donnant accès au grand amphithéâtre. Cette porte arbore les symboles académiques et républicains tels que les initiales de la République Française, la masse universitaire et les palmes académiques.

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Nous gravissons l’escalier d’honneur pour arriver dans un péristyle où d’immenses tableaux racontent l’histoire de la Sorbonne, de ses origines au XIXe siècle et où les Lettres et les Sciences sont intimement liées.

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Au centre de cette galerie se trouve la représentation d’une Marianne hissant des symboles républicains, impériaux et monarchiques.

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Puis, nous entrons dans un salon d’apparat où ont lieu les grandes réceptions.
Les tableaux représentent l’ignorance symbolisée par le passé et la connaissance symbolisée par l’avenir. 
Le plafond est un « plafond à caissons » richement décoré.

 

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Ensuite, nous franchissons la porte de la salle des actes. C’est dans cette pièce que le Recteur de la Sorbonne, nommé par le Président de la République, et les Recteurs des universités de Paris se réunissent chaque semaine.
De nombreux portraits ornent les murs dont ceux de deux femmes seulement.
Il est interdit de photographier cette salle. en raison de la loi sur le droit à l’image.

A la sortie de la salle des actes, nous empruntons un escalier et nous entrons dans le Grand Amphithéâtre.
C’est un endroit solennel qui peut recevoir 900 personnes. Ici, la couleur verte domine car elle incarnait la connaissance sous Napoléon 1er .
L’immense fresque peinte au-dessus de l’estrade symbolise les matières enseignées.

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Deux faits historiques, n’ayant aucun rapport avec l’enseignement, ont eu lieu dans cet amphithéâtre :
– le 23 juin 1894, Pierre de Coubertin signe la charte des Jeux olympiques.
– en 1946, les membres de l’Unesco s’y réunissent pour la première fois.

Derrière le grand amphithéâtre se trouve la salle des autorités. C’est dans cette salle que les instances se préparent avant de pénétrer dans l’hémicycle.

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La bibliothèque de la Sorbonne est la bibliothèque universitaire la plus grande d’Europe et compte 2,5 millions d’ouvrages. Mais elle est visible uniquement pendant les Journées du Patrimoine.

Nous traversons une cour intérieure pour atteindre la chapelle de la Sorbonne ou chapelle Sainte-Ursule, classée aux Monuments Historiques depuis 1887.

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Actuellement en rénovation, nous y admirons le cénotaphe de Richelieu. Cette sculpture en marbre blanc, réalisée par Girardon, représente le Cardinal allongé en position dite « don de soi ». Au XVIIe siècle, on mourrait en s’offrant à Dieu.
Un chapeau de cardinal offert par le Pape Paul VI est suspendu au-dessus du cénotaphe.

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Sur le parvis de la Chapelle, une plaque et une flamme rendent hommage aux étudiants et aux professeurs morts pour la France durant la seconde guerre mondiale.

 

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Saviez-vous, Mesdames, qu’autrefois la gente féminine pouvait assister aux cours… mais qu’elle devait rester dans le fond des salles et qu’elle n’avait pas le droit de prendre la parole.
Les choses changèrent après le décès de Pierre Curie. En 1906, son épouse, Marie, le remplaça pour enseigner à la grande joie des étudiantes qui purent ainsi s’imposer.

Pour finir, sachez qu’il n’y a pas d’âge limite pour étudier à la Sorbonne.
Quelque soit notre nombre d’années, les portes de la Connaissance nous sont ouvertes !

 

 

 

Photos : Collection personnelle (cliquez dessus pour les agrandir)

Sources :  http://www.tombes-sepultures.com/crbst_745.html