#MaCuisineAncestrale… Le gibassier…

En décembre, Ma Cuisine Ancestrale se prépare à célébrer les fêtes de Noël en Provence.
Et devinez quoi ? Ce n’est pas un, mais treize desserts qui égayeront la
table !
Parmi eux, on trouve le gibassier ou gibassié, « un gâteau à jour », une sorte de galette sèche incisée à ne pas confondre avec la pompe à huile, sa cousine plus moelleuse.

Cette coutume séculaire symbolise le partage et l’abondance pendant les fêtes. Le gibassier représente le pain, élément essentiel de la table provençale.
Sa forme ovale évoque l’auréole du Christ, tandis que ses incisions rappellent les épis de blé.

C’est Lourmarin, un village niché au coeur du Luberon, qui revendique la paternité de ce biscuit composé de farine, de sucre et d’huile d’olive, agrémenté de graines d’anis vert, d’eau de fleur d’oranger, ou encore de zestes d’oranges ou de citrons (non traités).

Son origine viendrait de sa forme légèrement bombée sur le dessus en référence à son nom qui vient du provençal « giba » signifiant « bosse ».
La gibassière était aussi la sacoche que les bergers et les chasseurs emmenaient et dans laquelle ils transportaient cet en-cas rustique.

Création CANVA
Collection personnelle

Accompagné d’un bon vin cuit, d’un café ou d’un thé, le gibassier est le mets parfait pour clôturer un repas de réveillon.
Sa présence sur la table festive perpétue un délicieux héritage culinaire, transmis de génération en génération dans toute la Provence.

C’est avec cette savoureuse recette que l’année s’achève pour Ma Cuisine Ancestrale. Je vous adresse mes vœux les plus chaleureux et vous souhaite un…

Création Canva

Sources :
Images : collection personnelle
Origine et recette : Provenceweb et luberon.fr

ChallengeAZ… Veillées…

Ici, la vieille malle…
Aujourd’hui, je me blottis au coin de l’âtre…

Les veillées d’autrefois occupaient une place centrale dans la culture des populations rurales et urbaines.
Ces rassemblements étaient l’occasion pour les familles et les voisins de se retrouver, de discuter et de transmettre des traditions.

Dans les campagnes, les veillées prenaient souvent place autour de la cheminée, où la chaleur du feu réchauffait non seulement les corps, mais aussi les cœurs.
Les femmes filaient la laine ou cousaient, tandis que les hommes racontaient des histoires, des légendes ou des anecdotes de leur vie. Ces récits, souvent empreints de sagesse populaire, servaient à enseigner les valeurs morales et à transmettre l’histoire.
Les enfants écoutaient et prenaient également part à ces moments en apprenant des chants et des jeux traditionnels.

Les chants et les danses étaient également au rendez-vous, apportant une note de joie et de convivialité. Les veillées étaient une manière de tisser des liens sociaux, de renforcer les solidarités et de favoriser la transmission des savoirs d’une génération à l’autre.

Avec le temps et l’évolution des modes de vie, ces veillées ont progressivement disparu, remplacées par des activités plus individualistes, comme la télévision ou les écrans.
Pourtant, elles restent un symbole fort de la vie d’autrefois et de la richesse des échanges humains.
Aujourd’hui, certaines initiatives tentent de raviver cet esprit de convivialité en organisant des veillées modernes, où l’on redécouvre le goût du partage.

Ainsi, les veillées d’autrefois nous rappellent l’importance de la présence de l’autre. Elles sont un héritage culturel précieux qui mérite d’être préservé !

Sources
Image par Pexels de Pixabay

ChallengeAZ – MaCuisineAncestrale… (Le coeur de) Sainte Catherine…

Ici, la vieille malle…
Chose promise… voici la recette du mois de Ma Cuisine Ancestrale, spécialement concoctée pour les demoiselles de 25 ans et plus qui traînent leur célibat,

comme moi !

J’avoue que j’ai subtilisé à ma propriétaire sa petite fiche Canva et le texte qu’elle avait préparé pour le réécrire à ma façon.
Chut, on garde ça entre nous, d’accord ? Pas de fuites, sinon je vous mets au défi de m’apporter une tarte à l’inspiration !

Sainte Catherine d’Alexandrie est une demoiselle née au 4e siècle ! Elle avait beau être une sainte, elle n’a pas échappé au traditionnel « mariage à la mode ». L’empereur Maxence, qui devait penser que son titre était un bon atout au jeu de l’amour, a tenté sa chance pour l’épouser.
Mais Catherine, pas du genre à se laisser faire, a dit un grand « non merci » et pour cela s’est retrouvée en prison !

Là-bas, on lui a réservé le terrible supplice de l’écartèlement à la roue, un peu comme un mauvais tour de manège. Mais courageuse, Catherine a résisté et la roue s’est brisée. Finalement, le 25 novembre 307, l’empereur, vexé comme un pou, a décidé de lui couper la tête.
Pas très romantique, tout ça !

Sainte Catherine est la marraine des filles à marier et des théologiens en mal de mariages comme si le raisonnement philosophique pouvait vraiment aider à trouver l’âme sœur.
Elle protège également les orateurs, les notaires, les étudiants, les modistes et les couturiers.

Au Moyen Âge, quand une fille de 25 ans était encore célibataire, elle revêtait des chapeaux extravagants ornés de rubans pour aller fleurir la statue de la Sainte.
La prière était subtile :

« Sainte Catherine, aide-moi.
Ne me laisse pas mourir célibataire.
Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine,
mais plutôt un que pas du tout ! »

En Picardie, on fabriquait des gâteaux en forme de cœur pour les célibataires, une délicieuse façon de les encourager à trouver leur prince charmant ou pas.
Dans certaines régions, les hommes pouvaient aussi se tourner vers Sainte Catherine pour dénicher leur promise, comme quoi, le célibat n’est pas une panacée!

À Paris, les Catherinettes s’habillaient pour aller au bal, ornées de chapeaux aux couleurs criardes : le jaune pour la réussite, le vert pour l’espoir, et le tout pour attirer l’attention d’un futur mari, parce que clairement, le bon vieux
« Salut, ça va ? » ne suffisait plus.

Jusqu’aux années 1980, les grandes maisons de couture organisaient des fêtes gigantesques pour fêter les « Catherinettes », avec des cortèges joyeux qui déferlaient dans les rues.
Et la journée se terminait par un bal, où il était possible de croiser l’âme sœur, ou au moins de danser avec quelqu’un qui ne vous écrasait pas les pieds.

Aujourd’hui, la tradition s’est éteinte, mais on a encore les gâteaux !

Alors à vos moules et bonne chance !
Et puis, si ça ne marche pas, au moins, on aura quelques excuses pour s’offrir des sucreries !
Après tout, le vrai « cœur » du problème, c’est de savoir si le gâteau est bon !

Sources :
Images : Collection personnelle
origine sainte Catherine : file:///C:/Users/Evelyne/Downloads/6144957851_1_sainte-catherine.pdf
Recette : YouTube – Aux mille gâteaux

ChallengeAZ… Késaco un kabig…

Ici, la vieille malle…
Regardez ce que j’ai trouvé dans mon bric-à-brac… un Kabig pour coller à la lettre du jour.
Ben oui, je baragouine encore et toujours…

Le kabig est un manteau breton qui fait chavirer les cœurs et les tempêtes ! Imaginez que vous êtes en Bretagne, le vent souffle à décorner les bœufs, et vous cherchez un abri.
Que faire ? Enfiler un kabig, bien sûr !
C’est comme si vous enfiliez un nuage, mais un nuage qui a passé quelques années à naviguer sur des mers déchainées.

Avec sa capuche qui pourrait abriter un nid de mouettes, le kabig est le meilleur allié contre le froid… et contre les regards curieux.
Parce qu’avec sa coupe ample, il vous permet de cacher ce que vous avez mangé lors du dernier fest-noz (soirée bretonne où l’on danse, mange et boit beaucoup de cidre).
Qui pourrait deviner que vous avez englouti trois crêpes, une galette et un kouing amann sous ce manteau ?

Et ne parlons pas de son efficacité ! Enfilez un kabig et vous êtes instantanément prêt à braver la tempête, même si votre plus grand défi est de sortir votre chien par une petite brise.
Avec ce manteau, vous passez de « je suis en pyjama » à « je suis un véritable marin, prêt à participer au « Vent des Globes » (Vendée Globe) en un clin d’œil.

Bref, le kabig, c’est la pièce incontournable qui vous transforme en super-héros du quotidien, armé contre le froid et les gouttes de pluie.

Le kabig est un vêtement très particulier avec des codes bien à lui du vestiaire authentique breton à ne pas confondre avec le duffle-coat !
Le mot kabig vient du breton : KAB AN AOD, Kab signifiant « cape ».
C’était à l’origine une grande cape à capuche qui reprenait les codes du vêtement qui sera détourné mode et connu sous le nom de kabig. Ce terme est d’ailleurs un néologisme inventé par Marc Le Berre après guerre lorsque celui-ci s’est intéressé à ce produit.

Historiquement le kabig est un manteau que portaient les pêcheurs de grêve, les paysans-goémoniers du littoral.
Pour simplifier : ce sont les pêcheurs à pieds sur les plages de la côte, pêcheurs d’algues, de crustacés…
On en trouve les premières mentions aux alentours des années 1840, mais son origine est certainement plus ancienne. 
D’ailleurs bien souvent le kabig est associé aux femmes car celles-ci étaient assignées à ces tâches « terrestres » pendant que les hommes étaient en mer.

Sources :
Leglazik.fr
Image par cromaconceptovisual de Pixabay

ChallengeAZ… Délires sucrés…

Ici, la vieille malle…
Aujourd’hui, une mise au point s’impose :

Chers lecteurs,

Je suis, la nouvelle pâtissière en chef du royaume des souvenirs !
J’ai décidé de me lancer dans la pâtisserie pour rivaliser avec les fameux gâteaux d’Évelyne.
Oui, je sais, c’est un défi, mais quelqu’un doit bien faire quelque chose pour équilibrer tout ce sucre !

Alors, préparez vous à découvrir mes créations : les « Muffins Mystères »: je ne suis pas tout à fait sûre des ingrédients et les « Tartes à l’Inspiration » où chaque bouchée est une surprise.
J’espère que vos papilles sont prêtes pour l’aventure !

Je vais même organiser un grand concours de pâtisserie pour voir qui peut produire le meilleur dessert… après tout, rien ne vaut un bon drame familial autour d’une tarte qui a échappé à son moule, n’est-ce pas ?

Envoyez moi vos rires et vos conseils (ou votre secours), car je suis déterminée à battre les gâteaux de ma propriétaire à plate couture… ou au moins à faire rire tout le monde !

Avec toute ma farine et un zeste d’humour, je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour la recette de novembre.

La malle pâtissière.

Source :
Image par Gordon Johnson de Pixabay

#MaCuisineAncestrale… La flaugnarde…

En octobre, Ma Cuisine Ancestrale sort son arbre généalogique et part sur les traces de la famille « flan »…

Issue de l’ancien français « fleugne » qui veut dire « mou« – « douillet« , la flaugnarde (ou flognarde, flougnarde, flangnarde) est originaire de la Corrèze et de l’Auvergne.
Souvent nommée, à tort, clafoutis, la flaugnarde n’est que la cousine de ce dernier qui lui est né dans le Limousin.

Dans le Périgord, « flaugnarde » est, également, un adjectif pour désigner une jeune fille coquette qui prend un air nonchalant, enjôleur et timide à la fois.
Une petite fille fait la flaugnarde pour obtenir des sous ou des bonbons.

Côté cuisine, la flaugnarde est initialement une préparation rustique. Elle s’est allégée avec le temps et se décline, aujourd’hui, de différentes manières.
En Haute Corrèze, elle est garnie de pommes ou de poires ; dans le Bourbonnais, on y met des raisins secs et dans le Périgord, des pruneaux mais, partout on la déguste à peine refroidie ou tiède.

Création CANVA
Collection personnelle

Si vous appréciez le clafoutis, vous succomberez également au fondant de cette savoureuse parente…
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous, moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine : Dictionnaire de la gourmandise – Annie Perrier-Robert – Editions Robert Laffont
Recette : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions – Editions Atlas
Images : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le Téméraire…

En septembre, Ma Cuisine Ancestrale, telle une guerrière, remonte le temps et se rend dans le village de Salins-les-Bains dans le Jura, réputé pour ses salines et pour un gâteau appelé le téméraire ou salinois.

Côté histoire :
Ce téméraire fait allusion à Charles, le fameux duc de Bourgogne, dit aussi le Terrible, le Guerrier ou le Hardi.
Homme intelligent, il était aussi courageux que violent et impulsif. Il recourait volontiers à la force et à la guerre pour obtenir ce qu’il voulait.

Refusant la suzeraineté du roi de France, se considérant lui-même comme un souverain de droit divin et œuvrant de toutes ses forces pour transformer ses possessions disparates en un État unifié et centralisé, il représenta dès lors un défi permanent pour Louis XI.

La guerre était déclarée !

De bataille en bataille, de victoire en défaite, Charles finit par se heurter aux confédérés suisses soudoyés par Louis XI en 1476. Il essuya deux échecs laissant ses armées exsangues.
Obligé de se replier à Salins-les-Bains, il se vit offrir un gâteau aux pommes et aux noisettes, lequel aurait rendu foi et vaillance à ses troupes.
La légende dit que la sorcellerie n’y serait pas étrangère.

En octobre 1476, avec une armée reconstituée tant bien que mal, Charles le Téméraire qui voulait sauver le trait d’union lorrain entre la Bourgogne et ses États du nord, fit le siège devant Nancy, sa ville, qui fut reprise entretemps par René II, duc de Lorraine.
Là, refusant de céder, Charles y trouva la mort, le 5 janvier 1477.

A trop vouloir, Charles a tout perdu mais nous, nous avons gagné un gâteau sans poudre de perlimpinpin.

Côté Cuisine :

Création CANVA
Collection personnelle

Note : J’ai flambé les raisins secs avec du rhum- J’ai mélangé deux pommes et deux poires avec le zeste d’un citron.

Cette tourte sucrée allie le moelleux des fruits au croquant de la pâte sablée aux noisettes et ses saveurs automnales sont revigorantes… rien n’empêche de croire qu’elles procurent foi et vaillance, n’est-ce pas !

D’ici, notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Wikipédia et wikibook
https://fr.wikibooks.org/wiki/Livre_de_cuisine
Images : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… La limonade d’antan…

Collection personnelle

La canicule des derniers jours nous incite à nous désaltérer. Que diriez vous d’un verre de limonade réalisée comme autrefois ?

La limonade est une boisson froide constituée de jus de citron, d’eau et de sucre. Elle est souvent gazeuse en Europe, mais pas en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada)
Son nom vient du vieux français limon qui désigne le fruit du citronnier, aussi appelé limonier.

Côté Histoire :
Les premières traces d’un ancêtre de la limonade prennent racine en Égypte : le kashkab était une boisson préparée à partir d’orge fermenté, de menthe, de rue (une plante médicinale aux fleurs jaunes), de poivre noir et de feuilles de citronnier.

En France, la limonade non gazeuse fait partie des plus anciennes boissons commercialisées puisqu’elle remonterait au XVIIe siècle.
Elle serait apparue à Paris, le 20 août 1630.
En 1676, une entreprise appelée « Compagnie de Limonadiers » fut créée et accorda des droits de monopole pour vendre cette boisson. La vente s’effectuait dans des tasses à partir de citernes adossées aux boutiques des marchands limonadiers. 
François Pierre de LA VARENNE (1618-1678) dans son livre « Le Cuisinier françois« , publié en 1654, donnait la recette suivante pour réaliser une limonade:

« Elle se fait diversement selon la diversité des ingrédients. Pour la faire avec du jasmin, il en faut prendre environ plein les deux mains, le mettre infuser dans deux ou trois pintes d’eau, et l’y laisser pendant huit ou dix heures, après quoi sur une pinte d’eau vous mettrez six onces de sucre. Celles de fleurs d’oranges, de roses muscades, et d’œillets se font de même. Pour faire celle de citron, prenez des citrons, les coupez, et en tirez le jus, mettez le parmi l’eau comme dessus ; pelez un autre citron, le coupez par tranches, le mettez parmi ce jus, et du sucre à proportion .
Celle d’orange se fait de même.»

— Le Cuisinier françois (Source : Gallica BnF)

Mais, c’est Joseph PRIESTLEY (1733-1804), un pasteur britannique, chimiste à ses heures qui offrit ses lettres de noblesse à la limonade en créant l’eau gazéifiée artificiellement.
S’appuyant sur les travaux de ce dernier, Johan Jacob SCHWEPPE (1740-1821), un horloger joailler suisse, inventa à la fin du XVIIIe siècle, un procédé permettant de dissoudre du dioxyde de carbone dans l’eau afin d’en faire une boisson gazeuse. En 1783, Il déposa un brevet concernant un breuvage aux vertus médicinales.

Durant le siècle des lumières, la limonade fut donc utilisée pour ses qualités médicales et pharmaceutiques.
Antoine PARMENTIER (1737-1813) proposa différentes formules de limonades médicamenteuses à base d’acide ou de crème de tartre, aromatisées à l’huile essentielle de citron dans le « Formulaire pharmaceutique à l’usage des hôpitaux militaires de la République française » publié en 1793.

Dans les îles des Caraïbes, à la même époque, on préparait une variante de la limonade qui était appelée chez nous « limonade à l’anglaise », avec du vin de Canarie, du sucre, du jus de citron, de la cannelle, de la muscade, du clou de girofle, et un peu d’essence d’ambre.

Côté cuisine :

Création CANVA

Note : Je n’ai ajouté que 200 g de sucre.

Collection personnelle

Cette limonade réconfortait nos ancêtres lors des fortes chaleurs estivales.
Puisse t’elle également étancher votre soif en attendant notre prochain rendez-vous.

Sources :
origines : Wikipédia.fr – Gallica BnF
recette : Cuisine et fêtes en Provence – Marion Nazet – Edisud
Images : collection perso
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#MaCuisineAncestrale… La tourte sucrée aux blettes…

Cet été, Ma Cuisine Ancestrale vous emmène sur la Côte d’Azur vers la Baie des Anges pour y découvrir une tourte aux saveurs originales.
En nissart, on la nomme : « torta de bléa ».

Ce dessert emblématique de l’ancien comté niçois existe depuis le Moyen âge.
En effet, à l’époque, il existait de nombreuses recettes de “tourtes aux herbes”, des tourtes aussi bien sucrées que salées, dans lesquelles des légumes à feuilles comme les épinards ou les blettes étaient utilisés.
Au cours des siècles, les recettes ont évolué et sont devenues plus savoureuses. Par exemple, au XVIIIe siècle, on trouvait une tourte à base d’épinards, de sucre, d’amandes et d’écorces de citron confit.

Parmi la multitude de recettes de tourtes aux herbes, c’est la tourte aux blettes qui est devenue l’emblème de cette région.
L’identité culinaire territoriale s’est forgée autour de ce légume qui autrefois poussait à profusion à l’état sauvage.
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les niçois ont été surnommés « caja bléa », ce qui veut dire : « chieurs de blettes »… mais ça, c’était jadis, quand les provençaux s’affublaient de surnoms cocasses et imagés.
Aujourd’hui, reste les blettes qu’ils mettent partout : dans les tartes, les tourtes, les pâtes, le pain, les gnocchi…

La pâte de cette tourte est réalisée avec une pâte sablée aux œufs et est garnie des blettes mélangées à divers ingrédients comme des raisins secs imbibés de rhum et des pignons qui donnent une saveur sucrée à ce dessert.
Bien évidement, il existe autant de recettes que de familles… chacune revendiquant sa paternité.

Création CANVA

Si vous n’êtes pas bouche sucrée, il existe une version salée de cette tourte à découvrir ICI

Ma Cuisine Ancestrale arbore, dans ce billet, une recette insolite et surprenante que les gourmands et les réfractaires aux légumes apprécieront, à n’en pas douter !
Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine : legourmeur.fr – lemanger.fr
Recette : You Tube : cuisine niçoise
Images : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le flan parisien…

En juin, #MaCuisineAncestrale conjugue passé, présent et avenir avec un gâteau connu aux quatre coins du monde et apprécié des petits comme des grands.

Dans le passé, au Moyen-Age, l’ancien nom du flan est flaon, dérivé de l’ancien haut allemand flado. Il s’agit alors de crêpes ou galettes vendues par des marchands ambulants dans les rues de Paris.

C’est à la Renaissance qu’apparait le mot flan. C’est alors une tarte au fromage, proche de la dariole (une recette déjà réalisée) ou la talmouse.
Ce dessert composé de farine de maïs, d’œufs, de sucre, de lait et de vanille, a été dégusté entre autre pour le couronnement d’Henri IV.

Le « Mesnagier de Paris «  de 1846, un ouvrage de référence de la cuisine française, mentionne en son temps, des « flanciaux sucrés » au menu de la sixième assiette et des « flaons de cresme » en issue, avec divers oubliés (sorte de biscuits).

Au fil des siècles, le flan a évolué vers celui que nous connaissons aujourd’hui.
D’abord, tarte molasse faite de crème, de farine et d’œufs, il est devenu toute espèce de tarte garnie sucrée ou salée, mais…


Pour le présent, mon petit-fils entre dans l’adolescence.
Depuis quelques années, il se passionne pour le Japon, sa littérature et sa nourriture.
Pour son anniversaire, il souhaitait un flan dont il raffole également…
Rien de plus simple…
La recette du mois s’est donc jouée à quatre mains : j’ai réalisé le gâteau et ma fille l’a customisé en un superbe maki sucré.

Note : j’ai privilégié la pâte sablée. A vous de choisir le fond de pâte (brisée ou feuilletée) qui vous convient ou pas…

Rien ne vaut les choses simples, nous avons fait un heureux et chacun s’est régalé lors d’un repas d’anniversaire dominical.
Alors, en attendant notre prochain rendez-vous, faites en de même… nous c’est déjà fait !

Sources :
Origines : Académie du goût
Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT – Editions Laffont
Images : collection personnelle
Recette : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions de A à Z – Editions Atlas